nd 2 1 Découverte de l'Institut des Matériaux de Nantes (IMN) le 18 novembre 2008 ATELIER N°1 : Diffraction des Rayons X par des cristaux et des poudres de cristaux Quand on fait passer un rayon laser sur un cheveu, il est diffracté par le cheveu car la longueur d’onde de la longueur d’onde de la lumière laser (le micromètre) est de l’ordre de celle de l’objet diffractant. On observe des taches lumineuses dont la largeur est inversement proportionnelle au diamètre du fil. Quand on fait passer un rayon laser dans un tissu bidimensionnel de maille carrée, on obtient une figure de diffraction dont la géométrie reflète celle des fils avec des taches lumineuses disposées en carré. La distance entre les taches est inversement proportionnelle à la distance entre les fils, ce qui permet une mesure indirecte de cette distance. Rayon X incident Rayon X diffractés Quand on fait passer des rayons X dans un cristal, il est diffracté par les atomes du cristal car la longueur d’onde de la longueur d’onde des rayons X (l’angstroëm, 1angstroëm = 0,1 nm = 100 pm) est de l’ordre la distance interatomique des atomes du cristal. On obtient une figure de diffraction dont la géométrie reflète celle du réseau cristallin. La distance entre les taches est inversement proportionnelle à la distance entre les atomes. Ceci permet de connaître la géométrie du réseau cristallin périodique dans les trois dimensions de l’espace et de déterminer de manière extrêmement précise (la plus précise qui soit) les distances séparant les atomes à l’intérieur du cristal (quelques angstroëms) Goniomètre, sur lequel est fixé le détecteur, permettant une mesure extrêmement précise de l’angle Détecteur de rayons X Arrivée des rayons X Monochromateur de rayons X Echantillon Tube à rayons X, qui sont produits par le bombardement d’électrons à grande vitesse sur une plaque de cuivre Mise en place automatisée des échantillons grâce à un robot ATELIER N°2 : Microscope Electronique à Transmission (MET) Cristal de Bi3,5La0,75Ti3O12 pour les mémoires ferroélectriques (FRAM) Cristal de Sr9/8TiS3 montrant l’existence de superdislocations Nanoparticules à base d’oxyde de titane contenues dans un sol. Application : photobatteries. La microscopie électronique en transmission comporte un certain nombre d’avantages : • • Très faible quantité de produit nécessaire << 1 mg Grande diversité des informations : morphologie, structure atomique et électronique, composition chimique… • Information très locale : quelques nanomètres ATELIER N°3 : Microscope à Force Atomique (AFM) Lorsque la pointe du microscope AFM se déplace sur la surface, on fait ployer son support, le micro levier ou « cantilever » fait le plus souvent de silicium. Il y a trois façons d’utiliser la pointe de l'AFM : · Dans le mode contact, la pointe appuie sur la surface. Les cortèges électroniques des atomes se repoussent. Le levier est dévié. · Dans le mode contact intermittent (tapping), de loin le plus utilisé, le levier vibre à une centaine de kHz. Lorsque la pointe interagit avec la surface, l'amplitude de la vibration décroît parce que la fréquence s’éloigne de la résonance. · Dans le mode non-contact, la pointe est attirée. Les forces attractives étant très faibles, il faut travailler au froid et sous vide pour éviter l’humidité et l’agitation thermique. Effet piézo-électrique À l’instar du quartz qui rythme le coeur de nos ordinateurs et de nos montres, ces céramiques se contractent ou se dilatent sous l’effet d’une tension électrique. Ces variations n’excèdent pas quelques micromètres, mais sont suffisamment rapides pour suivre le relief atomique. En pratique La pointe, déplacée latéralement par son support, balaie la surface de l’échantillon. Elle est maintenue à distance constante de la surface grâce au laser et au système d’asservissement. Les déplacements en hauteur de la pointe sont enregistrés via le système d’asservissement. Cette dénivellation est retranscrite à l’écran via l’ordinateur tandis que le balayage décrit toute la surface. La précision du système repose en grande partie sur la qualité de cette pointe : plus elle est fine, plus elle sera sensible aux détails de la surface. ATELIER N°4 : Microscope Electronique à Balayage (MEB) Photos : © Alain Barreau Photo 1 : Lignes de 50 nm gravées dans SiO2 Grandissement 50 000 fois. Photo 3 : Détail d'une micro-algue, la diatomée. Grandissement 14 000 fois. Photo 2 : Oxyde de manganèse pour batterie à insertion de lithium. Grandissement 4 300 fois. Photo 4 : Détail d'une bactérie en cours de division. Grandissement 50 000 fois. Avant d’être accélérés par un champ électrique, les électrons, particules portant une charge négative, sont extraits d’un filament chauffé (effet thermo ionique) ou d’une pointe portée à un très haut potentiel négatif (émission de champ). Une anode (+) percée d’un trou produit le champ accélérateur de ce canon à électrons. Ces particules sont ensuite focalisées par des bobines magnétique (condensateurs). Deux étages de condensateurs permettent d’homogénéiser le faisceau en énergie avant d’entrer dans les champs perpendiculaires et alternatifs de deux bobines magnétiques produisant le balayage sur un carré de la surface. Plus ce carré est petit, plus fort est l’agrandissement du microscope. Impression de relief Quand on bombarde la matière avec des électrons et il se produit une série de réactions : déflexion des électrons primaires, production d’électrons secondaires arrachés à l’échantillon, production de rayons X. Ces phénomènes ne vont pas servir à former directement une image de l’objet comme c’est le cas pour les rayons lumineux dans les microscopes optiques. Ici, c’est le balayage point par point de la surface par le faisceau électronique qui donne des informations. En chacun d’eux, l’instrument mesure le nombre des électrons rétro diffusés, celui des électrons secondaires captés ou les longueurs d’onde des rayons X produits. La collecte va varier selon l’angle que forment les trajectoires de ces particules ou les rayons X avec la direction du faisceau, d’où l’impression de relief. Former l’image La quantité des électrons secondaires ne dépend que de l’angle d’incidence du faisceau : plus elle est rasante, plus le volume excité est grand, donc plus la production est importante. D’où l’effet de contraste topographique : les pentes bien orientées par rapport au détecteur paraissent plus lumineuses alors que celles qui envoient leurs électrons secondaires du côté opposé à celui du détecteur paraissent sombres. Caractérisation chimique de l'échantillon Un écran disposé de façon à recueillir les électrons rétrodiffusés sur un plan particulier donnera une image de diffraction plus ou moins géométrique qui donne la distance entre les plans atomiques. Les rayons X émis par les atomes portent une information chimique : le spectre de leurs longueurs d’onde comporte des raies qui permettent de reconnaître les éléments chimiques présents dans l'échantillon (analyse élémentaire qualitative et quantitative). FIN