L
es forêts sont omniprésentes au Québec. Immenses, majestueuses,
parsemées de milliers de lacs et de rivières, elles jouent un rôle de premier plan,
tant du point de vue économique et social qu'environnemental.
Les forêts du Québec représentent 20 % des forêts canadiennes et 2 % des
forêts mondiales. Au Québec, la zone de forêt dense couvre 760 000 km2, soit
l’équivalent de la Suède et de la Norvège réunies. Cette superficie se subdivise
en trois parties soit, du sud au nord, la forêt feuillue, la forêt mélangée et la forêt
boréale continue. Le territoire forestier productif, soit les forêts commerciales,
compte pour 70 % de cette superficie.
Les forêts représentent également l’un des principaux moteurs de l’économie
des régions du Québec. L’industrie forestière, notamment les secteurs de
l’exploitation forestière, de la fabrication des produits du bois et de la
fabrication du papier, constitue un pilier majeur de l’économie québécoise.
Comptant plus de 400 usines de première transformation implantées un peu
partout en région, cette industrie génère quelque 80 000 emplois directs en
foresterie et en transformation du bois. Un emploi direct sur six est d’ailleurs lié
à la forêt dans ce secteur engendrant 1,6 emploi indirect dans le reste de
l’économie québécoise. Plus de 250 municipalités du Québec vivent
directement des activités forestières.
Les forêts québécoises constituent l’habitat de plus de 200 espèces d’oiseaux
et de 60 espèces de mammifères. Les nombreux plans d’eau présents dans les
forêts abritent pour leur part une centaine d’espèces de poissons.
Au Québec, les aires protégées couvrent une superficie de 135 765 km2, soit
8,14 % du territoire. Le réseau québécois est établi en fonction d'une cible
qualitative ambitieuse représentative de la biodiversité du territoire.
Les forêts du
immenses et fascinantes
Au carrefour des grands enjeux
Parce que tous les Québécois s'en préoccupent, le
gouvernement du Québec a à cœur de gérer les forêts dans
le meilleur intérêt des générations actuelles et futures.
La forêt se trouve aujourd’hui au carrefour des grands
enjeux de notre époque. Le développement durable,
dont celui des régions, la concurrence internationale,
les changements climatiques, la cohabitation entre les
différentes communautés et les nations autochtones, la
disponibilité et la formation de la main-d’œuvre ont des
répercussions sur les travailleurs et les communautés qui
puisent dans la forêt leur subsistance et leur fierté.
Une vision d’avenir
L’évolution des connaissances, les nouveaux enjeux en
matière de conservation, de gestion intégrée et de
régionalisation, ainsi que la période critique que connaît le
secteur de la transformation du bois ont amené le
gouvernement du Québec à revoir les fondements du
régime forestier québécois.
Un livre vert énonçant la vision gouvernementale de la
révision à entreprendre pour donner un nouvel élan à
l’ensemble du secteur forestier a été soumis, en 2007,
à des consultations publiques menées à l’échelle nationale
et régionale ainsi qu’auprès des communautés autochtones.
Trois ans plus tard, à la suite de plusieurs consultations,
l’Assemblée nationale adoptait à l’unanimité, soit en
mars 2010, la Loi sur l’aménagement durable du
territoire forestier.
La nouvelle loi renforce la capacité de l’État de bien gérer
les forêts québécoises et de protéger l’intérêt public. Elle
confie au ministère des Ressources naturelles et de la Faune
la préparation des plans d’aménagement forestier intégré,
de même que leur réalisation, et l’exécution des contrôles
en forêt. Elle accorde une place importante aux institutions
régionales et confère au Ministère toute la latitude
nécessaire à la prise en considération des aspirations et
particularités locales. La loi prévoit également la mise aux
enchères des bois des forêts du domaine de l’État, le
déploiement d’un aménagement écosystémique des forêts
et la désignation de forêts de proximité gérées localement.
www.mrnf.gouv.qc.ca
Bref, le Québec s’est donné un régime forestier
novateur qui lui permettra de répondre aux grands enjeux
du développement durable. Il lui permet aussi d’assurer la
pérennité du patrimoine forestier, tout en favorisant le
développement économique et social du Québec et
de ses régions.
La forêt boréale québécoise
La forêt boréale du Québec représente quelque
1 068 400 km2 dont 30 % de cette superficie est destinée à
la production forestière.
Au Québec, les plus grandes étendues forestières sont
situées dans la forêt boréale. Pilier de l'activité économique
et sociale des régions, la forêt boréale compte notamment
des terres humides qui filtrent des millions de litres d'eau.
Une vaste partie de cette forêt est exclue de la production
forestière en raison de nombreuses particularités territoriales
relatives entre autres aux superficies soustraites aux fins
de protection de l’environnement et également de
l’établissement de la limite nordique d’attribution définie par
le gouvernement du Québec en 2003. Depuis, un comité
scientifique pluridisciplinaire a élaboré en 2006 un
programme d’acquisition de connaissances du territoire
nordique, afin de préciser les paramètres d’une limite
nordique d’attribution en 2012, qui soit fondée sur le
meilleur état des connaissances se rapportant aux critères
de l’aménagement forestier durable.
Toutes les superficies récoltées en forêt publique sont
remises en production et la priorité est accordée à
l'aménagement protégeant la régénération forestière déjà
établie avant la récolte. En l'absence de régénération, on
reboise au besoin.
Les activités de récolte réalisées couvrent annuellement
moins de 1 % de la forêt publique sous aménagement, et
ce, sur l'ensemble du territoire québécois.
2010-1003
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