- la création de nouveaux métiers en particulier pour les soins et le suivi des malades
atteints de maladies chroniques : infirmières cliniciennes spécialisées travaillant en équipe
avec les médecins, coordonnateurs de soins et de suivi...
- la réforme du mode de rémunération des médecins généralistes, instituant à côté du
paiement à l’acte un financement par forfaits ou par vacations pour la prise en charge des
maladies chroniques et les activités de santé publique
- le développement des centres de santé et des maisons médicales sans dépassements
d’honoraires, permettant au-delà de la mutualisation des locaux et des tâches administratives,
la mise en place de nouvelles pratiques professionnelles (éducation thérapeutique des patients,
éducation pour la santé de la population....). Des maisons médicales de garde devraient
permettre d’accueillir des « consultations non programmées », sans différenciation financière
pour les patients, et travailler de façon concertée avec les urgences hospitalières. Une partie
du personnel pourrait y exercer son activité en tant que salarié à plein temps ou à temps
partiel.
3°) L’amélioration de la gouvernance hospitalière pour donner plus d’autonomie aux
établissements, pour favoriser leur cogestion par le chef d’établissement et les représentants
des personnels soignants, médicaux et paramédicaux, et pour renforcer la coopération avec les
représentants des usagers et les associations de patients .
4°) La définition avec les professionnels, les représentants des familles et des malades,
des spécialistes des sciences humaines et juridiques, d’une nouvelle politique de santé
mentale dans toutes ses dimensions, y compris éthiques notamment pour les mesures
privatives de liberté. Cette politique doit être basée sur le secteur psychiatrique rénové et
financée par une dotation globale
III Pour la prévention :
Le développement de la prévention par la fixation d'un objectif de croissance de 7 à 10
% de sa part dans le budget de la santé au cours de la mandature.
L'ambition doit être d'améliorer les actions sur les facteurs de risque individuels et
collectifs et de promouvoir des politiques favorables à la santé à tous les âges de la vie et
dans tous les lieux de vie ( PMI, crèches, nutrition, activité physique, contraception, sexualité,
IVG, médecine du travail, addictions, environnement...).
L'objectif de réduction des inégalités de santé doit faire l'objet d'un suivi permettant une
évaluation rigoureuse des résultats des politiques publiques nationales et régionales en ce
domaine.
IV Pour la formation et la recherche :
1°) La diversification des voies d’admission aux études médicales à partir des filières
universitaires, en remplacement de l’actuelle première année qui reste une année perdue
pour trop d’étudiants. Les filières universitaires donnant accès aux études médicales
pourraient être diversifiées même si une prépondérance doit être accordée aux filières
scientifiques. La formation initiale, à la fois pratique et théorique, doit en particulier permettre
aux étudiants se préparant aux professions de la santé, d'apprendre la prise en charge globale