2016 Facteurs de risque - Ligue contre le Cancer

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LE CANCER :
Facteurs de risque,
Prévention, dépistage
1
Facteurs de risque
héréditaires
2
Facteurs de risque héréditaires
Cancer médullaire de la thyroïde
Cancer des cellules C de la thyroïde, augmentation de la
calcitonine et hyperparathyroïdie
Polypose adenomateuse familiale :
Polypes multiples du côlon associés à plusieurs cancers
coliques
Syndrome de Gardner
Polypes multiples du côlon associés à des cancers des os,
des tissus mous et des tissus endocriniens
Syndrome de Turcot
Polypes multiples du côlon associés à une tumeur du
cerveau
Syndrome de Lynch : ou encore syndrome HNPCC
(Hereditary Non-Polyposis Colorectal Cancer)
Cancer colorectal associé à quelques rares polypes mais
surtout à d’autres cancers (endomètre, ovaire, intestin grêle,
estomac, voies biliaires, voies urinaires).
3
Facteurs de risque
personnels
4
GENRE (Chiffres 2012)
Nb Nvx Cas
Décès
Risque cumulé
H
200.350
85.255
1/3 aura un cancer
1/5 décèdera d’un cancer
F
154.004
63.123
1/4 aura un cancer
1/10 décèdera d’un cancer
Incidence
Chez l’Homme
Mortalité
chez l’Homme
+ 31 % de Risque
+ 36 % de Risque
5
AGE
3500
Incidence Hommes
Risque Spécifique (/100 000 h-an)
3000
Mortalité Hommes
Incidence Femmes
2500
Mortalité Femmes
2000
1500
Incidence (80/50 ans)
Hommes = 5,5
Femmes = 2,4
1000
500
0
Age (Tranches de 5 ans)
6
PROFESSION
2,2
1,65
1,75
1,14
Cancers Poumon
Autres cancers
Affections cardiovasculaires
Maladies générales
Rapports des taux de mortalité des hommes travailleurs
manuels / non manuels âgés de 45 à 59 ans en France
7
GEOGRAPHIE
Mortalité Hommes
= + 60% de Risque
Mortalité Femmes
= + 40% de Risque
8
Prédispositions génétiques
par mutation des gènes BRCA 1 ou BRCA 2
Gènes découverts en 1994 dans les cancers héréditaires du sein
et de l’ovaire
En France, 32.000 femmes sont porteuses de ces gènes
Gènes présents dans 13 % des familles explorées
Transmission sur un mode dominant par la mère ou le père
Si présent chez la femme, 1 risque sur 2 de transmettre le gène
Augmentation du risque de cancer de l’ovaire
Risque de récidive de cancer du sein (délai de 10 à 15 ans)
9
Prédispositions génétiques
par mutation des gènes BRCA 1 ou BRCA 2
Augmentation du risque de cancers
du sein (et de l’ovaire)
Sein : 40 à 85 % (10 % dans population
générale)
Ovaire : 10 à 63 % (1 % dans population
générale)
Survenue plus précoce du cancer
43 ans au lieu de 60 ans en général
Cancer plus agressif
donc nécessité de dépistage plus
précoce
10
Cancers du sein
Recherche de mutation génétique familiale
nécessitant une consultation génétique
Facteurs familiaux
3 cas de cancers chez des parents du 1er et 2ème degré
2 cancers du sein dans la famille
dont 1 bilatéral
dont 1 avant 40 ans
dont 1 chez un homme
Facteurs personnels
2 cancers dont 1 de l’ovaire
1 cancer du sein avant 35 ans
1 cancer du sein médullaire
1 cancer de l’ovaire avant 60 ans
11
Facteurs de risque personnels
Mutations génétiques
Mutation des gènes P53 et CHEK (Maladie de Li-Fraumeni)
Tumeurs malignes graves et multiples (sarcomes) chez les
enfants ou adultes jeunes
Mutation du gêne ATM ( Ataxie-Télangiectasies)
Cancers associés à troubles moteurs et oculaires avec
lésions vasculaires de la conjonctive
Mutation du gène PTEN (Syndrome de Cowden)
Cancers du côlon et de la thyroïde avec multiples lésions
bénignes disséminées (Hamartomes)
Mutation du gène LKB1 (ou STK11) : Syndrome de PeutzJeghers
Cancers colorectaux, de l’ovaire et du testicule avec papules
pigmentées de la peau
12
Facteurs de risque
Externes
13
Facteurs de risque de cancers
Fréquence et décès (%)
Tabac
Inactivité physique
Exposition aux UV
Alcool
Obésité - Surpoids
Expositions Profession.
Agents infectieux
Tt Hormonaux
Polluants
25
23
21
19
17
15
13
11
9
7
5
3
1
-1
% Cancers
% Décès
14
LE TABAC : 18,2 %
Responsable de 78.000 décès par an, dont 47.000 par cancer
Parmi les 148.378 décès par cancer, 30 % sont imputables au tabac
En 10 ans, risque de décès diminué de moitié chez l’Homme, mais
multiplié par 4 chez la Femme
Espérance de vie réduite de 10 à 15 ans
Importance de la durée et de l’intensité de l’intoxication
En France, 28,2 % de fumeurs réguliers
Cancers multiples
Par contact direct : Poumons, Cavité buccale, pharynx, larynx, cavité
nasale, sinus, œsophage, estomac
Par voie sanguine : foie, pancréas, rein, vessie, col utérin, sein,
leucémie myéloïde
Fumée de tabac : 7.000 produits chimiques toxiques et irritants
70 d’entre eux sont cancérigènes (benzène, arsenic, chrome, chlorure
de vinyle, …)
15
LE TABAC : 18,2 %
Cancer du poumon :
Représente 20 % de l’ensemble des décès par cancer
80 % des décès sont dus au tabac
40 % des décès surviennent avant 65 ans
(40 % chez l’Homme et 44 % chez les Femmes)
Survie moyenne : 14 % à 5 ans – 9 % à 10 ans
Interactions avec d’autres risques
Consommation d’alcool :
Cancers : Bouche, pharynx, larynx, oesophage
Risque multiplié par 13
Amiante : cancers broncho-pulmonaires (4%)
Majoration du risque avec tabac : X 50
Rayonnements ionisants (Médicaux ou Radon)
Cancers du poumon : Majoration du risque par le tabac
16
LE TABAC : 18,2 %
Tabagisme passif
1.100 décès dont 150 par cancer du poumon
Risques liés à la durée et à l’intensité de l’exposition
Cancers du poumon:
Risque augmenté de 20 à 30 % chez les non fumeurs
20 à 30 % chez les conjoints
12 à 19 % sur les lieux du travail
Cancers du sinus : risque doublé par le tabac
Risques cardio-vasculaires et vasculaires cérébraux
Chez femme enceinte et fœtus
Fausse couche, accouchement prématuré, retard
de développement, petit poids de naissance
Chez l’enfant
Augmentation des infections rhino-pharyngées, otites
Aggravation de l’asthme
Mort subite du nourrisson (X 5)
17
L’ALCOOL : 8,1 %
L’alcool est un cancérogène avéré.
Responsable de 15.000 décès par cancer,
soit 9,5 % des décès par cancer
2ème cause de mortalité évitable après le cancer
Responsable de 11 % des cancers chez l’Homme et de 4,5 % des
cancers chez la Femme
Cancers induits : voies aéro-digestives supérieures, œsophage,
foie, sein, côlon-rectum
C’est la quantité d’alcool pur dans la boisson qui expose au
risque : > 62.3 g chez Homme et < 14.4 g chez la Femme
Diminution du risque de cancer des VADS, 10 ans après arrêt
Disparition du risque, 20 ans après arrêt du de l’alcool et du tabac.
18
L’ALCOOL : 8,1 %
FACTEURS AGGRAVANTS
Consommation de tabac
Alcool et tabac ont des effets synergiques
L’alcool amplifie et multiplie les risques cancérogènes du
tabac
Risque plus important de cancers des voies aéro-digestives
supérieures (VADS)
Troubles enzymatiques
Certains individus métabolise l’alcool selon une activité
enzymatique augmentée ou diminuée.
Un des produits résultant du métabolisme de l’alcool est
l’acétaldéhyde qui est un cancérogène.
Ces individus ont un risque plus important de cancer des
VADS.
Inégalités sociales
Risque augmenté chez les moins diplômés
Sur-risque alcool/cancer de 30 % chez les chômeurs entre
35 et 59 ans
19
LES AGENTS INFECTIEUX : 3,3 %
Helicobacter pylori
Estomac
Papilloma virus
Col utérin – Anus – Pharynx
Virus Epstein Barr
Lymphome de Burkitt
Virus Hépatite B et C
Foie
20
L’ACTIVITE PHYSIQUE : 2,8 %
Constat : Activité physique insuffisante responsable de :
– 18 % des cancers du côlon chez l’Homme
– Chez la femme : Cancers du côlon (20 %), du sein (21 %) et de
l’endomètre (26%)
– Risque de mortalité par cancer significativement plus faible chez
les individus actifs
Effet bénéfique de l’activité physique pour la prévention des
maladies chroniques (cardio-vasculaires, surpoids, obésité,
cancers, mais aussi diabète, ostéoporose)
L’activité physique diminue le risque de cancer du côlon
Estimée à 17 % tous sexes confondus
Identique pour les personnes en activité
professionnelle (15 %) et de loisirs (14 à 20 %)
Pas d’effet sur le cancer du rectum
21
L’ACTIVITE PHYSIQUE : 2,8 %
Diminution du risque de cancer du sein
Réduction de 20 % pour les femmes les plus actives
Effet protecteur de 3 % chez les femmes en post ménopause
Diminution du risque de cancer de l’endomètre
Réduction de 21 % chez les femmes les plus actives
Autres localisations de cancers
Quelques publications sur un effet réducteur sur les cancers
du poumon, pancréas, prostate, ovaire : travaux à confirmer
Activité physique, surpoids et risque de cancer
Effet protecteur indirect sur les cancers liés au surpoids et à
l’obésité : (œsophage, endomètre, rein, côlon, sein en post
menopause, pancréas, vésicule biliaire)
Effet défavorable des activités sédentaires (ordinateur,
télévision) qui augmentent la prise de poids.
22
L’ACTIVITE PHYSIQUE : 2,8 %
Bénéfices de l’activité physique
pendant les soins en cancérologie
Amélioration de la qualité de vie
Retrouvée pour tous les types de cancer
Pendant et après le traitement
Diminution de l’anxiété, de la dépression, améliore
le sommeil, sensation de bien être
Effet sur la survie globale
Réduction de 18 % de la mortalité globale si activité
physique pratiquée avant le diagnostic
Réduction de 41 % de la mortalité si activité physique
pratiquée après le diagnostic
Réduction de 34 % du risque de décès par cancer du
sein
Réduction du taux de récidives (24 %)
23
L’ACTIVITE PHYSIQUE : 2,8 %
Mécanismes d’action de l’activité physique
Rôle bénéfique sur la réduction du poids et de l’adiposité
abdominale
Réduction du taux plasmatique d’insuline qui est
augmentée dans le surpoids et l’obésité, et qui favorise la
prolifération cellulaire
Pour le cancer du côlon : Accélération du transit intestinal
réduisant le contact avec la muqueuse des cancérogènes
d’origine alimentaire
Pour le cancer du sein et de l’endomètre ; diminution du
taux des oestrogènes et stimulation de l’immunité
(augmentation du nombre et de l’activité des macrophages
et des lymphocytes)
ACTIVITE PHYSIQUE QUOTIDIENNE : 20 à 30 minutes
24
LE DESEQUILIBRE ALIMENTAIRE : 2,7 %
SURPOIDS - OBESITE
7
6
5
4
3
2
1
0
Tous cancers
18.5-24.9
Cancers sein
25-29.9
30-34.9
Cancers
endomètre
35-39.9
>40
Risque Relatif de Cancer en fonction de l’IMC (Indice masse corporelle)
25
LE DESEQUILIBRE ALIMENTAIRE : 2,7 %
Augmentation du risque
Surpoids – Obésité
2.300 décès par cancer
France : 32% Surpoids
17% Obésité
Boissons alcoolisées
H : 20% - F : 7%
42 % entre 65-75 ans
55% Œsophage
52% Endomètre
31% Rein
15% Côlon Rectum
14% Pancréas
8% Sein
168% Bouche Pharynx Larynx
28% Œsophage
10% Sein
10% Foie
9% Côlon Rectum
Viandes rouges - Charcuterie
29% Côlon Rectum
Aliments salés
Estomac
Betacarotène en complément
alimentaire
Poumons
26
LE DESEQUILIBRE ALIMENTAIRE : 2,2 %
Facteurs protecteurs
Fruits
Bouche Pharynx Larynx
Œsophage
Estomac
Poumons
Légumes
Bouche Pharynx Larynx
Œsophage
Estomac
Fibres
Côlon Rectum
Allaitement
Sein
27
TRAITEMENTS HORMONAUX : 2 %
RISQUE AUGMENTE DE CANCER
ESTROGENE SEUL
Endomètre
Ovaire
Sein (peut être)
ESTROGENE COMBINE A
UN PROGESTATIF
Sein
Endomètre
28
TRAITEMENTS HORMONAUX : 2 %
TROUBLES DE LA MENOPAUSE
Arrêt brutal de sécrétion des estrogènes par les ovaires :
Troubles du climatère : bouffées de chaleur, sudation nocturne,
douleurs articulaires, sècheresse et atrophie vaginale
Perte de la masse osseuse : ostéoporose et risques de
fractures
Si troubles importants,
Prescription d’un Traitement Hormonal de la Ménopause (THM)
associant estrogène et progestatif qui améliore les symptômes du
climatère et prévient l’ostéoporose et les fractures.
29
TRAITEMENTS HORMONAUX : 2 %
.
Traitement hormonal de la ménopause : (THM)
Avant mise en traitement, bilan clinique et gynécologique
complet avec contre-indication si cancers du sein ou de
l’endomètre
Evaluation annuelle du traitement en prenant en compte le
bénéfice/risque
Contre indication du THM si antécédents thromboemboliques ou
hémorragies génitales
Pas de prescription d’estrogène seul (majore le risque de cancer
de l’endomètre et de l’ovaire)
Choisir une association de progestatif micronisé
Limiter l’intensité et la durée du traitement au minimum
Remplacer le traitement oral par des estrogènes transdermiques
30
CANCERS LIES A L’ENVIRONNEMENT : 1,5 %
Exposition aux UV – Soleil :
1,5 %
Mélanome
Cancers cutanés
Pollution atmosphérique :
Diesel, charbon, bois
0,1 %
Poumon
Radon
Poumon
31
CANCERS D’ORIGINE
PROFESSIONNELLE : 1,5 %
Amiante
Mésotheliome, Poumon
Amines aromatiques
Vessie
Arsenic
Poumon, Vessie, Peau
Benzène
Leucémie
Cadmium
Poumon
Chlorure de vinyle
Chrome
Angiosarcome hépatique et
Hépatocarcinome
Nez et Sinus, Poumon
Formaldéhyde
Nasopharynx
32
CANCERS D’ORIGINE
PROFESSIONNELLE : 1,5 %
Hydrocarbures, Goudron, Bitume
Larynx, Poumon, Vessie
Huiles minérales
Peau
Industries du caoutchouc
Vessie, Leucémie
Nickel
Nez et Sinus, Poumon
Pesticides arsenicaux
Foie, Peau, Poumon
Organochlorés, organophosphorés
Lymphome malin non hodgkinien
Peintures
Poumon, Vessie
Poussières de bois et du cuir
Nez et sinus
Rayons X, Rayons gamma
Leucémie, Sein, Poumon, Vessie,
Rein, Os, Thyroïde
Silice
Poumon
Trichloéthylène
Rein
33
CANCERS ET POLLUANTS : 1.2 %
CANCERIGENES
LINDANE
PESTICIDES A BASE D’ARSENIC
GLYPHOSPHATE
Herbicide (Roundup de Monsando)
MALATHION : Insecticide
DIAZINON : Insecticide
CANCERIGENES PROBABLES
TETRACHLORVINPHOS
Interdit en France
PARATHION
Interdit en France
Interdits en France
Lymphome malin non Hodgkinien
Tumeurs chez la souris
Lymphome malin non Hodgkinien
Cancer de la prostate
Interdit en France
Lymphome malin non Hodgkinien,
leucémies et cancer du poumon
CHEZ LA SOURIS
Tumeurs du foie, du rein et de la
rate chez la souris
Tumeurs du poumon et
lymphomes chez la souris
34
DEPISTAGE
DES CANCERS
35
POURQUOI DEPISTER ?
Pour dépister des lésions dont le traitement sera
:
plus efficace
moins lourd
ou
moins
mutilant
soit
moins coûteux
(cancer du sein)
Le dépistage de tous les cancers est illusoire et coûteux
36
Obstacles et défis du dépistage
COMMENT ?
L’angoisse
du cancer
Actions sur les freins
et les obstacles
Déficits d’information
Histoire naturelle du cancer
Fréquence et pronostic
Test de méthodologie
Bénéfices et résultats
du dépistage
Le déni de
la maladie
Confusion
entre
dépistage et
diagnostic
précoce
Actions sur les
Populations défavorisées
37
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