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DOSSIER DE PRESSE
Passerelle recherches privée/publique : Rencontre entre les lauréats
du programme ATIP-Avenir et la R&D de Sanofi
Le 27 mai 2013
Sommaire
Présentation du programme ATIP-Avenir Page 2
Six lauréats talentueux
Xavier Charpentier Page 3
Cécilia Chassin Page 4
Brian Lau Page 5
Renaud Lesourne Page 6
Lionel Poulin Page 7
Hervé Seitz Page 8
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Création de laboratoires académiques d’excellence :
Soutien des jeunes lauréats ATIP-Avenir
Chaque année, des jeunes chercheurs ont la possibilité de créer leur équipe au sein d'une structure CNRS
ou Inserm déjà existante en postulant à l’appel d’offres ATIP-Avenir, appel d’offres commun CNRS et
Inserm. Ce concours est ouvert à des chercheurs qui ont obtenu leur thèse de sciences depuis 10 ans
maximum. Objectif : promouvoir la mobilité et attirer dans les laboratoires français de jeunes chefs
d’équipes de haut niveau.
Sanofi a décidé de soutenir ce programme et a signé une convention de mécénat dans le cadre du
partenariat plus large conclu avec l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé (Aviesan)
en février 2010. Sanofi finance ainsi 5 lauréats par une dotation annuelle d’une durée de trois ans. Sanofi
s’attache à encourager l’esprit de collaboration et d’échange entre les chercheurs de la recherche publique
et ceux de l’industrie pharmaceutique.
Chaque lauréat est en contact avec un correspondant au sein de la recherche de Sanofi, en lien avec sa
thématique. Une journée de présentation des programmes ATIP-Avenir et des rencontres entre les lauréats
2011/2012 et leurs correspondants a lieu le 27 mai 2013 sur le site de R&D de Sanofi Pasteur à Marcy-
L’étoile. Les chercheurs académiques peuvent à tout moment contacter leur correspondant chez Sanofi.
Lauréat
Projet
Localisation
Xavier
Charpentier
Anti-infectieux. Connaitre et contrôler les conditions qui
permettent aux bactéries d’acquérir des gènes extérieurs par
compétence, et qui peuvent les rendre résistantes aux
antibiotiques.
CNRS UMR5240.
Université Claude Bernard,
Lyon.
Cécilia
Chassin
Inflammation. Développer des applications thérapeutiques
utilisant des microARN pour moduler l’inflammation et diminuer
les risques de dommages irréversibles dans les maladies
rénales.
Inserm U699.
Faculté de médecine X. Bichat,
Paris.
Brian
Lau
Maladies neurodégénératives. Mieux comprendre la fonction
du noyau subthalamique, et sa dysfonction dans la maladie de
Parkinson, avec l’objectif à terme de pouvoir ajuster les sites
d’implantation des électrodes au profil d’activité des neurones
de chaque patient.
Inserm U975, CNRS UMR7225,
Centre de Recherche de
l’Institut du Cerveau et de la
Moelle épinière,
Paris.
Renaud
Lesourne
Système immunitaire. Etudier la fonction cellulaire et
moléculaire de la protéine Themis 1, protéine de signalisation
produite dans les lymphocytes T, et essentielle à leur
développement.
Inserm U1043, CNRS
UMR5282
Centre de Physiopathologie
de Toulouse-Purpan.
Lionel
Poulin
Système immunitaire. terminer la diversité et les différentes
fonctions des cellules dendritiques, qui jouent un rôle central
dans la réponse immunitaire, en utilisant des modèles animaux
spécifiques infectieux.
CNRS UMR8204, Inserm
U1019 Centre d’Infections et
d’Immunité de Lille,
Institut Pasteur de Lille.
Hervé
Seitz
Régulation génique. Comprendre l’impact réel de la régulation
des gènes par les microARN, et les relations entre microARN et
ARN messagers des gènes cibles.
CNRS UPR 1142
Institut de Génétique Humaine,
Montpellier.
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Comment contrôler les transferts de gènes chez les bactéries pathogènes ?
Xavier Charpentier
CNRS UMR 5240, Université Claude Bernard, à Lyon.
Lauréat ATIP-Avenir 2011.
Toutes les bactéries sont-elles capables d’acquérir des gènes ? Oui, selon
Xavier Charpentier dont le projet ATIP-Avenir est de le démontrer
expérimentalement. Le mode d’acquisition le mieux contrôlé par la bactérie
est la compétence naturelle, état physiologique particulier et transitoire qui
leur permet d'importer activement de l'ADN extérieur. « Ces gènes issus de
transferts horizontaux constituent souvent l’arsenal pathogène des
bactéries. J’ai décidé d’explorer ce mécanisme dans les bactéries Gram
négatives », explique Xavier Charpentier. Il choisit de s’attacher en
particulier à la bactérie responsable de la légionellose et de regarder
comment les antibiotiques peuvent induire cette compétence.
Cette bactérie lui est familière puisqu’il a effectué son stage postdoctoral à la Columbia University, à New
York, au sein du département de microbiologie, pionnier dans l’étude de ce pathogène. « Avant mon départ
pour les Etats-Unis, deux épidémies de légionellose s'étaient déclarées à l’hôpital européen Georges
Pompidou et dans le Pas de Calais, et j’ai découvert qu’aucune équipe de recherche ne travaillait alors sur
ce pathogène », se rappelle Xavier Charpentier. L’idée germe ainsi de monter une équipe sur ce thème en
analysant plus spécifiquement l’incorporation de gènes étrangers.
Xavier Charpentier a l’habitude d’aller jusqu’au bout de ses projets. Dès la fin de sa thèse, il a mis au point
une technologie pour mesurer et suivre en temps réel le système de sécrétion de type III, mécanisme qui
permet à de nombreux pathogènes d’injecter des protéines dans la cellule cible. Le jeune chercheur n’a
pas hésité à partir six mois dans un laboratoire israélien pour perfectionner cette technologie qui connaîtra
ensuite une large diffusion dans les laboratoires de recherche. En 2012, nouveau défi avec l’équipe ATIP-
Avenir, qui pour la communauté scientifique est un label de qualité et une clé pour étendre son réseau de
collaborations. Et pourquoi pas avec Sanofi ? « Les questions posées par mon projet peuvent avoir un
impact sur un plan thérapeutique », convient le lauréat.
Son projet
Connaitre et contrôler les conditions qui permettent aux bactéries d'acquérir des gènes par compétence.
Ce phénomène est utilisé pour diversifier leur matériel génétique et s'adapter à un nouvel environnement.
Ces acquisitions permettent en particulier aux bactéries de devenir résistantes aux antibiotiques ou de
modifier leur capacité à causer des maladies. L'analyse des génomes bactériens suggère que la plupart
des bactéries sont potentiellement capables de devenir compétentes. L’équipe travaille sur l’induction et le
contrôle de la compétence par les antibiotiques en étudiant notamment la bactérie responsable de la
légionellose, ce qui pourrait permettre de limiter les échanges de gènes et l'émergence
de bactéries résistantes aux antibiotiques.
Regard du correspondant Sanofi :
Michael Mourez, responsable du groupe MDR, Unité des maladies infectieuses.
« Ces lauréats sont jeunes, dynamiques, et foisonnent d’idées. Ils sont allés à l’étranger et ont déjà un
réseau de recherche. Ce programme collaboratif nous permet de garder contact avec la recherche
académique et avec ses réseaux, monde que je connais bien, ayant été moi-même chercheur académique.
Quant aux lauréats, ils peuvent ainsi découvrir la recherche privée, et la chaîne de valeur de l’industrie
pharmaceutique. L’approche de Xavier Charpentier sur le mécanisme fondamental de la compétence
bactérienne est intéressante avec l’utilisation de techniques de pointe, et notamment les microarrays
phénotypiques pour le criblage, techniques que nous utilisons aussi. »
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Quels rôles jouent les microARN dans les maladies inflammatoires rénales ?
Cécilia Chassin
Inserm U699, Faculté de médecine Xavier Bichat,
Paris.
Lauréate ATIP-Avenir 2011.
Envie de rentrer en France après son post-doctorat, envie d’être
indépendante, de développer son propre projet de recherche, Cécilia Chassin
n’a pas hésité avant de postuler au programme ATIP-Avenir. Objectif : étudier
le rôle des microARN dans la régulation de la réponse inflammatoire lors des
maladies rénales. Déjà, son sujet de thèse portait sur les infections rénales,
plus précisément sur le rôle pivot des cellules épithéliales dans la détection
des bactéries et l’initiation de l’immunité innée via les récepteurs Toll-like
(TLR).
Pendant son post-doctorat en Allemagne, Cécilia Chassin découvre que les microARN jouent un rôle clé
dans la mise en place de la tolérance intestinale postnatale, en inhibant de façon transitoire la voie de
signalisation des TLR pendant la colonisation de l’intestin par les bactéries commensales. « C’est vraiment
tout un domaine de recherche qui souvre. Peu d’équipes travaillent sur les microARN et les maladies
rénales, c’était l’opportunité de créer une équipe en France sur ce sujet », souligne la jeune lauréate. Les
microARN sont d’excellents candidats pour être des cibles thérapeutiques afin de moduler la réponse
inflammatoire de manière rapide et efficace. C’est la voie que veut explorer Cécilia Chassin avec son
équipe pour contrer le caractère délétère pour l’hôte d’une activation inflammatoire prolongée, conduisant à
l’induction de fibrose et à des lésions souvent irréversibles de la fonction rénale, problème particulièrement
important dans le cadre des transplantés rénaux. Si Cécilia Chassin confirme l’intérêt thérapeutique de
certains de ces microARN, le défi restera de réussir à assurer la délivrance ciblée de ces composés chez
les patients.
Créée début 2012, l’équipe accueille déjà un chercheur en post-doctorat et un étudiant. « Le début a été
difficile surtout avec les contraintes administratives, que j’ai découvertes sans y être forcément préparée.
Mais cette aventure est passionnante », assure Cécilia Chassin. La jeune chercheuse a découvert avec
intérêt la sélection de son projet par Sanofi, d’autant plus que le côté appliqué de ses recherches se prête
bien aux interactions avec un laboratoire pharmaceutique. L’équipe de son correspondant chez Sanofi
travaille également sur ce thème, ce qui a rendu particulièrement intéressant les premiers échanges.
Son projet
Les conséquences d’une activation prolongée de l’inflammation lors de pathologies rénales telles que les
pyélonéphrites, les néphrites tubulo-interstitielles ou les glomérulonéphrites peuvent être dramatiques,
puisqu’elles peuvent conduire au développement de fibrose et de défaillance rénale. L’équipe de Cécilia
Chassin travaille sur les microARN dans le but de développer des applications thérapeutiques pour
moduler l’inflammation et diminuer les risques de dommages irréversibles de la fonction rénale, défi
notamment capital chez les transplantés rénaux.
Regard du correspondant Sanofi
Bodo Brunner, R&D département des acides nucléiques thérapeutiques.
« Les microARN sont un champ de recherche très intéressant pour notre département dédié à l’étude aux
acides nucléiques avec un objectif thérapeutique. Le travail de Cécilia Chassin est vraiment dans nos
thématiques puisque le rein est un des organes cibles les plus importants pour nous. Nos chercheurs
peuvent apprendre beaucoup de ses modèles in vivo établis dans son laboratoire, et de ses microARN que
Cécilia Chassin a identifiés être impliqués dans les maladies rénales. C’est un travail qui se place dans un
nouveau champ de recherche, nous pouvons également lui apporter une vision plus orientée
applications et industrie. »
5
Fonction et dysfonction du noyau subthalamique dans la maladie de
Parkinson
Brian Lau
Centre de Recherche de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, Paris.
Lauréat ATIP-Avenir 2012.
Beaucoup de questions se posent sur la fonction et la dysfonction des
différentes zones du cerveau, organe qui a toujours passionné Brian Lau.
Après un doctorat en neurologie réalisé à l’Université de New-York, il effectue
son post-doctorat à l’Université de Columbia, avant de rejoindre le Centre de
Recherche de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (CR-ICM) à Paris
en étudiant particulièrement la maladie de Parkinson. « J’ai travail sur les
bases neurales des capacités comportementales affectées chez ces patients.
Et je me suis toujours intéressé aux interactions entre chercheurs
fondamentaux et cliniciens, incluses aujourd’hui dans mon projet ATIP-Avenir.
C’est une des raisons de ma venue à l’ICM qui offre cette possibilité de liens
étroits entre recherche et clinique », souligne Brian Lau.
Attiré par l’excellence des équipes scientifiques travaillant sur le cerveau, en particulier sur la
physiopathologie des maladies du ganglion de la base et la stimulation neuronale, il n’hésite pas une
seconde lorsqu’il apprend l’ouverture du CR-ICM à Paris, et traverse l’Atlantique. « J’ai su que c’était une
opportunité à ne pas laisser passer. Dès que je suis arrivé, j’ai tout de suite commencé à travailler avec les
cliniciens et leurs patients. Ces travaux ont déjà énormément enrichi mes réflexions sur la base neurale du
contrôle du mouvement », s’enthousiasme le jeune chercheur. La création d’une jeune équipe lui semble
naturelle : aux Etats-Unis c’est une étape classique à la fin d’un post-doctorat. Brian Lau travaille
aujourd’hui en lien étroit avec un neurochirurgien de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, spécialiste de
l’implantation d’électrodes, sa jeune équipe rassemble deux étudiants et le recrutement d’un post-doctorant
est en cours.
En regardant les recherches réalisées par son correspondant chez Sanofi, Brian Lau a découvert qu’il a
beaucoup travaillé chez le modèle rongeur de la maladie de Parkinson, un élément qui l’intéresse
particulièrement car l’approche rongeur est un des axes qu’il aimerait développer un peu plus tard. « Cest
ma première expérience de collaboration avec l’industrie et j’ai été très heureux de discuter avec mon
correspondant chez Sanofi, et de connaître leurs programmes de R&D dans les maladies
neurodégénératives. J’ai trouvé intéressant de comprendre comment les besoins en traitements pouvaient
se traduire en questions de recherche », déclare Brian Lau.
Son projet
Comparer les données obtenues chez les primates et l’homme en mesurant les activités des neurones
obtenues après stimulation du noyau subthalamique par des électrodes. Ces analyses seront complétées
au niveau clinique par des mesures réalisées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, Brian Lau
réalisera des implantations d’électrodes chez des patients pour relier les profils d’activités du patient avec
les comportements observés. Ces travaux permettront de mieux comprendre la fonction de cette région, et
sa dysfonction dans la maladie de Parkinson. Et à terme de pouvoir ajuster les sites d’implantations au
profil d’activité des neurones du patient pour améliorer les effets thérapeutiques obtenus.
Regard du correspondant Sanofi
Pascal Barneoud, responsable R&D de la plateforme In vivo maladies neurodégénératives.
« La maladie de Parkinson est l’un des axes de recherche principaux de notre unité. Le projet de Brian
Lau aborde un aspect original de transposition entre les modèles animaux et l’homme, afin d’améliorer la
prédictabilité des modèles animaux dans cette maladie. La comparaison des mesures de l’activité
neuronale effectuées chez l’animal et l’homme peut également déboucher sur une amélioration des
thérapies pour les patients. Nos équipes ont beaucoup travaillé sur le modèle rongeur, expertise qui
intéresse Brian Lau. »
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