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Mai 2014
DR AGATHE LEROUX-BENICHOU
L’HUISSERIE (53)
Par Rémy Pascal – Photos Julien Beaudet / L’Atelier photo
Le Dr Agathe-Leroux Benichou exerce au sein du cabinet Zen situé à l’Huisserie
en Mayenne. Elle partage avec son associée, le Dr Marie André, une vision
de la dentisterie où tout doit être pensé pour le bien-être du patient.
La zen attitude
ou le droit au bien-être
Dr Agathe Leroux-Benichou, L’Huisserie (53)
P
lus jeune, elle a multiplié les tests du genre « Pour
quel métier êtes-vous fait ? ». Mais les réponses
n’annonçaient pas « chirurgien-dentiste ». Ils
la destinaient plutôt à une carrière d’artiste ou
d’architecte. Mais le Dr Agathe Leroux-Benichou n’a pas
suivi ces recommandations et a préféré écouter son cœur.
« Pour être honnête, j’ai mis du temps à savoir que je voulais
être dentiste. Je rêvais de devenir danseuse classique, j’en pra-
tiquais plus de 10 heures par semaine. Une réelle passion ! ».
Mais ses parents n’approuvaient que très modérément ce
choix. Son père d’ailleurs était lui-même chirurgien-den-
tiste. « Mais à aucun moment cela n’a inspiré mon avenir
professionnel, je ne voyais que le sang, la salive, etc. ». Alors,
toujours en phase de questionnement mais attirée par
le milieu médical, en 2003 Agathe s’inscrit en première
année commune aux études de santé (PACES) à Caen.
Le décès de son père va venir perturber son équilibre
émotionnel et entraînera, en plus des semaines de deuil,
le redoublement de sa première année. Lors de sa seconde
présentation au concours qui clôture la première année,
Dr Leroux-Benichou arrive 61e au classement, une excel-
lente position qui lui offre la possibilité de faire médecine.
Un temps tentée par la chirurgie, elle va, pour la pre-
mière fois, être sûre de son orientation. « Je voulais devenir
chirurgien-dentiste, ce choix m’apparaissait soudainement
comme une évidence. J’aimais le médical, le travail manuel
de précision, le contact humain, la sollicitation intellectuelle,
2009 :
Diplôme
à Rennes
2009 :
Premier
remplacement
à Saumur (49)
2010 :
Rencontre
avec le Dr Marie André
2010 :
Première
collaboration avec
son oncle à Laval
2013 :
Création du cabinet Zen
à l’Huisserie et association
avec le Dr Marie André
L’Huisserie est
une commune
qui compte
près de
4000 habitants.
Le cabinet
est résolument
ancré dans le
développement
durable.
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Mai 2014
travailler avec mes mains, bref essentiellement des compo-
santes que l’on retrouve dans le métier. J’étais même étonnée
de ne pas m’en être aperçue plus tôt… ». C’est aujourd’hui
un regret car ces quelques années d’hésitation en terme
d’orientation professionnelle n’ont pas permis à Agathe de
travailler aux côtés de son père : « Il n’y pas eu de transmis-
sion, j’aurais vraiment aimé pouvoir profiter de ses conseils,
de son expérience et de sa maîtrise du métier ».
Des premiers pas hésitants
C’est à Rennes que Dr Leroux-Benichou effectue ses cinq
années de spécialisation. Un enseignement riche en théo-
rie mais que la jeune praticienne a hâte de compléter avec
de la pratique. « Travailler sur un patient est irremplaçable,
les modules d’exercice ne reflètent que très peu la réalité, les
sensations ne sont pas les mêmes, l’enjeu non plus. » Ses
années d’études achevées en 2009, il appartient à Agathe
de trouver le premier cabinet dans lequel elle exercera.
Une adresse qui ne tardera pas à être dévoilée : destina-
tion Saumur en Maine-et-Loire. Durant trois petits mois,
le jeune chirurgien-dentiste reçoit ses premiers patients
avec les nombreux doutes que connaissent tous les pra-
ticiens en début de carrière, « Vais-je assez vite ? Puis-je
être rentable ? Ai-je établi le bon diagnostic ? Défini le bon
plan de traitement ? Les deux consœurs que j’ai remplacées
successivement ont été d’une très grande aide et m’ont beau-
coup rassurée.» Un sentiment qui va être renforcé par son
deuxième remplacement quelques mois plus tard, d’oc-
tobre à février 2010, dans la commune de La Chapelle-
sur-Erdre près de Nantes en Loire-Atlantique. « Dans cette
région, les praticiens sont nombreux et par conséquent les
places, même pour des remplacements, difficiles à obtenir.
Je me souviens avoir été retenue parmi les autres candidats
en raison de mon discours sur les amalgames. J’ai toujours
le moins possible utilisé ce type de matériau pour des raisons
esthétiques, mais aussi en raison de sa possible toxicité. Mon
propos a rejoint celui des chirurgiens-dentistes en place et ils
ont retenu ma candidature. » Une énorme chance au regard
des nombreux apprentissages qui vont découler de cette
seconde expérience professionnelle. Les praticiens ont
des équipements modernes et usent des dernières tech-
nologies. Grâce au Cerec, Agathe réalise directement des
restaurations dentaires et fabrique sur place des couronnes
céramiques, inlay ou onlay. « Cela a été une découverte et
j’étais ravie de me former à ces équipements, j’avais la certi-
tude qu’un jour je serai de nouveau amenée à m’en servir. »
2010, une année décisive
L’année 2010 va offrir à la jeune praticienne une activité
débordante. Trois événements vont donner du rythme à ces
douze mois. Le premier est heureux mais ne concerne pas
directement sa vie professionnelle. Agathe se marie. Mais
avant de vivre cette journée inoubliable qui la conduira
devant l’hôtel de ville elle multiplie les heures de prépara-
tion de la noce, un travail presque aussi prenant que celui
de chirurgien-dentiste !… Un temps qu’elle ne regrette
pas. Depuis le début de sa carrière, Dr Leroux-Benichou
attache une très forte importance à la préservation d’un
certain équilibre entre vie professionnelle et vie privée. «
Tous les métiers en libéral exigent une vigilance, on peut très
vite être absorbée par son activité et oublier le reste. » Un
défi auquel va être directement confrontée la praticienne
car 2010 est aussi l’année où elle va soutenir sa thèse.
Le sujet : « Les dysfonctionnements de l’articulation tempo-
ro-mandibulaire suite aux extractions des dents de sagesse et
à la chirurgie orthognatique. » Un choix qui exprime déjà
un fort intérêt des approches holistiques. Ses recherches
sont validées par le jury et donnent définitivement le
La patientèle ne cesse de croître au fil des mois.
L’équipe est soudée et dynamique. De gauche à droite, les assistantes Whitney et
Sylvie puis les Drs Millot, André et Leroux-Benichou.
Enfin, à droite, l’assistante Clémence.
“Je me souviens avoir été retenue
parmi les autres candidats
en raison de mon discours
sur les amalgames”
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Février 2014 29
EN CHIFFRES
Couronne
métallique :
270 €
Couronne
céramique
mono-teinte :
420 €
Couronne
céramique multi
teinte : 550 €
Onlay
céramique :
320 €
Blanchissement
une arcade :
150 €
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titre de Docteur à Agathe. Et, comme selon l’adage, les
bonnes choses n’arrivent jamais seules, la nouvelle thésarde
va faire une rencontre décisive qui donnera un nouvel
élan à sa carrière. « En fin d’année 2010, j’ai effectué un
remplacement à Ahuillé en Mayenne d’une durée de quatre
semaines. À cette époque, j’ignorais que je travaillais à côté
de celle qui allait devenir mon associée trois ans plus tard, le
Dr Marie André. Très vite, nous avons eu des affinités l’une
pour l’autre. Professionnelles d’abord car nous apprécions
notre manière de travailler, nous avions le même discours et
les mêmes visions. Nous avons très vite vu que nous avions
en commun la manière d’envisager notre plan de carrière. »
Sans doute, le fait que les deux futures associées aient
partagé les bancs de la faculté durant la même période a
créé des liens supplémentaires. « À Rennes nous avons suivi
le même parcours mais sans jamais nous parler, nous ne nous
connaissions que de vue. Pour ma part, j’avais comme volonté
de prendre le temps avant d’ouvrir mon cabinet, j’accordais
énormément d’importance à ne pas brûler les étapes. Quand
on sort de la fac on a énormément de choses à assimiler, puis à
maîtriser totalement et d’autres très nombreuses à apprendre !
Notamment en ce qui me concerne, en matière de gestion du
cabinet, c’est un univers qui m’était inconnu. C’est pourquoi,
je voulais continuer à apprendre en multipliant les remplace-
ments, puis avec les collaborations, pour à terme, m’associer. »
En un mois, Agathe et Marie échangent énormément sur
les efforts en matière de bien-être que doivent s’efforcer de
proposer à leur patientèle les chirurgiens-dentistes. Pour
elles, tout doit être pensé pour que le patient se sente bien
au sein du cabinet et la dentisterie ne se résume pas au
simple fait de prodiguer des soins de qualité. Lorsque les
deux femmes se quittent, elles sont loin d’imaginer ce que
leur réserve l’avenir.
Deux bébés à faire grandir
Avant la création de « son bébé », Agathe prend un congé
maternité pour l’arrivée de son premier enfant, en sep-
tembre 2012 : « Cela m’a permis d’avoir une transition entre
ma collaboration et le nouveau cabinet. Cela m’a permis aussi
d’avoir du temps pour préparer cette ouverture. » En premier
lieu, la réflexion sur l’emplacement de l’entreprise a été
facilitée par la volonté de la commune de L’Huisserie
d’accueillir sur son territoire, avec des conditions avan-
tageuses, des chirurgiens-dentistes. Les dernières années
avaient en effet vu deux praticiens raccrocher la blouse
pour diverses raisons. « La municipalité avait la volonté de
créer un centre médical et de nous inclure à l’intérieur, mais
cela ne correspondait pas du tout à notre projet de création
de cabinet zen. Finalement nous sommes parvenues à un
accord et nous sommes à quelques pas du centre médical mais
sur un terrain indépendant. » Concernant la construction,
les deux consœurs ont fait appel au cabinet d’architecte
Atelier Frédérique Sarrat à Laval. Au fil des échanges,
l’esprit du cabinet donne forme à la construction. Conçu
pour le bien-être de l’équipe soignante et des patients, le
bâtiment s’articule autour d’un mur végétal. Toutes les
activités s’organisent autour de cet élément fort. Outre
son aspect décoratif, le mur végétal a été retenu car il
apporte une atmosphère apaisante et surprenante bien-
venue pour aider les patients à se détendre en attendant
leur rendez-vous. Il a été réalisé par des spécialistes de
l’entreprise Jardin unique venus de Saint-Grégoire près
de Rennes. Les façades extérieures présentent une alter-
nance de panneaux « Trespa » gris anthracite et de bardage
« Douglas ». Enfin pour obtenir une isolation thermique
optimale l’hiver et l’été, la couverture est une toiture ter-
rasse végétalisée en prairie. Une attention particulière a
été apportée à l’intégration du bâtiment dans le bourg
du village. « L’idée de cette construction très ancrée dans
L’heure du choix de carrière
Au terme de ce remplacement, Agathe souhaite changer de
statut et entame une collaboration avec son oncle à Laval
chez lequel elle avait déjà effectué son stage actif. Cette
dernière durera deux ans. « Le temps de se poser, de trouver
son rythme, le temps aussi de créer sa première patientèle et
d’effectuer du suivi de soin. Mon oncle jouissait d’une excellente
réputation, c’est un omnipraticien associé à un autre praticien.
Il a de nombreuses années d’exercice derrière lui avec un succès
en termes de qualité de soins jamais démenti. À ses côtés, j’ai
beaucoup appris. Je me souviens que parfois, à 21 heures,
nous discutions des cas intéressants et je lui faisais part de
mes interrogations. Ces deux années ont été aussi rassurantes
qu’enrichissantes. » Toutefois durant cette période, Agathe
doit se positionner. Son oncle lui propose de devenir as-
sociée dans les années à venir et pourquoi pas plus tard,
de reprendre la tête du cabinet. Une opportunité que de
nombreux praticiens auraient saisie à bras-le-corps. Mais
Dr Leroux-Benichou hésite. « Je crois que c’est encore plus
dur de prendre la relève d’un cabinet qui est dirigé par un
membre de sa famille, la pression est énorme. Notamment en
raison de la notoriété de mon oncle. » Un autre événement
va venir renforcer l’hésitation d’Agathe et va la placer dans
une situation délicate. Un jour, Dr Marie André contacte la
jeune professionnelle et lui fait part de son désir de mettre
un terme à son exercice au sein du cabinet d’Ahuillé. Elle n’y
projette plus son avenir et a une idée qui comme une douce
mélodie ne quitte plus son esprit, une idée qui comme
un chant de sirène ne cesse de l’appeler. « Je souhaite créer
mon cabinet, lui dit-elle, un cabinet qui exprime ma vision
du métier et qui porte toutes mes aspirations, je veux créer un
cabinet zen, j’ai vu comment tu travaillais, j’apprécie ton esprit,
souhaites-tu t’associer avec moi ? »
Cruel dilemme. D’un côté, l’entreprise familiale qui roule,
de l’autre la création d’un cabinet à son image. D’un côté, la
peur de décevoir son oncle, de l’autre l’excitation associée à
un projet qui passionne. « C’était une période très compliquée,
j’ai pris du recul et je me suis interrogée, que souhaitais-je au
fond de moi ? J’ai alors compris que si je ne fonçais pas dans la
création du cabinet zen, c’était uniquement en raison de mon
oncle et de la peur de le blesser, pas par manque d’envie ». La
décision était prise.
le développement durable est venue de Marie. C’est en se
rendant un jour dans un SPA Yves Rocher à la conception
semblable qu’elle a pris conscience qu’un cabinet dentaire
pouvait lui aussi être écologique, accueillant et chaleureux. »
Côté décoration intérieure, la couleur aubergine a été
retenue car elle permet de mettre en valeur les espaces et
les objets de décoration et assure une ambiance conviviale.
Puis les deux praticiennes ont fait le choix de luminaires
et de meubles tendance. Concernant les équipements
médicaux, c’est à l’ADF que le fauteuil de leur rêve a été
trouvé. Un fauteuil américain de la marque Midmark
conçu pour présenter des lignes esthétiques soignées et
offrir un confort exceptionnel aux patients. D’ailleurs leur
modèle est chauffant et massant. « L’idée est simple, le plus
de choses possibles doivent inspirer un sentiment zen dans
notre cabinet. L’architecture, la décoration, les équipements
et les soins bien entendu. » Malgré quelques semaines de
retard le chantier prend fin et les premiers patients sont
accueillis le 28 janvier 2013. Coût total de la construction
acquise en SCI et de ses équipements : 500 000 euros.
Une équipe soudée, motivée et organisée
Les deux associées de la SCM ouvrent leur cabinet du lundi
au vendredi. Le jeudi c’est jour de relâche pour Agathe qui
comptabilise près de 37 heures d’exercice en quatre jours
en grande majorité au fauteuil. Ses horaires ne sont pas
fixes, certains jours le cabinet peur recevoir des patients
jusqu’à 20 heures pour permettre à ceux qui travaillent
de venir se faire soigner dans la commune. Les deux pra-
ticiennes entretiennent des relations étroites avec leurs
quatre prothésistes. « Ils sont tous situés en Mayenne, certains
à Laval ce qui nous permet d’échanger avec eux facilement
notamment lorsqu’ils passent au cabinet pour récupérer des
empreintes. Ce sont des professionnels très compétents avec
qui nous prenons plaisir à travailler. » Une ambiance que
les deux chirurgiens-dentistes retrouvent avec leurs trois
assistantes. Sylvie et Whitney travaillaient déjà avec Marie
dans son ancien cabinet. Lorsqu’elle en est partie, elles l’ont
suivie. « J’ai donc dû trouver ma place les premiers temps car
des liens étaient déjà établis entre Marie et les assistantes. Mais
les choses se sont faites naturellement, sans conflit. » Depuis
juillet 2013 et l’arrivée d’une collaboratrice Jessica Millot,
une nouvelle assistante, Clémence, est venue renforcer
l’équipe médicale. « Nous souhaitons vraiment une bonne
entente entre les membres du cabinet, les patients ressentent
“C’est encore plus dur
de prendre la relève d’un cabinet
qui est dirigé par un membre
de sa famille”
La patiente tient une télécommande qui lui permet
de régler l’intensité du massage au fauteuil pendant le soin.
Le mur végétal offre une atmosphère
naturellement fraîche et emplie de sérénité.
EN CHIFFRES
Nombre
de patients
par jour en
moyenne : 20
Nombre de
patients actifs
en 2013 :
environ 2250
Nombre de
nouveaux
patients en
2013 : environ
1400
Chiffre
d’affaires
global 2013
- Dr Agathe
Leroux-
Benichou :
289 000 €
- Dr Marie
André :
335 000 €
Une salle de sté claire et spacieuse.
Une grande
salle de soins
équipée en
fauteuil Midmark.
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l’atmosphère, d’ailleurs pour assoir cet esprit d’équipe, avant
l’ouverture du cabinet nous avons effectué une petite forma-
tion qui portait sur la cohésion lors d’un stage organisé par
Edmond Binhas. Pour faire vivre cet esprit d’équipe, les pra-
ticiennes tentent de diversifier les tâches de leurs assistantes.
Elles apprécient la polyvalence que peut leur apporter leur
poste. Il ne faut pas qu’elles soient trop dans l’administratif,
ni trop au fauteuil. Pour certains soins elles sont d’une grande
utilité. Toutefois nous ne pouvons faire constamment appel
à leur service au fauteuil sous peine de les surcharger. On
ne peut pas répondre au téléphone et être à l’aspiration en
même temps. » En salle de soins, les praticiennes privilé-
gient encore le confort du patient. Dr André a recours au
Meopa pour effectuer des soins dentaires sous sédation
et apporter aux patients anxieux un mieux-être. Toutes
les anesthésies sont ostéocentrales avec Quicksleeper.
« Cela évite au patient, en plus de ressentir de la douleur,
de ne repartir avec la lèvre pendante au bureau… ». Si à
l’heure actuelle, le cabinet n’est pas encore équipé d’un
système de CFAO, Agathe n’a pas oublié son expérience
avec cet outil lorsqu’elle exerçait à La Chapelle-sur-Erdre
près de Nantes et envisage de se doter d’un Cerec pour
accompagner le développement du cabinet. « L’idée est de
multiplier les tâches sur place. Par exemple, le fait de proposer
des radiographies panoramiques au sein du cabinet est un
réel plus, en terme de temps et de confort. »
En près d’un an et demi d’activité le nombre de patients
n’a cessé de croître. Si lors de son changement de cabinet
situé à une dizaine de kilomètres, Dr Marie André en
raison de son statut d’associée, a pu inviter sa patientèle
“Une bonne entente entre
les membres du cabinet
est nécessaire, les patients
ressentent l’atmosphère”
à la suivre, Agathe collaboratrice chez son oncle n’a pas
effectué ce filage. « Mais nous sommes implantées dans une
commune où la demande est forte, il y a un bon potentiel avec
une patientèle très diversifiée. » Le délai d’attente pour un
rendez-vous avec Dr André est de près d’un mois tandis
que celui de Dr Leroux-Benichou est de deux à trois
semaines. Pour faire face aux urgences, les praticiennes
définissent tous les matins avec leur assistante, en fonc-
tion de leur emploi du temps et des soins à apporter à
chaque rendez-vous, des créneaux susceptibles d’accueillir
les patients en urgence. Notre praticienne du mois ob-
serve que la part de patients CMU est moins nombreuse
en campagne à L’Huisserie que dans le centre de Laval.
« Mais je ne fais pas de distinction, cela ne me dérange pas
de les accueillir, d’ailleurs certains m’ont retrouvée. Ce qui
nous importe, CMU ou pas, c’est le respect du contrat de
soins, un patient doit honorer ses rendez-vous et être ponc-
tuel, autrement le lien de confiance est rompu. » Dans cette
optique de lien fort, seules les praticiennes exposent les
plans de traitement en privilégiant « la présentation de
plusieurs devis et les explications en face à face et jamais par
courrier afin de répondre au maximum à toutes les questions
et les doutes. »
Développer l’approche holistique
Lorsque l’on demande à Agathe de porter un regard sur
l’avenir de la dentisterie, elle propose sans surprise une
vision centrée autour du patient. « L’utilisation abusive
de produits nocifs a été au centre des préoccupations ces der-
nières années, c’est une bonne chose, j’espère que le métier va
désormais s’orienter vers une approche holistique et écolo-
gique. Je suis passionnée par les relations entre les dents et le
reste du corps, j’ai hésité à faire ma thèse sur les liens entre
les problèmes dentaires et des pathologies posturales ou qui
présentent des organes faibles. Un énorme travail de recherche
est à faire dans ce sens, les praticiens devront porter leur at-
tention sur les flux énergéntiques à travers les méridiens, ce
qui est important c’est la globalité. Mon père baignait dans
cette approche de la médecine. Nous nous intéressons à cette
philosophie et cette année nous avons prévu de nous former
avec le Dr André, en parodontologie pour commencer. »
D’ailleurs, sans surprise encore, lorsque l’on demande à
Agathe de porter un regard sur ses choix de carrière, elle
ne regrette rien, si ce n’est de ne pas avoir pu apprendre
de celui dont elle suit les pas aujourd’hui.
DR AGATHE LEROUX-BENICHOU
L’HUISSERIE (53)
Le meuble Zero (Dental Art) parfaitement assorti
à la palette parme et violette du cabinet.
Le puits de
lumière permet
aux praticiennes
et aux
patients d’être
constamment
en relation
avec l’extérieur.
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