Les Précipitations

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2 HY - Météorologie
AXELLE DE BAILLOU
ELISE OUKHEMANOU
SARAH SOUBEYRAN
Avril 2010
LES PRECIPITATIONS
O. Thual
Sommaire
Introduction............................................................................................................................................. 3
I.
Origine des précipitations ............................................................................................................... 4
1.
Effet Bergeron/Effet de captation ............................................................................................... 4

Effet Bergeron ......................................................................................................................... 4

Effet de captation .................................................................................................................... 5
2.
II.
Précipitations convectives/orographiques/frontales.................................................................. 5

Précipitations convectives ....................................................................................................... 5

Précipitations orographiques .................................................................................................. 6

Précipitations frontales ........................................................................................................... 7
Différentes formes de précipitation ................................................................................................ 8
1.
Liquide ......................................................................................................................................... 8

Pluie ......................................................................................................................................... 8

Bruine ...................................................................................................................................... 9
2.
Verglaçante................................................................................................................................ 10
3.
Solide ......................................................................................................................................... 11

Neige...................................................................................................................................... 11

Neige roulée .......................................................................................................................... 14

Grésil...................................................................................................................................... 14

Grêle ...................................................................................................................................... 15
III.
Les moyens d’investigation ....................................................................................................... 16
1.
Prévision/Visualisation .............................................................................................................. 16

Pluie ....................................................................................................................................... 16

Neige...................................................................................................................................... 17

Autre moyen de visualisation : les émagrammes ................................................................. 19
2.
Les mesures ............................................................................................................................... 20

Les appareils de mesure ........................................................................................................ 20

Exemple ................................................................................................................................. 20
Conclusion ............................................................................................................................................. 22
Bibliographie/sitographie : .................................................................................................................... 23
Introduction
Dans le cadre de notre projet de météorologie, nous avons décidé de nous intéresser aux
précipitations. A travers celui-ci nous allons aborder tout ce qui concerne cette pluie qui a la
fâcheuse tendance d’affecter notre moral, de limiter nos activités et nous laisser des heures devant
la télévision. Nous pensons que tout connaître de ce phénomène nous permettra de l’appréhender
avec le sourire par la suite.
La première question qu’il faut se poser est : d’où vient la pluie ou d’une manière plus générale, les
précipitations ? La réponse pourrait paraître simple, des nuages ! Cependant il est nécessaire de ne
pas s’arrêter là et d’être plus précis.
En effet pour obtenir des précipitations significatives, quatre étapes sont nécessaires :
réchauffement de la masse d’air jusqu’au point de rosée, condensation de la vapeur d’eau,
croissance des gouttelettes et apport de vapeur d’eau pour compenser les pertes par condensation.
Et lorsque la gouttelette est capable de se défaire des forces d’agitation, elle tombe. On observe
alors des précipitations au sol.
Ceci sera notre point de départ et pour décrire entièrement le phénomène des précipitations, dans
une première partie, nous aborderons les différentes origines possibles des précipitations, dans une
deuxième partie nous décrirons différentes formes que l’on peut observer et enfin, dans une
troisième partie, nous nous intéresserons aux moyens d’investigation mis en place, de la prévision
aux mesures au sol.
I.
Origine des précipitations
1. Effet Bergeron/Effet de captation

Effet Bergeron
Dans la partie du nuage où la température est négative mais supérieure à -40°C, coexistent des
cristaux de glaces et des gouttelettes d'eau surfondues. L'eau pure ne se solidifiant pas à 0°C mais à
-40°C, on appelle eau surfondue, l'eau liquide avec une température inférieure à 0°C. Physiquement,
pour une masse donnée, la saturation autour d'un cristal de glace intervient à un taux d'humidité
plus bas qu'autour d'une gouttelette d'eau surfondue. Suite à cette différence, il y a transfert de la
vapeur d'eau des gouttelettes vers les cristaux. Ainsi, les gouttelettes s'évaporent tandis qu'il y a
condensation autour des cristaux. Lorsque la masse du cristal est suffisante, il précipite. S'il traverse
une région à température positive suffisamment épaisse (souvent à partir de 300 m dans les nuages
stables) et si la durée de chute le permet, il fond et donne lieu à de la pluie. Le même processus de
grossissement a lieu entre deux gouttelettes à des températures différentes (la plus froide grossit au
détriment de la plus chaude).
Il faut en moyenne 4 heures d'effet Bergeron pour former une goutte de pluie de 2 mm de diamètre
(et même 16 heures pour une goutte de 4 mm).

Effet de captation
Il y a grossissement par choc et fusionnement avec d'autres particules. Du fait de la dispersion des
vitesses, le cristal en se déplaçant, soit en chute libre, soit par turbulence, entre en collision avec les
gouttelettes surfondues. La congélation de celles-ci augmente le volume du cristal. Il en est de même
pour les gouttelettes de diamètre supérieur à 30 microns qui entrent en collision avec des
gouttelettes de diamètre inférieur. Ce processus provoque un accroissement rapide de leur
dimension et donc de leur masse augmentant leur vitesse de chute.
De plus, lorsque deux cristaux entrent en collision, de fins cristaux se retrouvent éjectés et ainsi
servent de noyaux de condensation qui augmenteront la densité des cristaux.
Avec l'effet de captation, il faut en moyenne 2h pour former une goutte de pluie de 2mm de
diamètre. L'effet de captation augmente donc largement le grossissement des gouttes.
2. Précipitations convectives/orographiques/frontales

Précipitations convectives
Ce type de précipitation résulte d'une ascension rapide des masses d'air chargées en humidité dans
l'atmosphère. Elles sont associées aux cumulus et cumulo-nimbus, à développement vertical
important, et sont donc générées par le processus de Bergeron.
Les précipitations résultantes de ce processus sont en général orageuses, de courte durée (moins
d'une heure), de forte intensité (en moyenne il tombe 200mm d'eau par heure) et de faible
extension spatiale.

Précipitations orographiques
Ce type de précipitations résulte de la rencontre entre une masse d'air chaude et humide et une
barrière topographique particulière. Par conséquent, ce type de précipitations n'est pas
«spatialement mobile» et se produit souvent au niveau des massifs montagneux.
Les caractéristiques des précipitations orographiques dépendent de l'altitude, de la pente et de son
orientation, mais aussi de la distance séparant l'origine de la masse d'air chaud du lieu de
soulèvement. En général, elles présentent une intensité assez régulière, environ 40mm par heure.

Précipitations frontales
Ces précipitations sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d'air de température, de
gradient thermique vertical, d'humidité et de vitesse de déplacement différents, que l'on nomme
«fronts».
Les fronts froids (une masse d'air froide pénètre dans une région chaude) créent des précipitations
brèves, peu étendues et intenses. Après ces fortes précipitations, le temps se dégage avec une
alternance d'averses et d'éclaircies. Ces précipitations sont associées aux cumulus et cumulonimbus.
La vitesse de déplacement d'un front froid est d'environ 40Km/h.
Du fait d'une faible pente du front, les fronts chauds (une masse d'air chaude pénètre dans une
région occupée par une masse d'air plus froide) génèrent des précipitations longues, étendues, mais
peu intenses.
L'arrivée d'un front chaud s'annonce par des nuages élevés, car l'air chaud s'élève, au-dessus de l'air
froid. On observe alors la formation de cirrus, de cirrostratus ou de cirrocumulus.
La vitesse de déplacement d'un front chaud est d'environ 25 Km/h.
II.
Différentes formes de précipitation
1. Liquide
Les précipitations liquides se présentent sous la forme de pluie lorsqu’elles comportent de grosses
gouttes et de bruine lorsque celles-ci sont petites et rapprochées.

Pluie
Forme d’une goutte
.
La forme que l’on donne communément aux
gouttes (forme allongée comme une larme) est
en fait la forme qu’a une goutte suspendue par
capillarité.
Les gouttes de pluie ont une taille moyenne
d’environ 2 mm. Les plus petites (environ 0.2
mm) tombent lentement et restent sphériques
alors que les plus grosses (4 mm) tombent à plus
de 30km/h et prennent la forme d’une sphère
aplatie sous l’effet des forces de résistance de
l’air.
Lorsqu’une goutte est grosse, elle tombe plus
vite et offre une surface de contact plus
importante que lorsqu’elle est petite. La
résistance de l’air ne peut alors plus être
considérée comme négligeable devant les forces
intermoléculaires ce qui explique l’aplatissement
de la goutte. Si la goutte dépasse 5 mm, elle
éclate en des gouttes plus petites.
Eau de pluie, eau pure ?
Comme les autres hydrométéores (rosée, brume, etc.) l'eau de pluie est à l’origine assez pure mais
en tombant elle se charge de différents éléments polluants qui la rendent polluée et parfois non
potable.
La granulométrie
L'étude de la granulométrie des gouttes permet de mieux comprendre les phénomènes de formation
et de calibrer les radars météorologiques.
La distribution des gouttes de pluie ou granulométrie de la pluie est la répartition du nombre de
gouttes de pluie selon leur diamètre. Nous avons vu précédemment que trois processus contribuent
à la formation des gouttes : la condensation de vapeur d'eau sur une goutte, l'accrétion de petites
gouttes sur de plus grosses et les collisions entre gouttes de taille similaire. Selon le temps passé
dans le nuage, le mouvement vertical dans celui-ci et la température ambiante, la distribution de
diamètres pourra aller de quelques dizaines de micromètres à quelques millimètres.

Bruine
La bruine, ou crachin, est une précipitation dont les gouttes d'eau paraissent flotter dans l'air à cause
de leur petite taille (de 0,2 à 0,5 mm). Ces fines gouttelettes tombent très lentement. Elles sont
formées par les stratus (nuages bas).
La bruine est due au fait que les mouvements verticaux de l'air à l'intérieur des nuages de bas étages
comme les stratus ne sont pas assez forts pour permettre aux gouttes de se développer par collision,
elles doivent donc croître surtout par condensation. C'est pour cela que les gouttelettes sont si
petites.
2. Verglaçante
La pluie verglaçante est de la pluie qui reste liquide malgré une température inférieure à 0 °C. Les
gouttelettes sont alors en état de surfusion. Cet état est instable, c’est pourquoi elles gèlent
instantanément lorsqu'elles rencontrent un objet, causant du verglas.
Ainsi, lorsqu'une masse d'air doux et humide, dans laquelle se forme la précipitation, est soulevée
par une mince lame d'air froid en surface lors d'une situation de blocage d'air froid, la neige qui se
forme en altitude tombe à travers une couche au-dessus du point de congélation et fond. Elle passe
finalement dans la couche de surface sous 0°C. Comme les gouttes de pluie peuvent rester liquides
jusqu'à -39°C si elles ne rencontrent pas de noyaux de congélation, la pluie gèlera lorsqu’elle entrera
en contact avec un objet et formera alors du verglas.
3. Solide

Neige
La neige est une précipitation de cristaux de glace isolés ou soudés dont la taille est comprise entre 2
et 5 mm mais pouvant atteindre 2 cm ! Les flocons de neige se forment par collision et agrégation de
cristaux.
Formation de la neige
L’histoire de la neige commence au sein des nuages. L’eau pure peut rester à l’état liquide,
surfondue, à des températures allant jusqu’à –40°C. C’est un état instable. Pour que l’eau congèle et
cristallise, elle a besoin de “supports” : des noyaux de congélation appelés noyaux glaçogènes. Ces
minuscules particules (de 0.01 à 10 μm) peuvent être des poussières en suspension, du sable, des
particules salines, des aérosols organiques ou parfois des bactéries.
Des microcristaux de glace vont alors se former autour de ces noyaux et vont croître jusqu’à donner
des cristaux de neige. Leur forme et leur structure sont principalement fonction de la température du
nuage :





de 0 à -4 °C : minces plaquettes hexagonales ;
de -4 à -6 °C : aiguilles ;
de -6 à -10 °C : colonnes creuses ;
de -10 à -12 °C : cristaux à six pointes longues ;
de -12 à -16 °C : dendrites filiformes.
La seule caractéristique commune à tous les cristaux est la structure hexagonale liée à l’angle de 120°
de la molécule d’eau.
Molécule d'eau (H2O)
Lorsque la masse critique des cristaux est atteinte et qu’ils ne peuvent plus rester en suspension, ils
tombent. Les gros flocons que nous observons sont une agrégation de nombreux petits cristaux
dendritiques.
Cette agrégation est favorisée si les précipitations sont importantes et si la température est
suffisamment élevée (au dessus de –5°C) pour faire apparaître à la surface des cristaux une couche
dite “quasi liquide ” facilitant leur adhésion.
Cristal dendritique
Influence de la neige sur la troposphère
La neige est, comme nous venons de le voir, composée d’eau et d’impuretés. Elle peut donc, dès sa
formation, contenir des polluants. De plus, lors de leur chute, les cristaux adsorbent à leur surface
des aérosols atmosphériques et divers polluants gazeux. L’ensemble -neige + impuretés- est alors
irradié par le soleil. Cet ensemble est un véritable réacteur photochimique où les cristaux de glace
vont catalyser les réactions. Des gaz, comme par exemple les oxydes d’azote NO et NO2, sont
produits et relâchés dans l’atmosphère. Il y a donc une influence directe de la neige sur la
composition de la troposphère. Les gaz créés sont différents selon l’environnement chimique des
cristaux et sont donc variables selon la zone étudiée (présence de polluants, de sel marin… ).
Albédo
L’albédo est le pourcentage de radiation solaire réfléchie par la surface terrestre.
D’un point de vue physique, une propriété évidente de la neige est son fort albédo. Il est variable
selon les caractéristiques physiques et chimiques des cristaux. En effet, plus les cristaux sont petits,
plus ils comportent de surface réfléchissante qui augmente l’albédo. Inversement, plus il y a
d’impuretés dans la neige, plus la lumière sera absorbée et plus l’albédo diminuera.

Neige roulée
La neige roulée est une précipitation sous forme de particules de glace blanche et opaque, de surface
généralement arrondie ou conique, et dont la dimension peut aller jusqu'à 5 mm. La neige roulée
peut apparaître lorsque la température avoisine 0 °C, avant ou entremêlée aux chutes de flocons de
neige.
Les particules de neige roulée sont des flocons qui se sont écroulés sur eux-mêmes sans fondre à
cause de la température proche du point de fonte.

Grésil
Le grésil est une précipitation formée de pluie totalement gelée après être passée dans une couche
épaisse d'air sous zéro. Les grains de glace ne dépassent pas 5 mm de diamètre, sont généralement
sphériques, et rebondissent. Le grésil est formé de granules de glace, il est généralement une période
transitoire entre la neige et la pluie verglaçante.

Grêle
La grêle est un type de précipitation qui se forme dans des orages particulièrement forts lorsque l'air
est très humide et que les courants ascendants sont puissants. Elle prend la forme de billes de glace
(grêlons) dont le diamètre peut varier de quelques millimètres à une dizaine de centimètres.
Une coupe transversale des gros grêlons montre qu'ils ont une structure en pelure d'oignon, formée
de couches de croissance épaisses et translucides alternant avec des couches minces, blanches et
opaques.
Le grêlon en ascension traverse des zones du nuage où la concentration d'humidité et de
gouttelettes en surfusion varie. Son taux de croissance change selon les variations rencontrées. Le
taux d'accrétion des gouttelettes est un autre facteur de croissance. Ces dernières s'agglomèrent par
contact avec le grêlon. Ainsi lorsque le grêlon passe dans une zone riche en gouttelettes, il va
acquérir une couche translucide en les capturant, alors que dans les régions de l'orage où c'est
surtout de la vapeur d'eau qui est disponible, il se formera une couche de givre blanc opaque.
L'épaisseur des couches varie en fonction de la vitesse à laquelle le grêlon bouge qui dépend ellemême de la position du grêlon dans le courant ascendant et du poids de celui-ci.
Le grêlon s'élève donc jusqu'à ce que son poids ne puisse plus être supporté par le courant
ascendant, ce qui prend au moins une trentaine de minutes compte tenu de la force de ces courants
dans un orage à grêle dont le sommet est généralement à plus de 10 km de hauteur. Puis il se met à
redescendre vers le sol tout en continuant sa croissance par les mêmes procédés.
Le plus gros grêlon recensé aux États-Unis mesurait 17,9 cm de et pesait 750 g !
III.
Les moyens d’investigation
1. Prévision/Visualisation
Dans ce paragraphe, nous nous efforcerons de montrer les cartes qui existent, afin de visualiser les
précipitations et ainsi pouvoir les prévoir.
 Pluie
Ici, nous nous intéressons au Sud-est de la France et notamment la Corse, le 9 mars 2010. Toutes les
cartes qui vont suivre ont été prises le 9 mars 2010 sur le site de météociel.
Image satellite
Sur cette image satellite, on observe la
présence d’une masse nuageuse sur le
sud est de la France, les cartes
suivantes vont nous permettre
d’identifier des nuages de pluie.
Carte des températures
Cette carte nous indique
que dans le sud est de la
France les températures
sont
positives,
les
précipitations seront donc
de la pluie s’il y en a.
Carte des pressions
On remarque sur cette
carte que les pressions
dans la zone observée
sont relativement basses :
aux alentours de 1000hPa
sur toute la Corse. On
peut donc s’attendre à de
la pluie sur cette région.
Carte des précipitations
Cette dernière carte nous
indique que nos prévisions
étaient
bonnes !
On
observe sur la Corse, que
le 9 Mars 2010, il est
tombé jusqu’à 45,6mm
d’eau.
 Neige
Dans cette partie, nous allons utiliser un raisonnement similaire mais concernant la neige. La zone
étudiée est la région Midi-Pyrénées le 8 Mars 2010. Les cartes sont extraites du site météociel.
Image satellite
Cette image satellite nous montre la présence de
nuages sur tout le Sud de la France. Les cartes
suivantes vont nous permettre de déterminer la
nature des précipitations.
Carte des températures
Sur cette carte on remarque que sur la
quasi-totalité de la région MidiPyrénées les températures sont en
dessous de 0°C. Ces températures sont
donc trop basses pour avoir de la
pluie, la neige est donc à prévoir !
Carte des pressions
Dans la région observée, les
pressions sont de l’ordre de
1010hPA, ce qui est suffisant
pour avoir de la neige.
Carte d’humidité relative
On observe que l’humidité
relative est très élevée et atteint
même 100% dans le sud de la
Haute-Garonne.
Tous les Toulousains se souviennent s’être réveillés sous la neige le 8 mars au matin, nos
observations sont donc exactes. La neige n’a d’ailleurs pas cessé de tomber de la journée !
 Autre moyen de visualisation : les émagrammes
Les émagrammes permettent de visualiser rapidement la présence de nuages et de la possibilité de
précipitations.
Exemple de comparaison le 27 mars 2010 entre le Finistère et la Haute-Garonne :
Finistère le 27/03/10
Haute-Garonne le 27/03/10
On remarque que sur l’émagramme du Finistère, les 3 courbes sont confondues indiquant la
présence de nuages jusque très haut dans la troposphère. Cette information nous révèle la probable
présence de pluie sur cette région de France. En revanche, sur l’émagramme de la Haute-Garonne la
courbe de rosée est très éloignée des deux autres courbes par certains endroits, il n’y a donc pas de
nuages et donc pas de pluie.
2. Les mesures

Les appareils de mesure
Pluviomètre
Le pluviomètre est l’instrument le plus utilisé pour la
mesure des précipitations, qu’elles soient liquide ou
solide. Il permet de connaître la quantité d’eau totale
précipitée et recueillie pendant un intervalle de
temps donné. On présuppose que l'eau des
précipitations est uniformément répartie et qu'elle
n'est pas sujette à évaporation. Le résultat de la
mesure s'exprime en millimètres ou bien en litres par
mètre carré. Ainsi, 1 mm d'eau récupérée dans le
pluviomètre équivaut à 1 litre d'eau de pluie tombée
sur 1 m2.
Les précipitations sont collectées par la surface
horizontale d'un cylindre se terminant en entonnoir.
Les pluviomètres sont relevés manuellement à
heures fixes.
Pluviographe
Les pluviographes permettent une mesure
quasi-continue des précipitations.
L'enregistrement des précipitations avec une
meilleure résolution temporelle donne des
informations plus précises sur la durée des
évènements pluvieux.
La précipitation, au lieu de s'écouler
directement dans un récipient collecteur
comme pour les pluviomètres, passe d'abord
dans un dispositif particulier (réservoir à
flotteur,
augets,
etc)
qui
permet
l'enregistrement automatique de la hauteur
instantanée de précipitation. L'enregistrement
est permanent et continu, et permet de
déterminer non seulement la hauteur de
précipitation, mais aussi sa répartition dans le
temps donc son intensité.

Exemple
Le pluviographe le plus utilisé par météo
france est le pluviographe à augets
basculeurs. Deux petits godets de quelques
centimètres cubes sont installés sur un
support en rotation autour d'un axe. La pluie
s'écoule dans l'auget en position haute.
Le pluviographe le plus utilisé par météo
france est le pluviographe à augets
basculeurs. Deux petits godets de
quelques centimètres cubes sont
installés sur un support en rotation
autour d'un axe. La pluie s'écoule dans
l'auget en position haute. Quand cet
auget est plein, il passe en position basse
et se vide dans un collecteur. L'autre
auget passe en position haute et
commence à se remplir. La hauteur de
précipitation
déclenchant
le
basculement de chaque auget est de 0,1
0,2 ou 0,5 mm en fonction des modèles.
Avant d’aller plus loin, il faut savoir que comme les précipitations varient en fonction de différents
facteurs, les mesures sont essentiellement locales. En effet, les pluviomètres sont disséminés un peu
partout en France et les informations qu’ils donnent concernent la localité dans laquelle ils se
situent.
Une fois ces informations récoltées, il est nécessaire de les traiter. Les résultats obtenus permettent
d’établir des statistiques sur toute l’année et de comparer au fil des ans l’évolution des précipitations
sur une localité.
Ainsi, sur le site de météociel, on peut trouver les précipitations mensuelles et les mettre en relation
avec les températures minimales et maximales.
Données mensuelles de Mars 2010 pour Toulouse Blagnac
Sur ce même site on trouve également des tableaux de données recensant sur un très grand nombre
de villes, les précipitations mensuelles, les températures minimales et maximales relevées dans le
mois ainsi que les températures minimales et maximales moyennes :
Tableau de données pour le mois de mars 2010
Grâce à ce genre de tableau récapitulatif, nous sommes en mesure de savoir ce qui nous est tombé
sur la tête en un mois !
Conclusion
Cette étude des précipitations aura été l’occasion de bien ancrer des notions vues en cours. C’est en
effet en nous basant sur le livre Fondamentaux de météorologie, de S. Malardel, que nous avons
construit notre étude. Nous avons cherché dans un second temps à aller plus loin. Les sites de
passionnés de météorologie ont alors été d’une grande aide.
Suite à ce travail, nous savons expliquer d’où vient la pluie, comment se forment les gouttes et
cristaux de glace et nous connaissons les liens qui existent entre précipitations, pression,
température et nuages.
La découverte du monde des amateurs de météorologie a été très enrichissante et a révélé
beaucoup de ressources insoupçonnées jusqu’alors.
Bibliographie/sitographie :
Fondamentaux de météorologie, S. MALARDEL, Cépaduès 2009
La météorologie, Larousse collection techniques d’aujourd’hui
Combien pèse un nuage ?, Jean-Pierre Chalon
Le Gluon, Journal de vulgarisation scientifique de l’université Joseph Fourier, n°30, janv-fév. 2006
http://www.wikipedia.fr, Encyclopédie libre en ligne
http://www.meteociel.fr, Observations en temps réel et prévisions météo pour la France
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