Rapport final mars 2009
Des travaux menés, notamment par certains membres du consortium1 mettent en évidence à la
fois l’existence d’expériences prometteuses, de réalisations intéressantes, et leur difficulté à
s’inscrire dans un schéma pérenne. Si l’on excepte la Chine, où l’économie circulaire,
variante asiatique de l’écologie industrielle, bénéficie d’un statut juridique, des projets se
développent avant tout de par la volonté forte d’acteurs inscrivant leur action à un niveau
local. Que cette volonté vienne à manquer, et l’on sent que le dynamisme des projets
d’écologie industrielle s’essouffle.
Le premier enjeu de cet atelier de réflexion prospective est donc de réfléchir à tous les aspects
qui peuvent faire de l’écologie industrielle, davantage qu’une approche prometteuse, un
schéma directeur opérationnel, dotés de principes et de repères à partir desquels les divers
acteurs économiques et sociaux orienteraient leur action avec succès dans un sens favorable
au développement durable.
Le deuxième enjeu, tient plus particulièrement au contexte français. Pour des raisons diverses,
parmi lesquelles assurément le cloisonnement disciplinaire qui structure le monde de la
recherche en France, la communauté de personnes travaillant sur le sujet en France est encore
assez faible, notamment à un niveau académique. Il paraît donc nécessaire d’intéresser
davantage de chercheurs au domaine, de montrer ce que l’on est en mesure d’en attendre,
notamment à la faveur de l’intérêt renouvelé pour des approches dites systémiques. Par
ailleurs, et afin de favoriser l’adoption des principes de l’écologie industrielle au sein de
l’élaboration de stratégies territoriales de développement durable, les membres du consortium
se sont fixés un autre enjeu : contribuer à la consolidation de la communauté déjà existante et
organisée au sein du PFEI (pôle français d’écologie industrielle).
L’organisation des ateliers
1 cf. Benoît Duret, "Premiers retours d'expérience en écologie industrielle : études de cas en Europe et en
Amérique du Nord", avec le soutien du CREIDD (UTT), R&D EDF, Auxilia et ICAST