Le Giec en quelques mots

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INFORMATIONS GÉNÉRALES
SUR LE GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL
SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT (GIEC)
Le GIEC est un organe intergouvernemental scientifique créé en 1988 par l’Organisation
météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)
pour fournir aux décideurs et autres personnes concernées par la problématique du changement
climatique des informations de source objective sur l’évolution du climat. Il rassemble des
représentants des gouvernements, puisqu’il est ouvert à tous les pays Membres de l’OMM et du
PNUE, et des scientifiques de haut niveau.
Le GIEC n’a pas pour mission d’entreprendre des travaux de recherche ni de suivre l’évolution des
données climatologiques. Son rôle est d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et
objective, les dernières publications d’ordre scientifique, technique et socio-économique produites
dans le monde qui permettent de comprendre les risques liés aux changements climatiques
d’origine anthropique, les effets observés et prévus de ces changements et les possibilités en
matière de stratégies d’adaptation et d’atténuation. Les rapports du GIEC doivent rendre compte
des différentes orientations de façon impartiale, tout en traitant avec objectivité les facteurs
scientifiques, techniques et socio-économiques sur lesquels reposent ces orientations. Ils doivent
être d’un niveau scientifique et technique élevé et refléter toute la diversité des points de vue, des
compétences et des particularités géographiques.
Le GIEC publie à intervalles réguliers des rapports, qui deviennent alors des ouvrages de
référence, largement utilisés par les décideurs, les experts et les étudiants. Les conclusions du
premier Rapport d’évaluation du GIEC, publié en 1990, ont joué un rôle décisif dans l’adoption de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui a été
ouverte à la signature en 1992 lors du Sommet de Rio de Janeiro et est entrée en vigueur en 1994.
Elle fournit le cadre d’orientation général pour aborder la question du changement climatique. Le
deuxième Rapport d’évaluation du GIEC, publié en 1995, a joué un rôle déterminant dans les
négociations du Protocole de Kyoto en 1997 et le troisième Rapport d’évaluation, publié en 2001,
ainsi que les rapports spéciaux et les rapports méthodologiques, ont été une source d’informations
complémentaires utiles à l’amélioration des dispositifs de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto. Le
quatrième Rapport d’évaluation a été publié en 2007. La même année, le prix Nobel de la paix a
été décerné conjointement au GIEC et à M. Al Gore «en reconnaissance de l'action menée pour
rassembler et diffuser les connaissances sur les changements climatiques anthropiques et jeter
ainsi les bases des politiques à mettre en œuvre afin d'en contrer les effets». Cette attribution, qui
avalise l’œuvre scientifique prestigieuse accomplie au cours des vingt dernières années, fruit d’un
remarquable travail d’équipe mené à bien par la communauté scientifique internationale, a été le
couronnement des travaux du GIEC.
Le GIEC entame actuellement l’ébauche de son cinquième Rapport d’évaluation, qu’il devrait
achever en 2014. Comme par le passé, il faudra d’abord déterminer l’orientation générale du
rapport en consultant des spécialistes du changement climatique représentant toutes les disciplines
concernées ainsi que les utilisateurs de ces rapports, notamment les représentants de
gouvernements. La première réunion organisée à cet effet se tiendra à Venise en juillet 2009.
-2Le GIEC donne en outre des directives sur les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux
de gaz à effet de serre et prépare actuellement deux rapports spéciaux. Le rapport spécial sur les
sources d’énergie renouvelable et l’atténuation des effets des changements climatiques, qui sera
publié en 2010, vise à mieux faire comprendre divers aspects de la question (le rôle que peuvent
jouer les sources d’énergie renouvelable dans le cadre des mesures d’atténuation des effets des
changements climatiques, les incidences sur la sécurité énergétique, les avantages sur plusieurs
plans des mesures prises pour promouvoir le développement durable, l’état de la technique et la
situation du marché, les coûts économiques et environnementaux, les avantages, les risques, les
solutions et les contraintes de l’intégration des énergies renouvelables dans le système
d’approvisionnement énergétique). Le rapport spécial sur la gestion des risques des manifestations
climatiques extrêmes et des catastrophes, qui sera publié en 2011, sera axé sur le changement
climatique et son rôle dans les modifications de la fréquence, de la gravité et de l’intensité des
épisodes météorologiques extrêmes (crues, sécheresse, tempêtes, températures extrêmes) et sur
les facteurs qui rendent les gens et les infrastructures vulnérables face à ces manifestations, et
passera en revue les différentes possibilités d’adaptation (systèmes d’alerte précoce, assurances,
transformation des infrastructures, filets de sécurité sociale) ainsi que les limites auxquelles se
heurtent les mesures d’adaptation.
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