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avec des enfants et le désir d’avoir des enfants. Si les
données sont considérées sous l’angle de la forma-
tion, d’autres différences significatives apparaissent:
les personnes avec un niveau de formation faible
(30%) fument plus fréquemment que les personnes
avec un niveau de formation élevé (26%). Des études
comparatives internationales confirment également
que le niveau de formation constitue un facteur d’ex-
plication évident.
Lien: www.tabakmonitoring.ch
Différents champs de recherche traitent actuellement des effets de la consommation
de tabac et du tabagisme passif sur la santé, l’économie, la société et l’environne-
ment dans le monde. Les dangers provenant de la fumée sont connus. En 1950 déjà, le
lien entre fumée et cancer a été pour la première fois prouvé scientifiquement, mais
cela a pris encore plus d’une décennie pour que le savoir médical relatif à la nocivité
de la consommation de tabac puisse se diffuser parmi le grand public. Par la suite,
l’acceptation sociale de la fumée a commencé à diminuer et la protection des non-fu-
meurs à gagner peu à peu en importance.
Des risques sanitaires et écologiques surviennent depuis la culture du tabac jusqu’à
la consommation du produit fini, risques qui génèrent des coûts pour la société. Dans
le même temps, l’industrie du tabac, active au niveau international, revêt une grande
importance économique en générant des emplois, du pouvoir d’achat, des rentrées
fiscales et de la création de richesse.
La consommation de
tabac en Suisse
Le Monitorage sur le tabac Suisse (MTS) répertorie
régulièrement depuis neuf ans des informations sur
la consommation de tabac de la population résidente
en Suisse et sur les facteurs mesurables qui s’y rap-
portent, comme les habitudes de consommation, le
niveau de connaissance par rapport à la nocivité de
la consommation de tabac, les endroits et la durée du
tabagisme passif subi par des tiers. Cela permet de
suivre non seulement la situation actuelle, mais éga-
lement l’évolution de la proportion des fumeurs âgés
de 14 à 65 ans depuis l’année 2001. Cette proportion
des fumeurs a constamment diminué au cours des
sept dernières années, tout particulièrement celle
des personnes qui fument chaque jour.
Une prise en considération des critères «âge» et
«sexe» montre que les hommes de toutes les classes
d’âge fument plus fréquemment. En moyenne, la pro-
portion des femmes qui fument se situe à 24% et celle
des hommes qui fument à 30% (fumeurs quotidiens et
occasionnels réunis). C’est dans le groupe d’âge des
20 à 24 ans que l’on fume le plus fréquemment, alors
que la proportion de fumeurs diminue à nouveau dans
les classes d’âge suivantes, et cela, chez les deux
sexes. Selon l’étude, ce comportement s’explique par
des facteurs comme la grossesse, la vie en commun
1.
Les effets de la consommation de
tabac sur la société
C’est dans le groupe d’âge des 19 – 24 ans que la proportion de
fumeurs est la plus nettement élevée.