Formation du calcaire corallien

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SOMMAIRE
 Introduction
 Eléments de classification
 La formation des récifs coralliens
 Formation du calcaire corallien
 Synthèse du calcaire
 Contribution des algues symbiotiques
 Facteurs favorisants et limitants
 A quoi ressemble un récif ?
 Les différentes formes de récifs
 La répartition des espèces dans le récif
 Observations « bio »
 La dégradation des récifs coralliens
 Dégradations naturelles : une question d’équilibre
 Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction
massive
 Conclusion
 La sauvegarde des récifs : notre rôle de plongeur « bio »
Les récifs coralliens – introduction
 Une construction naturelle de plus de 285.000 km2 : 0,1% des océans mais
30% de la biodiversité.
 Une importance écologique et économique majeure
 Responsables : les coraux durs / bâtisseurs
Les récifs coralliens – éléments de classification
 Appelés aussi Scléractiniaires
 Extrêmement anciens, leur forme actuelle date d’environ 50 millions
d’années.
 Rattachés à l’embranchement des Cnidaires, classe des Anthozoaires,
sous-classe des Hexacoralliaires
 Unité de base : le polype
RAPPELS
sur les Cnidaires :
 Particularité : capacité à former des
colonies de taille importante et
constituées d’un squelette calcaire
 Polype, constitué d’un corps, une bouche entourée
de tentacules, fixé ou libre (forme méduse)
 Animaux diploblastiques = tissus composés de 2
feuillets cellulaires : l’endoderme et l’ectoderme,
séparés par une couche de mésoglée
SOMMAIRE
 Introduction
 Eléments de classification
 La formation des récifs coralliens
 Formation du calcaire corallien
 Synthèse du calcaire
 Contribution des algues symbiotiques
 Facteurs favorisants et limitants
 A quoi ressemble un récif ?
 Les différentes formes de récifs
 La répartition des espèces dans le récif
 Observations « bio »
 La dégradation des récifs coralliens
 Dégradations naturelles : une question d’équilibre
 Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction
massive
 Conclusion
synthèse du calcaire corallien
 le jeune polype ne nait pas avec son
squelette calcaire, il le fabrique lui-même :
 Squelettogénèse
 Calcification / bio-calcification
 Précipitation bio-contrôlée
Production de l’Aragonite : une des formes du Carbonate de
Calcium (CaCO3), constituant le polypiérite (squelette
individuel de chaque polype)
Synthèse du calcaire corallien
 Les tissus et cellules entrant en jeu :
2 couches de feuillets
cellulaires diploblastiques se
faisant face et séparées par le
coelenteron (cavité gastrique)
Tissu oral = fait
face à l’eau
coelenteron
Recueille dans l’eau :
• les minéraux et les ions
(notamment le calcium et le
bicarbonate)
• les particules organiques
Synthèse du calcaire corallien
 Les tissus et cellules entrant en jeu :
Tissu aboral = fait
face au squelette
L’ectoderme aboral contient des cellules spécifiques :
• Desmocytes : ancrage des tissus au squelette
• Calicoblastes : régulation de la calcification
A sa surface, grâce à l’ECF « Fluide Extracellulaire Calcifiant » :
• les ions CO32- (bicarbonate) et Ca2+ (calcium) cristallisent en aragonite
Synthèse du calcaire corallien
 Les réactions chimiques en jeu :
 Ca + + 2HCO  (CO H) Ca (hydrogénocarbonate de calcium, instable dans des
conditions favorables)
2
3
3
2
 (CO H) Ca  CO H (sert de tampon)+ CaCO (carbonate de calcium =
aragonite)
3
2
3
2
3
 CO H  CO + H O (acide carbonique éliminé sous forme d’eau et de dioxyde de
3
2
2
2
carbone
 CaCO  Ca2+ + CO3 2- ( calcification )
3
• L’aragonite compose ainsi 90 à 98 % du squelette du polype
• le reste : de l’eau, et différents composés minéraux
• varie selon l’espèce (génétique), et selon l’environnement (pH et
chargement en sels minéraux de l’eau)
Synthèse du calcaire corallien
(1) Le polype construit un plancher, ou plateau basal
(2) Il se rétracte vers le haut et sécrète une nouvelle lame
(3) et ainsi de suite se créé une sorte d’immeuble dont le
dernier étage (le corallite) est habité par un polype
vivant.

record en SAMOA
40m de diamètre
et 200 M de polypes
La colonie se développe par reproduction asexuée, et le
récif se construit lentement : de 0,5 cm par an pour les
coraux massifs à 15-20 cm pour les formes branchues.
enfant d’une algue et d’un polype
contribution des algues symbiotiques

L’endoderme oral de la plupart des scléractiniaires abritent des algues
unicellulaires microscopiques en grande quantité (de 0,5 à 5 millions par cm2) :
les zooxanthelles

On parle alors de coraux hermatypiques

Les produits de la photosynthèse fournissent aux polypes l’oxygène et jusqu’à 95% de
leur nourriture ( en général les 2/3 )
RAPPEL

Sur la photosynthèse :
Elles ont aussi un rôle protecteur contre les UV
Lumière
De plus, ces algues favoriseraient la
calcification, par leur consommation de CO2
Ca2+ + 2HCO3  CaCO3 + CO2 + H2O
Matières
organiques
Eau
Gaz
carbonique
Sels
minéraux
Oxygène
Chlorophylle
Eau
pigments responsables de la fluorescence:
protéines : flavine, urobiline et ptérine
Utilité ? transducteur de lumière, très peu par la chlorophylle
Des facteurs de croissance favorisants et limitants
 Des facteurs abiotiques spécifiques et relativement stables :
Facteur
abiotique
Critères
Eclairement
Suffisant pour la photosynthèse mais pas trop
élevé tout de même
Profondeur
Entre la surface et généralement 50m
Température
Entre 18°C et 29°C toléré, idéal entre 25
et 27°C
Turbidité
Le taux de sédiments en suspension doit être
faible, pour conserver un éclairement
maximum
Salinité
30 à 40 pour mille – ne tolèrent pas les faibles
taux
Pollution
À l’état de traces, notamment les nitrates
Hydrodynamisme
Actif, pour le renouvellement de l’eau
(nourriture, oxygène...), mais pas trop violent
Substrat
Solide et stable
Une répartition mondiale limitée
Les récifs ne peuvent se former partout
dans les zones climatiquement favorables entre 30 N et 30 S, ils ne se développeront pas aux abords des
grandes agglomérations, des embouchures des fleuves ...
6%
10%
28%
13%
17%
France: 14280 km2 4ème pays
22%
SOMMAIRE
 Introduction
 Eléments de classification
 La formation des récifs coralliens
 Formation du calcaire corallien
 Synthèse du calcaire
 Contribution des algues symbiotiques
 Facteurs favorisants et limitants
 A quoi ressemble un récif ?
 Les différentes formes de récifs
 La répartition des espèces dans le récif
 Observations « bio »
 La dégradation des récifs coralliens
 Dégradations naturelles : une question d’équilibre
 Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction
massive
 Conclusion
 La sauvegarde des récifs : notre rôle de plongeur « bio »
Les différentes formes de récif
 Les récifs se forment sur le haut des plateaux continentaux et les
plateformes insulaires :



En frange le long des côtes et des îles volcaniques (entre 50 et 500m de la côte)
En barrière, à la marge des plateaux (de 1 à 5 km de la côte)
Sur des hauts fonds en pleine mer
récif
frangeant
Lagon
récif frangeant
récif plateforme
ou
banc récifal
récif
barrière
les atolls
 Une formation récifale à part entière,
 Le résultat de l’évolution des 2 autres formes : une théorie
darwinienne
Le + grand: Kwajalein en Micronésie
Répartition des coraux sur le récif

Le récif est constitué de plusieurs parties

Le front récifal : zone bien éclairée, régulièrement oxygénée,


La crête récifale : zone « pare-chocs », formée d’un agglomérat de roches, coraux et
d’algues rouges calcaires

Le plateau – ou platier : partie superficielle restant immergée


Les coraux poussent plus vite vers le haut de la pente, créant souvent un surplomb
Se développe horizontalement, agrandissant le récif vers la haute mer
Les différentes espèces de coraux bâtisseurs se sont adaptées :

Soit à une seule partie du récif

Soit savent faire évoluer leur morphologie en fonction de leur emplacement
Morphologie du squelette d’une même espèce évoluant en fonction de la profondeur
Répartition des coraux sur le récif

L’hydrodynamisme et la luminosité conditionne la forme des coraux rencontrés :

Les formes branchues
représentent 77% au niveau
du platier, pour seulement
4% à 30 m


Les formes massives se rencontrent
partout, mais sont bien adaptées au
mode battu
Les formes encroûtantes captent
plus facilement la lumière et se sont
adaptées aux profondeurs plus
importantes
Répartition des coraux sur le récif
porites

des observations à mener en sortie bio
« mers chaudes »
Approche globale :
 Type de récif (frangeant, barrière ...)
 Facteurs abiotiques environnants

Approche détaillée :
 Adaptation des formes à la position dans
le récif
 Organismes contributeurs de la formation du récif
 Constitution du sable corallien (sur la plage, au fond ...)
les coraux ne sont pas là que pour faire beau !
 garde manger, cachette, lieu de ponte de nombreux
poissons: alimentation de 5 à 15 T de poissons par km2 et
par an.
 source pour la recherche médicale: substitut osseux,
implants, composition de l’AZT,…90% des gènes de coraux
chez l’homme, 300 fois plus résistant qu’un minéral.
 historique des climats passés en forant les têtes de
porites.
 des centaines de millions de personnes en dépendent
économiquement : pêche, tourisme, traditions.
 limite l’érosion des côtes et l’impact des tempêtes
 Biodiversité: 2 M d’espèces !
SOMMAIRE

Introduction


Eléments de classification
La formation des récifs coralliens

Formation du calcaire corallien
 Synthèse du calcaire
 Contribution des algues symbiotiques
 Facteurs favorisants et limitants

A quoi ressemble un récif ?
 Les différentes formes de récifs
 La répartition des espèces dans le récif
 Observations « bio »

La dégradation des récifs coralliens



Dégradations naturelles : une question d’équilibre
Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction massive
Conclusion

La sauvegarde des récifs : notre rôle de plongeur « bio »
dégradations naturelles :
une question d’équilibre
 Les cyclones : caprices du climat tropical
 les vagues et le vent, qui cassent les colonies les plus fragiles
 des apports sédimentaires importants qui asphyxient les coraux
 des précipitations très fortes, qui perturbent la plupart des paramètres
de croissance :




luminosité,
salinité,
dépôt sédimentaire,
pollution (lessivage des sols de culture)
 Des modifications du paysage récifal
 Un équilibre fragile entre l’érosion et la croissance
dégradations naturelles :
une question d’équilibre
dégradations naturelles :
une question d’équilibre
 Une lutte permanente pour l’espace et la lumière :
 coraux entre eux
 algues rouges calcaires
 phytoplancton rare mais Trichodesmium constitue un voile épais en surface.
 animaux fixés, éponges, gastéropodes et vers annélides, qui perforent le
squelette et le fragilisent
Drupella cornus ( 5cm )
recouvert d’algue calcaire
Eponge perforante rouge
dégradations naturelles :
une question d’équilibre
des prédateurs, carnivores ou herbivores, s’attaquant aux polypes seuls ou au
squelette calcaire : scaridae, oursins, Acanthaster, sédiments, macroalgues
concurrentes.
 responsables parfois de dégâts considérables
 contributeurs de l’équilibre du récif, en produisant le sable corallien
Poisson papillon à selles
Acanthaster planci
Perroquet à bosse
Poisson perroquet
Acanthaster
dégradations naturelles :
une question d’équilibre
 Des maladies, dues à de nombreux micro-organismes : bactéries, virus,
protozoaires - Adaptive Bleaching Hypothesis ( expulsion d’un type d’algue
pour la remplacer )
 Atteintes différentes selon les espèces, et les régions du monde
maladie des bandes
noires et blanches à la
limite de la partie morte
et vivante
maladie de la page
blanche
maladie des bandes
jaunes
nécrose des tissus
SOMMAIRE

Introduction
 Eléments de classification

La formation des récifs coralliens
 Formation du calcaire corallien




Synthèse du calcaire
Contribution des algues symbiotiques
Facteurs favorisants et limitants
A quoi ressemble un récif ?



Les différentes formes de récifs
La répartition des espèces dans le récif
Observations « bio »
 La dégradation des récifs coralliens
 Dégradations naturelles : une question d’équilibre
 Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction
massive

Conclusion
 La sauvegarde des récifs : notre rôle de plongeur « bio »
pires menaces : réchauffement et rejets de CO2
échelle de gravité croissante :
 1 tourisme maritime
 2 aquariophilie
 3 ultraviolets
 4 plongée
 5 tsunamis, cyclones
 6 polluants maritimes
 7 méthodes de pêche
 8 urbanisation
 9 acidification : les océans absorbent une fois et demie plus
de CO2 qu’il y a un siècle
 10 réchauffement au-delà de 30°de façon prolongée
dégradation accélérée :
l’homme, facteur de destruction massive
Impacts de la méconnaissance d’un écosystème fragile et de l’appât du gain :
 Un matériau intégré dans les coutumes des civilisations locales
 Des activités artisanales transformées en activités industrielles
 Touristes plongeurs, mais surtout « snorkelleurs » et « piétons » écrasant
avec leurs chaussures des km2 de récifs
 Activités et loisirs aquatiques
dégradation accélérée :
l’homme, facteur de destruction massive
Impacts de la méconnaissance d’un écosystème fragile et de l’appât du gain :

des techniques de pêche destructrices :
 Filets maillants
 Muro-ami (filets lestés dont les poids sont lâchés
sur le platier)
 Pêche aux explosifs, qui détruit totalement
l’environnement
 Empoisonnement, notamment au cyanure
 une mauvaise gestion des ressources
halieutiques : entrainant des déséquilibres dans
l’écosystème :
 Exploitation intensive d’espèces peu ou pas
mobiles, rares ou endémiques (ex : raréfaction
du triton géant, prédateur de l’acanthaster)
 Exploitation intensive des poissons du récif
(ex : raréfaction des poissons herbivores,
entrainant une augmentation des algues)
dégradation accélérée :
l’homme, facteur de destruction massive
Effets indirects de l’activité humaine :
 Urbanisation des littoraux – déforestation
 Augmente la sédimentation
 Limite la croissance
 Peut aller jusqu’à l’étouffement et la mort du récif
 Pollution chimique
 Enrichissement de l’eau normalement pauvre
en nutriments,
 Prolifération des algues, y compris les
zooxanthelles
 Elles entrent en compétition avec le corail face
aux ressources et à la place disponible
 L’abondance de nutriments améliore la survie
des larves de l’Acanthaster
 Une pollution aux pesticides ou herbicides
peut au contraire tuer les zooxanthelles
dégradation accélérée :
l’homme, facteur de destruction massive
 Changement climatique / réchauffement de la planète
 Augmentation de la température de l’eau,
globalement, et par épisodes de plus en plus
fréquents (El Niño, 1982/83, 1998, 2005, ...)
 Le stress provoque l’expulsion des algues
symbiotiques
 La colonie perd sa couleur, mais les polypes
restent vivants un certain temps
 La croissance se ralentit, puis la colonie meurt
de faim
 Des algues vont envahir le récif et attirer des
herbivores comme des oursins
 Acidification de l’eau de mer
 Augmentation de la teneur en CO2 des océans
 Déséquilibre de la réaction chimique dont résulte la calcification
 Limite la production de CO2, et incidemment de CaCO3 (limite la
croissance du récif)
 Peut aller jusqu’à la dissolution du calcaire, provoquant la destruction du
récif et des autres organismes à squelette ou coquille calcaire
profonds
coraux d’eau
froide
de 100 à 7000 m
chalutages
profonds?
Leiopathes sp. ( corail noir)
1400 m de fond et 4200 ans
des constats alarmants
 En 2011 :
 20 % des récifs coralliens sont détruits totalement
 50 à 60% sont gravement menacés, voir beaucoup plus pour certaines
régions du monde
100% en 2050 ?
la France contrôle 10% des réserves mondiales…Les Glorieuses : 4ème parc marin
Nlle Calédonie :1600 km long
SOMMAIRE

Introduction
 Eléments de classification

La formation des récifs coralliens
 Formation du calcaire corallien




Synthèse du calcaire
Contribution des algues symbiotiques
Facteurs favorisants et limitants
A quoi ressemble un récif ?



Les différentes formes de récifs
La répartition des espèces dans le récif
Observations « bio »

La dégradation des récifs coralliens
 Dégradations naturelles : une question d’équilibre
 Dégradation accélérée : l’homme, facteur de destruction massive

Conclusion
 La sauvegarde des récifs : notre rôle de plongeur « bio »
notre rôle de plongeur « bio » dans la
sauvegarde des récifs
 Une prise de conscience au niveau international, des mesures de protection se
mettent en place, des techniques de régénération se développent ...
 Et nous ?


Un comportement responsable
Une contribution à l’information et à la connaissance
On respecte toujours plus ce que l’on connaît mieux ...
Merci de votre
attention !
Avez-vous des
questions ?
Références bibliographiques et multi-média
 Bibliographie :
 A. Byatt, A. Fothergill et M. Holmes, 2002, Planète bleue – au cœur des
océans, ed. Bordas
 A. Mustard, 2007, Voyage au cœur des récifs, Romain Pages Editions
 M. Angel, T. Harris, 1977, La faune des océans/Ecologie de la vie marine, ed.
Fernand Nathan
 Mireile Guillaume – BOME au Muséum - ECOMAR à la Réunion
 Sites internet :
 http://www.ifrecor.org/récifs-coralliens
 http://vieoceane.free.fr/
 http://users.swing.be/tsunami/recif.htm
 http://www.wwf.be/_media/08-fiche-recifs-coralliens_752425.pdf
 http://le_recif_corallien.pagesperso-orange.fr/
 http://www.com.univ-mrs.fr/IRD/atollpol/ecorecat/recifs.htm
 http://www.dinosoria.com/recif_corail.htm
 http://mars.reefkeepers.net/Articles/CalcificationCoraux.html
 http://coralreefwatch.noaa.gov/satellite pour surveiller les températures.
 http://www.apex-environmental.com/CoralHealthIndicators.html
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