Le potentiel de la nutrition et des circuits courts
De nouveaux besoins et modes
de consommation
Le 27 juillet 2010, la loi de modernisation
de l’agriculture et de la pêche a été pu-
bliée au Journal Officiel. La France se dote
d’une politique publique de l’alimentation
pour lutter contre la progression de l’obé-
sité et permettre à tous de s’alimenter de
manière saine, diversifiée et équilibrée.
Cela passe par un engagement de l’in-
dustrie agroalimentaire d’améliorer
la qualité nutritionnelle des denrées
tout en prenant compte de leur qualité
gustative mais également par le dévelop-
pement des circuits courts. Les circuits
courts se définissent comme un mode de
commercialisation des produits agricoles du
producteur au consommateur. La notion de
traçabilité des produits (qualité et origine)
et de proximité géographique favorise la
consommation de produits saisonniers à
faible impact environnemental et par consé-
quent de produits biologiques. La loi fixe
aux services de restauration collective, des
objectifs en matière de recours aux circuits
courts de distribution. Ces produits doivent
être introduits à hauteur minimale de 15%
des commandes en 2010 et 20% en 2012.
et l’aéronautique.
Dans le département, la réorganisation
des circuits d’approvisionnement de
la restauration collective doit être
révisée afin de respecter les circuits
courts. Selon la loi récente, un seul inter-
médiaire est autorisé entre le producteur et
le consommateur. Ce rôle peut être tenu par
un transformateur de produits frais pouvant
opérer des tâches comme le lavage, l’éplu-
chage et la coupe afin de fournir à la restau-
ration collective des produits frais préparés.
Les choix de consommation ont également
changé. Les ménages s’orientent de
plus en plus vers l’achat de produits
élaborés (conserves, surgelés, plats
cuisinés...). Aussi, ils privilégient la qua-
lité des produits à la quantité. Des produits
naturels, bio, sans conservateurs, colorants
et autres additifs sont demandés. Les pré-
occupations de santé et nutrition entrent
dans le choix des aliments et plats préparés.
Les industries agroalimentaires doivent tenir
compte de ces critères pour conserver des
parts de marché. Il existe des marchés de
niche, tels que celui des plats préparés frais.
Pour certains consommateurs, ils ne néces-
sitent pas beaucoup de temps et sont plus
pratiques que des plats surgelés. Les indus-
tries doivent rechercher et développer ces
produits en tenant compte des nouveaux
besoins et de la réglementation.
Les principales activités de la filière dans l’Eure
Quelques établissements installés dans l’Eure :
RAISON SOCIALE ACTIVITÉ TRANCHE D’EFFECTIF
SAINT LOUIS SUCRE Fabrication de sucre 200 à 499
BARRY CALLEBAUT Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie 200 à 499
CHOCOLATERIE MICHEL CLUIZEL Fabrication de cacao, chocolat et de produits de confiserie 200 à 499
YABON Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a. 100 à 199
TOUFLET GOURMET Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche 50 à 99
SAVEURS DE FRANCE - BROSSARD Fabrication de biscuits, biscotte et pâtisserie de conservation 20 à 49
SA NICOLAS GOSSELIN Boulangerie Pâtisserie Traiteur 20 à 49
ALLAND ET ROBERT Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a. 20 à 49
TOUFLET TRADITION Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche 20 à 49
AUZOU LE CHOCOLATIER NORMAND Pâtisserie 20 à 49
APPROFRAIS Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche Moins de 20
Source : Fichier des entreprises, CCI de l’Eure (Mars 2011)
Industrie alimentaire :
• 1 420 emplois • 52 établissements
Le bio dans l’Eure :
2 274 ha soit 0,6% de la surface agricole
• 35% de Surfaces Toujours en Herbe (prairies...)
• 23% de céréales
• 22% d’autres fourrages
Plus de 15 000 animaux biologiques
• 90% de poulets
• 2% de vaches à lait
Malgré une demande croissante de produits
issus de l’agriculture biologique, peu de sur-
faces agricoles se convertissent. En 2009, la
surface bio représentait 0,6% de la surface
agricole de l’Eure. La conversion qui est
la phase de transition entre l’agri-
culture conventionnelle et l’agricul-
ture biologique (mode de production
exempt de produits chimique de syn-
thèse) dure au minimum 2 ans.
CONTACT
CCI de l’Eure -Département Etudes-Aménagement - F
réderik Allais - 02 32 38 81 38 -
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