Le es glyp ptodons s, une l ignée é éteinte de tato ous

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 COMMUNIQ
QUÉ DE PRES
SSE NATIONA
AL I PARIS I 22 FEVRIE
ER 2016
ATTENTION
N ! Sous emb
bargo jusqu’aau 22/02/20166, à 18h (heure française)
Lees glyp
ptodonss, une lignée éteinte
é
de tatoous
Jusqu’à laa dernière glaciation,
g
ll’Amérique du Sud étaait parcouruue par une mégafaunee
impression
nnante. Au milieu de crréatures com
mme le mégathérium, uun paresseuxx de la taillee
d’un éléph
hant, paissaaient diversees espèces de glyptodo
ons. Ces im
mposants maammifères à
carapace étaient
é
tradiitionnellemeent rapproch
hés des tato
ous, tout enn restant disstincts, maiss
leurs affin
nités phylog
génétiques eexactes dem
meuraient ju
usqu’ici éniggmatiques. Une équipee
pilotée paar l’Institut des sciencces de l’évvolution de Montpellieer (CNRS/Un
niversité dee
Montpellieer/IRD/EPHE) et le centtre McMasteer aDNA au Canada1, im
mpliquant en
e France lee
Centre de recherche sur
s la paléoobiodiversitéé et les palééoenvironneements (CNRS/Muséum
m
national d’Histoire
d
naaturelle/UPM
MC), a réso
olu cette qu
uestion en sséquençant le génomee
mitochond
drial compleet d’un spéccimen vieuxx d’environ 12 000 anss. Les cherccheurs sontt
ainsi parveenus à déterrminer que lles glyptodo
ons représen
ntaient une lignée étein
nte de tatouss
qui a subi une spectaculaire augm
mentation de
d taille depu
uis leur appparition il y a 35 millionss
d’années. Ces travauxx sont publiéés le 22 févrrier 2016 dan
ns la revue C
Current Biollogy.
Les glyptodoons se classeent dans le suuper-ordre dess xénarthres dans
d
lequel oon retrouve less tatous, maiss
également lees paresseux et les fourmiliiers. Si les tatous et les glypptodons se disstinguent de tous les autress
mammifèress par leur caraapace, ces preemiers possèdent une caraapace à bandees mobiles tandis que cellee
de leurs couusins préhistooriques était ccomposée d’unn seul bloc. Plusieurs
P
différrences morphhologiques ont
également contribué
c
à ce que les glyyptodons soieent longtemps considérés ccomme un grroupe distinct,
constituant le groupe frère2 des tatouus au sein des xénarthres. Cette interprrétation traditionnelle a étéé
récemment remise en cause
c
par unne étude des caractères crâniens
c
et ddentaires qui a classé less
glyptodons à l’intérieur dees tatous.
Pour éclaireer cette question, les cherrcheurs ont étudié
é
l’ADN présent
p
dans un fragmentt de carapacee
attribué à unn Doedicurus vieux
v
de 12 0000 ans. Cette espèce se range parmi less plus gros glyptodons, avecc
une masse corporelle
c
estimée à 1,5 tonnne. Elle se reeconnaissait à sa queue enn forme de maassue équipéee
de pointes. Le séquençagge de l’ADN aancien soulèvee cependant de
d nombreusees difficultés, d’abord parcee
que celui-ci se fragmentee sous l’actionn du temps et de l’humidité. Il faut égalem
ment parvenirr à séparer less
brins d’ADN endogène, propre à cette eespèce, des nombreuses
n
coontaminationss environnemeentales.
Les chercheeurs doivent pour
p
cela metttre au point des
d sondes ARN
A capabless de reconnaîttre le matérieel
génétique de
d l’espèce ciblée, une tâcche compliquéée quand le génome
g
d’unee espèce proche n’est pass
1
2
Il s’agit du centree d’ADN ancien de l’université McMasster, située à Hami lton (Ontario ,Canaada).
Humains et chim
mpanzés appartiennnent par exemple à deux groupes frèrres.
connu. Afin de contourneer cette difficuulté, l’équipe a modélisé paar ordinateur ddes séquencees ancestraless
plausibles à l’aide de génomes mitochoondriaux de xéénarthres moddernes (tatouss, fourmiliers et
e paresseux).
matiques ont eensuite permiis de synthétisser des sondees ARN adéquates, qui ont
Ces séquennces bio-inform
été utiliséess pour isoler des
d dizaines dde milliers de fragments d’A
ADN de glyptoodon. Réunis, ils ont renduu
possible la reconstruction du génomee mitochondriial quasimentt complet de cette espècee éteinte. Less
analyses phhylogénétiquess ont alors plaacé sans ambiguïté les glypptodons comm
me une lignée distincte maiss
placée au sein
s même dees tatous. Lees derniers représentants de
d cette lignéée de tatous gigantesques,
vieille de quuelque 35 milliions d’annéess, se sont éteints il y a seulement 10 0000 ans à la fin de la dernièree
glaciation.
Cette étudee illustre le potentiel des méthodes dee capture d’ADN ancien bbasées sur dees séquencess
ancestrales reconstruites bio-informatiqquement. Une astuce technique utilisée icci pour la prem
mière fois.
Spécimen fossilee de Doedicurus duu Musée de La Platta (Argentine)
© Museo de La Plata / Sergio Vizccaino
hie
Bibliograph
The phylog
genetic affinitties of the ennigmatic glyp
ptodonts. Delssuc F., G. C. Gibb, M. Kucch, G. Billet, L.
Hautier, J. Southon,
S
J.-M
M. Rouillard, J . C. Fernicolaa, S. F. Vizcaííno, R. D. E. MacPhee, et H. N. Poinar.
Current Biollogy. 22 février 2016.
http://dx.doi..org/10.1016/j.cub.2016.01..039
Contacts
Chercheur CNRS l Frédééric Delsuc l T 04 67 14 39 64 l [email protected]
Presse CNR
RS l Priscilla Dacher
D
l T 01 444 96 46 06 l [email protected]
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