Publication interne mensuelle de l’association Nature Nord Isère «Lo Parvi»
14 le petit Cozance 38460 TREPT
Site internet : http://lo.parvi.free.fr
Lo Parvi Tél : 04-74-92-48-62
Secrétariat-Accueil : contact@loparvi.fr
Etude : etude@loparvi.fr
Sommaire
P1 Edito
P2 L'eau, source de vie
P3-4 RNR des étangs de Mépieu:
Les vidanges et les assecs d'étangs
P5 Recette de saison
L'espèce du mois
P6 Agenda et nouveautés
Edito
Edito
La Plume
La Plume
de l’Épervier
de l’Épervier
Connaî
Connaître, faire
tre, faire
connaître
connaître et
et
protéger le patrimoine naturel
protéger le patrimoine naturel
décembre 2012 – Circulaire n°319
décembre 2012 – Circulaire n°319
2012 a été une année riche en élections, porteuses potentielles de changement.
A l’aube de 2013, n’oublions pas les deux slogans vedettes de l’année écoulée:
«Le changement c’est maintenant.»
«Yes we can!»
Martine Ravet
Alors que, dans les média comme dans les conversations de bistrot ou de
salon, relayant en cela les discours des scientifiques, l’heure est à la morosité au
mieux, au catastrophisme au pire (la fin du monde s’est peut-être déjà produite et
j’aurais écrit cet édito pour rien!) je souhaite, sans angélisme de ma part, vous faire
partager un petit rayon d’espoir à l’aube de 2013. Tout commence à Fukushima. Oui,
vous avez bien lu! L’espoir commence à Fukushima, avec Fukushima.
Comment ce nom, aux consonances plutôt mélodieuses, mais qui évoque de
prime abord l’effroi, l’atrocité, la collusion de l’argent et de la politique, la mort et l’atome, le
mépris de l’humain, de la vie, peut-il provoquer l’espoir?! Il révèle l’extraordinaire capacité de
rebondissement, de réaction de l’humain. Cette catastrophe a bouleversé le connu, l’ordre
établi, a entraîné le chaos mais aussi a généré du neuf, de l’imprévu, une prise de conscience, la
capacité à réagir ici et maintenant, à oser le changement. En tout cas au Japon. De Fukushima
est née la «révolution des hortensias». Depuis le début de l’été 2012, à Tokyo et dans une
trentaine de villes du pays, la mobilisation contre l’atome s’amplifie. Les manifestants se comptent
par dizaines de milliers (170000 à Tokyo fin juillet). Un parti vert est né, les réseaux sociaux relaient
la mobilisation, les sites alternatifs et les vidéos se multiplient. (Cf. Télérama du 05/09/12) Tout cela
est bel et bon, me direz-vous, mais où est l’espoir là-dedans s’il ne s’agit que d’agitation? Les japonais
ne se sont pas contentés de manifester. Dès juillet et août 2011, soit 4 mois seulement après la
catastrophe, le pays a réduit de 20% sa consommation électrique. (Baisse des éclairages publics,
utilisation moindre des climatiseurs, etc.) Désormais un japonais brûle moitié moins d’énergie qu’un
américain. Les niveaux de consommation actuels égalent ceux du Japon de 1973. (Cf. L’âge de faire,
mars 2012)
Et vous? Que faites-vous? Vous avez peut-être l’impression d’être impuissant. Laissez-moi
vous conter une petite histoire: Il était une fois une forêt où se déclencha un gigantesque incendie. Tous
les animaux se réunirent à l’abri de l’autre côté du fleuve et se lamentèrent sur l’ampleur du désastre. Ils
évoquaient tout ce qu’il aurait fallu faire avant pour éviter cet incendie et aussi ils cherchaient qui était
coupable. Pendant que les animaux pleuraient, criaient, se désespéraient, seul, un petit colibri faisait des
allers-retours entre le fleuve et l’incendie et, à chaque voyage, il lâchait sur la forêt en flammes une
minuscule goutte d’eau. Les animaux l’interpellèrent, se moquèrent de lui: «- Que crois-tu donc faire
petit colibri? Tu ne penses quand même pas éteindre le feu avec une aussi petite goutte? Tu te
fatigues pour rien, c’est ridicule.» Et le petit colibri, calmement, toujours en continuant ses allers-retours,
leur répondit: «- Certes, je n’ai pas la prétention d’éteindre ce feu, mais je fais ma part.