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Selon le Ministère de la santé, un effet indésirable est un événement clinique ou para clinique, non
désiré par le patient et lié aux soins. Cette définition a été utilisée dans une grande enquête
française [5].
Les facteurs contributifs peuvent être liés au patient lui-même (terrain, comorbidités, facteurs de
risques…) aux professionnels, à l’équipe de soins, aux matériels et produits de santé utilisés, à
l’organisation des soins et aux facteurs institutionnels.
La faute
Dans le cadre médical, la faute correspond à un manquement aux obligations contractuelles
existant entre un médecin et son patient. En effet, le médecin fait défaut à toutes ses obligations
de prise en charge du patient, et manque de professionnalisme c'est-à-dire d’organisation, de
rigueur et d’attention.
Qualifier un acte de « faute » nécessite ainsi qu’il y ait eu à la fois infraction aux règles de bonne
pratique, et négligence de la part du médecin impliqué dans la relation de soins [6].
D’un point de vue légal, la faute se doit d’être prouvée. Quand elle survient, la sanction judiciaire
suppose une plainte civile ou pénale à condition qu’il y ait préjudice suite à la faute ou bien qu’il
existe un lien de causalité entre les deux.
2. Classification des erreurs médicales
Décrire et classer les différents types d’erreurs susceptibles de survenir constituent une étape
essentielle dans la démarche d’analyse et de compréhension de la genèse de l’erreur médicale.
De nombreux articles ont été publiés sur ce sujet, et tous les auteurs s’accordent à dire que classer
les erreurs est un préalable indispensable à leur compréhension [7, 8, 9,10].
Il existe différentes façons de classer les erreurs, ce qui rend difficile la création d’une seule
classification à laquelle se référer [7]. La variété des définitions employées dans la littérature peut
représenter une difficulté pour déterminer les méthodes à utiliser afin de dépister et classer les
erreurs.
Une synthèse de la littérature a été réalisée à propos de plusieurs classifications [1,11, 12, 13,
14,15] des erreurs en médecine de soins primaires [10], et permet de disposer de la classification
simplifiée suivante :