Master Ecosciences, Microbiologie Parcours Recherche « Ecologie Microbienne » Bâtiment Dubois – 2ème étage Université Claude Bernard Lyon 1 69622 – VILLEURBANNE CEDEX Tel : 04 72 43 13 77 E-mail : [email protected] http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/webapp/website/website.html?id=3170502 PROPOSITION SUJET de MASTER 2015-2016 TITRE : Rôle de la protéine associée au nucléoïde IHF dans la modulation des fonctions de virulence chez la bactérie Dickeya dadantii. Nom, Prénom du Maitre de Stage : Qualité : DR2 CNRS Téléphone : 0472432695 NASSER Henri William E-mail : [email protected] Laboratoire d’accueil, Responsable et équipe : MAP UMR CNRS-UCB-INSA-BCS 5240; directeur Dr Hugouvieux-Cotte-Pattat -Equipe : « Structure de la chromatine et dynamique des réseaux de régulation de la virulence ». Adresse : UCB, Bât Lwoff 10 rue R. Dubois, 69622 Villeurbanne Cedex Nom du candidat éventuellement proposé : S'il n'est pas retenu, acceptez-vous un autre candidat ? Oui - Non Description du sujet au verso Sujet (objectif, démarche et technique, collaboration(s),...) : Les pertes agronomiques dues aux bioagresseurs créent une contrainte majeure pour la sécurité alimentaire. En outre, la demande croissance d’une alimentation durable conduit à la nécessité de réduire notre dépendance vis à vis des pesticides et implique la recherche d’alternatives pour le contrôle des maladies. L’une de ces alternatives est de brouiller l’échange de signaux entre plantes et bioagresseurs de façon à limiter la production des facteurs de virulence par ces derniers. La compréhension de la coordination des réponses adaptatives d’un bioagresseur lors de l’interaction avec un hôte est donc un enjeu majeur en recherche fondamentale et peut aboutir à des applications dans de nombreux domaines biotechnologiques. Chez les bactéries, la régulation de l’expression génique s’exerce majoritairement au niveau du contrôle de l’initiation de la transcription par les facteurs de transcription dont la concentration et l’activité sont modulées en fonction des conditions physiologiques de la cellule et des conditions environnementales. Au premier rang des régulateurs transcriptionnels globaux, on trouve les protéines associées au nucléoide (NAPs), qui influencent à la fois la structure de la chromatine et l’initiation de la transcription. De nombreux facteurs de transcription ayant des actions plus ciblées agissent donc sous les contraintes imposées par les NAPs. Par ailleurs, la topologie de l’ADN bactérien est également très sensible aux conditions environnementales et les variations du niveau d’enroulement de l’ADN modulent la distribution de la machinerie de transcription sur le génome. L’objectif de ce projet est d’élucider le rôle de la NAP majeure « Integration Host Factor (IHF) » dans l’adaptation de l’expression des gènes de virulence en réponse aux stress environnementaux chez la bactérie phytopathogène Dickeya dadantii. Les Dickeya pectinolytiques sont responsables de la pourriture molle d’un grand nombre de végétaux. Ces bactéries sont originaires des pays tropicaux. Cependant, ces dernières années des dommages causés par D. dadantii ont été enregistrés sur des plants de pomme de terre en Europe. De ce fait, D. dadantii est désormais considéré comme un pathogène émergent en Europe. Le succès de l’infection par D. dadantii requiert une coordination temporelle de l’expression génique. En effet, les différentes phases du processus infectieux représentent une succession de conditions et de stress environnementaux auxquels les bactéries doivent s’adapter. La plupart des conditions hostiles rencontrées dans l’hôte telles que les stress acide ou oxydant induisent une relaxation de l’ADN. L’hypothèse sur laquelle nous basons notre projet est que les variations de super-hélicité de l’ADN pourraient servir de signal pour enclencher les programmes de virulence et coordonner l’expression globale du génome bactérien au cours de l’infection. Cette coordination pourrait être orchestrée par les NAPs. Des résultats préliminaires ont révélés qu’une souche ne produisant plus IHF présente une capacité de production réduite pour des facteurs de virulence précoces et des fonctions d’agression de l’hôte. Dans le cadre de ce projet, l’impact de IHF sur l’expression des gènes de virulence sera évalué dans les différentes conditions rencontrées par D. dadantii au cours du processus infectieux (stress acide, oxydatif et osmotique, phase exponentielle et stationnaire de croissance) en utilisant les approches de PCR quantitative et de fusion transcriptionnelle. Ces résultats pourront le cas échéant être comparés à ceux obtenus dans des conditions de relaxation artificielle de l’ADN de manière à appréhender l’impact de la topologie de l’ADN dans la modulation de l’expression génique par IHF. Des approches de microbiologie, de génétique moléculaire et de physiopathologie seront utilisées. Collaboration : Ces travaux seront réalisés en collaboration avec l’équipe de G. Muskhelishvili (Jacobs Univ, Bremen), pour l’implication de la topologie de l’ADN dans l’expression génique.