La Rochelle, 1939-1945

publicité
Dossier pédagogique
à destination des enseignants
La Rochelle,
1939-1945
du 8 mai 2015
au 3 janvier 2016
Musée des Beaux-Arts
de La Rochelle
SERVICE ÉDUCATIF
Musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle
05.46.51.79.38
[email protected]
Le 8 mai 1945 s’achevait le cinquième siège de l’histoire
de La Rochelle. Plusieurs mois après le débarquement allié et la libération du reste du pays, la ville était enfin à son
tour délivrée de l’occupant germanique. L’objectif premier
étant de détruire le centre du pouvoir ennemi, les forces
alliées préfèrèrent prendre la direction de l’Allemagne,
laissant les occupants des sites de La Rochelle, Royan,
Oléron et Ré se replier dans des « poches » de résistance
qui perdurent jusqu’à l’annonce de la capitulation allemande le 7 mai 1945.
En 2015, à l’occasion du 70ème anniversaire de la libération de la poche rochelaise, le musée des Beaux-Arts
met en lumière les événements singuliers vécus par la
ville et ses habitants sous occupation allemande à travers
l’exposition La Rochelle, 1939-1945. Elle permet d’aborder
les grandes étapes de l’histoire de la Seconde Guerre
mais aussi et surtout, de mieux comprendre l’état d’esprit
dans lequel l’occupant a plongé le pays et, de façon particulière, la cité rochelaise entre 1940 et 1945. Le visiteur
découvre ainsi, à travers des documents d’archives, des
objets d’époque ou des témoignages, l’organisation de
la cité à l’heure allemande, la vie des Rochelais, leurs systèmes D et leurs engagements menant parfois au sacrifice.
En outre, si l’exposition tente d’immerger les plus jeunes
visiteurs dans le quotidien de leurs aïeux à une période
noire de notre histoire, elle a aussi le mérite d’expliciter et
de remettre en lumière les noms de Rochelais aujourd’hui
assimilés à des avenues, des écoles ou des structures
sportives qu’ils côtoient régulièrement.
L’exposition réalisée en partenariat avec les archives
municipales de La Rochelle est un moment fort à partager avec les plus anciens, derniers témoins de l’occupation, dont la mémoire a été mise à contribuation dans la
construction muséographique.
INTRODUCTION
A la veille de la guerre, La Rochelle jouit d’un
fort potentiel industriel. C’est une cité commerçante ouverte sur l’Atlantique qui entretien
depuis plusieurs siècles déjà des relations
étroites avec le monde colonial. Elle dispose
à La Pallice, de chantiers navals, d’un port de
commerce accueillant chaque mois quelques
paquebots, cargos (bois tropicaux d’Amérique,
café des Antilles, phosphate, engrais) et pétroliers (venus du Moyen-Orient) dont les produits
convoyés sont distribués dans les infrastructures présentes dans le quartier (raffineries de
pétroles, glacières, etc). En 1930, La Rochelle est
également le second port de pêche en France
et dispose donc des infrastructures portuaires
nécessaires.
Mais dès le printemps 1939, son activité économique est réduite. La plupart des cargos qui
arrivent depuis les Etats-Unis et l’Australie sont
principalement chargés de matériel militaire,
de ravitaillement et de troupes coloniales. L’approche d’un conflit mondial est préssenti.
A l’heure de l’invasion nazie, La Rochelle devient
donc un site privilégié à atteindre et à investir.
Son positionnement géographique est un atout :
la ville, ouverte sur l’Atlantique, est naturellement
protégée par l’île de Ré ; les infrastructures et le
potentiel industriel du quartier de La Pallice sont
d’un intérêt majeur pour le conquérant allemand
tandis que la gare ferroviaire possède une forte
activité et assure les liaisons avec l’intérieur du
territoire. C’est pourquoi, dès les premiers jours
de l’occupation, Berlin envoie ses troupes de la
Wehrmacht et sa Marine de guerre occuper la
cité rochelaise. L’occupant allemand en fait un
site militaire stratégique dont la vocation est
d’accueillir une base pour y abriter une flotille
de sous-marins et en assurer le ravitaillement.
La Rochelle et La Pallice s’intègrent ainsi dans
un projet défensif et militaire plus vaste encore :
celui du Mur de l’Atlantique.
CIRCULER DANS
L’EXPOSITION
L’exposition La Rochelle, 1939-1945 se présente sous forme de séquences thématiques
numérotées et illustrées par une muséographie
particulière. Chaque séquence est présentée
ci-après.
•
La numérotation permet de repérer les séquences dans l’espace d’exposition mais aussi
dans ce dossier pédagogique et dans le livret
d’exposition (3 euros à la boutique du musée).
•
Une frise chronologique positionnée en haut des
murs de l’exposition permet de recontextualiser
les événements rochelais dans l’histoire de la
Seconde Guerre.
•
Les séquences 7, 8 et 9 disposent de supports de
visite vidéo ou audio. Les documents proposés
permettent d’accéder à des récits de témoins de
l’époque.
ÉTAPES ET REPÈRES
CHRONOLOGIQUES
La Rochelle :
une ville sous occupation allemande
1939
Septembre
Après la déclaration de guerre par la France et l’Angleterre à l’Allemagne d’Hitler, les Rochelais accueillent les
1ers réfugiés de Meurthe et Moselle puis des Belges, des
Nordistes et des Parisiens.
1940
Mai
La « guerre éclair » lancée par surprise par les Allemands
sur la France mène à une invasion progressive du pays.
15 juin
1 bombardements sur le port de La Pallice, l’ennemi
largue des mines dans la rade.
ers
22 juin
Le général Pétain signe l’armistice et entame une politique de collaboration avec les autorités allemandes. La
France est divisée en deux : une zone libre au sud et une
zone sous occupation au nord et tout le long de la côte
Atlantique, alors «zone interdite».
23 juin
A 10h, débarquement de motocyclettes allemandes à
La Rochelle, suivies de camions, de blindés et d’artillerie
lourde. Dans l’après-midi même, le drapeau nazi flotte
au-dessus de l’Hôtel de ville.
1941
Mars-Octobre
ère
1 phase de construction de la base sous-marine de La
Pallice.
Eté
La Rochelle et La Pallice sont placées en zone interdite
aux évacués et aux réfugiés.
1942
Avril
2 phase d’agrandissement de la base sous-marine de
La Pallice.
nde
Arrivée de la machine de guerre américaine dans le
conflit. Dans la crainte de bombardements, les habitants
de La Pallice, Laleu et La Rossignolette sont invités à partir,
la zone côtière est interdite.
1943
Février
Sous la pression allemande, le gouvernement de Vichy
créé le Service du Travail Obligatoire (STO) dans le but de
réquisitionner de la main-d’oeuvre au service de l’industrie de guerre allemande.
La libération de la « poche rochelaise »
1944
6 juin
Débarquement allié en Normandie. Le mouvement de libération gagne le département de la Charente-Maritime
par le sud et l’est, créant une « marche vers la mer » pour
couper le réseau allemand entre Royan et La Rochelle.
Replis des sous-marins de Bretagne vers Bordeaux et La
Pallice.
9 au 19 août
7 raids anglo-américains se succèdent sur la base de La
Pallice et les dépôts d’essence environnants. Le centreville de La Rochelle est miraculeusement épargné mais
La Pallice et Laleu sont en partie détruits.
20 août
L’occupant allemand quitte la côte Atlantique à l’exception de quelques poches stratégiques comme l’ïle de Ré,
Oléron, Royan et La Pallice.
25 août
La Rochelle/La Pallice est érigée en forteresse et placée sous le commandement du vice-amiral Schirlitz qui
contrôle désormais cette « poche rochelaise ». Environ
15000 Allemands occupent la cité.
20 octobre
Signature d’une Convention entre les Forces Françaises
de l’Intérieur (FFI) et les autorités allemandes pour la délimitation d’une zone allemande entourant La Rochelle et
d’une zone libérée de Fouras à Marans.
1945
1er mai
Oléron est libérée / Adolphe Hitler se suicide.
7 mai
A l’annonce de la capitulation allemande, tous les points
stratégiques de la ville tombent aux mains du régiment
intérieur de la Résistance Jean Guiton. A 17h, La Rochelle
est pavoisée.
8 mai
Les troupes françaises du colonel Granger pénètrent
dans la ville et défilent avec le régiment Jean Guiton au
milieu d’une foule en liesse. L’amiral Schirlitz se rend, libérant officiellement La Rochelle de l’occupant.
Les lendemains
de la Libération
1er juin
La population rochelaise évacuée obtient la permission
de revenir sur La Rochelle mais seulement avec son
propre ravitaillement.
7 juillet
Un premier bateau chargé de biens de première nécessité aborde La Pallice.
23 juillet
Le général de Gaulle vient visiter les troupes victorieuses
à La Rochelle.
Séquence 1
LA GUERRE,
UNE RÉALITÉ
La séquence 1 permet d’aborder la période qui précède l’invasion de la France par l’ennemi allemand.
Elle illustre l’arrivée des populations évacuées sur La
Rochelle à partir des éléments suivants :
- affiches d’accueil des réfugiés (fac similé);
- affiches de défense passive (fac-similé).
Défense passive : en cas d’alerte !
Reproduction de l’affichage des mesures
de défense passive à La Rochelle, mai 1940
Jusqu’en septembre 1939, la guerre occupe uniquement le front est de la France.
Appelés à la mobilisation, deux régiments
d’infanterie rochelais rejoignent le front.
Pourtant, les Rochelais restent spectateurs
des événements lointains relayés par les
médias de l’époque. Ils ne prennent réellement conscience de la réalité de cette
guerre qu’à l’arrivée des premiers réfugiés de Meurthe-et-Moselle qui sont rapidement suivis par ceux de Belgique, des
régions du nord et de Paris. A la veille de la
guerre, La Rochelle comptait 47000 habitants. En 1940, on évalue la population à
30000 personnes de plus.
Aussitôt, les Rochelais sont appelés en
soutien pour l’accueil, l’hébergement et
la nourriture à fournir à ces réfugiés qui
débarquent par convois entiers de trains
ou de bateaux. Les murs de la ville se
tapissent d’affiches parfois bilingues, souhaitant la bienvenue aux nouveaux arrivants ou les incitant à rechercher du travail.
Depuis 1938, des mesures sont mises
en place pour organiser un plan de défense passive. Son but est de prévenir
des risques de bombardement et d’apporter le secours nécessaire à la population. La Rochelle est ainsi divisée en 7
secteurs (La Rochelle Nord, La Rochelle
Mairie, Tasdon, Lafond-Fetilly-St Eloi, La
Genette, La Pallice-Laleu, St Maurice)
eux-mêmes scindés en îlots qui fonctionnent selon une même organisation.
Chacun est rattaché à un ou plusieurs
abris, à un réseau de surveillance et d’alerte. Plusieurs services,
d’incendie, de police, des abris, de dispersion, de transports, de
médecine, de détection et lutte contre les gaz, sont composés
de volontaires repérables grâce à leurs brassards colorés. La
population est informée par voie d’affichage, de brochures ou
par la radio des mesures à prendre (camouflage des fenêtres,
extinction des lumières, coupure du gaz, etc.).
Accueil des Réfugiés par la préfecture
Reproduction d’une affiche du 9 septembre 1939
La préfecture de la Charente-Inférieure,
soutenue par la municipalité rochelaise,
installe un centre d’accueil en face de la
gare. La Croix-Rouge et des bénévoles
sont sur place. Chaque convoi ferroviaire
déverse d’un coup, des centaines de personnes éreintées, souvent en manque
de sommeil, de nourriture, d’eau ou de
la plus élémentaire hygiène. Ce sont
presque exclusivement des femmes, des
enfants et des vieillards, les hommes étant
mobilisés sur le front.
Témoignage de Ginette Nunerez-Le Couturier,
réfugiée de Metz, 13 ans à l’époque.
« [...] Nous avons reçu un trés bon accueil à la gare de La Rochelle
mais le personnel était débordé. Des grandes tentes avaient été
dressées sur la place de la Gare et nous y trouvions un abri pour
la nuit. Il n’y avait pas de lit mais la paille nous servit de litière et
avec la distribution de couvertures on était presque heureux...».
Le lendemain, « Un car vint nous chercher pour nous emmener enfin dans un « home », les uns roulèrent vers Chatelaillon,
quant à nous ce fût Aytré.»
Séquence 2
L’INVASION
NAZIE
La séquence 2 permet d’aborder les conditions qui
ont mené à l’occupation de la France par l’Allemagne
nazie et illustre l’arrivée des troupes allemandes à La
Rochelle à partir des éléments suivants :
- un portrait du maréchal Pétain ;
- un drapeau nazi ;
- un sidecar allemand ;
- un portrait du colonel Léonce
Vieljeux, maire de La Rochelle ;
- une photographie de l’Hôtel
de ville sous pavillon nazi ;
- une photographie des containers
à essence de La Pallice incendiés.
Portrait de Léonce Vieljeux
Eugène Henri Callot, après 1918
Au lendemain de la signature de l’armistice,
Berlin ordonne le contrôle des sites majeurs
de la côte Atlantique. Royan, Marennes,
Oléron, Ré, La Pallice et La Rochelle sont investies par des motocyclettes d’abord puis
un véritable convoi de camions, de blindés
et d’artillerie lourde.
Le 23 juin 1940 à 10h, un convoi traverse la
ville, il passe par la Porte Dauphine, parade
sur le vieux port et s’arrête sur la place de
Verdun. Dans l’après-midi, la drapeau nazi
flotte au-dessus de l’Hôtel de ville et aux
quatre coins de la cité qui se met à l’heure
allemande.
Dès lors, les habitants sont invités à déposer leurs armes à la mairie, un couvre-feu
est instauré de 23h à 6h, la correspondance est contrôlée, il est interdit de circuler
sans laisser-passer, la radio et les voitures
sont prohibées, les panneaux de signalisation deviennent bilingues (etc.). La proclamation du nouveau pouvoir militaire et
civil allemand est clairement signalée par
des affiches dans toute la ville dès le 30
juin 1940.
Dans l’après-midi du 23 juin 1940,
un jeune officier allemand accompagné d’un interprète, se présente
à l’Hôtel de ville et demande le
bureau du maire. Léonce Vieljeux,
maire de la cité rochelaise depuis
1930, revêtu de son uniforme de
colonel de l’armée française, refuse d’accéder à sa demande de
remplacer le drapeau français qui
flotte sur la mairie par un pavillon
nazi. Il lui justifie sa réponse ainsi :
« Dites à cet officier que je suis,
moi, colonel dans l’armée française, que je suis maire d’une
grande ville, que mon honneur d’officier et ma dignité m’interdisent de discuter avec un subalterne, même s’il appartient à
une armée victorieuse, et que je n’éxecuterai des ordres que
s’ils émanent d’un officier allemand ayant au moins un grade
égal au mien. ».
L’Hôtel de ville est cependant investi dans la soirée. Léonce Vieljeu est refoulé dans une petite pièce attenante à son ancien bureau où il se rend chaque matin pour prendre les ordres du chef
de la Kommandantur. Ce premier geste de résistance lui vaut
cependant le respect et l’affection de ses administrés. Durant
son mandat sous occupation, le maire ne cesse de s’opposer
aux exigences de l’occupant mais reste présent dans la ville où
il se consacre au Secours national et à la défense passive.
Incendie des réservoirs à essence à La Pallice
Photographie, 20 juin 1940
Le 20 juin 1940, premier
geste de résistance rochelais : les containers à
essence de La Pallice sont
incendiés dès l’annonce
de l’arrivée imminente de
l’armée allemande dans
la cité. Ainsi détruit, leur
contenu ne profitera pas à
l’ennemi.
Séquence 3
UNE VILLE
SOUS OCCUPATION
La séquence 3 plonge le visiteur dans l’univers d’un
bureau de la Kommandantur allemande. L’organisation de l’administration nazie, les missions des différents services allemands et leur répartition dans
la ville peuvent être présentés à partir des éléments
suivants :
- un bureau présentant des lettres de réquisitions diverses ;
- un buste du Fürhrer Adolf Hitler, par A-H. Vinet;
- des vêtements et accessoires d’officier allemand ;
- une insigne d’officier de la Feldgendarmerie ;
- une affiche de propagande allemande.
Adolf Hitler
André-Hippolyte Vinet, avant 1945
La cohabitation d’abord courtoise, est rapidement imposée. L’occupant s’installe chez
les particuliers, requisitionne les chambres,
expulse les habitants, confisquent les maisons et tout ce qui lui plait (lampes, bureaux,
nourriture, matières premières, etc.).
Les différents services de l’administration
allemande s’installent aux quatre coins
de la ville, réquisitionnant l’Hôtel de ville,
les hôpitaux, les casernes, les bureaux, les
écoles, le casino et tous les points stratégiques comme le camp d’aviation de Laleu
ou la gare centrale.
La Feldkommandantur 540 installée rue Albert 1er, assure le relais des ordres du commandement militaire allemand du département. Les services chargés des réquisitions
agricoles et de la gestion économique (particulièrement lié aux juifs), sont logés sur la
Place de Verdun. Le Hafenkommandant,
logé à La Pallice, dirige le port de guerre et
la capitainerie.
La Feldgendarmerie, chargée de la discipline militaire et du maintien de l’ordre,
veille à l’application des ordonnances allemande (contrôle d’identité, enquêtes, surveillance...) et s’adjoint les services de la
police française dont la collaboration est
prévue par la convention d’armistice du 22
juin 1940.
De nombreux défilés allemands sont organisés dans la ville pour montrer la force et la
discipline de rigueur. La garde veille devant
l’Hôtel de ville.
Sous le lllème Reich, la statuaire est
utilisée comme outil de propagande.
Allégoriques ou présentant un archétype arien, les bustes sculptés de cette
période représentent souvent des personnages de hautes fonctions. Comme
sous l’Antiquité romaine, ces bustes
sont empreints d’un certain réalisme
visible dans les traits vieillissants du
visage, synonymes de sagesse et qui
imposent le respect. Ce buste du Führer
(guide) est réalisé par A-H. Vinet, sculpteur originaire des Deux-Sèvres. Souhaité ou contraint, son engagement artistique répond probablement à une commande
de l’occupant allemand qui utilise les artistes et artisans des territoires occupés pour mieux se faire accepter de la population.
Lettre de confiscation d’une lampe de bureau
pour l’appartement du médecin du port
Pour améliorer leur confort et
cadre de vie, les occupants allemands réquisitionnent régulièrement soit pour leurs besoins
administratifs (lampe, bureau,
etc.) soit pour leurs besoins personnels (piano, fauteuil-club,
vaisselle, etc.).
Affiche de propagande allemande
L’administration allemande dispose
d’un service de propagande qui tente
d’abord de convaincre de l’aspect positif de l’occupation par le biais d’affiches
mais aussi par la diffusion d’actualités
allemandes au cinéma, de cours d’allemand, par la presse, etc.
Séquence 4
CONTRAINTES
ET RÉPRESSION
La séquence 4 illustre les actions de répressions
menées contre les principales victimes des régimes
vichyste et nazi entre 1939 et 1945 (populations juives,
étrangères, communistes, etc.) à partir des éléments
suivants :
- une reconstitution de devanture de magasin juif ;
- une carte d’identité juive ;
- un document de propagande anti-juive.
Affichage sur magasin juif
reproduction d’affiche
Le régime de Vichy s’enfonce progressivement dans une collaboration politique,
militaire, policière et économique. Dès le 2
août 1940, à la demande de l’occupant, le
préfet crée une garde civique, spécificité du
département. Les membres choisis pour
leur attachement aux valeurs vichystes,
doivent 21 jours de garde par an pour
surveiller les câbles téléphoniques entre
Royan et La Pallice puis les récoltes et les
«mauvais citoyens». Dès lors, la population
se divise entre collaborateurs, dénonciateurs et résistants, créant ainsi un climat de
suspicion constant.
C’est un régime d’exclusion qui pourchasse communistes, franc-maçons et
édicte plusieurs statuts des juifs, autorisant
l’internement des juifs étrangers sur simple
décision préfectorale (octobre 1940) puis
l’obligation de porter l’étoile jaune (mai
1942). D’autres mesures suivent : fermeture
des commerces juifs, « aryanisation » des
entreprises, interdits professionnels, limitation des heures de sortie, etc.
En octobre 1942, les 186 juifs habitant
La Rochelle sont invités à quitter la ville
sous prétexte qu’elle se situe en zone interdite. Le département qui comptait 1218
juifs en octobre 1940, n’en abrite plus que
376 en mai 1941. Comme partout en zone
occupée, des familles juives entières sont
expulsées et déportées dans les camps
d’extermination nazis.
En septembre 1940, le quartier du
marché comptait 17 magasins
dont 15 étaient gérés par des propriétaires juifs. Dans les premières
semaines de l’occupation, les
propriétaires de magasins d’origine juive doivent apposer une
affiche « entreprise juive » sur leurs
vitrines puis, en octobre 1940, des
gérants aryens les remplacent afin de supprimer l’influence
juive de l’économie française. Une loi de juillet 1941 annonce
finalement la liquidation des biens juifs et leur passage sous
contrôle d’administration non juif.
Carte d’identité juive
Depuis mai 1942, le port de l’étoile
jaune (étoile de David), symbole du
judaïsme, est imposée par l’occupant
allemand. Celle-ci est également apposée sur les cartes d’identité juives,
marquant de façon visible l’appartenance religieuse de l’individu.
Témoignage
Déportation d’une famille juive rochelaise
César Mizrahi fit parti des juifs rochelais déportés en 1944. Le
31 janvier, César, sa femme Victoria et trois de leurs enfants (de
2 à 14 ans), sont emmenés et gardés à l’école Paul Doumer de
La Rochelle où les Israëlites du département entier sont alors
centralisés. Accompagnés par des gendrames, ils partent tous
ensemble rejoindre le camp de Drancy le 2 février. Puis, le 6
février, ils quittent le camp et sont entassés dans des wagons
à bestiaux. De la nourriture leur est fournie au départ pour tout
le voyage, il est interdit de sortir du train. Ils passent ainsi quatre
jours dans les conditions inhumaines des convois de déportés. A leur arrivée au camp d’Auschwitz le 10 février, César, sa
femme et ses enfants sont séparés. A la libération du camp,
César est le seul survivant de sa famille.
Séquence 4
CONTRAINTES
ET RÉPRESSION
La séquence 4 permet également d’évoquer les
contraintes imposées à la population française et de
La Rochelle à partir des éléments suivants :
- un vélo d’époque ;
- des reproductions d’affiches de propagande allemande :
La Relève, STO ;
- un brassard de la Garde Civique.
La Relève continue ! Il en reste...relevez-les !
reproduction affiche, 1942
La France devient un réservoir de main
d’oeuvre au service de l’économie allemande. Comptant sur le chômage qui
sévit, les Allemands ouvrent d’abord des
bureaux d’embauche qui attirent finalement peu de volontaires (154000 dont 495
en Charente-Maritime).
En 1942, sous l’impulsion nazie, Vichy
instaure « la Relève » pour envoyer des
ouvriers en Allemagne. Pour trois ouvriers
qualifiés, l’Allemagne rend un prisonnier
de guerre. Malgré l’intensité de la propagande, le nombre de volontaires reste insuffisant. L’occupant fait alors passer une
loi de réquisition pour trouver 250000 travailleurs : il appelle les hommes entre 18 et
50 ans et les femmes entre 21 et 35 ans à
rejoindre l’Allemagne. Encore une fois, les
quotas espérés ne sont pas assurés.
Ainsi, le Service de Travail Obligatoire (STO)
est mis en place en février 1943. Tous les
jeunes gens de 20 à 22 ans n’ayant pas fait
leur service militaire sont mobilisés d’office.
En Charente-Maritime, le STO recense 9223
individus mais seuls 3689 sont désignés
pour l’Allemagne, les autres restent travailler en France principalement sur les chantiers du Mur de l’Atlantique. 177 ne se présentent pas, certains se cachant, d’autres
fuyant, d’autres encore se tournant vers les
mouvements de résistance.
Le 4 août 1942, l’inspection divisionnaire du travail du gouvernement de
Vichy fait savoir que « les personnes
volontaires pour aller travailler en Allemagne en vue de participer à la relève
peuvent s’inscrire et accomplir toutes
les formalités nécessaires à l’Office
du Travail de leur département. ». Une
campagne d’affichage incitant à participer à cet effort collectif tapisse les
murs des villes françaises.
Vélo
Avec l’interdiction de
circuler en voiture, le
vélo devient le moyen
de transport à la mode.
Il est aussi utilisé pour
transmettre les messages de la résistance
d’un territoire à l’autre.
La selle, le guidon,
les pneus et même
les phares servent de
contenants.
Brassard de la Garde Civique
tissu imprimé, 1941-1942
Le 2 août 1940, à la demande de l’occupant allemand, le préfet
créé une garde civile, spécificité du département. Ses membres,
attachés aux valeurs vichystes, doivent 21 jours de garde par an
pour surveiller les câbles téléphoniques et particulièrement celui
qui relie La Pallice à Royan. Devenue «garde civique» en octobre
1941, celle-ci surveille finalement les récoltes et leur comptabilité mais aussi les «mauvais citoyens». Ses chefs s’engagent à
lutter contre «la démocratie parlementaire, la franc-maçonnerie,
la juiverie, le communisme, la dissidence gaulliste...».
Séquence 5
LA VIE QUOTIDIENNE
La séquence 5 est une reconstitution de salle à manger de l’époque. Elle permet d’aborder l’impact des
restrictions imposées par l’occupant sur la vie quotidienne des Français à partir des éléments suivants :
- des cartes et tickets
de rationnements ;
- quelques exemples de rations de nourriture accordées
par jour, par semaine ou par mois ;
- un masque à gaz ;
- un poste radio ;
- un poêle à charbon ;
-une paire de chaussures (etc.).
Poste radio
La menace d’une guerre puis l’occupation
du pays par l’ennemi allemand paralyse
l’économie française ainsi que la circulation des denrées alimentaires et matières
premières.
Dès 1939, de nombreuses restrictions
conditionnent le quotidien des familles.
Certaines denrées comme le charbon ou
le sucre deviennent rares. Un système de
carte est rapidement mis en place pour
leurs distributions. Mais les restrictions
s’intensifient et certains produits comme le
café ou le tabac deviennent introuvables.
Très vite, le système de carte de rationnement s’étend à tous les produits du quotidien : alimentation, textiles, chaussures,
savon, etc. Les principes du quotidien
se résument ainsi : économiser, ne rien
perdre, faire durer.
Comme le reste de la population française
située en zone occupée, les Rochelais s’organisent malgré toutes les contraintes de
l’occupation. C’est le temps du « système
D » et du marché noir durement réprimandé. Chaque week end, on part en campagne rechercher chez des proches ou de
lointaines connaissances de quoi subvenir
aux besoins vitaux de la semaine. Mais le
chemin du retour reste incertain. Les accès
de la ville, placée en zone interdite, sont
contrôlés par les services allemands qui
n’hésitent pas à confisquer les sacs remplis de victuailles.
Présent dans la plupart des
foyers, le poste est un moyen
de communication utilisé par
la résistance qui diffuse, depuis
Londres, des messages aux
forces présentes sur le terrain.
C’est pourquoi l’écoute de la
BBC est interdite par l’occupant
allemand.
Ticket de rationnement
S’alimenter devient une préoccupation de chaque jour. Des
tickets de rationnement sont
distribués par la mairie dès
1940. Ce sont des coupons de
répartition des denrées, dont
le nombre varie en fonction du
nombre et de l’âge des individus de chaque famille (rations mensuelles, hebdomadaires
ou journalières illustrées concrètement dans l’exposition). Les
distributions alimentaires s’organisent selon un programme
avec des «jours sans» : sans viande, sans pâtisserie, sans alcool,
sans charcuterie, etc. De longues queues d’attente s’installent
chaque jours devant les vitrines des magasins d’alimentation.
On attend son tour sans être certain d’être servi.
Pénurie de matières premières
Le manque de matières
impose à la population
d’adapter son mode de vie
et implique la débrouille.
Les chaussures à semelle
de bois, parfois articulée,
résonnent sur les pavés.
Les anciens tricots sont
détricotés et re-tricotés, les
rideaux deviennent des
robes, on s’échange les garde-robes... En un mot, on recycle.
De cette époque la mode n’est pas exclue : on invente la robe
«mille morceaux» faite de draps et de couvertures recyclés et la
jupe-culotte qui reste fonctionnelle et s’adapte parfaitement à
l’utilisation du vélo. Faute de trouver des collants, on se teint les
jambes pour en donner l’illusion. Le chauffage pose également
problème lorsque le charbon vient à manquer. On invente un
système de briquettes, mélange de poussière de charbon, de
terre glaise et d’eau, pétri et moulé dans des boites de sardines,
qui une fois déposées sur le feu, le prolongent considérablement.
Séquence 6
LA BASE DE LA PALLICE
La séquence 6 permet d’aborder la construction de la
base sous-marine et ses conséquences sur les quartiers alentours. Elle s’appuie sur les éléments suivants :
- une maquette de la base sous-marine;
- quelques reproductions de photographies présentant
les conséquences des bombardements sur la ville;
- reproductions de photographies présentant
le chantier de construction de la base ;
- une bombe américaine AN-M66.
Maquette de la base sous-marine de La Pallice
Le site de La Pallice est choisi pour son intérêt stratégique majeur par sa position sur
la façade atlantique, ses infrastructures de
grand port industriel et une desserte routière, ferrovière ou aérienne dense.
Dès 1941, il accueille une base sous-marine bétonnée comme Brest, Lorient, SaintNazaire et Bordeaux. Ces bases servent de
soutien technique et logistique aux sousmarins allemands (U-Boote) qui maintiennent l’activité de patrouille sur l’Atlantique. La Pallice abrite ainsi la 3ème flotille
de sous-marins allemands.
Les travaux sont menés par l’organisation
Todt, du nom de l’ingénieur chargé de la
réalisation de la ligne de fortification nommée « Mur de l’Atlantique ». Son objectif est
d’empêcher d’éventuels débarquements
alliés tout le long de la côte atlantique. Au
total 1222 ouvrages sont réalisés dont 260
autour de La Rochelle et La Pallice.
La base de La Pallice devient naturellement un objectif à atteindre pour les Alliés.
En amont, la rade est protégée par un
champs de mines larguées dès l’arrivée de
l’occupant et un dispositif anti sous-marins.
Cependant, les menaces aériennes alliées sont constantes. Au total, 427 alertes
sont comptabilisées durant tout le conflit.
Les nombreux raids lancés par l’aviation
anglo-américaine sur le site ne neutralisent
pas son activité mais détruisent en grande
partie les quartiers de La Pallice, Laleu et La
Rossignolette.
La première phase des travaux
d’aménagement du site se déroule
d’avril à octobre 1941. L’imposant
bunker occupe une surface de 23000
m2, dispose d’une tour de contrôle
de 25m de hauteur et contient 7
alvéoles qui peuvent abriter jusqu’à
9 sous-marins. La création des alvéoles nécessitant de creuser le sol
hors eau, implique la construction
d’un barrage provisoire installé en
travers du bassin à flot (du quai Carnot au quai de l’Entrepôt). Une fois l’eau retirée, le béton des infrastructures est coulé dans des proportions gigantesques. Puis,
les berceaux des docks construits, une dalle de couverture est
coulée sur une épaisseur de 3,50 m.
Une 2nde phase d’agrandissement est lancée en avril 1942 et
permet d’étendre les possibilités d’accueil pour 13 sous-marins.
La base comprend désormais trois bassins à flot et sept docks
asséchables. Elle est entourée de bâtiments auxiliaires (abris,
stockages, générateurs...).
Chantier de la base sous-marine
Photographie, entre 1941-1944
Le chantier occupe 2143 travailleurs dont 632 ouvriers et
1172 manoeuvres. La main
d’oeuvre mobilisée se compose pour l’essentiel, de prisonniers du front de l’Est, de
réfugiés espagnols, maghrebens conditionnés dans des
camps aux alentours et de
membres du STO.
Bombardement de La Pallice du 16 septembre 1943
Photographie, 1943
Depuis 1940, les raids successifs des Alliés se succèdent sur
la base et les dépôts d’essence
environnants. Plusieurs milliers
de tonnes de bombes sont
larguées. Miraculeusement, le
vieux centre de La Rochelle est
épargné mais autour du bunker, La Pallice et Laleu sont en
partie détruits et la population
est sévèrement éprouvée.
Séquence 7
LA RÉSISTANCE
La séquence 7 a pour but de mettre en lumière les
spécificités de la Résistance rochelaise. Elle s’appuie
sur les objets suivants :
- des tenues de résistants déportés ;
- un « mur de résistants rochelais » ;
- une poupée ;
- des lithographies d’Henri Gayot ;
- des témoignages audio et vidéo de Jean Matifas, Pierre
Pagenault, Clément Juchereau et Roger Bouffénie.
Le mur de résistants
La Résistance se met rapidement en place.
Elle se résume, au départ, à de petites actions contestataires comme la lacération
d’affiches de propagande, la distribution
de tracts anti-nazis ou encore la réalisation
de graffitis contre l’occupant. De nombreux
sabotages sont également organisés et
en particulier la destruction des lignes téléphoniques qui relient les postes de commandement allemands de Royan et de La
Rochelle.
La résistance rochelaise s’organise principalement autour d’un but : obtenir des
renseignements sur la base sous-marine
de la Pallice (horaires des sorties et arrivées des sous-marins, plans, etc). Plusieurs
résistants s’y font employer et obtiennent
des informations qui sont directement
communiquées aux Alliés.
Les réseaux résistants intègrent la société
civile et se cachent au coeur d’organisations légales (syndicats vichystes) mais
animent aussi des organisations illégales
tels que le réseau Jeunesses Communistes ou l’Union des Femmes Françaises.
Les associations culturelles et sportives
deviennent parfois des couvertures pour
ces réseaux. L’Athlétique Ouvrier Rochelais
justifie les déplacements des sportifs lors
de compétitions, dont certains deviennent
en réalité passeurs de tracts, de journeaux
ou mettent au point des opérations de sabotage.
Sur ce mur apparaissent
les photos et les noms de
quelques résistants rochelais. Léopold Robinet par
exemple, qui est parvenu
à se faire engager dans la
base de la Pallice et qui a
permit l’accès à des informations très sensibles. Il
est arrêté et exécuté en 1943. Quelques agents féminins s’y
trouvent également cités comme Anne-Marie Epaud, militante
communiste et résistante elle est arrêtée et déportée en 1942.
Elle est gazée en 1943 pour avoir eu un geste d’humanité en
donnant à boire à des enfants juifs. Outre plusieurs décorations
à titre posthume, elle a été nommée Juste parmi les Justes.
Il est impossible de nommer ici tous les résistants cités sur ce
mur, qui sont néanmoins connus des Rochelais par leurs présence aux coins de nos rues et dont l’action résistante est précisée dans le catalogue de l’exposition (Annick Notter et Nicole
Proux (dir.), La Rochelle, 1939-1945, catalogue d’exposition,
Geste édition, 2015, 30 euros).
Poupée
Vers 1940
A l’instar du vélo, cette poupée est utilisée par la Résistance
pour transporter et transmettre des messages. En soulevant son
petit bonnet fleuri, on découvre une tête de plastique creuse
dans laquelle pouvaient être placés des tracts ou autres douments destinés à la Résistance. Ce jouet est un stratagème
pour passer inaperçu aux yeux de l’occupant.
Appel
Lithographie d’Henri Gayot, après 1945
Henri Gayot, professeur de dessin
à La Rochelle, s’engage dès 1941
dans la résistance au sein du réseau Centurie et du mouvement
Honneur et Patrie pour lesquels
il collecte des renseignements
et cartographie des relevés.
En 1943, lors d’une importante
vague d’arrestation, il est arrêté
et déporté dans le camp d’Auschwitz. A son retour en 1945 il
réalise des lithographies qui témoignent de la vie dans le camp,
de la réalité des crématoires, etc. Le rendu crayonné en noir et
blanc de ses lithographies permet de saisir l’aspect sombre de
cette réalité à peine esquissée.
Séquence 8
LA POCHE ROCHELAISE
La séquence 8 introduit l’histoire de la poche de résistance allemande mis en place à La Rochelle entre le
25 août 1944 et le 7 mai 1945. Elle s’appuie sur les
éléments suivants :
- un poste émetteur-récepteur ;
- quelques reproductions de photographies présentant
les forces en présence ;
- une vidéo témoignage d’un résistant rochelais;
-une carte présentant les limites fixées par la convention
du 18 octobre 1944 ;
- objets divers ayant appartenus aux deux camps ennemis.
Carte de limite des fronts
suite à la convention du 18 octobre 1944
Suite au débarquement du 6 juin 1944,
les troupes alliées concentrent leurs efforts
sur le Nord-Est de la France et l’Allemagne.
La libération du département engage les
Forces Françaises Intérieures (FFI) dans une
« marche vers la mer » ayant pour objectif de couper le réseau allemand entre
La Rochelle et Royan.
Ce n’est qu’en août 1944 que les troupes
allemandes ont ordre de quitter la côte
Atlantique, à l’exception des points stratégiques que consitituent encore Ré, Oléron,
Royan et La Pallice. Renforcée par les flotilles de sous-marins venus de Brest et de
Saint-Nazaire, la base sous-marine de La
Pallice constitue un des derniers remparts
derrière lequel se retranche l’occupant. Le
25 août, La Rochelle est érigée en forteresse. Les troupes allemandes, constituées
de plus de 15000 soldats, sont placées
sous le commandement du vice-amiral
Schirlitz. On conseille aux derniers civils
encore présents d’évacuer la ville, ceux qui
restent ont interdiction d’y circuler.
Autour de la ville, les affrontements entre
résistants et occupants sont violents. Les
FFI avancent progressivement mais au prix
de lourdes pertes humaines. Finalement, le
20 octobre 1944, des négociations aboutissent à la signature d’une convention délimitant une zone allemande et une zone
française qu’il est interdit de franchir. Entre
les deux, un « no man’s land » accueille
les affrontements. On s’efforce surtout de
ne pas perdre de terrain. C’est une guerre
d’attente qui mène quelques mois plus
tard, à la déroute du camp allemand.
Les lignes de démarcation des
zones françaises et allemandes
sont le résultat de négociations
menées depuis septembre
1944 entre le vice-amiral Schirlitz et le colonel Adeline des
Forces Françaises de l’Intérieur
(FFI). Rapidement, les troupes FFI
venues de Bordeaux et de Vendée, Sarthe et Vienne prennent
conscience de leur manque de
moyens face à un ennemi solidement fortifié et disposant d’un
armement largement supérieur.
Le camp français souhaite gagner du temps dans l’attente de
renforts éventuels, pour réduire l’agressivité de l’ennemi et sauvegarder La Rochelle et ses ports. Le colonel Adeline élabore un
statu quo qui est présenté et travaillé avec une délégation allemande.
Le périmètre de la poche est ainsi fixé dans un rayon de
20 km autour de La Rochelle. Les zones fixées par cet accord
ne peuvent faire l’objet d’attaques : les troupes françaises ne
franchissent pas la ligne «rouge» tandis que les Allemands sont
tenus à distance derrière une ligne «bleue». Entre les deux, une
zone libre où les affrontements sont possibles. L’occupant allemand s’engage également à préserver les installations à l’intérieur de la poche tandis que les Français promettent de ne pas
demander l’aide aux Alliés autour de La Rochelle et de ne pas
susciter d’actes de résistance (sabotage, etc.).
Poste émetteur-récepteur
1940
Ce poste a appartenu à Robert Paillès,
agent du réseau du Military Intelligence
5. renseigement, en opération dans les
Landes. Plusieurs réseaux de résistance
se spécialisent dans le renseignement
et sont principalement mobilisés autour
de la base sous-marine et les bunkers
de la façade atlantique. On compte huit
réseaux de renseignement sur le département, dont les réseaux Confrérie NotreDame, Centurie, Navarre, Alliance, Jade Amicol et Famille. A La
Rochelle, ils informent particulièrement les Alliés sur le réseau de
fortifications qui entoure la ville et bien sûr, se spécialisent sur le
renseignement maritime.
Cette dernière séquence évoque la libération de
La Rochelle à partir des éléments suivants :
Séquence 9
LA LIBÉRATION
- le véhicule blindé automitrailleuse Joseph Camaret ll ;
- Le défilé des chars rue du Palais, 8 mai 1945, Pierre Langlade ;
- Un coin de la place de Verdun le 9 mai 1945, aussitôt après
l’arrivée des troupes françaises à La Rochelle, Gaston Balande ;
- Un drapeau tricolore du FFI ;
- un film montrant la libération de La Rochelle;
- Discours du général de Gaulle, place de la Gare, Gaston Balande ;
Véhicule blindé automitrailleuse Joseph Camaret ll
1945
Le 1er mai 1945, Oléron est libérée, le même
jour Hitler se suicide. Tout s’enchaîne alors
très vite. Le 8 mai La Rochelle est libérée : les
troupes du FFI pénètrent dans la ville et les derniers prisonniers sont libérés. A 23h 45, l’amiral
Schirlitz se rend au colonel Chêne qui dirige
les troupes FFI. La Rochelle est officiellement
redevenue française !
La Milice est arrêtée et 15600 prisonniers allemands sont répartis dans les casernes de
La Rochelle (à la prison de Lafond, au camp
de Jeumont de La Pallice) en attendant d’être
menés dans les camps d’internement. Les derniers soldats allemands cachés dans la ville,
dans les souterrains et chez certains particuliers sont récupérés. Une opération de déminage est également mise en oeuvre sur le
pont du canal Maubec d’où les prisonniers
allemands réquisitionnés sortent des bombes
de gros calibres.
Les réfugiés rochelais n’ont l’autorisation de
revenir en ville qu’à partir du 1er juin sous condition d’apporter avec eux leur propre ravitaillement. Le 23 juillet, le général De Gaulle vient à
La Rochelle.
Les répressions allemandes en Charente-Maritime
se sont traduites par plus de 225 exécutions,
1120 déportés dont 576 ne sont pas revenus, 892 FFI morts au combat, 1600 victimes
des bombardements. Royan est pratiquement rayée de la carte ainsi que Laleu et La
Pallice. Heureusement, la liesse de la Libération permet de reconstruire vite et en 1950
une base de l’OTAN s’installe à La Pallice. Sa
présence permet une reprise économique. Le
11 novembre 1948, la ville reçoit la citation de
l’armée, comportant la croix de guerre avec
les palmes comme « Dernière ville de France
délivrée » et comme incarnation de la fidélité
patriotique.
En novembre 1944, alors que la
poche de La Rochelle est isolée
du reste du territoire, la résistance rochelaise entreprend,
à l’intérieur même de la cité, la
construction de quatre engins
blindés en prévention de l’attaque finale pour la Libération.
Celle-ci n’ayant pas eu lieu, l’automitrailleuse « Joseph Camaret ll » et ses semblables ne sortent
de leur cachette que le jour de la libération pour défiler dans la
ville. On peut voir cette parade dans Le défilé des chars rue du
Palais, 8 mai 1945 de Pierre Langlade.
Film « La libération de La Rochelle »
Ce petit court-métrage filmé le jour de la libération de la ville
nous permet d’évoquer l’ambiance particulière qui y préside. On
y voit la foule acclamant les véhicules blindés des FFI paradant
dans la cité et sur le port ainsi que les véhicules construits par la
résistance rochelaise, dont la fameuse automitrailleuse Joseph
Camaret ll.
Discours du général De Gaulle, place de la Gare
Gaston Balande, 1946
Le 23 juillet 1945, des avions atterrissent à Laleu. Le
général de Gaulle, chef du
gouvernement
provisoire
de la République et trois de
ses ministres sont accueillis
par les autorités militaires
et civiles rochelaises. Sur
la place de la Gare, De Gaulle félicite et rend hommage aux
Résistants ainsi qu’aux victimes de la dernière ville libérée puis
il prononce un discours patriotique. Il termine sa visite par une
parade à pied dans les rues de La Rochelle où il est salué par
une foule enthousiaste. Cette huile sur toile illustre le moment
solennel du discours. Les drapeaux et fanions tricolores flottent
abondement. Les scènes de liesse provoquées par la libération
font place à une foule structurée et attentive au discours prononcé par le général debout sur la tribune centrale. Après la joie
de la liberté retrouvée vient le temps de la reconstruction.
AUTOUR DE L’EXPO
EXPO et CINEMA
Toutes les propositions suivantes impliquent
une réservation auprès du service éducatif des
musées d’Art et d’Histoire. Pour plus d’informations, prise de rendez-vous et/ou réservation, merci de contacter Anne Baudry ou
Violetta Giraldos au :
De la 6ème à la Terminale
05.46.51.79.38
Le secrétariat du service éducatif est ouvert les lundis,
mardis, jeudis et vendredis matins de 9h à 12h15 et le
mercredi de 9h à 12h15 puis de 13h45 à 17h.
VISITES
VL : Visite Libre / VA : Visite Accompagnée
Vivre à La Rochelle
pendant la Seconde Guerre
Du CM2 à la Terminale
VL ou VA
Une visite pour découvrir et comprendre l’histoire de
La Rochelle et de ses habitants pendant ces cinq
années d’occupation allemande.
Tarifs VA : 61 euros/1h ou 99 euros/1h30
VL : gratuit.
« Souviens-toi : 39-45 »
Du CM2 à la Terminale
VA/ Visite interactive par Emmanuelle Marquis,
comédienne.
Suivez le parcours d’une jeune rochelaise témoin
de l’occupation allemande et vivez son quotidien
jusqu’à la libération. Mis en situation, les élèves
auront à se questionner sur les choix à faire pendant cette période noire de notre histoire et sur notre
devoir de mémoire.
Tarif : 155 euros /1h30
En partenariat avec le cinéma CGR Olympia, le service
éducatif propose un cycle de séances cinéma et de
visites autour de l’exposition La Rochelle, 1939-1945.
La visite de l’exposition peut être menée en autonomie par l’enseignant (VL) ou bien être réalisée par
un guide (VA). Les enseignants qui le souhaitent,
peuvent préparer leur séance avec un médiateur
du service éducatif, sur rendez-vous. La visite pourra
être axée sur la thématique soulevée par le ou les
films proposés ci-après.
Chaque projection pourra être suivie d’un débat
mené en salle ou en classe par les enseignants.
Une fiche d’aide à la préparation du débat est proposée pour chaque film ci-après. Un rendez-vous de
préparation sera proposé par le service éducatif aux
enseignants qui le souhaitent.
Tarif séance cinéma : 3,50 euros/élève. Les accompagnateurs bénéficient de la gratuité (2 maximum par classe).
Films et dates sélectionnés :
Elle s’appelait Sarah
film de G. Paquet-Brenner, 2010 (1h50)
Thématique du film : la déportation des juifs.,
la collaboration, le devoir de mémoire.
séances les 17, 18, 24, 25 septembre et 1, 2, 8 et 9 octobre
matins ou après-midis.
L’armée des ombres
film de J-P. Melville, 1969 (2h20)
Thématique du film : la résistance, ses réseaux,
l’engagement.
séances les 15 et 16 octobre et 5, 6, 12 et 13 novembre
matins ou après-midis.
Les hommes libres
film de I. Ferroukhi, 2011 (1h39)
Thématiques du film : la vie quotidienne sous
l’occupation, la résistance, la trahison.
séances les 19, 20, 26 et 27 novembre et les 3, 4, 10 et 11
décembre matins ou après-midis.
LIENS INTERNET
RENCONTRES
Du CM2 à la Terminale
Suite à la visite de l’exposition, encadrés par les Terminales Bac Pro SPVL du lycée Doriole, les élèves
participent à des tables rondes avec des témoins
de l’occupation allemande à La Rochelle et ses
environs entre 1939 et 1945. Un temps d’échanges
inédit autour de questions liées au vécu des événements et de la vie quotidienne pendant la Seconde
Guerre mondiale.
Rencontres gratuites entre septembre et
décembre 2015. Nombre de classes limité. Réservation obligatoire au 05.46.51.79.38
POUR ALLER PLUS LOIN
VISITE COMPLÉMENTAIRE
Le Bunker de La Rochelle
Situé au centre-ville de La Rochelle, ce bunker fut
construit dans le plus grand secret en 1941 par l’occupant nazi. Il fut le siège de l’Amiral et des commandants de sous-marins allemands établis dans
la base sous-marine de La Pallice jusqu’en 1945.
La visite de ce lieu unique en France est un complément intéressant à l’exposition La Rochelle, 19391945, pour en découvrir un peu plus sur l’histoire de
La Rochelle et de ses habitants à cette époque.
8, rue des Dames - 17000 La Rochelle
informations au 05.46.42.52.89
BIBLIOGRAPHIE
Annick Notter et Nicole Proux (dir.), La Rochelle, 19391945, catalogue d’exposition, Geste édition, 2015
(30 euros - librairie musée des Beaux-Arts de La
Rochelle).
Jean-Pierre Azéma, L’occupation expliquée à mon
petit-fils, éd. Seuil, 2012 (8 euros - librairie musée
des Beaux-Arts de La Rochelle).
Pour faire entrer les plus jeunes dans le quotidien
des français sous l’occupation (Mémorial de Caen) :
http://www.journal-suzon.fr/
Pour retrouver des documents d’époque numérisés
(ministère de la Défense) :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Pour une approche littéraire de la Résistance, le
dossier Poètes en résistance (réseau Canopé) :
http://www.reseau-canope.fr/poetes-en-resistance/
reperes-historiques-sur-la-resistance-en-france/
Pour participer au Concours National de la Résistance et de la déportation (ministère de l’Education) :
http://www.education.gouv.fr/cid53745/le-concoursnational-de-la-resistance-et-de-la-deportation.html
EXPO ET CINEMA - FICHE DE PRÉ-INSCRIPTION
Nom de l’enseignant responsable :
Nom de la structure scolaire :
Coordonnées postales de l’établissement :
Mail de l’établissement :
Mail de l’enseignant :
Tél. Enseignant :
Effectif classe :
Niveau scolaire :
Particularités du groupe :
Nombre d’accompagnateurs :
Merci d’inscrire ci-après vos souhaits de dates, d’option de visite et de séances cinéma. Après réception et
selon les disponibilités, le service éducatif vous contactera sous 8 jours pour confirmation.
VISITE DE L’EXPOSITION
Date(s) souhaitée(s) :
Option de visite demandée :
Visite Libre (VL)
Visite accompagnée (VA)
1h (61 euros)
1h30 (99 euros)
SÉANCES CINÉMA
Elle s’appelait Sarah (1h50)
17/09
18/0924/0925/0910h
01/1002/1008/1009/1014h
L’armée des ombres (2h20)
15/10 16/1005/1106/1110h
12/1113/1114h
Les hommes libres (1h40)
19/11
20/1126/1127/1110h
03/1204/1210/1211/1214h
Pour participer au cycle EXPO et CINEMA merci de bien vouloir remplir la fiche de pré-inscription ci-dessus
et de la transmettre à l’adresse suivante : [email protected]
Les dates et créneaux horaires demandés seront confirmés sous 8 jours par retour de mail, en fonction des
disponibilités du planning et des intervenants.
FICHE D’AIDE AU DÉBAT - ELLE S’APPELAIT SARAH
Public conseillé : de la 6ème à la terminale.
Le film
Film de Gilles Paquet-Brenner
De 2010
Durée : 1h51
Site officiel du film : http://www.ellesappelaitsarah-lefilm.com
Paris, de nos jours. Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur
l’épisode douloureux du Vél’d’Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille
qui avait 10 ans en juillet 1942. Pour Julia, ce qui n’était que le sujet d’un article devient alors un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial. Comment deux destins, à 60 ans de distance, vont-ils se mêler pour
révéler un secret qui bouleversera à jamais la vie de Julia et de ses proches ? La vérité issue du passé à
parfois un prix dans le présent...
Préparer le débat
Thématiques du film sujets à débat :
1/La politique de Vichy
(positionnement du gouvernement, lois anti-juives, spoliations, arrestations du Vel d’Hiv).
2/La collaboration passive et l’antisémitisme latant
(positionnement individuel face à une idéologie, réactions face à la répression, etc.).
3/Le devoir de mémoire
(intérêts, lieux de mémoire, prise de conscience).
Organiser le débat
A la suite de la projection, les enseignants sont chargés de mettre en place le débat et de l’animer (15/30
minutes).
Une rencontre avec un médiateur/enseignant est organisée le mercredi 23 septembre à 14h au musée
des Beaux-Arts pour préparer le débat autour du film « Elle s’appelait Sarah ». Inscription au 05.46.51.79.38
Préparer ou approfondir la séance
Dossier pédagogique réalisé par le rectorat de Poitiers :
ww2.ac-poitiers.fr/daac/IMG/pdf/zdc_ellesappelaitsarah.pdf
FICHE D’AIDE AU DÉBAT - L’ARMÉE DES OMBRES
Public conseillé : de la 2nde à la terminale.
Le film
Film de Jean-Pierre Melville
De 1969
Durée : 2h20
Octobre 1942. Philippe Gerbier, ingénieur des Ponts et Chaussées, est un résistant de la première heure.
Dénoncé, il se retrouve enfermé dans un camp français. Il parvient à prendre la fuite durant son transfert
au siège de la Gestapo à Paris et s’empresse de rejoindre les membres de son réseau à Marseille. Avec
deux camarades, Félix et «Le Masque», Gerbier est chargé d’exécuter le jeune Dounat, responsable de son
arrestation. Parallèlement, Jean-François, un ami de régiment, entre dans la Résistance. Chargé pour sa
première mission de livrer un poste émetteur à une certaine Mathilde, il en profite pour aller rendre visite à
son demi-frère, Luc Jardie, un grand bourgeois qui se tient à l’écart des événements...
Préparer le débat
Thématiques du film sujets à débat :
1/Les réseaux de résistance
(fonctionnement, lien réseaux intérieurs et extérieurs).
2/L’engagement dans la résistance
(question de l’engagement, la place de l’homme et de ses choix, recrutement, risques, rôles).
Organiser le débat
A la suite de la projection, les enseignants sont chargés de mettre en place le débat et de l’animer (15/30
minutes).
Une rencontre avec un médiateur/enseignant est organisée le mercredi 30 septembre à 14h au musée
des Beaux-Arts pour préparer le débat autour du film « L’armée des ombres ». Inscription au 05.46.51.79.38
Préparer ou approfondir la séance
Dossier pédagogique réalisé par le réseau Canopé :
http://www.reseau-canope.fr/mag-film/films/larmee-des-ombres/le-film/
FICHE D’AIDE AU DÉBAT - LES HOMMES LIBRES
Public conseillé : de la 3ème à la terminale.
Le film
Film de Ismaël Ferroukhi
De 2011
Durée : 1h39
Paris, 1942. Younes, un jeune immigré algérien qui vit du marché noir, est arrêté. En échange de sa liberté,
il accepte d’espionner la Mosquée de Paris pour le compte de la police française : celle-ci soupçonne le
Recteur, Si Kaddour Ben Ghabrit, de délivrer de faux-papiers à des Juifs et à des résistants.
A la mosquée, Younes rencontre le chanteur Salim Halali. Il se lie rapidement d’amitié avec lui, avant de
découvrir que celui-ci est juif. Malgré les risques encourus, Younes rompt avec la police et se rapproche de
la Résistance. L’ouvrier immigré et sans éducation politique se métamorphose progressivement en combattant de la liberté.
Préparer le débat
Thématiques du film sujets à débat :
1/La résistance à l’antisémitisme dans la société musulmane
2/L’individu et ses choix
(parcours initiatique, prise de conscience, entrée en résistance active)
3/La liberté
(résistance pour la liberté des pays, anticipation de la décolonisation)
Organiser le débat
A la suite de la projection, les enseignants sont chargés de mettre en place le débat et de l’animer (15/30
minutes).
Une rencontre avec un médiateur/enseignant est organisée le mercredi 4 novembre à 14h au musée
des Beaux-Arts pour préparer le débat autour du film « Les hommes libres ». Inscription au 05.46.51.79.38
Préparer ou approfondir la séance
Dossier pédagogique réalisé par le réseau Canopé :
http://www.zerodeconduite.net/dp/zdc_leshommeslibres.pdf
Téléchargement