Les objectifs de ce stage sont : (i) de confirmer les résultats obtenus par RNA-seq via qPCR, (ii)
d’étudier l’expression des gènes d’intérêts (ceux les plus susceptibles d’être impliqués dans les
changements de partenaire symbiotiques) à différents stades de la nodulation, et (iii) d’analyser le
polymorphisme des séquences et l’histoire évolutive de ces gènes chez les légumineuses (évolution
moléculaire ; phylogénie).
Techniques utilisées
Quantification de l’expression des gènes par PCR en temps réel (qPCR) afin d’obtenir le profil
d’expression des gènes symbiotiques aux différents stades de symbiose et en fonction du
partenaire symbiotique, et ainsi déterminer les candidats potentiels, gènes et copies de gènes,
impliqués dans les changements de partenaires symbiotiques chez les lupins ; et mieux orienter
les travaux ultérieurs.
Méthodes bioinformatiques pour la manipulation et le traitement des séquences d’ADN et de
leurs protéines prédites pour évaluer l’évolution des gènes candidats au niveau moléculaire,
rechercher les signatures de sélection adaptative/neutre/, et finalement explorer l’évolution de
ces gènes par comparaison à leurs homologues des légumineuses modèles.
Méthodes d’analyse phylogénétique en vue de retracer la dynamique évolutive des gènes
candidats (et de leurs copies orthologues versus paralogues) dans le contexte des légumineuses.
Ce stage permettra ainsi au/à la stagiaire d’intégrer une équipe transdisciplinaire dans un contexte
de partenariat international (France/Espagne) sur une thématique d’intérêt majeur pour la
productivité des écosystèmes naturels et des agroécosystèmes. Le/la stagiaire sera amené(e) à faire
l’apprentissage et pratiquer : (i) différentes techniques de laboratoire (extraction d’ARN, qPCR);
(ii) et différentes méthodes et outils bioinformatiques pour l’analyse moléculaire et évolutive des
séquences (nucléotidiques et protéiques), le traitement des données sur l’expression des gènes. Le/la
stagiaire aura à exploiter les ressources génomiques publiques disponibles pour les légumineuses
modèles afin d’analyser et interpréter ses résultats dans le contexte plus large de la famille des
légumineuse. Il travaillera en étroite collaboration et en complémentarité avec le doctorant en
charge du projet sur la spécifité symbiotique, et les résultats devraient pouvoir être valorisés dans
une publication.
Bibliographie
Quelques révisions sur le sujet :
[1] Oldroyd G.E.D. (2013) Speak, friend, and enter: signalling systems that promote beneficial
symbiotic associations in plants. Nature Reviews - Microbiology 11: 252-263. doi:
10.1038/nrmicro2990
[2] De Mita S., Streng A., Bisseling T., Geurts R. (2014) Evolution of a symbiotic receptor through
gene duplications in the legume-rhizobium mutualism. New Phytologist 201: 961-972. doi:
10.1111/nph.12549
Quelques publications pertinentes du laboratoire dans le domaine :
[1] Mahé F, Markova D, Pasquet R, Misset MT, Aïnouche A. (2011) Isolation, phylogeny and
evolution of the SymRK gene in the legume genus Lupinus L. Mol. Phylogenet. Evol. 60: 49–61.
doi: 10.1016/j.ympev.2011.04.017