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MAPAR 2000824
6 . EVALUER LES EFFETS SECONDAIRES
Comme tout traitement, les effets secondaires doivent être recherchés et traités. Le
patient (ou ses proches) doit être informé de la survenue d’éventuels effets secondaires.
7. DIFFICULTES DE PRISE EN CHARGE
La prise en charge de la douleur chronique est parfois difficile en pratique générale.
Le médecin généraliste, souvent seul et débordé peut avoir du mal à assurer des visites
fréquentes. La collaboration avec les infirmières est fondamentale : elles peuvent assu-
rer la surveillance du traitement, et en référer au médecin lors de la survenue d’effets
secondaires ou lorsqu’une adaptation est nécessaire. Cette collaboration étroite entre
infirmière et médecin généraliste ne s’improvise pas : l’infirmière doit avoir été formée
à la prise en charge de la douleur et des documents permettant le suivi des patients à
domicile sont indispensables. Ils comprennent les échelles d’évaluation de la douleur et
des guides concernant les effets secondaires. Ces documents peuvent même compren-
dre des prescriptions préétablies permettant à l’infirmière d’intervenir immédiatement.
Ces outils doivent évidemment être consensuels, bien compris et bien acceptés.
Leur élaboration doit être faite en commun. Plusieurs généralistes peuvent y participer,
aidés par des médecins référents, issus le plus souvent de centres anti-douleur. L’idéal
étant de pouvoir constituer un réseau, permettant un suivi optimal du patient, et facili-
tant les relations entre soignants hospitaliers, médecins de ville, infirmières libérales
ou d’HAD. Ce réseau peut être élargi aux autres professionnels de santé, selon les
conditions locales : kinésithérapeutes, assistantes sociales, ergothérapeutes, pharma-
ciens, psychologues….
Ainsi, dans notre département, le réseau ONCO94 rassemble, en différents groupes
de travail, des médecins hospitaliers (oncologues, algologues, chirurgiens) de l’IGR,
Paul Brousse, Kremlin Bicêtre, des médecins généralistes du département, des infir-
mières de l’HAD, des infirmières libérales, des psychologues, des pharmaciens.
L’objectif de ce réseau est d’assurer une prise en charge optimale des patients du dépar-
tement, atteints d’un cancer. L’outil informatique permettra, grâce à un site Internet, de
communiquer facilement tous les éléments importants du dossier du patient.
L’élaboration du travail en réseau permet de décloisonner la prise en charge, de
rompre la solitude des différents intervenants, d’harmoniser le travail et d’échanger des
connaissances.
7.1. LE TRAITEMENT
Le schéma thérapeutique de l’OMS est toujours le meilleur guide thérapeutique. Le
passage à un palier supérieur n’est indiqué que lorsque le traitement correctement pres-
crit, administré et absorbé s’est révélé insuffisant. A chaque étape, des co-analgésiques
peuvent être prescrits [5] :
• par voie orale de préférence,
• contrôle de la douleur sur le nycthémère,
• à horaire fixe sans attendre la plainte,
• respect des paliers de l’échelle de l’OMS,
• réévaluation périodique pluri-quotidienne,
• douleur intense : palier 3 d’emblée,
• prise en compte des accès douloureux.
Il est bien sûr évident que le traitement est avant tout celui de la cause. Des traite-
ments à visée antalgiques peuvent être entrepris même en phase palliative :
chimiothérapie anticancéreuse, radiothérapie, hormonothérapie, chirurgie (levée d’obs-
tacle, évacuation d’abcès, ostéosynthèse ou décompression), traitement anti-infectieux.