Au carrefour des grands enjeux
Parce que tous les Québécois s'en préoccupent, le
gouvernement du Québec a à cœur de gérer les forêts dans
le meilleur intérêt des générations actuelles et futures.
La forêt se trouve aujourd’hui au carrefour des grands
enjeux de notre époque. Le développement durable,
dont celui des régions, la concurrence internationale,
les changements climatiques, la cohabitation entre les
différentes communautés et les nations autochtones, la
disponibilité et la formation de la main-d’œuvre ont des
répercussions sur les travailleurs et les communautés qui
puisent dans la forêt leur subsistance et leur fierté.
Une vision d’avenir
L’évolution des connaissances, les nouveaux enjeux en
matière de conservation, de gestion intégrée et de
régionalisation, ainsi que la période critique que connaît le
secteur de la transformation du bois ont amené le
gouvernement du Québec à revoir les fondements du
régime forestier québécois.
Un livre vert énonçant la vision gouvernementale de la
révision à entreprendre pour donner un nouvel élan à
l’ensemble du secteur forestier a été soumis, en 2007,
à des consultations publiques menées à l’échelle nationale
et régionale ainsi qu’auprès des communautés autochtones.
Trois ans plus tard, à la suite de plusieurs consultations,
l’Assemblée nationale adoptait à l’unanimité, soit en
mars 2010, la Loi sur l’aménagement durable du
territoire forestier.
La nouvelle loi renforce la capacité de l’État de bien gérer
les forêts québécoises et de protéger l’intérêt public. Elle
confie au ministère des Ressources naturelles et de la Faune
la préparation des plans d’aménagement forestier intégré,
de même que leur réalisation, et l’exécution des contrôles
en forêt. Elle accorde une place importante aux institutions
régionales et confère au Ministère toute la latitude
nécessaire à la prise en considération des aspirations et
particularités locales. La loi prévoit également la mise aux
enchères des bois des forêts du domaine de l’État, le
déploiement d’un aménagement écosystémique des forêts
et la désignation de forêts de proximité gérées localement.
www.mrnf.gouv.qc.ca
Bref, le Québec s’est donné un régime forestier
novateur qui lui permettra de répondre aux grands enjeux
du développement durable. Il lui permet aussi d’assurer la
pérennité du patrimoine forestier, tout en favorisant le
développement économique et social du Québec et
de ses régions.
La forêt boréale québécoise
La forêt boréale du Québec représente quelque
1 068 400 km2 dont 30 % de cette superficie est destinée à
la production forestière.
Au Québec, les plus grandes étendues forestières sont
situées dans la forêt boréale. Pilier de l'activité économique
et sociale des régions, la forêt boréale compte notamment
des terres humides qui filtrent des millions de litres d'eau.
Une vaste partie de cette forêt est exclue de la production
forestière en raison de nombreuses particularités territoriales
relatives entre autres aux superficies soustraites aux fins
de protection de l’environnement et également de
l’établissement de la limite nordique d’attribution définie par
le gouvernement du Québec en 2003. Depuis, un comité
scientifique pluridisciplinaire a élaboré en 2006 un
programme d’acquisition de connaissances du territoire
nordique, afin de préciser les paramètres d’une limite
nordique d’attribution en 2012, qui soit fondée sur le
meilleur état des connaissances se rapportant aux critères
de l’aménagement forestier durable.
Toutes les superficies récoltées en forêt publique sont
remises en production et la priorité est accordée à
l'aménagement protégeant la régénération forestière déjà
établie avant la récolte. En l'absence de régénération, on
reboise au besoin.
Les activités de récolte réalisées couvrent annuellement
moins de 1 % de la forêt publique sous aménagement, et
ce, sur l'ensemble du territoire québécois.
2010-1003