chapitre 6_element et atome

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Architecturedelamatière
Chapitre6:élémentetatome
Chapitre7:laclassificationpériodiquedeséléments
Chapitre8:moléculesetsolvants
Cours de chimie de première période de PCSI
silence,ontourne
Unélectronanonyme
Chapitre 6 – Elément et atome –
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DL
L’élémentchimique:de
l’atomeàlaclassification
périodiquedeséléments
Objetsetobjectifsdecechapitre
Décrirecomplètementl’étatd’unélectrondansunatome,puisdécrirel’atomelui
même,endistinguantsesélectronsdecœuretsesélectronsdevalence.
Dansleschapitressuivants,ils’agirade:
• Etudierl’outilessentielqu’estlaclassification périodique des éléments:bien
enconnaîtrelaconstructionetêtrecapabled’enextrairetouteslesinformations.
Queloutilfantastique!!
• Discuter de l’évolution d’une notion fondamentale en chimie:
l’électronégativité.
• Préparer le chapitre suivant relatif aux molécules, et autres édifices
polyatomiques.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Planducours
IElémentchimiqueetatome
1.L’élémentchimique
2.L’entitéchimiqueetl’espècechimique
3.L’atome,lesatomes
a–Compositiondel’atome
b–Isotopie
c-Moleetmassemolaire
d–Massemolaireetnombredemassedel’atome
e–Massemolairedel’élémentX.
4.CationetAniond’unélémentchimique
IIDescriptiondel’étatd’unélectrondansunatome
1.Les4nombresquantiquesdécrivantl’étatd’unélectron
a–3nombresquantiquesdéfinissentuneOrbitaleAtomique(OA)
b–Lequatrièmenombrequantique:lenombrequantiquemagnétiquedespinms.
2.Quantificationdel’énergiedel’électronetnombresquantiquesnetl
a-Atomeàplusieursélectrons:touslesatomessaufH
b-Casdel’hydrogène;extensionauxsystèmeshydrogénoïdes.
c-Lediagrammedesniveauxd’énergied’unatomedonné
3.Cequ’ilfautretenir
4
4
4
4
4
5
7
7
8
9
9
9
9
10
10
10
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IIIConfigurationélectroniqued’unatome.Règlesàrespecter
14
1.Définition
14
2.Règlesetprincipesàrespecter
14
a.Leprinciped’exclusiondePauli(1925)
14
b.Larègle(empirique)deKlechkowski
15
c.LarègledeHund
17
3.Configurationélectroniquefondamentaled’unatome.Principed’Aufbau,oudeconstruction:
«Aufbauprinzip».
17
a.Configurationélectroniquedel’atomeZX.
17
b.Configurationélectroniquedel’anionZXq-.
17
c.ConfigurationélectroniqueducationZXp+.
18
4.Electronsdecœuretélectronsdevalence
18
a.Définition
18
b-Prévisiondelaformuledesionsmonoatomiquesd’unélémentdonné
19
IVInteractionsmatière-rayonnement
1.Absorptionetémission
2.Spectred’émissiondel’atomed’hydrogène:l’atomeestdémasqué!
20
21
22
Chapitre 6 – Elément et atome –
DL
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IElémentchimiqueetatome
1.L’élémentchimique
D’aprèsleLivred’ordel’IUPAC,
visiter http://goldbook.iupac.org
«Un élément chimique désigne l'ensemble des entités chimiques qui sont
caractérisés par un même nombre de protons dans leur noyau atomique. Ce
nombre,notéZ,estlenuméroatomiquedel'élémentchimique».
Ex:
• HClO, Cl2 et Cl- sont des espèces chimiques qui contiennent l’élément chimique
Chlore.
• Dioxygène O2, ozone O3, ion oxyde O2-, ion hydroxyde HO-, eau H2O sont des
entitéschimiquescontenantl’élémentoxygène.
Aujourd’hui, il y a 118 éléments chimiques, naturels ou artificiels, dans le tableau
périodiquedeséléments.
2.L’entitéchimiqueetl’espècechimique
Employons un vocabulaire précisen distinguant une espèce chimique et une entité
chimique:
«Entité chimique» désigne tout atome, molécule, ion, paire d’ions, radical, diradical,
ionradical,complexe,conformère,etc.,biendéfinichimiquementouisotopiquementet
quipeutêtreidentifiéindividuellement.
«Espèce chimique» désigneunensembled’entitéschimiques(atomes,molécules,…)
structuralementetchimiquementidentiques.
Ex: «le cuivre» désigne une espèce chimique et l’on pourra étudier la formation d’un
atomedecuivre,doncd’uneentité,àunecathodelorsd’uneélectrolyseparexemple.
3.L’atome,lesatomes
a–Compositiondel’atome
Pourlesbesoinsduchimiste,l’atomeestconstituédetroisparticules(atome=a-tome:
indivisible…enfait,non):
Chapitre 6 – Elément et atome –
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•
Lenoyaudel’atomecomporteZ protons,etN neutrons.Lenombre de masse
del’atomeestA=Z+N.LenombreAcaractériseunnucléïde.
UncortègedeZélectronsautourdunoyau
•
Ilfautsurtoutbienretenirlesordresdegrandeursdeladimensiondunoyauetcelle
del’atome:lediamètredel’atomeestenviron100000foisplusgrandqueceluidu
noyau.
(Silenoyauavaitundiamètrede1mm,l’atomeaundiamètrede100m).
Delamêmefaçon,lamassed’unprotonestenviron1836foisplusgrandequecelle
del’électron.
ELECTRON :
masse de l’électron: me = 9,1094.10-31 kg
charge du neutron : mN = - 1,602.10-19 C
NEUTRON :
masse du neutron : mN = 1,6749.10-27 kg
charge du neutron : mN = 0
PROTON :
masse du proton : mP = 1,6726.10-27 kg
charge du neutron : mP = 1,602.10-19 C
Volume:diamètre de l’ATOME :
diamètre = 1.10-10 m = 100 pm
Volume:diamètre du NOYAU :
diamètre = 1.10-15 m = 1 fm
Lesélectronsoccupentlaquasi-totalitéduvolumedel’atome,
Lenoyauconcentrelaquasi-totalitédelamassedel’atome.
Zestlenuméroatomique:Zcaractérisechaqueélémentchimique.
LenombredemasseAdonnelenombretotaldenucléons,sommedunombreZet
dunombreN.
b–Isotopie
α -Définition
Deux atomes qui ont même numéro atomique Z mais un nombre de masse A
différentsontdesisotopes.
(isotope:motinventéparSirFreddySoddyen1913:iso-topos:«mêmeplacedansla
classificationpériodique).
Notationd’unatomedel’élémentX:
!
!! Chapitre 6 – Elément et atome –
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12
13
14
Ex: isotope du carbone: 6 C
6C
6 C :
ce sont trois atomes de l’élément carbone
cartouslestroispossèdent6protons.
les isotopes du carbone
carbone-12
carbone-13
carbone-14
Soddyautilisélapremièrefoislemot«isotope»dansunarticlede
1913:
«The same algebraic sum of positive and negative charges in the
nucleus, when the arithmetic sum is different, gives what I call
«isotopes»orisotopicelements,becausetheyoccupythesameplace
intheperiodictable».
β –Abondanceisotopique
L’abondanceisotopiqueindiquelepourcentaged’unisotopedonnédanslafamilledes
différentsisotopesd’unélémentchimique.
γ –Stabilitédesisotopes
Tous les isotopes d’un élément chimique ne sont pas stables. On peut retrouver les
stabilitésrelativesdesdifférentsisotopesd’unélémentàl’aidedudiagrammedeSegré.
Certainsisotopessonttrèsstables,d’autresnelesontpasetdanscecas,leurduréede
vie peut varier de quelques années, jours, heures à quelques fractions infimes de
seconde.
Par exemple, dans notre organisme, le potassium-40, se désintègre et sa demi-vie est égale
à 1,3 milliard d’années. Il se désintègre en donnant un atome de calcium-40.
Sur ce diagramme de Segré, interactif en vous rendant sur le site indiqué, les isotopes
stablessontsituésdanslapartielaplussombre.Adroite,apparaîtun«îlotdestabilité»
prévuparlathéorie.
visiter
http://www.nndc.bnl.gov/chart/
Chapitre 6 – Elément et atome –
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c-Moleetmassemolaire
En 1969, une septième unité de base est ajoutée au système
internationald’unitésdemesure(SI):lamoleestl’unitédequantitéde
matière.L’histoire de la «mole» nous obligerait ici à retracer l’histoire
dupoidsatomique,grandeurchimique,utiliséedepuissadéfinitiondu
débutduXIXsiècleparlechimisteanglaisJohnDALTON.
Suivant les propositions entr’autres de l’IUPAC, la définition de la mole fut finalement
adoptée par la 14ème CGPM ( Conférence Générale des Poids et Mesures 1971,
Résolution3;CR,78etMetrologia,1972,8,36),«ladéfinitiondelamole»n’adoncque
45ans!
1. La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant
d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes dans 0,012 kilogramme de
carbone12;sonsymboleest«mol».
2. Lorsqu’onemploielamole,lesentitésélémentairesdoiventêtrespécifiées
et peuvent être des atomes, des molécules, des ions, des électrons,
d’autresparticulesoudesgroupementsspécifiésdetellesparticules.
Ilenrésultequelamassemolaireducarbone12estégaleà0,012kilogrammeparmole
exactement,M(12C)=12g/mol.
La mole est définie comme le nombre d'atomes de carbone présents
dans12gdecarboneC-12.Cenombreestlenombred’Avogadro,ou
laconstanted’Avogadro:
Figure : A. Avogadro
NA=6,0221023mol-1
Aujourd’hui : NA=6,02214129x1023 mol-1 avec une incertitude relative de 5,0x10-8
Cettevaleurdunombred'AvogadroaétédéterminéeparPerrinparplusd'unedizaine
deméthodesaudébutduXXèmesiècle.
Pourcalculerlamassemolaired’unélémentchimique,l’ontientcomptebienentendude
sonabondanceisotopique.
d–Massemolaireetnombredemassedel’atome !!!.
Soit un atome X, de numéro atomique Z, de nombre de masse A. Il possède donc N
neutrons.
Protonetneutronsontdeuxnucléonsdemassedifférente,maiscependantextrèmement
proche:mP≈mN.NotonsmNucléoncettemasse:mNucléon≈mP≈mN.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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On constate alors que la valeur numérique de la masse molaire M (en g.mol-1) d’un
atomeestquasimentégalaunombredenucléonsAqu’ilcontient.
Eneffet:M≈NA.(Z.mP+N.mN)(àcausedudéfautdemasse,lamassedunoyaun’esten
effetpaségaleàlamassedetoussesscontituants).
M≈NA.(Z.mP+N.mN)+NA.Z.mé-≈NA.(Z.mP+N.mN)≈NA.(Z.mNucléon+N.mNucléon)
M≈NA.(Z+N).mNucléon
M≈NA.A.mNucléon
or,cfcarbone-12:12=NA.12.mNucléon
Donc:1=NA.mNucléon
D’oùlerésultat:
LamassemolaireMdel’atome !!!estM≈Ag.mol-1.
e–Massemolairedel’élémentX.
Lesabondancesdesisotopessontparfoistrèsdifférentes,parfoissensiblementégales:
Isotope
Masseatomique
Abondanceatomiquenaturelle
(ma/uma)
(%)
12C
12,0000000(0)
98,93(8)
13C
13,0033548378(10)
1,07(8)
Régulièrement,lesmassesmolairesdesélémentschimiquessontactualiséesparceque
l’onconnaîtavecdeplusenplusdeprécisionl’abondancedesdifférentsisotopesd’un
élémentdonné.
La masse molaire d’un élément chimique est obtenue en faisant la somme des
massesmolairesdesdifférentsisotopesmultipliésparleurabondancerelative.
Exemple:massemolaireduchlore(Z=17)
Isotope
Masseatomique
Abondanceatomiquenaturelle
(ma/u)
(%)
35Cl
34,968852721(69)
75,28(4)
37Cl
36,96590262(11)
24,22(4)
Résultat:
Chapitre 6 – Elément et atome –
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4.CationetAniond’unélémentchimique
Un atome X est électriquement neutre: son noyau possède Z protons et le
cortègeélectroniquepossèdedoncZélectrons.
Un ion Xa+ (respectivement Xb-) est constitué d’un noyau possédant toujours Z
protonsetd’uncortègeélectroniquede(Z-a)électrons(respectivement:(Z+b)).
IIDescriptiondel’étatd’unélectrondansunatome
Pourdécrirel’étatd’unélectrondansunatomedonné,lamécaniquequantiquemontre
quelaconnaissancede4nombresappelésnombresquantiquesestnécessaire(chaque
nombre étant lié à la quantification d’une grandeur physique précise: son énergie, sa
distanceaunoyau,unepropriétéderotation,…).
1.Les4nombresquantiquesdécrivantl’étatd’unélectron
a–3nombresquantiquesdéfinissentuneOrbitaleAtomique(OA)
Une Orbitale Atomique (OA) permet de décrire l’état dans lequel se trouve l’électron
dansunatomeenphysiquequantique.
Uneorbitaleatomiqueestcaractériséeparladonnéede3nombres,quel’onappelleles
nombres quantiques. Ces nombres associée à l’OA constituent un triplet d’entiers noté
(n,l,ml).
n
1
2
3
4
5
…
Désignationdecouche
K
L
M
N
O
…
Valeurden
n
l
0
1
2
3
4
…
Désignation
ns
np
nd
nf
ng
alphabet…
delasous-couche
sharp principal diffuse fundamental alphabet…
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Au bout du compte, tout triplet (n, l, ml) définit donc une orbitale atomique et cette
dernièrepeutêtrereprésentée,figurée,parunecasequantique:
l"="0
l"="1
1"case"quantique
3"cases"quantiques
l"="2
5"cases"quantiques
b–Lequatrièmenombrequantique:lenombrequantiquemagnétiquede
spinms.
L’état de l’électron est totalement connu en introduisant un quatrième nombre
quantique,lenombrequantiquemagnétiquedespindel’électron.
Tous les électrons de tous les atomes de tout l’univers possèdent un spin, sans
équivalent classique mais nécessaire en physique quantique pour interpréter certains
faitsexpérimentaux,quivauts=½.
Ainsi, le nombre quantique de spin, noté s et qui vaut pour tous les électrons de
l’universs=+1/2,necaractérisepasunélectronpuisqu’ilestcommunàtous.
Ces deux états possibles de spin sont désignés par les lettres α et β, ou encore par les
flèchesopposéesá(spinup)etâ(spindown).
2.Quantificationdel’énergiedel’électronetnombresquantiquesnetl
Cette quantification de l’énergie de l’électron dans l’atome résulte de l’observation de
plusieursfaitsexpérimentauxdudébutXXèmesiècle):travauxdePlancketEinsteinsur
le rayonnement du corps noir et l’effet photovoltaïque; observations de spectres de
raiesdesatomes,…
a-Atomeàplusieursélectrons:touslesatomessaufH
Chapitre 6 – Elément et atome –
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L’énergie d’un électron dans un atome ne peut prendre que certaines valeurs
précises,encoreditediscrètes:cetteénergieestquantifiée,etcettedémonstrationde
la quantification de l’énergie de l’électron a permis d’interpréter les spectres de raies
desatomes.
Danstoutatomeautrequeceluid’hydrogène,l’énergiedel’électrondépenddesdeux
nombresquantiquesnetl.
Chaquecouple(n,l)correspondàunniveaud’énergie:E=E(n,l).
Commenetldéfinissentunesous-couche,
touteslesOAd’unemêmesous-coucheontlamêmeénergie.
L’énergied’unatomeestlasommedesénergiesdechacundesélectrons.
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3d
3d
l"="2
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3p
3p
l"="1
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3s
l"="0
3s
Figure 1 : 1+3+5 = 9 = 3x3 OA N’ont PAS la même énergie dans tout autre atome que H
b-Casdel’hydrogène;extensionauxsystèmeshydrogénoïdes.
L’atomed’hydrogènepossède1électron.
Un système hydrogénoïde est une entité qui contient 1 seul électron (ex: ion
He+,Li2+,…,O7+).
Dansl’atomed’hydrogène,plusgénéralementdanstoutsystèmeà1seulélectron
(systèmehydrogénoïde),l’énergiedel’électronnedépendqueduseulnombre
quantiquen,nombrequantiqueprincipal:
E=E(n)=En=-
13,6
n2
/eVn∈N*
Rappel:1eV=1,6.10-19J
Dans tout système à 1 seul électron lié à un noyau de charge Z (système
hydrogénoïde), l’énergie de l’électron ne dépend que du seul nombre quantique n,
Chapitre 6 – Elément et atome –
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nombre quantique principalet prend la forme de celle de l’atome H, au facteur Z2
multiplicatifprès.
Atomed'hydrogène
Ionhydrogénoïde
Chargedunoyau
1.e
EnergieEndu
niveaun
−
13,6
n
2
Z.e
−
13,6
n2
.Z2
Danstoutautresystèmeàplusd’unélectron,onconsidèrequ’unélectrondonnéne
perçoit pas la charge Z du noyau, mais une charge affaiblie par la présence des autres
électrons et qui est notée Zeff. Zeff est appelée la charge nucléaire effective, et elle
dépenddesdeuxnombresquantiquesnetl.
c-Lediagrammedesniveauxd’énergied’unatomedonné
Un niveau d’énergie est dit dégénéré dès que lui sont associées plusieurs orbitales
atomiques.Enparticulier,onremarqueraetonretiendraque:
Toutes les OA de l’atome H qui ont le même nombre quantique n ont la même
énergieetleniveaud’énergieestn2foisdégénéré.
Toutes les OA d’un atome autre que H qui ont les mêmes nombres n et l ont la
mêmeénergieetleniveaud’énergieest(2l+1)foisdégénéré.
Distinguonsdeuxdiagrammespourtenircomptedespointsaetbprécédents:celuide
l’atome d’hydrogène, et celui des autres atomes. Les niveaux d’énergie des différentes
orbitales atomiques peuvent alors être précisés: au lieu de représenter les cases
quantiquesparunecase,onlasymboliseparfoisparuntrait.
AtomesaufH
AtomeH
Energie
4p
3d
Energie
4s
n=6
n=5
3p
n=4
3s
2p
n=3
n=2
2s
1s
n=1
4s
4p
4d
3s
3p
3d
2s
2p
4f
1s
Rem:les7OA4fnesontpasreprésentéesparmanquedeplace.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Etlenombrequantiquemagnétiqueml?Ildécritlecomportementd’unélectrondansun
champmagnétique.
3.Cequ’ilfautretenir
Les4nombresquantiquesn,l,mletmsquipermettentdeconnaîtrel’étatd’unélectron
dansunatomesont:
nrenseignesurlatailledel’orbitale
• n,nombrequantiqueprincipal:
n∈N*
orbitale 1 : 1s
orbitale 2 : 2s
lrenseignesurlaformedel’orbitale
• l,nombrequantiquesecondaire
ouazimutal,entiertelque:
0!l<n
orbitale 3 : 1s
orbitale 4 : 3p
orbitale 5 : 3d
•
ml,
nombre
quantique
magnétique,telque:
-l!ml!+l
mlrenseignesurl’orientationdel’orbitale
orbitale 7 : 2p-1
orbitale 6 : 2p1
•
ms,
nombre
quantique
magnétique de spin, qui peut
prendre2valeurs:
ms=+½ou–½.
Rem: en mécanique quantique, une orbitale atomique est une fonction mathématique qui
contienttoutel’informationrelativeàl’électrondansunatome.Elles’obtientenrésolvantune
équation,équationquiportelenomdesondécouvreur,l’équationdeSchrödinger.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Niveaun
Valeurdel
Valeurdeml
1
0
0
0
0
-1
0
+1
0
-1
0
+1
-2
-1
0
1
2
…
2
1
0
1
3
2
4
…
Nomdela
sous-couche
1s
2s
Nombres
d’OA
1OA
1OA
2p
3OA
dégénérées
___
3s
1OA
_
3p
3OA
dégénérées
___
3d
5OA
dégénérées
_____
…
…
…
Schéma
_
_
IIIConfigurationélectroniqued’unatome.Règlesàrespecter
1.Définition
Ecrire la configuration électronique d’un atome, c’est préciser quel est le
remplissagedesdifférentescouchesetsous-couches.
Ceremplissageobéitàquelquesrèglesetprincipesénoncésci-dessous.
2.Règlesetprincipesàrespecter
a.Leprinciped’exclusiondePauli(1925)
«Dans un atome polyélectronique,
deux électrons ne peuvent pas avoir
leurs
4
nombres
quantiques
identiques».
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Conséquencesdeceprincipe:
• Uneorbitaleatomiquenepeutcontenirauplusquedeuxélectrons,quidiffèrent
alorsparleurnombredespin.
• Si deux électrons ont le même nombre de spin, ils ne peuvent pas occuper une
mêmeorbitaleatomique.
• Lacouchenestremplieavec2n2autotal.
b.Larègle(empirique)deKlechkowski
Dans un atome donné, l’énergie d’une orbitale atomique est une fonction croissante
delasomme(n+l);à(n+l)donné,l’énergieestunefonctioncroissanteden.
Attention, cette règle soufre de nombreuses exceptions, de plus en plus nombreuses
lorsqueZcroît.Iln’estpasnécessairedeconnaîtrecesexceptions,maisilpeutparfois
êtrepossibledelesinterpréter«assezfacilement».
QuelquesexceptionsàlarègledeKlechkowskisontàconnaître,commepourlesatomes
Cr,Cu,AgouencoreAu.
Onpeutretrouverl’ordrederemplissagedessous-couchesparénergiecroissanteavec
unpetitdiagrammecommeceluiquisuit:
l 0
1
2
3
4
n
7
7s
7p
7d
7f
7g
6
6s
6p
6d
6f
6g
5
5s
5p
5d
5f
5g
4
4s
4p
4d
4f
3
3s
3p
3d
2
2s
2p
1
1s
Ainsi,l’ordrederemplissagedesdifférentesOAestlesuivant:
Chapitre 6 – Elément et atome –
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1s 2s 2p3s 3p4s 3d4p5s 4d5p6s
4f5d6p7s 5f6d7p
n+l =
1 2
3
4
5
6
7
8
Cequ’ilfautfaire:
Chapitre 6 – Elément et atome –
Page 16
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c.LarègledeHund
Lorsque les électrons peuplent les orbitales atomiques d’un
niveaud’énergiedégénéré,lastabilitémaximaleestatteinteen
plaçant le maximum d’électrons seuls dans chaque orbitale
etdanslemêmeétatdespin
Multiplicitédespinmaximale
«Lesélectronstendentàrestercélibataires.»
«mêmeétatdespin»=mêmevaleurdems.
Exemple:occupationdeladernièresous-couche3dparles6électrons3ddufer(Z=26)
l"="2
3d
3.Configurationélectroniquefondamentaled’unatome.Principed’Aufbau,oude
construction:«Aufbauprinzip».
a.Configurationélectroniquedel’atomeZX.
La configuration électronique fondamentale d’un atome est celle qui minimise son
énergie.ElleestobtenueenrespectantlesrèglesprécédentesetenremplissantlesOA
parvaleurd’énergiecroissante.
L’état fondamental de l’atome est celui d’énergie minimale: tous les autres états où
l’électronsrestenttousliésaunoyausontdesétatsexcités.
Rem:siunatomeperdunélectron,ilestdansunétationisé
Exemple:
Configurationélectroniquefondamentaledel’atomedechlore(Z=17):
b.Configurationélectroniquedel’anionZXq-.
Elleestécriteenrajoutantlesqélectronssupplémentairesdanslessous-couchesencore
incomplètesoud’énergiejustesupérieure.
Exemple:
Configurationélectroniquefondamentaledel’ionchlorureCl-(Z=17et18électrons):
Chapitre 6 – Elément et atome –
Page 17
DL
c.ConfigurationélectroniqueducationZXp+.
Elleestécriteenenlevantlespélectronspartantsdenombrequantiqueprincipal
n le plus élevé, soit dans les sous-couches les dernières remplies SAUF pour les
élémentspossédantunesous-couchedjustetotalementoupartiellementremplie.
Pour les éléments possédant une sous-couche d juste totalement ou partiellement
remplie,cesontd’abordlesélectronsdelasous-couchens2quipartent,ensemble,avant
ceuxdelasous-couche(n-1)dy.
Exemple:
Configurationélectroniquefondamentaledel’ionchlorureCl+(Z=17et16électrons):
ConfigurationélectroniquefondamentaleduferFe(Z=26),deFe2+etFe3+:
ConfigurationélectroniquefondamentaleducuivreCu(Z=29)etCu2+:
4.Electronsdecœuretélectronsdevalence
a.Définition
Lesélectronsquisontmisenjeudanslesréactionschimiquesquiimpliquentun
élément chimique sont les électrons de valence.Ilestdoncimportantdesavoirles
repérerdanslaconfigurationélectroniqued’unatomedonné.
Les électrons de valence d’un atome sont les plus externes. Ce sont les électrons de
nombrequantiqueprincipalnleplusélevéetceuxdessous-couches(n-1)dou(n-2)fen
coursderemplissage.
Ce sont ces seuls électrons de valence qui sont responsables de propriétés
chimiquesdel’élémentetcesonteuxquisontdoncmisenjeudansl’établissementdes
liaisonschimiques.
Lesautresélectrons,fortementliésaunoyausonteuxappelés«électronsdecœur».
Chapitre 6 – Elément et atome –
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b-Prévisiondelaformuledesionsmonoatomiquesd’unélémentdonné
Nous reverrons un peu plus loin le concept d’électronégativité étudié en classe de
première.Utilisons-letelquevousl’avezvujusqu’àaujourd’hui.
Dansl’atomeAd’unélémentdonné,lesélectronsquisontmisenjeudanslesréactions
sontlesélectronsdevalence.Supposonsqu’ilenaitp.Alors,ilyadeuxsituations:
• Soit A est lié à un atome B plus électronégatif que lui: alors il cède ses p
électronsdevalence.ApassesoussaformecationiqueAp+.
• Soit A est lié à un atome B moins électronégatif que lui: alors il capte les
électrons suffisants pour qu’il réalise un octet d’électrons de valence. On
retrouveraAsouslaformeanioniqueA(8-p)-.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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IVInteractionsmatière-rayonnement
L’analyse de la lumière qui est absorbée ou émise par un corps s’appelle la
«spectroscopie». La spectroscopie a joué, et joue toujours, un rôle central dans
l’analysedesélémentsmicroscopiquesquiconstituentunobjet.
caractèreondulatoiredelalumière
Lesdifférentesrégionsduspectreélectromagnétique.
Isoléendessous:domainedelalumièrevisible.
Lalumièreestunrayonnement électromagnétiquequipeutêtredécritparuneonde
longueur d’onde λ et une fréquence ν, telles que λ = c/ν où c est la vitesse de la
lumièredanslevide.Lalumièrepeutêtreaussidécritepardesphotonsquitransporte
chacununecertainequantitéd’énergie,onparledequantumd’énergie,etcetteénergie
E est proportionnelle à la fréquence ν de la lumière: E = h.ν. h est une constante
fondamentale,c’estlaconstantedePlanck.
Dans notre vie quotidienne, nous sommes régulièrement confrontés aux interactions
entrematièreetrayonnement:
• Onparlede«ferchaufféaurouge»ou«chaufféàblanc»
• Oneffectuedesradiographies.
Danschaquecas,lerayonnementpeutêtresoitémis,soitabsorbé.
En chimie, «réaliser un spectre» consiste à mesurer l’absorption ou l’émission d’un
rayonnementdelongueurd’ondedonnéparuncorps.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Il existe deux grands types de spectres: les spectres continus et les spectres
discontinus:
• Sur un spectre continu, le corps émet un rayonnement continu dans la zone de
longueurd’ondeconsidérée(commeparexemplelalumièrenaturelle).
• Surunspectrediscontinu,onobserveradesraiesindiquantqueseulescertaines
longueurs d’onde sont émises par le corps étudié. Par exemple, le sodium va
émettredanslejaune-orangélorsdeladésexcitationd’undesesélectrons.Cette
lumière est celle émise par les lampes éclairant les rues et les tunnels par
exemple,ouencoreparlalampeàvapeurdesodiumdupolarimètredeLaurent.
Dans la suite de notre cours, nous restreindrons notre étude à la lumière formée de
photons de faible énergie, c’est à dire à l’étude du rayonnement radio-fréquence
jusqu’au proche UV. Dans ce chapitre précisément, il n’y a que les radiations du
domainevisibleetUVquisontmisesenjeu.
Nous traiterons la matière et la lumière au niveau des phénomènes microscopiques
doncquantiques.
1.Absorptionetémission
Noussavonsdéjàque:
• Danstoutatome,l’énergiedesélectronsestquantifiée.Ellenepeutprendreque
certainesvaleurs,quisontparailleursnégatives.
• L’électron «ne rayonne pas» lorsqu’il est dans un état stationnaire, mais
uniquement lorsqu’il saute d’un état stationnaire à un autre dont l’énergie est
plusfaible.Ilémetalorsunrayonnementdontlafréquenceestcaractéristiquede
l’atome.
L’électron ne peut s’éloigner indéfiniment du noyau de l’atome: on dit que les états
stationnairesdel’électronsontdesétatsliés.
L’absorptiond’unphotond’énergieΔΕ=h.ν=h.c/λcorrespondaupassagedel’atome
de son état fondamental à un de ses états excités. L’état fondamental d’un atome est
l’état stable: c’est celui d’énergie minimale. Sous l’action d’une perturbation, l’atome
peutquittercetétatstablepourêtreportéàunétatexcité.Ilyresteratrèspeudetemps
avant de retourner spontanément à l’état fondamental. On appelle “transition” cette
évolutionaucoursdelaquellel’atomepassed’unétatàunautreétat(étatfondamental
etétatsexcités).
• Une transition électronique correspond au passage d’un état, ou configuration
électroniqueparticulièreàunnouvelétat,ounouvelleconfigurationélectronique.
C’estaucoursd’unetransitionqu’unphotonestémisouabsorbé.
• Dans un spectre d’émission, on observe le passage de l’atome d’un niveau
d’énergie Ep vers un niveau d’énergie En plus faible ; un photon d’énergie ε est
émisaucoursdecettedésexcitation:
Chapitre 6 – Elément et atome –
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ΔΕ = h.ν = h
•
c
λ
= Ep - En
Dansunspectred’absorption,c’estlepassaged’unétatd’énergieinférieurevers
unétatd’énergiesupérieurequisetraduiraparuneraieàlalongueurd’ondeλ
telleque:
c
ΔE = h.ν = h
= En - Ep λ
Seulslesphotonsayantuneénergieexactementégaleàladifférenced’énergieentre
deuxniveauxdel’atomepourrontêtreabsorbés,ouémis:
E
Ep
Èl
ec
tr
on
E
Ep
p h o to n È m is
En
En
EMISSION : elle
correspond ‡ la
dÈsexcitation
de l'atome
E
E
Ep
Ep
En
En
p h o to n ab s o rb È
ABSORPTION :
elle correspond
‡ l'excitation de
l'atome
2.Spectred’émissiondel’atomed’hydrogène:l’atomeestdémasqué!
Reprenonslecasdenotreatomed’hydrogène:
Lespectred'émissiondel’atomed’hydrogèneestobtenuensoumettantduhydrogène,
gazeux, sous faible pression, à une décharge électrique, dans un tube de Geissler. Les
molécules de dihydrogène sont dissociées en hydrogène atomique. En analysant le
rayonnement émis par cet hydrogène atomique, on observe un spectre constitué de 4
raies dans le domaine du visible. Le spectre ne comportant que quelques raies est un
“spectrediscontinu”,ou“spectrederaies”.
Pour le soleil par exemple, des raies correspondant cette fois à l'absorption furent
observéesdès1814parFraunhofer.
L’atomed’hydrogène,leplusléger,alespectreleplussimple.
Chapitre 6 – Elément et atome –
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Spectred'émissiondel'hydrogènegazeuxobtenudanslarégionduvisibleetdel’UV
proche
Spectred'émissiondel'hydrogènegazeuxobtenudanslarégionduvisible
Wollaston et Fraunhofer ont beaucoup travaillé sur ces spectres caractéristiques de
chaque atome (Fraunhofer a étudié le spectre d’émission du soleil dès 1814). Les
spectressontgénéralementcompliqués,maislesuisseBalmeretlesuédoisRydbergont
découvert “un code mystérieux” qui régissait l’allure de ces spectres. Une série
arithmétique permet d’engendrer, fréquence après fréquence, l’ensemble du spectre
d’unélément.
En 1885 (année de naissance de Bohr, le 7 octobre), Balmer (1825-1898), instituteur
bâlois féru de numérologie, étudia les raies du spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène situées dans le visible, et remarqua, en notant toujours ν les fréquences,
quel’onavait:
1 1
ν ∝[ - 2 ] 4 p
Cetterelationprécédentepeuts’écrireaussi:
σ=
1
1 1
= R H [ - 2 ]
λ
4 p
σ est appelé “nombre d’onde” : il s’exprime en m-1 dans le système S.I ; RH est la
constante de proportionnalité déterminée alors expérimentalement, appelée constante
deRydberg,etquivaut:RH=1,0967757.107m-1soit109677cm-1.
σ / cm−1 = 1 = 109 680[ 1 - 12 ] λ
4 p
JohannesRYDBERG
Chapitre 6 – Elément et atome –
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LaconstanteportelenomduspectroscopisteJohannesRydbergquiaexpliquétoutes
lesraiesduspectredel’atomed’hydrogèneengénéralisantlaformuledeBalmer.
Ensuite,en1908,Ritzgénéralisalaformuleprécédenteàtouslesatomes,souslaforme:
σp,n = 1 = RAtome[ 12 - 12 ] n p
λp,n
Danscesdeuxexpressions,netp∈N*etn<p
RAtomeuneconstantepourunatomedonné,différentedeRH.
σestlenombred’onded’uneradiationémiseparunatome.
Nom de différentes séries
Energie
n = infini
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n =1
Paschen
Brakett
Pfund
Humphreys
1906-1014
Lyman
Balmer
1885
1908
1922
1924
1953
n=1
n=2
n=3
n=4
n=5
n=6
Les autres séries n ont pas de nom
L’état correspondant à n = 1 est celui d’énergie minimale: on dit que c’est l’état
fondamentaldel’atomed’hydrogène.
Les autres états, correspondants à n plus grand que 1, sont des états dits excités: ce
n’estpasunétatstable,maisl’électronesttoujoursliéaunoyau.
Lorsquentendversl’infini,l’étatd’énergieestE=0:c’estl’étationisé:l’électronn’est
plusliéaunoyau,ilestlibre.
Nousallonsgénéraliserceciàd’autresatomesenexercices…
Nousconnaissonsbiendésormaisl’atome,etcequipermetdedécriresonétat.
Décrivons maintenant la classification périodique des éléments en se basant sur les
configurationsélectroniquesdesatomes…
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