BULLETIN D'INFORMATION N°04/2006
L’oreille constitue un organe sensoriel précieux pour l’homme. En effet, elle permet à ce dernier d’une
part, d’entendre (fonction d’audition) et d’autre part, de se maintenir en équilibre lors de ses
déplacements ou lors d’un état d’immobilité.
L’oreille peut cependant être affectée par une série de pathologies diverses et dès lors perturber sa
fonction d’organe sensoriel.
L’objet du présent feuillet est avant tout de rappeler de manière succincte l’anatomie et le fonctionnement
de l’oreille et ce, afin de mieux comprendre l’impact des affections médicales sur cette dernière.
Les trois prochains feuillets seront consacrés à une présentation non exhaustive de pathologies
fréquemment rencontrées à savoir : l’otite, les traumatismes liés à l’audition, le syndrome de Meynière.
Schéma de l’oreille :
Description de l’oreille :
De manière résumée, l’oreille se compose de trois parties : l’oreille moyenne, l’oreille externe et l’oreille
interne.
L’oreille moyenne (4) dont l’espace volumétrique peut-être comparable à celui occupé par 5 à 6 gouttes
d’eau est constituée de plusieurs cavités qui communiquent entre elles :
La caisse du tympan : le tympan (3) est une fine membrane permettant la transmission des
vibrations sonores à l’oreille interne par l’intermédiaire de trois osselets : le marteau (5), l’enclume
(6) et l’étrier (7).
La trompe d’Eusatche (8).
Les cavités mastoïdiennes.
L’oreille externe (partie extracrânienne) comprend :
Le pavillon (1) qui est constitué de cartilage lui apportant une certaine rigidité. Le pavillon de
l’oreille ne présente pas en soi un grand intérêt (il en existe de petits, de grands…). La perte de
celui-ci lors d’un accident, d’un traumatisme, d’une brûlure… ne pose qu’un problème esthétique.
La qualité de l’audition n’est pas affectée par l’absence du pavillon de l’oreille qui sert uniquement
« d’entonnoir » permettant de véhiculer les sons vers l’oreille moyenne (4)
Le conduit auditif externe (2), recouvert d’un fin duvet (cils, poils…) avec environ 4.000 glandes
sécrétant une substance cireuse. Ce conduit représente une sorte de courses d’obstacles dont le
but est de diminuer la possibilité d’accès vers le tympan à la poussière, aux insectes, aux
liquides… Il permet également à l’air arrivant au niveau du tympan (3) d’avoir une température et
une hygrométrie (degré d’humidité) constantes.
L’oreille interne est formée du labyrinthe : un labyrinthe osseux, creusé dans le rocher qui est une partie
de l’os temporal (situé au niveau des tempes) et un labyrinthe membraneux qui contient un liquide : de
l’endolymphe, entouré d’un autre liquide : la périlymphe. Le labyrinthe est constitué de deux parties :
Le labyrinthe antérieur, appelé également cochlée ou limaçon (9), responsable de l’audition grâce
à la présence de l’organe de Corti qui constitue le récepteur sensoriel de l’ouie grâce à la
présence de cellules sensibles aux vibrations sonores.
Le labyrinthe postérieur ou vestibule, c’est l’endroit où se situent les canaux semi-circulaires (11)
qui permettent à chacun de nous de contrôler notre équilibre.
Le nerf cochléaire issu du labyrinthe antérieur et le nerf vestibulaire (12) issu du nerf postérieur se
réunissent pour donner le nerf cochléo-vestibulaire, appelé également nerf auditif (10), ce dernier
parcourt le conduit auditif interne.
Comment fonctionne notre oreille ?
A l’arrivée des ondes sonores (compressions et décompressions de l’air) sur le tympan, celui-ci, tendu se
met à vibrer. Ceci entraîne de multiples petites pressions poussant sur la membrane du tympan et
communiquant des vibrations au marteau. Le marteau recevant ces pressions et dépressions répétitives
transmet le message à l’enclume osselet immédiatement situé à côté de lui, qui à son tour le transmet à
l’étrier, qui lui-même le transmet à l’oreille interne.
L’onde arrive ensuite au niveau de la cochlée (limaçon) (9) faisant partie de l’oreille interne. A ce niveau,
les ondes sonores vont être transformées en impulsions nerveuses (influx nerveux) qui sont captées par
le nerf auditif (10), puis transmises au cerveau qui les décode. C’est à ce niveau que le son est
transformé, perceptible, et entendu comme une voix, une musique, un bruit… d’intensité variable.
Pendant ce laps de temps, la trompe d’Eustache (8), reliant l’oreille moyenne à la partie supérieure de la
gorge ou rhinopharynx, permet à la pression qui s’exerce dans l’oreille moyenne (4) d’être la même que
la pression atmosphérique extérieure à l’oreille.
Les canaux semi-circulaires (11) sont des compartiments de l’oreille interne remplis de liquide et
contenant de minuscules cils sensoriels. A la suite d’un mouvement de la tête, les cils contenus dans ces
cavités sont courbés par le déplacement du liquide et provoquent une impulsion nerveuse transmise
sous forme d’influx nerveux. Grâce à ce mécanisme, le cerveau est informé des moindres changements
de position de la tête. Les trois canaux semi-circulaires, positionnés à 90 degrés les uns par rapport aux
autres permettent de maintenir l’équilibre du corps pendant les mouvements. La cochlée (9) quant à elle,
maintient l’équilibre quand nous sommes immobiles.
BULLETIN D'INFORMATION N°05/2006
mai 2006
Pour faire suite au bulletin d’information du mois d’avril 2006, nous consacrons le présent document à
l’otite. Le terme « otite » désigne une inflammation de l’oreille, le plus souvent causée par une infection.
Les otites en elles-mêmes ne sont pas contagieuses, c’est l’agent infectieux responsable de l’atteinte qui
est transmissible. L’otite, qu’elle soit aiguë ou chronique, doit cependant être diagnostiquée et traitée de
manière correcte. Il existe plusieurs types d’otites selon le site de l’inflammation dans l’oreille : les trois
types les plus fréquents concernent l’oreille externe, moyenne et interne.
L’otite externe :
L’otite externe est une inflammation du pavillon de l’oreille ou de la peau qui tapisse le conduit auditif
externe. On l’appelle aussi « otite du baigneur » car certains baigneurs qui nagent dans une eau plus ou
moins propre sont exposés à ce type d’infection ou encore parce que l’eau qui pénètre le conduit auditif
externe y demeure et n’est pas drainée.
Causes : une otite externe peut-être causée par une allergie, une infection bactérienne, virale ou
cutanée (furoncle), un traumatisme, par l’eczéma, par une exposition à un courant d’air, par une
mycose (champignon du type Candida albicans) ou par l’eau qui demeure dans le conduit auditif
externe. Ce type d’otite n’a pas plus d’incidence chez les enfants que chez les adultes.
Symptômes et signes : l’otite externe se manifeste par une douleur qui augmente en appuyant sur le
pavillon de l’oreille (otalgie) et parfois par des démangeaisons. Le conduit auditif externe est rouge et
enflammé et un écoulement peut s’échapper de l’oreille.
Traitements et prévention : on soulage la douleur par des analgésiques oraux et on traite l’infection à
l’aide de gouttes auriculaires antibiotiques, antifongiques ou par des corticostéroïdes (cortisone). Si
l’inflammation est importante, on peut également administrer des antibiotiques oraux.
L’otite moyenne :
L’otite moyenne est une inflammation du tympan, la membrane qui se trouve dans l’oreille moyenne,
cette dernière est normalement tendue au fond du conduit auditif et sert à transmettre les vibrations de
l’air aux osselets de l’oreille moyenne. L’otite moyenne est l’infection la plus fréquente chez les enfants
âgés de six mois à trois ans. D’abord congestive (caractérisée par un tympan rouge), elle devient, si elle
n’est pas traitée, purulente à la façon d’un abcès.
L’otite moyenne séreuse (non infectieuse)
Causes : l’otite moyenne séreuse est une accumulation de liquide sans pus dans l’oreille moyenne.
La trompe d’Eustache (conduit allant du pharynx à l’oreille moyenne) n’étant pas bien drainée, le
liquide présent dans l’oreille moyenne (zone située juste derrière le tympan et contenant le marteau,
l’enclume et l’étrier) s’accumule derrière le tympan et provoque une pression qui cause une douleur
au niveau d’une ou des deux oreilles (otalgie).
Symptômes et signes : bien qu’elle soit douloureuse, l’otite moyenne séreuse n’est pas infectieuse
car il n’y a ni bactérie, ni virus. Elle se caractérise par des otites aiguës à répétition associées à une
baisse de l’audition (hypoacousie) et apparaît également en cas de rhinite allergique. Parfois et
notamment chez l’enfant plus âgé, l’otite moyenne séreuse n’est pas toujours douloureuse, mais
entraîne une diminution de l’acuité auditive.
Traitements et prévention : l’objectif du traitement de l’otite moyenne séreuse est d’améliorer
l’audition et d’empêcher les récidives. On guérit l’otite moyenne séreuse en rétablissant l’aération de
l’oreille moyenne en dégageant la trompe d’Eustache à l’aide de médicaments anti-inflammatoires
(action décongestionnante) et d’antidouleurs soit sous forme liquide (gouttes auriculaires) soit sous
forme de comprimés (forme orale) ou en effectuant une intervention chirurgicale mineure
(myringotomie) qui consiste à installer un drain minuscule à travers le tympan (aérateur
transtympanique ou « yo-yo ») afin de permettre l’évacuation du liquide. On ne devrait théoriquement
pas donner d’antibiotiques en cas d’otite moyenne non infectieuse. L’ablation des végétations
(amygdalectomie) est parfois nécessaire et le recours à des séances de cures thermales peut
s’avérer utile (action au niveau des pressions internes de l’oreille).
L’otite moyenne infectieuse :
Causes : l’otite moyenne infectieuse est due à une infection virale ou bactérienne. L’otite aiguë
évolue, surtout chez le petit enfant, par poussées accentuées par les rhumes, les rhinopharyngites…
Les bactéries causant ce type d’otite proviennent de la gorge et atteignent l’oreille par la trompe
d’Eustache, le canal reliant le nez à l’oreille. Puisque ce canal est plus petit et plus à l’horizontal chez
l’enfant, il rend l’écoulement des sécrétions du nez et de la gorge plus difficile. Les bactéries et les
virus qui voyagent du nez à la gorge par la trompe d’Eustache s’y retrouvent coincés plus facilement.
C’est ce qui expliquerait la fréquence de ce type d’otite chez les enfants de moins de cinq ans.
Symptômes et signes : l’otite moyenne infectieuse se caractérise par une vive douleur à l’oreille. Elle
se manifeste chez le grand enfant par une douleur dans une oreille (otalgie unilatérale) avec une
baisse de l’audition (hypoacousie) du côté douloureux, de toux, d’écoulement nasal, de maux de
gorge, de fièvre… Chez le nourrisson, on constate des signes digestifs ou généraux : refus du
biberon, diarrhée, vomissements, fièvre, stagnation pondérale, teint grisâtre, pleurs inexpliqués,
troubles du sommeil, etc… Ce sont certes des symptômes qui, chez le tout-petit, permettent parfois
de déceler l’otite moyenne infectieuse aiguë, celui-ci étant incapable d’exprimer sa douleur si ce n’est
qu’en se touchant l’oreille et en pleurant. Toutefois, les signes d’appels sont très divers et il ne faut
pas attendre qu’un nourrisson porte systématiquement la main à son oreille ; les cris, l’agitation et
les pleurs ne sont d’autre part, retrouvés que dans 7,5 % des cas,… C’est la raison pour laquelle
l’examen des tympans fait partie de la routine de l’examen médical du médecin consulté pour un
nourrisson malade.
Traitements et prévention : au stade congestif, le traitement repose sur la prise d’antibiotiques oraux
et de médicaments contre la douleur et la fièvre. Les symptômes régressent chez la plupart des
enfants dans les 48 à 72 heures. Toutefois, si l’otite moyenne infectieuse ne se résorbe pas à l’aide
de la médication, elle peut atteindre le stade de l’abcès. Un écoulement purulent (otorrhée) peut
alors se produire de manière spontanée dans le conduit auditif externe. Parfois, il est cependant
nécessaire de pratiquer une paracentèse. Cette intervention chirurgicale, qui consiste en l’incision de
l’abcès, permet de drainer le pus vers l’extérieur. L’otite peut cependant récidiver même après la fin
du traitement antibiotique et à la suite d’une paracentèse. Pour les enfants aux prises avec des otites
moyennes infectieuses à répétition (plus de trois infections au cours d’une période de 6 mois),
l’intervention chirurgicale (myringotomie) peut-être la meilleure solution. Elle consiste en la mise en
place d’un petit drain de plastique dans le tympan situé dans l’oreille moyenne. Afin de prévenir
l’otite moyenne infectieuse aiguë, il est conseillé de pratiquer une bonne hygiène des oreilles en
enlevant régulièrement le cérumen (cire de l’oreille) du conduit auditif en veillant à ne pas enfoncer ce
dernier plus profondément dans l’oreille et ainsi provoquer des « bouchons de cérumen ». Il est
également recommandé d’éviter d’exposer trop fréquemment l’enfant à la fumée de cigarette. Enfin,
il est conseillé de ne pas nourrir un enfant au biberon dans la position horizontale, car cela crée un
effet de succion inutile dans ses oreilles. Lorsque l’enfant est plus âgé, on peut aussi lui demander
de souffler un ballon, de mâcher du chewing-gum, d’expirer fortement par le nez en prenant soin de
fermer la bouche et de pincer le nez ou de se moucher correctement. Cela permet de mieux drainer
la trompe d’Eustache.
L’otite interne :
L’otite interne, plus rare, peut se rencontrer dans le cas d’une labyrinthite (infection du labyrinthe
antérieur ou postérieur), est un problème viral (oreillons, rougeole, grippe) ou bactérien (otite mal traitée)
souvent accompagnée de bourdonnements, de surdité ou de nausées. L’oreille interne étant
responsable du contrôle de l’équilibre, la personne atteinte peut aussi présenter des vertiges.
Aliments à privilégier et à éviter pendant les épisodes d’otite :
L’absorption d’eau froide ou chaude, de soupes, de bouillons et de jus de fruits dilués avec de l’eau est à
privilégier durant les otites car ces aliments favorisent l’évacuation des sécrétions et des mucus. Par
contre, les produits laitiers épaississent et augmentent la quantité de mucus. Ils devraient donc, être
évités durant les otites car ils ralentissent la guérison de l’oreille infectée. Chez certains enfants, l’otite
survient en réaction à une allergie alimentaire. Afin de vérifier cette hypothèse, il peut être utile d’isoler
certains aliments, notamment ceux plus susceptibles de causer des allergies, comme les produits
laitiers, les œufs, le blé, le beurre d’arachide, le maïs et les oranges et d’observer s’ils entraînent une
réaction chez l’enfant.
Wowo 05-2006
BULLETIN D'INFORMATION N°06/2006
juin 2006
Qu’est-ce qu’un son ?
Le son est un phénomène physique constitué par des vibrations qui se propagent dans l’air formant ainsi des ondes
acoustiques. Une onde acoustique apparaît chaque fois que le mouvement d’un corps solide le plus souvent, mais
aussi liquide ou gazeux, provoque une perturbation du milieu aérien. Les battements d’ailes d’un oiseau, une
cascade, les vibrations du larynx lorsque l’on parle, les oscillations de la membrane d’un haut-parleur, la chute
d’une pierre… Ces actions créent une perturbation qui se propage dans toutes les directions sous la forme de
vibrations constituées par de très faibles variations de la pression aérienne. Notre oreille prend en compte deux
paramètres de l’onde acoustique : sa fréquence et son amplitude. La fréquence ou le nombre d’ondes par seconde
(exprimée en Hertz (Hz)) définit le type de son : certains seront graves, d’autres seront aigus. Si le nombre de
vibrations est élevé et que l’intervalle entre chacune est court, le son sera aigu. A l’inverse, si le nombre d’ondes
est réduit et que l’intervalle entre chaque vibration est prolongé, le son sera grave. L’amplitude (mesurée en
décibel (dB)) correspond à l’intensité du son, c’est grâce à elle que l’on saura si un son est fort, moyen ou faible.
Comment mesure-t-on le niveau d’un son ?
L’oreille humaine n’est pas capable de percevoir tous les sons, notre organe auditif ne peut entendre qu’une partie
des ondes acoustiques. Chez un sujet jeune et en bonne santé, il s’agit des ondes dont la fréquence est comprise
entre 20Hz (fréquence la plus grave) et 20.000 Hz (fréquence la plus aiguë). En dessous de 20Hz, on parle
d’infrasons, et au dessus de 20 Khz, on parle d’ultrasons. Certains animaux comme la taupe sont capables de
capter des sons de quelques Hz, le chien perçoit les ultrasons jusqu’à 40 Khz et la chauve-souris jusqu’à 160 Khz.
La sensibilité de notre oreille à percevoir le niveau sonore n’est pas le même pour toutes les fréquences audibles :
ainsi, un son de 50 dB et de fréquence 1.000 Hz produit une sensation auditive plus forte qu’un son de 50 dB à une
fréquence de 100 Hz. Pour tenir compte de cette particularité du système auditif humain et prendre en compte le
niveau réellement perçu par nos oreilles, on utilise le « décibel physiologique » appelé décibel A dont l’abréviation
est dB (A). Il correspond au bruit le plus faible qu’une oreille humaine peut percevoir. Le niveau sonore d’un bruit
se mesure physiquement à l’aide d’un appareil appelé sonomètre.
Valeurs en décibels de quelques ambiances sonores :
0 à 10 : local d’essais acoustiques, sons inaudibles dans un environnement normal
20-25 : studio d’enregistrement, campagne sans vent, oiseaux ou insectes
25 à 35 : conversation à voix chuchotée, lieu de culte
35 à 55 : lieux de repos, bureaux, salles de classe
55 à 75 : conversation, lieux de vie, rue piétonne, grand magasin
75 à 90 : voix criée, rues animées et à fort trafic
90 à 110 : sports mécaniques, discothèque
Plus de 110 : concert, rave party, réacteur d’avion à 10 mètres
Déficiences et traumatismes auditifs :
A la naissance, notre oreille interne est totalement développée et possède toutes ses cellules cillées, cellules de
soutènement et fibres nerveuses. Contrairement à la plupart des autres tissus de notre organisme, nos cellules
cillées et nos fibres nerveuses ne se régénèrent pas si elles sont endommagées. Notre système auditif fonctionne
24h sur 24 sans repos, c’est seulement notre cerveau qui « perçoit ou pas ». Avec l’âge, tout comme la vue,
l’acuité diminue. Tout le monde est concerné, l’audition est le sens qui vieillit le plus précocement. De manière
inéluctable, notre ouie s’affaiblit progressivement. La perte d’acuité auditive est le plus généralement graduelle.
D’un individu à un autre, d’un âge à l’autre, elle peut varier de façon importante. Le plus souvent, elle se manifeste
d’abord dans les fréquences aigues d’environ 4000 Hz. Toutefois, nous n’en prendrons réellement conscience que
beaucoup plus tard, lorsqu’elle gagnera les fréquences utilisées dans la vie quotidienne. Suivre une conversation
de groupe, écouter la télévision sera alors beaucoup plus difficile.
Fatigue auditive ou acouphène : les acouphènes ou tinnitus (du verbe latin « tinnire » (tinter ou sonner)) se
manifestent par la perception des sons en l’absence de source sonore ; ces sons ont des intensités variées,
variables d’un jour à l’autre, et reproduisent des bruits courants : bourdonnement, sifflement, musique, bruit de
moteurs,… Autrefois considéré comme une hallucination, on sait aujourd’hui que l’acouphène n’est pas une
manifestation psychologique mais a son origine dans les voies auditives. Le plus souvent il est dû à une lésion
de l’oreille interne, où la transmission anormale du message nerveux au cerveau est interprétée comme un son.
Les acouphènes sont difficiles voire impossibles à traiter, mais ils peuvent aussi disparaître spontanément.
L’acouphène survient à tout âge, mais apparaît essentiellement après 60 ans accompagnant quelquefois la
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