MONTS UAPISHKA (GROULX)
Dans le formulaire de proposition à l’UNESCO de la Réserve mondiale de la
biosphère Manicouagan-Uapishka, on note que le massif Uapishka est l’un
des endroits accessibles par la route abritant la plus vaste surface de
toundra arctique alpine, qui renferme une flore diversifiée et rare à cette
latitude. Le massif surplombe tout l’arrière-pays du territoire de
Manicouagan avec une trentaine de sommets qui dépassent les 1 000
mètres et qui se démarquent d’ailleurs à l’échelle de la province : le massif
est le sixième en importance pour l’altitude et le troisième en importance
de superficie alpine au Québec. Les monts Groulx sont ainsi un ilot de
toundra arctique au cœur de la forêt boréale recélant un potentiel éducatif
et de recherche d’exception, en plus d’être parmi les rares massifs
importants au Québec demeurés à l’état sauvage.
ASTROBLEME DE MANICOUAGAN
Il y a 214 ± 5 millions d’années, soit à la fin du Trias, un météorite pierreux de
huit kilomètres de diamètre et se déplaçant à une vitesse relative de 17 km/s a
heurté cet endroit, qui devait correspondre, à l’époque, au nord-ouest du
supercontinent de Pangea. Les chercheurs supposent que l’influence de
l’impact ayant créé le cratère de Manicouagan a été ressentie à l’échelle
mondiale. Des éclats de l’impact Manicouagan ont d’ailleurs été retrouvés
jusqu’en Angleterre (Higgins, 2003).
Avec un diamètre d’environ 100 kilomètres, l’astroblème Manicouagan est le
quatrième cratère en importance de superficie dans le monde. En son cœur
se dresse l’ile René-Levasseur, dont le sous-sol rocheux recèle une forte
quantité d’impactite, soit un amalgame de types rocheux rendu homogène
par la chaleur de l’impact météoritique. Du fait même de sa genèse, le
secteur abrite un site géologique exceptionnel reconnu à l’échelle
québécoise, le site de Manicouagan-Est, soit l’une des seules iles de
l’archipel où il est possible d’observer à la fois des impactites et des
calvaires ordoviciens. Des sites fossilifères sont également présents à
proximité de la Station.
RESERVOIRS HYDROELECTRIQUES
Le complexe Manic-Outardes compte huit réservoirs utilisés à des fins
hydroélectriques (3 106 km2). À lui seul, le réservoir Manicouagan a une
superficie 1 973 km2. Le réservoir a une longueur de 250 kilomètres et une
largeur de 16 kilomètres, pour un périmètre de 1 092 kilomètres. La
profondeur moyenne du réservoir est de 85 mètres, mais elle atteint 350 mètres par endroits.
AUTRES ACTIVITES HUMAINES
Le territoire inclut une série graduée de formes d’interventions humaines se rattachant surtout à l’aménagement forestier industriel, à
l’industrie minière, à la production d’hydroélectricité et aux activités récréatives et de tourisme (villégiature, chasse et pêche).