Travail et société - Une introduction à la sociologie du travail

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SOUS LA DIRECTION DE
DIANE-GABRIELLE TREMBLAY ET MARCO ALBERIO
UNE INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
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UNE INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE DU TRAVAIL
SOUS LA DIRECTION DE
DIANE-GABRIELLE TREMBLAY ET MARCO ALBERIO
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Vedette principale au titre :
Travail et société : une introduction à la sociologie du travail
Comprend des références bibliographiques.
ISBN 978-2-7605-4070-5
1. Sociologie industrielle. I. Tremblay, Diane-Gabrielle. II. Alberio, Marco, 1979HD6955.T72 2014 306.3’6 C2014-940780-7
Les Presses de l’Université du Québec
reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada
par l’entremise du Fonds du livre du Canada
et du Conseil des Arts du Canada pour leurs activités d’édition.
Elles remercient également la Société de développement
des entreprises culturelles (SODEC) pour son soutien financier.
Conception graphique
Michèle Blondeau et Richard Hodgson
Illustration de la couverture
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Mise en pages
Presses de l’Université du Québec
Dépôt légal : 3e trimestre 2014
›› Bibliothèque et Archives nationales du Québec
›› Bibliothèque et Archives Canada
© 2014 ­– Presses de l’Université du Québec
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés
L’édition originale de cet ouvrage est parue à la Téluq sous le titre
Travail et société. Évolution et enjeux.
Imprimé au Canada
.
Table
des matières
Introduction générale___________________________________________________________________________________________________________ 1
Partie I – LES THÉORIES____________________________________________________________________________________________________
5
_
_
_________________________________________________________________________________
7
Chapitre 1 L’analyse sociologique du travail
Tony J. WATSON
Chapitre 2 La théorie de la régulation sociale : repères introductifs______________________________________________________45
Gilbert de TERSSAC
Partie II – L’ORGANISATION DU TRAVAIL_____________________________________________________________________________ 69
Chapitre 3 L’industrialisation et le développement du capitalisme_______________________________________________________71
Harvey J. KRAHN et Graham S. LOWE
Chapitre 4 La division technique du travail____________________________________________________________________________________111
Michel De COSTER
Chapitre 5 Les origines et les fonctions de la parcellisation des tâches_________________________________________________147
Stephen A. MARGLIN
Chapitre 6 Les nouvelles formes d’organisation du travail et le travail en équipe :
qu’y a-t-il de vraiment changé ?___________________________________________________________________________________185
Diane-Gabrielle TREMBLAY
TRAVAIL ET SOCIÉTÉ – Une introduction à la sociologie du travail
Partie III – LA QUALIFICATION DU TRAVAIL__________________________________________________________________________ 215
Chapitre 7 Vers une déqualification du travail ?______________________________________________________________________________217
William FORM
Chapitre 8 Peut-on parvenir à une définition unique de la qualification ?______________________________________________247
Michel FREYSSENET
Chapitre 9 Les nouvelles formes de travail et les nouvelles modalités de formation
des compétences collectives dans des entreprises de l’économie du savoir______________________________257
Diane-Gabrielle TREMBLAY et Charles-Henri AMHERDT
Partie IV – LA DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ET LE TRAVAIL DES FEMMES___________________________ 285
Chapitre 10 La genèse et l’histoire des régulations en matière de conciliation travail-famille :
le rôle des acteurs et des institutions en France________________________________________________________________287
Marie-Agnès BARRÈRE-MAURISSON
Chapitre 11 Les politiques familiales et la gouvernance
de la conciliation emploi-famille au Québec : le rôle des acteurs___________________________________________317
Diane-Gabrielle TREMBLAY
Chapitre 12 Le travail des femmes et la conciliation emploi-famille dans les milieux de travail_____________________345
Diane-Gabrielle TREMBLAY
Partie V – L’EMPLOI, LA PRÉCARITÉ ET LE CHÔMAGE____________________________________________________________ 369
Chapitre 13 Les inégalités structurelles et les inégalités fractales dans le contexte postfordiste
du marché du travail_________________________________________________________________________________________________371
Mircea VULTUR et Jean BERNIER
Chapitre 14 La précarité d’emploi, l’insécurité et la sécurité d’emploi ____________________________________________________395
Diane-Gabrielle TREMBLAY
Chapitre 15 Le cas des « entreprises d’insertion » au Québec : une innovation en économie sociale
pour le soutien à l’emploi des jeunes ?__________________________________________________________________________421
Marco ALBERIO et Diane-Gabrielle TREMBLAY
Chapitre 16 La conciliation études-travail chez les jeunes au Québec_____________________________________________________455
Diane-Gabrielle TREMBLAY et Marco ALBERIO
Chapitre 17 Les travailleurs à faible revenu au Québec : concepts, mesures et aperçu________________________________485
Marco ALBERIO
Partie VI – LE MOUVEMENT SYNDICAL_________________________________________________________________________________ 509
Chapitre 18 La transformation du travail et la transformation du syndicalisme_________________________________________511
Yanick NOISEUX
Chapitre 19 Le syndicalisme international face aux mutations du travail_________________________________________________545
Sid Ahmed SOUSSI
VIII
Notices biographiques__________________________________________________________________________________________________________ 579
Introduction
générale
L
a sociologie du travail peut se définir en quelques mots comme l’application
de la démarche sociologique à l’analyse du travail1. Cette définition appelle
d’emblée certaines précisions.
D’abord, pour quiconque s’engage pour la première fois dans la lecture
d’un ouvrage de sociologie, cette définition soulève avant tout la question de
savoir en quoi consiste une démarche sociologique. De manière succincte, nous
dirons que la sociologie se donne pour but de comprendre et d’expliquer les
conditions de la vie en société, particulièrement les liens qui unissent les individus
en collectivités multiples2.
La notion de « démarche sociologique » évoque par ailleurs le fait que pour
atteindre ses fins, la sociologie se base sur certaines connaissances et certaines
méthodes d’analyse à caractère scientifique. Par « scientifique », nous entendons
essentiellement que, par rapport à la pensée quotidienne, la sociologie se veut
une forme de savoir :
a) plus formelle, plus systématique et plus précise dans la manière
­d’observer, de classifier, de conceptualiser et d’interpréter ;
1. Nous paraphrasons la définition proposée par Bernard Mottez (1978) dans La sociologie. Paris : Larousse, p. 180.
2. Cette définition s’inspire de celle que donne Pierre Jaccard des sciences sociales dans un ouvrage paru en 1971 : Introduction aux sciences sociales.
Toulouse : Éditions Privat, p. 11.
TRAVAIL ET SOCIÉTÉ – Une introduction à la sociologie du travail
b) plus rigoureuse, dans la mesure où la sociologie soumet ses procédures, ses analyses, ses expériences à l’évaluation critique indépendante ;
c) plus dégagée des intérêts immédiats et particuliers de chacun, en
ce sens que la sociologie cherche à acquérir une compréhension
plus générale et plus systématique des phénomènes, afin d’élaborer
un corpus de connaissances pouvant expliquer des phénomènes
­similaires3.
La sociologie nous fournit à cet égard certains outils, en l’occurrence
des théories et des méthodes, avec lesquels nous aurons l’occasion de nous
­familiariser dans la première partie de ce recueil.
Vouloir appliquer la démarche sociologique à l’objet d’étude « travail »,
c’est supposer que le travail recouvre une dimension sociale, c’est-à-dire que des
collectivités humaines se forment dans le contexte de l’activité de travail. Tel est
le sens de la définition de la sociologie du travail que formulait il y a une trentaine
d’années l’un de ses fondateurs, le sociologue français Georges Friedmann : la
sociologie du travail, écrivait celui-ci, c’est « l’étude, sous leurs divers aspects,
de toutes les collectivités humaines qui se constituent à l’occasion du travail4 ».
Pour s’en rendre compte, il suffit d’observer autour de soi ou de lire les
journaux. Qu’il soit question de conflits de travail, de précarisation de l’emploi, de
chômage, d’expérimentation de nouvelles formes d’organisation du travail ou d’introduction de nouvelles technologies, des collectivités humaines sont bel et bien
en cause : syndiqués, travailleurs précaires, chômeurs, travailleurs nouvellement
appelés à participer à la gestion de leur entreprise ou au processus d’innovation
technologique, etc.
La dimension sociale du travail peut s’analyser sur deux plans : sur le plan
microsociologique, c’est-à-dire à l’échelle des individus et des petites collectivités
de travail, celles qui se constituent par exemple à l’intérieur d’une entreprise, et
sur le plan macrosociologique, c’est-à-dire à l’échelle de la société comprise dans
son ensemble. Ainsi, on peut vouloir analyser le type d’organisation du travail
mis en place dans le cadre d’une entreprise donnée, soit la répartition des activités en de multiples tâches ou spécialisations à l’intérieur d’une organisation.
On parle dans ce cas de division technique du travail, un des concepts clés de la
sociologie du travail que nous étudierons en détail dans la deuxième partie de l’ouvrage. On peut également se proposer d’étudier l’organisation du travail à l’échelle
2
3. Friedmann, Georges et Pierre Naville (1961). Traité de sociologie du travail. Paris : Armand Colin, p. 26.
4. Watson, Tony J. (1987). Sociology, Work and Industry. New York : Routledge and Kegan Paul, p. 15.
Introduction générale
de la société entendue dans son sens large. Ainsi, on peut distinguer le type d’organisation du travail qui caractérise la société capitaliste de celui qui prévaut
dans la société esclavagiste ou féodale. On peut aussi s’intéresser à la répartition
des activités de travail entre les divers secteurs d’activité, entre les différents
métiers et professions, entre les différentes classes sociales, ou entre les sexes.
Dans ce cas, on fait allusion à la division sociale du travail, un autre concept
que nous analyserons dans cet ouvrage.
Il est important de préciser que dans le cadre de cet ouvrage, il est question principalement de travail rémunéré, qu’il s’agisse de travail salarié ou à forfait
(contrat) ou d’autres formes de travail rémunéré. Bien que le travail non rémunéré
apporte une contribution non négligeable à la société, nous ne traitons pas dans
cet ouvrage des différentes formes de travail non rémunéré, à l’exception toutefois du travail domestique, qui sera mentionné dans la partie IV et qui constitue
la principale forme de travail non rémunéré dans notre société. Le fait d’axer
principalement notre propos sur le travail rémunéré ne signifie pas que nous
sous-estimons l’importance des activités de travail non rémunérées. Cette décision tient simplement aux limites de temps, d’énergie et d’espace imparties au
présent ouvrage, compte tenu de l’ampleur et de la complexité de l’objet « travail »,
dès qu’on se propose de l’analyser en profondeur. L’ensemble du champ du travail
non rémunéré, incluant notamment le travail domestique et le travail bénévole,
ainsi que le « travail au noir » (l’économie dite « informelle » est un phénomène en
pleine expansion), pourrait à lui seul faire l’objet d’un ouvrage comprenant autant
de pages que le présent livre.
La notion de travail rémunéré n’englobe évidemment pas la totalité du
phénomène « travail ». Cependant, dans notre société, le travail rémunéré demeure
la principale forme de travail pour la majorité des individus. Certains des textes du
présent ouvrage nous feront d’ailleurs voir que malgré une certaine évolution des
valeurs et des attitudes à l’égard du travail, l’emploi rémunéré demeure toujours
au cœur des valeurs sociales. Ainsi, bien que l’on ait cru pendant un temps que
les jeunes et les femmes remettaient en question l’importance du travail rémunéré
dans leur vie, les années de crise de l’emploi nous ont fait constater que l’emploi
demeure une valeur importante et qu’il joue un rôle essentiel dans le statut social.
En fait, ce n’est pas tant le travail rémunéré qui est remis en question que les
finalités et le contenu du travail effectué. Aujourd’hui, au-delà d’une source de
revenus, les gens veulent que le travail soit le plus valorisant possible. C’est là
une des questions sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir dans les pages
3
TRAVAIL ET SOCIÉTÉ – Une introduction à la sociologie du travail
qui suivent. Pour le moment, précisons le contenu du présent ouvrage, constitué
d’un ensemble de textes choisis à la fois pour l’intérêt de leur contenu et pour
leurs qualités pédagogiques.
Le recueil de textes se divise en six parties. La première partie comprend deux articles qui nous présentent des théories de la sociologie du travail.
Les parties subséquentes abordent tour à tour certains des principaux objets
d’étude de la sociologie du travail, de sorte que le plan de l’ouvrage se présente
comme suit :
Partie I :
Les théories
Partie II :
L’organisation du travail
Partie III :
La qualification du travail
Partie IV :
La division sexuelle du travail et le travail des femmes
Partie V :
L’emploi, la précarité et le chômage
Partie VI :
Le mouvement syndical
Comme nous l’avons mentionné, les textes du recueil ont été choisis pour
leur caractère introductif et leurs qualités pédagogiques. Chacun de ces textes
est précédé d’une brève présentation, qui annonce les idées essentielles développées dans le texte et attire l’attention sur certaines questions importantes. Dans
la mesure du possible, nous avons également ajouté des précisions sous forme
de notes intercalées dans le texte, là où elles nous semblaient indispensables au
lecteur débutant en sociologie.
D’autre part, pour concrétiser la matière étudiée, chacune des parties du
recueil, à l’exception de la première, comprend un texte qui illustre les notions
qui sont abordées ; ce texte présente soit une étude de cas, soit les conclusions
d’une recherche se rattachant au thème traité. Enfin, vous trouverez les notes
au bas des pages, et les bibliographies appartenant aux textes originaux à la fin
de ces derniers.
4
LE
travail recouvre une dimension sociale indéniable, des collectivités humaines se formant
dans le contexte de l’activité de travail. Sur le
plan microsociologique, c’est-à-dire à l’échelle des individus
et des petites collectivités de travail, on peut s’intéresser à la
division technique du travail, soit la répartition des activités
en de multiples tâches à l’intérieur d’une entreprise donnée.
Sur le plan macrosociologique, c’est-à-dire à l’échelle de la
société comprise dans son ensemble, on peut plutôt traiter
de la division sociale du travail, soit la répartition des activités de travail entre les divers secteurs d’activité, entre les
différents métiers et professions, entre les classes sociales
ou entre les sexes.
Cette introduction à la sociologie du travail couvre
l’ensemble de ces concepts par l’entremise de textes choisis
pour leur pertinence et leurs qualités pédagogiques. Chacun
d’eux est précédé d’une brève présentation qui annonce les
idées essentielles et attire l’attention sur certaines questions importantes. Portant essentiellement sur le travail
rémunéré, la principale forme de travail pour la majorité des
individus, l’ouvrage se divise en six parties :
Les théories
L’organisation du travail
La qualification du travail
La division sexuelle du travail
et le travail des femmes
L’emploi, la précarité et le chômage
Le mouvement syndical
Pour concrétiser la matière étudiée, chacune de ces
parties, à l’exception de la première, comprend un texte qui
illustre les notions qui sont abordées par une étude de cas
ou grâce aux conclusions d’une recherche se rattachant au
thème traité.
DIANE-GABRIELLE TREMBLAY,
professeure à l’École des sciences
administratives de la Téluq, est
directrice de l’Alliance de recherche
université-communauté sur la gestion
des âges et des temps sociaux
(ARUC-GATS). Elle dirige également
la Chaire de recherche du Canada
sur les enjeux socio-organisationnels
de l’économie du savoir.
MARCO ALBERIO est professeur
à l’Université du Québec à Rimouski
et chercheur à l’ARUC-GATS. Ses
principaux intérêts de recherche
sont les inégalités sociales, la
précarité et l’insertion en emploi.
AVEC LA COLLABORATION DE
Marco Alberio – Charles-Henri Amherdt – Marie-Agnès Barrère-Maurisson – Jean Bernier – Michel De Coster
William Form – Michel Freyssenet – Harvey J. Krahn – Graham S. Lowe – Stephen A. Marglin – Yanick Noiseux
Sid Ahmed Soussi – Gilbert de Terssac – Diane-Gabrielle Tremblay – Mircea Vultur – Tony J. Watson
ISBN 978-2-7605-4070-5
PUQ.CA
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