Réalisation
: DIREN Languedoc
-
Roussillon
Décembre 2008.
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La région peut donc trembler périodiquement du fait d’importantes ruptures dans son
sous-sol, mais la sismicirégionale peut être aussi liée à de forts séismes, dont l’épicentre se
situe en Espagne ou en Provence, et dont les effets peuvent se faire ressentir jusqu’en
Languedoc-Roussillon.
Au delà des ruptures dans son sous-sol, le Languedoc-Roussillon est traversé par de grandes
fractures de l’écorce terrestre appelées failles le long desquelles des glissements des roches
générateurs de séismes sont possibles. Trois principales failles sont identifiées (la faille de
Prades, la faille des Cévennes et la faille de Nîmes). Des mouvements le long de ces
fractures ont déjà eu lieu par le passé, mais il est difficile aujourd’hui d’affirmer avec
certitude si de nouveaux mouvements significatifs et potentiellement dangereux se
produiront.
-
Roussillon est,
à l’échelle de la France Métropolitaine,
une région sismiquement active.
Même si les séismes de grande
ampleur sont rares dans la région, elle
est entourée par trois contextes sismo-
tectoniques distincts le : massif
pyrénéen, l’arc alpin et enfin le
massif central. La présence de failles
actives ainsi que les mouvements que
subissent ces massifs forment un
contexte régional exposé au risque
sismique. Ci contre : principales failles
et intensités épicentrales en France
métropolitaine.
En 2005, une cartographie nationale
présentant l’aléa sismique de la France a
été établie. Elle affiche le degré
d’exposition d’un territoire à l’aléa
sismique.
Cette carte fait ressortir en Languedoc-
Roussillon deux secteurs où l’aléa
sismique est particulièrement présent avec
des degrés allant de modéré à moyen.
Il s’agit du Sud-Ouest de la région
(Pyrénées-Orientales et sud de l’Aude)
ainsi que son extrémité Est (Gard
rhodanien).
Source
: Bureau de Re
cherches Géologiques et Minières
BRGM
Source
: zonage sismique de la France; MEDDAD, 2005
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: DIREN Languedoc
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Décembre 2008.
La présence de nombreuses lagunes ainsi que l’importance de sa façade littorale ou encore
la présence de reliefs rendent la région particulièrement sensible à certains effets induits
par les séismes comme la liquéfaction des sols (en Camargue gardoise par exemple) ou
encore les avalanches dans les Pyrénées.
Voir à ce sujet la partie « Qu’est ce que le risque
sismique ?»
Situé dans une zone sismique englobant l’ensemble de la chaîne pyrénéenne, le sud-ouest
de la région est de loin le territoire le plus concerné par les séismes en Languedoc-
Roussillon.
Le tremblement de terre de Catalogne, le 2 février 1428, est le séisme le plus
important recen dans la gion ; il fait partie d’une série de secousses qui ébranlent la
catalogne entre 1421 et 1433. Appelé séisme de la chandeleur, son épicentre se situe dans
la région d’Olot (en Catalogne espagnole) son intensia été estimée à 9 sur l’échelle
MSK (nombreuses destructions).
Il a été violemment ressenti dans l’ensemble du Roussillon puisque l’analyse des
archives démontre l’importance des destructions dans la région : à Perpignan, les gens sont
pris de panique ; le clocher d’Arles-sur-Tech s’est effondré, tout comme les remparts de
Prats-de-Mollo et le monastère de Fontclara a été détruit. On dénombrera plusieurs
centaines de victimes.
Si un évènement de cette ampleur se produisait aujourd’hui, cela pourrait avoir
d’importantes conséquences sur les timents non construits selon des normes parasismiques
ainsi que sur les réseaux de communication. Cette secousse reste le plus fort séisme
connu en France métropolitaine.
Les séismes recensés dans la
région depuis le XVème siècle
(carte ci-contre) montrent que
les Pyrénées-Orientales ainsi que
le sud de l’Aude connaissent
régulièrement des tremblements
de terre d’intensités variables.
Même si les secousses sont le plus
souvent très faibles, des secousses
de fortes intensités se sont déjà
manifestées et rappellent que la
possibilité qu’un séisme
important se manifeste est bien
réelle.
La sismicité historique dans le sud de l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Source
: Sisfrance
BRGM, EDF, IRSN.
Réalisation
: DIREN Languedoc
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Plus récemment, la dernière secousse significative enregistrée a eu lieu
le 18 février 1996 et a été ressentie principalement dans les Pyrénées-
Orientales, l’Aude et l’Ariège. Son épicentre se situait à Saint-Paul
de Fenouillet l’intensité a été estimée à 6. Ce séisme, d’une
magnitude de 5.2 sur l’échelle de Richter n’as pas fait de victimes mais
a causé de nombreux dommages au constructions.
Ci-contre : l’indépendant du 19 février 1996. Source : DDRM 66.
L’étude post-séisme du Bureau Central Sismologique Français montre que « la plupart de
la population de l’Aude et des Pyrénées-Orientales a ressenti le séisme. Les vibrations ont
été fortement ressenties dans la région épicentrale elles ont provoqué la perte
d’équilibre chez les personnes en position debout. »
Le séisme de saint Paul de Fenouillet est le plus fort enregistré ces dernières années
en Languedoc-Roussillon.
D’une manière générale les dégâts
engendrés sont modérés, avec
principalement des fissures dans les
murs et les plafonds ainsi que des
chutes de tuiles ou de couronnes de
cheminées. Les bâtiments les plus
anciens ont été endommagés,
comme l’église de Saint-Paul de
fenouillet dont le chapitre s’est
fissuré. (photo ci-contre).
© Photo
: DDE 66
Carte d’isoséistes et degrés d’intensité. Source
: Sisfrance
-
BRGM, EDF, IRSN
.
Le séisme de Saint Paul de
Fenouillet a été fortement
ressenti près de l’épicentre ;
mais aussi, dans une moindre
intensité, bien au delà des
frontières du Languedoc-
Roussillon.
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: DIREN Languedoc
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Le Gard rhodanien est lui aussi soumis au risque sismique. La récurrence et la puissance
des secousses y sont moindres que dans les Pyrénées-Orientales, mais la présence de failles
importantes dans le département et en Provence, font du Gard un territoire concerné par
l’aléa sismique.
Le séisme des costières du 30 septembre 1946 a été ressenti dans l’ensemble du sud-est
du département. Dans la région épicentrale de Montfrin, l’intensité du séisme a été estimée
à 6.5 sur l’échelle MSK. Selon la presse de l’époque, la secousse a été ressentie jusqu’ à Nîmes
les objets suspendus se sont mis à se balancer. A Meynes et Montfrin, le séisme a
atteint son maximum d’intensité, quelques dégâts matériels sont à signaler avec
principalement des chutes de cheminées alors que dans certaines maisons, la vaisselle s’est
brisée.
Le Gard est périodi
quement concerné
par des secousses d’intensités variables.
La sismicité du département est
directement liée aux mouvements
tectoniques qui agitent la Provence et le
massif Alpin. Si les intensités épicentrales
enregistrées dans le département sont le
plus souvent faibles, certaines fortes
secousses rappellent que des séismes
importants peuvent se produire
En effet, certaines secousses, se produisant
dans les gions voisines (Vaucluse,
Bouches-du-Rhône, Drôme…) peuvent
être fortement ressenties dans le Gar
d.
Carte d’isoséistes et degrés d’intensité.
Source : Sisfrance – BRGM, EDF, IRSN.
S
ource
: Sisfrance
BRGM, EDF, IRSN.
La sismicité historique dans le Gard rhodanien.
Le séisme de Lambesc (13)
du 11 juin 1909 est l’une des plus
fortes secousses qui a frappé le
sud-
est de la France. Son intensité
à l’épicentre a été estimée à 8.5
sur l’échelle MSK. Le séisme a été
ressenti dans une grande partie
du sud du Pays.
Réalisation
: DIREN Languedoc
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Roussillon
Décembre 2008.
A la lumière de ces évènements historiques, il apparaît clairement que le Languedoc
Roussillon est une région sismiquement active. Sa sismici est liée d’une part à des
épicentres régionaux, mais aussi à de forts séismes se produisant dans les régions
voisines et qui sont ressentis jusqu’en Languedoc-Roussillon.
La zone la plus exposée est de loin le département de Pyrénées-Orientales et le sud de
l’Aude qui sont soumis à de nombreuses secousses sismiques d’intensité variable. Mais au
delà de la force du phénomène, l’ampleur du risque sismique est lié à l’importance des
enjeux présents dans la région tels que la population de l’agglomération de Perpignan
ou encore les nombreuses stations touristiques.
Le Gard rhodanien est lui aussi concerné dans une moindre mesure ; cependant
l’importance de ses enjeux et sa proximité avec la Provence sismiquement instable, font que
la probabilité s’un séisme important dans le région ne doit pas être négligée.
Enfin, Les départements de l’Hérault et de la Lozère, même s’ils ont connu de faibles
secousses par le passé, ont une sismicifaible qui ne présente pas, au vu de l’état actuel
des connaissances, de dangers majeurs.
Le séisme de Lambesc fut catastrophique pour la région
d’Aix en Provence ; les gâts furent considérables dans
les villages situés proche de l’épicentre où de nombreuses
constructions se sont écroulées. Le village de Lambesc a été
partiellement détruit et on dénombrera au total plus de 40
victimes.
Ce tremblement de terre a largement dépassé les frontières
des Bouches-du-Rhône puisqu’il a été fortement ressenti
dans l’ensemble du sud-est de la France, et notamment
à Nîmes où les archives confirment que la terre a bien
tremblé dans le Gard ce 11 juin 1909.
Même s’il n’y a pas eu de dégâts, la secousse a été très
clairement ressentie par les nîmois ; divers objets de sont mis
à
trembler et un sentiment de peur a parcouru la population.
L’article ci-contre est extrait de l’édition du 12 juin 1909 du
journal du midi. il relate en détails les effets du séisme de
Lambesc dans le Gard. (Source : Sisfrance).
Pour résumer…
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