Le PLQ et la CAQ passent sous silence le sujet. Le PQ va un peu plus loin et attire notre
attention sur l’importance accordée au contrôle des ressources par les économies
locales et régionales tout en favorisant la pleine participation des Premières Nations,
des Inuits et des populations nordiques aux projets de développement. Leur programme
précise par ailleurs que les projets de production d’énergie éolienne devraient être
contrôlés par l’État québécois, des coopératives ou des communautés locales. Option
nationale marque également un point en axant sa stratégie sur l’idée de remettre le
développement dans les mains de ceux qui vivent dans ces régions et qui connaissent
mieux que quiconque leur milieu de vie respectif. Québec Solidaire n’est pas en reste et
propose, entre autres, de favoriser le développement des fermes forestières, familiales
et coopératives.
Création d’emploi et lutte à la pauvreté
Porté par des valeurs de solidarité, le mouvement de l’économie sociale s’est toujours
inscrit dans une perspective de lutte à la pauvreté. En offrant aux populations locales
des solutions pour répondre elles-mêmes à leurs propres besoins, elle contribue à la
création d’emplois locaux et offre des services aux personnes les plus marginalisées sur
le plan de l’emploi.
Comme plusieurs analystes politiques l’ont remarqué avant nous, la lutte à la pauvreté
est absente de la campagne électorale. Sur ce point, seul Québec Solidaire s’y attarde
véritablement en inscrivant cette préoccupation dans des mesures concrètes, dont
l’augmentation du salaire minimum, et en soulignant l’importance des conditions de
travail dans les entreprises collectives qui offrent des services en complémentarité de
ceux dispensés par les organismes publics.
Investissements publics et privés en faveur d’un développement social et
économique durable
Pour que l’économie sociale contribue pleinement au développement du Québec, nos
propositions visent qu’elle reçoive une part équitable des contributions publiques
destinées au développement économique et qu’elle ait accès à du capital dont les
finalités tiennent compte des rendements sociaux, écologiques et culturels.
Seuls le PQ et QS répondent favorablement à cette proposition. Avec la création de la
Banque du Québec, le PQ considère l’économie sociale au même titre que les
entreprises privées et met de l’avant l’accès à du capital patient, un modèle
d’investissement qui, à priori, répond à la réalité de l’entrepreneuriat collectif dont la
rentabilité et les retombées s’inscrivent dans une perspective à moyen et long terme.
Québec Solidaire reconnaît d’entrée de jeu que les économies modernes sont
complexes et composées de diverses formes d’organisation économique, dont les
entreprises d’économie sociale. En visant la socialisation des activités économiques,
QS s’appuie non seulement sur une économie publique forte, mais aussi sur une
économie sociale à promouvoir et à développer tout en conservant une place au secteur
privé. Qui plus est, le programme de QS prévoit un soutien à la création d’entreprises
collectives par le biais des outils financiers gouvernementaux.
Reconnaître pleinement la pluralité de l’économie québécoise comme levier de
développement durable et de justice sociale
Tous les jours, les organisations gouvernementales interviennent dans l’économie à titre
d’acheteurs de produits et de services. Ce pouvoir d’achat est un levier puissant pour