(14) AgrP
VP
Adv VP
souvent
Adv VP
mal
faire ses devoirs
(15) VP1
Adv VP1
souvent
V1 VP2
Adv
Mal VP2
V2
En résumé: pour rendre compte des faits de l’anglais et du français il est suffisant de dire
qu’en anglais le T fini est faible, et donc seuls les verbes non thématiques (les auxiliaires) y
montent. Ceci est plutôt plausible vu qu’en anglais la morphologie infinitivale ne se distingue
(presque ) pas de la morphologie du temps présent.
En français le T fini est fort, et donc attire tous les verbes.
Le T non fini est faible en français, et n’attire donc que les verbes non thématiques. En
anglais, même les verbes non-thématiques ne montent pas à T parce que tout simplement le T
non fini n’est pas un affixe du tout.
Agr P n’existe pas. Mais si AgrP n’existe pas, où se trouvent les traits d’accord avec le sujet
(et l’objet) ? L’accord n’est pas une projection mais une configuration : le produit de feature
sharing, qui advient dans une configuration de Spec, Tête.
Chomsky 1995. The Minimalist program. MIT Press.
L’accord (sur le verbe) n’a pas de contenu interprété. Il ne peut donc pas être visible à
l’interface. Si les conditions de l’interface conditionnent (par économie) ce que est représenté
en syntaxe, il ne devrait pas y avoir de projection Agr. Seulement les projections
substantielles, qui reçoivent une interprétation à l’interface, comme les têtes lexicales et
certaines têtes fonctionnelles comme T, sont dans les représentations syntaxiques. Les traits
de Agr (traits phi et traits de cas) sont donc des traits ininterprétables qui ne servent qu’à
diriger la computation (déclencher le mouvement, notamment) et qui doivent être effacés ou
évalués.