6 Raisons de Bannir les Croquettes Un article de Jérémy Anso 2 commentaires Mise en garde indispensable Les croquettes pour chien et chat sont devenues incontournables aujourd’hui. Elles sont avant tout extrêmement pratiques et permettent à n’importe quel propriétaire de posséder un animal et de le laisser (sur)vivre à ses côtés. Malheureusement, toutes les croquettes ne se valent pas. De la même manière que dans nos grandes surfaces et nos produits issus de l’industrie agroalimentaire, certaines croquettes sont meilleures que d’autres, tant au niveau de l’équilibre énergétique qu’au niveau de la qualité des ingrédients utilisés. Encore une fois malheureusement, même les meilleures croquettes du marché sont par nature problématiques pour nos animaux de compagnies. Cet article vise à vous faire découvrir très rapidement les principaux problèmes des croquettes sèches pour chien et chat, et vous faire pencher la balance vers une alimentation plus saine (type BARF) à base de viandes crues, d’os, d’abats, d’un peu de légumes et de fruits. Cet article va surtout permettre aux propriétaires très soucieux de la santé de leur animal de se motiver pour enfin changer. Bien entendu, tout le monde n’a pas les moyens (financiers, humains et en temps) pour opérer un changement significatif dans l’alimentation de son Médor ou de son Minet. Si vous êtes dans cette situation, pas de panique, mais choisissez avec précision vos prochaines croquettes. 6 Raisons pour bannir les croquettes Pourquoi faut-il les bannir ? Qu’ont-elles de si dangereux ou de si désagréable ? Elles ne nous dérangent pas trop, nous. 1. Un produit issu du recyclage industriel Il ne faut plus être dupe avec ces histoires de croquettes : l’industrie agroalimentaire y trouve terriblement son compte en recyclant l’ensemble des déchets impossibles à commercialiser dans les chaînes de distribution humaine. On pourrait voir cela comme du bon sens qui va dans l’intérêt commun. Pourquoi devrions-nous tout jeter alors qu’on pourrait l’utiliser pour nos bêtes à poil ? Le principe est tentant, mais la réalité est tout autre. Dès lors que l’empire de l’agroalimentaire s’empare des chaînes de production, la machine s’emballe et tout devient alors possible. L’origine des matières animales intégrées dans les croquettes pour chien et chat est principalement faite de sous-produits animaux. Les viscères, les têtes, les pattes, les plumes des poulets, les sabots et les carcasses sont monnaie courante dans l’agro-petfood. Exit les morceaux de viandes nobles. Pour les matières premières végétales, là aussi le doute sur la qualité reste entier. Grains réformés, moisis ou rempli par des mycotoxines, rien n’est impossible pour l’agro-petfood. Aux Etats-Unis, l’industrie petfood repousse les limites du possible avec l’utilisation d’animaux euthanasiés pour la fabrication des croquettes nous atteste la Food and Drug Administration (FDA). Ce même genre de scandale est survenu récemment en Espagne, avec des chiens euthanasiés. 2. Un produit « dévitalisé » La très grande majorité des fabricants de croquettes utilisent exactement le même procédé de fabrication : une cuisson extrusion. Le mélange qui donnera la croquette finale est cuit à haute température et à haute pression, le dénaturant complètement. L’impact de ces hautes températures est dramatique pour les enzymes et les vitamines naturelles qui sont tout simplement détruites. Les protéines, les lipides et les glucides subissent également des transformations majeures, qui peuvent déboucher sur la synthèse de produits cancérigènes (comme les amines hétérocycliques) C’est justement pour cette raison que toutes les croquettes sont supplémentées en vitamines et en enzymes de synthèses afin de pallier les carences induites par les méthodes de production. Bien entendu, ces produits de synthèse ne rivalisent à l’heure actuelle aucunement avec leur homologue naturelle au niveau de l’assimilation. Ces produits de synthèse doivent être considéré comme moins bien assimilés avec des effets potentiellement indésirables sur la santé des animaux concernés (il est bien difficile de créer exactement la même complexité d’une vitamine naturelle). 3. Des mélanges hasardeux On nous dit parfois qu’il ne faut pas trop de protéines, mais qu’il en faut quand même un peu. Il faut un peu de vitamine C ou A, des glucides et des lipides également. Le principal problème avec les croquettes, c’est que les fabricants ignorent plus ou moins les dosages naturels et optimaux d’une alimentation saine pour les chiens et pour les chats. Les concentrations des minéraux (zinc phosphore, magnésium, etc.) sont donc terriblement hasardeuses, et fonctionneront bien dans un cas, moins bien dans l’autre. L’industrie fait des essais et des erreurs en permanence, et j’en prends pour preuve la présence systématique de taurine dans les croquettes pour chats. Cet acide aminé est essentiel pour la survie des chats, et l’industrie s’en est rendue compte quand les chats mourraient dans les foyers par manque de cet acide aminé, détruit pendant la cuisson. Cet exemple illustre à quel point les croquettes sont expérimentales et apportent tous les jours de nouvelles informations aux fabricants pour ajuster tel ou tel ingrédients. 4. Toujours trop de glucides L’un des problèmes majeurs des croquettes pour chien et chat : l’excès de glucides. Cette ressource est incroyablement peu chère pour l’agro-petfood et permet de booster considérablement la valeur énergétique des croquettes. Malheureusement pour nos animaux, ces quantités de glucides sont extrêmement mal perçues par les chiens et encore moins par les chats. Le diabète, les injections d’insuline, l’obésité et les produits « light » ne sont plus réservés à l’espèce humaine dorénavant ! L’excès de glucides, principalement à cause des céréales et du riz, saturent très rapidement la production d’insuline par nos animaux et déclenche des phénomènes de résistance (diabète) et de stockage (prise de poids, obésité) dans l’organisme. Ces glucides en excès aggravent l’hygiène bucco-dentaire des animaux, la porte d’entrée de nombreuses bactéries et maladies qui peuvent toucher le cœur, les reins et d’autres organes vitaux. 5. Un produit autorégulé L’industrie petfood se démarque des chaînes de l’agroalimentaire humaine par son système de régulation très particulier. Aux Etats-Unis, il existe un organisme au nom d’apparence très officiel, l’Association of American Feed Control Officials (AAFCO), qui est en charge de réguler la mise sur le marché des croquettes. Malheureusement, peu d’américains et encore moins d’européens savent que cette association n’a rien d’officielle dans le sens public du terme. L’AAFCO est en réalité la corporation de tous les fabricants de croquettes des Etats-Unis, rien de moins. L’industrie petfood américaine s’est regroupée sous une association qui peut tout à fait légitimement contrôler la qualité des croquettes, et veiller au respect des grandes lignes directives. Les grandes lignes directives, comme la quantité minimale de protéines ou l’origine des matières premières, sont éditées par les fabricants eux-mêmes. Scandaleux vous me direz ! Mais heureusement, la situation en France est différente ! Pas si sûr. En France, ou en Europe, l’industrie petfood a également eu la très bonne idée de se regrouper dans une grande association qui, de la même manière que l’AAFCO aux Etats-Unis, va autocontrôler ses propres produits. Par exemple, dans le guide officiel de cette association (FEDIAF), nous apprenons que les fabricants doivent respecter les exigences nutritionnelles de l’animal, dont les exigences sont éditées par la FEDIAF elle-même ! 6. Les professionnels de la santé animale sous haute pression des lobbies Pour terminer la peinture, plutôt sombre, du tableau de l’agro-petfood, je dois parler du rôle central des professionnels de la santé, les vétérinaires dans la promotion des croquettes. Dans mon premier ouvrage « Ce poison nommé croquette » j’ai relevé minutieusement tous les liens entre l’industrie de la croquette et les écoles nationales vétérinaires françaises. Dans cette enquête, nous apprenons avec stupeur que les fabricants de croquettes font partie intégrante des formations en nutrition des jeunes vétérinaires, comme le démontre très officiellement la chaire d’enseignement à la nutrition entre l’école vétérinaire de Nantes et la société commerciale Hill’s Pet Nutrition. La plupart des enseignants chercheurs de ces écoles vétérinaires ont entretenu ou entretiennent des liens avec de nombreuses sociétés qui commercialisent les croquettes. Les étudiants sont habitués dès les premières années aux soirées sponsorisées et au cours magistraux à présence obligatoire organisés par les grandes firmes du petfood. Ces liens étroits entre les professionnels de la santé animale et les revendeurs de croquettes génèrent des doutes sur l’objectivité des conseils donnés et sur la véracité des informations délivrées aux propriétaires à propos des croquettes et des alimentations alternatives. Conclusions et recommandations En voilà un article bien sombre pour l’industrie de la croquette. Toutefois, il est inutile de paniquer à la simple de vue de vos croquettes. Vous devez simplement être conscient que cette industrie recherche le profit avant tout, tandis que le bien-être animal ne passe qu’en second plan. Ceci étant dit, certains fabricants n’hésitent pas à jouer le jeu du bon commerçant. Il n’est pas rare aujourd’hui de trouver des croquettes avec des taux très bas de glucides, assez élevés en protéines et des ingrédients de bonne qualité. Ouvrez l’œil ! - See more at: http://www.dur-a-avaler.com/raison-bannir-croquettes-barf-veterinaires-chienchat/#sthash.xLcrOEYh.dpuf