I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Gouvernement de la République du Cameroun a négocié et obtenu de l’Association Internationale pour le
Développement (IDA) un crédit pour la mise en œuvre du Projet Compétitivité des Filières de Croissance
(PCFC). L’Accord de financement dudit Projet a été signé entre le Ministre de l’Economie, de la
Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) et la Banque Mondiale le 19 octobre 2010 et
sa mise en vigueur déclarée le 29 avril 2011. Les fonds ainsi consentis vont financer les activités du PCFC
pour une période de cinq ans (2010-2015).
Le Projet Compétitivité des Filières de Croissance (PCFC) s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique
économique du Gouvernement, assise sur la recherche d’une plus grande diversification de l’économie
camerounaise, à travers la compétitivité d’un certain nombre de filières présentant un potentiel de création de
richesses et d’emplois et des avantages comparatifs et compétitifs avérés.
L’objectif du PCFC est de contribuer à l’accélération de la croissance et la création d’emplois à travers
l’amélioration de la compétitivité et du climat des affaires, et le développement des investissements
notamment privés dans deux filières stratégiques pour l’économie nationale en raison de leurs immenses
potentiels, les filières Bois et Tourisme.
Le projet comprend quatre composantes, à savoir :
• La composante Transformation durable du bois dont l’objectif est d’accroître durablement la valeur
ajoutée économique de la filière bois au Cameroun (deuxième et troisième transformations) ;
• La composante Écotourisme qui vise à surmonter l’essentiel des contraintes qui freinent la croissance
de l’industrie touristique au Cameroun ;
• La composante Mesures transversales dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration de
l’investissement pour soutenir la compétitivité notamment des petites et moyennes entreprises des
filières bois et tourisme ;
• La composante Coordination, suivi et évaluation du projet en charge du financement de la mise en
place, l’équipement et l’ensemble des opérations du projet.
Les études récentes signalent plusieurs contraintes à lever pour développer les 2
ème
et 3
ème
transformations du
bois, notamment du fait que :
• l’économie forestière est fortement extravertie (les capitaux, marchés, personnel d’encadrement, etc.
sont étrangers) ;
• bien que la forêt camerounaise figure parmi les plus variées au monde, recélant plus de 300 espèces,
une dizaine d’essences seulement représente plus de 80% de la production totale du fait du manque de
promotion des essences dites secondaires ;
• les marchés local et régional des produits finis à base de bois sont très peu développés ;
• la difficulté d’accès au financement adéquat pour les Petites et Moyennes Entreprises du secteur ;
• l’insuffisance de la structuration et de la coordination des acteurs de la filière ;
• l’insuffisance de connaissances et de compétences des opérateurs locaux dans les deuxièmes et
troisième transformations du bois, d’où la faible disponibilité de la main d’œuvre qualifiée (grave
déficit d’ouvriers ayant une bonne formation technique de base) ;
• les structures de formation pour le renforcement des capacités des personnels techniques et
d’encadrement des industries du bois sont très insuffisantes quantitativement et qualitativement.