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La Lettre du Plan Séisme 1er trimestre 2014 1
Fin période transitoire Quelle infolettre pour demain
Sismicité Bretagne Séisme Mayotte
ZOOM : Alerte sismique CEA
DOSSIER : Séismes et patrimoine culturel
L’équipe du site internet du Plan Séisme
vous souhaite une très bonne année 2014 !
Quelle infolettre pour demain ?
Consultable en ligne sur le site planseisme.fr, la lettre du Plan Séisme est
chaque trimestre diffusée à près de 900 abonnés. Après plus de six ans
d’existence, nous avons souhaité solliciter votre avis dans le but de
nous aider à l’améliorer !
A cette fin, une enquête par questionnaire nommée « Quelle infolettre
pour demain? » est menée depuis le mois de novembre 2013, et vous avez
à ce jour été 120 à y répondre : un grand merci pour votre participation !
L’analyse de ces résultats préliminaires souligne notamment que :
k 98% des lecteurs recommanderaient la Lettre du Plan Séisme à leurs amis/collègues ;
k Plus de 70% des lecteurs jugent l’intérêt et la qualité des articles de l’infolettre
satisfaite ou très satisfaisante ;
k 54% des lecteurs lisent chaque numéro de l’infolettre ;
k 3 lecteurs sur 4 consultent périodiquement le site internet du Plan Séisme pour des
raisons autres que la lecture de l’infolettre.
L’analyse complète des résultats de cette enquête nous guidera tout le long de l’année
2014 pour faire en sorte que la lettre du Plan Séisme corresponde au mieux à vos attentes.
Réglementation parasismique applicable aux bâtiments
Fin de la période transitoire d’utilisation des règles PS 92
Destinée à laisser le temps de s’adapter aux nouvelles règles de construction introduite
par l’arrêté du 22 octobre 2010, la période transitoire qui autorisait l’utilisation des
règles PS 92 dans certaines conditions a pris fin le 1er janvier 2014
.
Seules les règles de l’Eurocode 8 sont désormais applicables. Les règles
simplifiées (règles PS-MI et CP-MI) restent applicables pour les bâtiments entrant dans
leur domaine d’applicabilité.
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La Lettre du Plan Séisme 1er trimestre 2014 2
Carte des intensités évaluées sur la
base des témoignages internet
recueillis par le BCSF (source : BCSF)
Localisation des récents séismes
survenu dans l’Ouest vis-à-vis du
zonage sismique de la France
Ça bouge dans l’Ouest !
Séisme de Vannes (21/11/2013, Ml=4.6)
Un séisme relativement important a été fortement
ressenti le 21 novembre 2013 dans la région de
Vannes. La magnitude locale de cet événement,
survenu à 10h53, a été estimée entre 4,6 (Laboratoire
de détection Géophysique du CEA) et 4,9 (Réseau
National de Surveillance Sismique de Strasbourg). Il a
été localisé à proximité immédiate de la ville de
Vannes, au nord de l’agglomération, proche de la
commune de Plescop.
L’événement a été ressenti dans toute la Bretagne et a provoqué l’inquiétude de certains
habitants à laquelle les services de la Préfecture du Morbihan se sont chargés de répondre.
Une activité sismique notable ces derniers mois
Cet événement est le plus important d’une série de séismes ressentis dans l’Ouest ces
derniers mois. Ainsi, avant le séisme de Vannes, un séisme de magnitude 3,9 avait été
également fortement ressenti le 11 octobre 2013 dans la région de Brest. Toujours dans le
Finistère, un autre événement de magnitude Ml=3,5 a été ressenti au nord-ouest de
Châteaulin le 11 décembre 2013. Enfin un séisme un peu plus modéré (Ml=3.1) est survenu
très récemment dans le Contentin le 11 janvier 2014. Ce dernier séisme a été ressenti dans
tout le nord de la presqu’île et notamment dans l’agglomération de Cherbourg.
Une sismicité connue et bien expliquée
Ces séismes ne semblent pas directement liés mais
surviennent dans un contexte sismotectonique
commun : le système ancien de failles du cisaillement
Sud-Armoricain, réactivé du fait de la compression
actuelle exercée par la plaque africaine sur la plaque
eurasienne, à plusieurs milliers de kilomètres de
l’Armorique. Ces événements viennent rappeler que la
sismicité est réelle, bien que très modérée, dans cette
région qui a été entièrement classée en zone de sismicité
faible dans le zonage sismique réglementaire de la
France.
Des séismes historiques parfois importants sont connus pour avoir causé des destructions
dans cette région du Grand Ouest. On peut ainsi citer les séismes du 30 décembre 1775 dans
la plaine de Caen (intensité épicentrale VII), du 25 janvier 1799 dans le marais breton,
proche de Bouin (intensité VII-VIII) ou encore le séisme de Cornouailles (Melgven) du 2
janvier 1959 (intensité VII). Plus proche de nous, le séisme du 30 septembre 2002 dont
l’épicentre était situé près d’Hennebont dans le Morbihan a heureusement occasionné peu
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de dégâts (intensité épicentrale V-VI). La magnitude de cet événement était cependant
importante et a été estimée comme étant supérieure à 5 : il s’agit ainsi de l’un des 5 séismes
les plus forts enregistrés en métropole depuis une vingtaine d’années.
Un séisme ressenti à Mayotte
Ce que l’on sait du séisme mahorais du 12 décembre 2013
Un séisme relativement important a été ressenti le 12 décembre 2013 vers 21h20 (heure
locale) dans une grande partie de l’archipel de Mayotte. En particulier, des témoignages
indiquent que le séisme a été ressenti pendant quelques secondes à Iloni, Ouangani, Kangani
ainsi que dans la préfecture Mamoudzou. Ce séisme n’a cependant pas été enregistré par les
organismes internationaux. Bien que la couverture de ces réseaux soit faible dans cette
région de l’océan Indien, cela suggère que la magnitude du séisme était vraisemblablement
inférieure à 5, sans quoi cet événement aurait sans aucun doute été signalé par les
organismes internationaux.
Le BRGM est membre du Réseau Accélérométrique Permanent français (RAP) et à ce titre
son implantation régionale à Mayotte entretient deux stations accélérométriques, l’une sur
l’île Glorieuse et l’autre dans les bureaux de la représentation locale du BRGM à Kawéni
(Mamoudzou).
Le séisme a été bien enregistré sur cette dernière
station. Après analyse, la magnitude de l’événement est
probablement comprise entre 4,0 et 4,5, et l’épicentre
serait situé à une soixantaine de kilomètres de
Mamoudzou. Cependant cet unique enregistrement ne
permet pas de localiser précisément l’épicentre. La
prochaine rotation sur l’archipel inhabité des Glorieuses
permettra peut-être de récupérer un enregistrement
sur la seconde station du RAP et d’affiner ces éléments.
Il est cependant d’ores et déjà possible de parler d’un
séisme mahorais, dans la mesure ce dernier n’a
semble-t-il été enregistré qu’à Mayotte.
Une sismicité modérée mais relativement mal connue à Mayotte
Un rapport du BRGM de 2000 relève que la sismicité est réelle comme en témoigne par
exemple l’événement du 1er décembre 1993 (intensité épicentrale VII-VIII ; magnitude
Mb=5,2 ; profondeur 10 km) qui est heureusement survenu en mer à une quarantaine de
kilomètres à l’Ouest de l’île principale. Ce séisme est le plus fort relevé dans l’archipel
comorien depuis au moins 60 ans. Des dommages nombreux ont été relevés sur des cases
d’habitation à Mayotte.
L’archipel des Comores présente, le long de ses 500 kilomètres, une sismicité diffuse qui a
probablement une double origine volcanique et tectonique. Cette sismicité est cependant
régulière avec une fréquence relativement importante de séismes de magnitude proche de 5
Accélérations verticale (en bleu)
et horizontales enregistrées
sur la station du RAP de Kawéni
(source : BRGM)
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(au moins cinq séismes relevés au cours de ces 30 dernières années). En revanche, aucun
séisme destructeur de magnitude supérieure à 6 n’a été enregistré à proximité de Mayotte.
La sismicité dans cette région demeure à ce jour relativement mal connue. Une étude d’aléa
sismique plus approfondie permettrait de mieux connaître la sismicité de la région et les
périodes de retour associées à des événements pouvant impacter le bâti.
Un territoire concerné par la nouvelle réglementation parasismique
Alors que Mayotte était hors du cadre réglementaire national jusqu’en 2011, la nouvelle
réglementation parasismique s’y applique désormais. Le département de Mayotte est ainsi
entièrement situé en zone de sismicité modérée (zone de sismicité 3). Cette classification est
en cohérence avec la sismicité reconnue dans cette région.
Pour mémoire, dans une telle zone de sismicité modérée les constructions nouvelles et les
modifications importantes de bâtiments de catégories d’importance II à IV sont concernées
par la réglementation parasismique. Par ailleurs, les établissements scolaires ainsi que les
ouvrages dont le fonctionnement est primordial pour la sécurité civile font
systématiquement l’objet à Mayotte d’une étude de site afin d’évaluer les classes de sol à
retenir pour la définition des mouvements sismiques de référence à prendre en compte pour
la construction ou la rénovation de ces ouvrages.
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Stations françaises du CEA (source : CEA)
Zoom sur...
Le LDG : surveillance et alerte sismique en France
Par François Schindelé et Pascal Roudil - CEA
Le Laboratoire Surveillance Géophysique Opérationnelle (LSGO) est un nouveau laboratoire
du LDG, créé en janvier 2013. Il a pour mission la surveillance de la sismicité en France
métropolitaine et il assure également la surveillance des tsunamis dans la zone Euro-
Méditerranée via le CENALT (Centre d'alerte aux tsunamis cf. lettre du Plan Séisme du 4ème
trimestre 2012).
Surveiller la sismicité
française
Le LSGO surveille la sismicité de
la France métropolitaine à partir
des données du réseau du CEA.
Ce réseau comprend
actuellement une quarantaine
de stations courte période, 6
stations large bande et 5
stations longue période. Les
données de ces stations sont
transmises en continu et temps
réel par satellite.
L’un des principaux travaux
dans l’analyse de la sismicité est
de trier les événements
artificiels (tirs de carrière, tirs en
mer, autres événements
anthropiques…) qui représentent plus de 80% des événements enregistrés par rapport aux
séismes naturels (4777 séismes proches détectés et localisés par le LSGO en 2013).
Chaque événement sismique est caractérisé par un ensemble de paramètres : sa localisation
(latitude, longitude, profondeur), son heure origine et sa magnitude ainsi que son type
(séisme, tir de carrière, tir en mer, effondrement de galerie,…).
La sismicité naturelle française se concentre essentiellement sur les massifs montagneux
récents, Alpes et Pyrénées. Une sismicité de moindre ampleur est cependant détectée dans
les massifs plus anciens. En 2013, le massif Hercynien armoricain a été le siège de plusieurs
séismes ressentis, près de Vannes et de Brest (cf. article « Ça bouge dans l’Ouest »).
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