Structures atomiques des atomes et des ions à un et à deux électrons E. H. Guedda
En fait l’expression (II.1) n’est qu’approchée; elle ne tient compte d’aucun effet
relativiste; en particulier tous les effets liés au spin de l’électron sont ignorés. De plus on n’a
pas introduit le spin du proton et les interactions magnétiques correspondantes. L’erreur, ainsi,
commise est en réalité très petite, car l’atome d’hydrogène est un système faiblement
relativiste de même le moment magnétique du proton est très faible.
Cependant la précision considérable des expériences de physique atomique permet de
mettre facilement en évidence des effets que l’on ne peut pas expliquer à partir de
l’Hamiltonien (II.1). Aussi allons nous tenir compte des corrections que nous venons de
mentionner : nous écrivons l’Hamiltonien complet de l’atome d’hydrogène sous la forme :
WHH 0
(II.3)
où W représente l’ensemble des termes négligés jusqu’à ce niveau. Comme W est très petit
devant 0
H , il est possible de calculer ses effets par la théorie de perturbation.
II.2.2 Termes supplémentaires dans l’Hamiltonien
Le spin apparaît de façon naturelle lorsqu’on essaie d’établir pour l’électron une
équation satisfaisante à la fois aux postulats de la relativité restreinte et à ceux de la
mécanique quantique. Une telle équation existe, c’est l’équation de Dirac, qui a permis de
rendre compte de nombreux phénomènes (spin de l’électron, structure fine de l’hydrogène,
etc.).
La façon la plus rigoureuse d’obtenir l’expression de l’ensemble des corrections
relativistes consiste donc à écrire l’équation de Dirac pour un électron plongé dans le potentiel
crée par le proton puis à chercher la forme limite que prend cette équation lorsque le système
est faiblement relativiste (cas de l’atome d’hydrogène).
II.2.3 Equation de Dirac