sur la lecture professionnelle
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Vitesses de lecture :
– Lecture à haute voix 9.000 mots/heure 50.000 signes/heure
– Lecteur lent 13.000 mots/heures 70.000 signes/heures
– Lecture chuchotée 20.000 mots/heure 110.000 signes/heure
– Lecteur moyen 28.000 mots /heure 150.000 signes/heure
– Lecteur rapide 60.000 mots/heure 330.000 signes/heure,
– soit un rapport de 1 à 7
La vitesse de lecture est proportionnelle au nombre de signes appréhendés par point de
fixation visuelle.
Lorsqu’un lecteur lit plus vite, c’est qu’il appréhende plus de signes par point de fixation.
D’où le corollaire suivant :
« Si, lorsque le nombre de signes par point de fixation double, la vitesse double aussi, c’est
donc que le point de fixation est constant ».
« L’oeil du lecteur rapide ne se déplace pas plus vite que celui du lecteur lent. C’est simple-
ment la capacité d’appréhension pendant le temps de pose qui est très supérieure ».
Lorsque notre oeil regarde un paysage, nous sommes capables de le reproduire plus ou
moins bien sur une feuille de papier. Mais, lorsque nous lisons, aucun souvenir visuel ne
subsiste, il ne reste que la mémorisation.
« Si bien qu’il n’est pas possible d’affirmer objectivement que nous avons vu les lettres
ou les mots du passage que nous lisons avec le plus d’attention. Il ne subsiste que le
sens ».
Ce paradoxe débouche sur un questionnement concernant les mécanismes de lecture.
Nous sommes en situation à la fois d’observateur et d’observé, car nous assemblons en
phrases des mots. Mais aussi, nous sommes amenés, dans le même cadre, à nous interro-
ger sur les structures linguistiques qui commandent ces phrases et ces mots et ce qu’ils
initient. Nous produisons alors du sens.
Donc :
Plutôt que de se demander : « Qu’est-ce ? »
Nous nous poserons plutôt la question : « Qu’est-ce que cela produit? »
Rapports entre
les facteurs de nature visuelle et la lecture
Ils sont de deux ordres :
1. Les caractéristiques de vision du lecteur.
2. Les caractéristiques de la structure typographique.
Sauf cas extrêmes, il n’y a pas de corellation entre ces facteurs :
– l’acuité visuelle des bons lecteurs n’est pas supérieure à celle des mauvais lecteurs,
– la perception instantanée n’est pas meilleure chez les bons lecteurs,
– le dessin des caractères : proportion, épaisseur des jambages, empattements,