REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ORAN FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE DEPARTEMENT DE BIOLOGIE LABORATOIRE DE PHYSIOLOGIE VEGETALE Mémoire présenté par : Mme SEBANE Rym Fafa En vue de l’obtention du : DIPLOME DE MAGISTER Spécialité : Biologie végétale Option : Ecophysiologie végétale Intitulé : Action combinée de la salinité et de l’acide salicylique sur les réponses biochimiques de deux espèces : Atriplex halimus L. et Atriplex canescens (Pursh) Nutt Soutenu devant le jury composé de : Le 27 Janvier 2015 Présidente : Prof . BENNACEUR MALIKA Université d’Oran Examinateur : Prof . HADJADJ AOUL Seghir Université d’Oran Examinateur Prof . TSAKI Hassini Université d’Oran Encadreur : Prof .BELKHODJA Moulay Université d’Oran. Année universitaire : 2013 - 2014 Remerciements Ce mémoire, est avant tout un travail de réflexion collective et c’est avec un grand plaisir que je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé à sa réalisation. Mes plus vifs remerciements s’adressent tout d’abord à Mr. BELKHODJA Moulay, Professeur à l’université d’Oran, et responsable de la post graduation qui m’a confié ce sujet et qui m’a encadré. Je le remercierai aussi pour son aide, son soutien, ses conseils, ses orientations et sa disponibilité. Je tiens à remercier profondément Mme. BENNACEUR Malika, Professeur à l’université d’Oran qui me fait l’honneur de présider le jury. J’exprime également ma reconnaissance à Mr. HADJAJ AOUL Seghir et à Mr. TSAKI Hassini, professeurs à l’université d’Oran d’avoir accepté d’examiner et d’évaluer ce modeste travail. Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé lors des expérimentations réalisées au laboratoire de physiologie végétale du département de biologie, université d’Oran, ainsi que mes camarades de promotion. Mes remerciements vont à tous les membres de ma famille pour leurs appuis, leurs soutiens et leurs encouragements. Enfin, mes remerciements vont à tout (es) mes collègues de l’Institut National de la Protection des végétaux de Misserghin et à leurs tête Mr. TENDJAOUI Bakhti (Ex directeur) qui m’ont aidé et soutenu lors de ces trois années de magister. Dédicace Je dédie ce mémoire à : A Mes chers parents Aux adorables Habib-Mahdi et Bibou A Mon mari et à mon frère A mes beaux parents A mes tantes, mes oncles, mes beaux frères et mes belles sœurs A tous les enseignants qui ont contribué à ma formation. Rym Fafa Sommaire Introduction……………………………………………………………………………. 1 CHAPITRE I - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE………………………………….. 4 I - LA SALINITE……………………………………………………………………… 4 1- Le stress salin……………………………………………………………………….. 5 2- Stratégies d’adaptation au stress salin………………………………………………. 5 3- La réponse des plantes au stress salin………………………………………………. 6 4-Adaptation osmotique et accumulation de solutés organiques……………………… 7 II - L’ESPECE………………………………………………………………………… 8 1-Description et taxonomie des Atriplex…………………………………………………….. 9 a- Atriplex halimus L………………………………………………………………….. 9 b- Atriplex canescens Pursh Nutt………………………………………………….….. 11 2-Intérêt des Atriplex…………………………………………………………………………... 13 a- Fourrager…………………………………………………………………………..... 13 b- Ecologique……………………………………………………………………….…. 13 III-L’ACIDE SALICYLIQUE………………………………………………………... 14 1-Biosynthèse de l’acide salicylique…………………………………………………. 15 2-Rôle de l’acide salicylique…………………………………………………………... 15 3-Mode d’action de l’acide salicylique………………………………………………... 16 4-L’acide salicylique et la résistance abiotique……………………………………….. 16 IV- LA PROLINE……………………………………………………………………... 17 V-LA CHLOROPHYLLE…………………………………………………………….. 17 CHAPITRE II- MATERIEL ET METHODES……………………………………….. 19 1- Matériel végétal……………………………………………………………………... 19 2- Dispositif expérimental……………………………………………………………... 19 3- Application du stress……………………………………………………………….. 21 4- Mesures des caractères biochimiques……………………………………………… 22 a- Extraction et dosage des pigments chlorophylliens………………………………… 22 b- Extraction et dosage de la proline…………………………………………………... 22 c- Extraction et dosage des sucres solubles…………………………………………… 24 CHAPITRE III – RESULTATS……………………………………………………… 25 1-Teneurs en chlorophylle…………………………………………………………….. 25 a-Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex halimus L. 25 b-Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex canescens 26 2-Teneurs en proline…………………………………………………………………… 27 a-Teneur en proline des feuilles et des racines chez Atriplex halimus L. …………….. 27 b-Teneur en proline des feuilles et des racines chez Atriplex canescens………………. 28 c- Comparaison de la Teneur en proline des feuilles entre Atriplex halimus.L et Atriplex canescens …………………………………………………………………………….. 29 d- Comparaison de la Teneur en proline des racines entre Atriplex halimus.L et Atriplex canescens…………………………………………………………………………….. 30 3- Teneurs en sucres solubles…………………………………………………………. 31 a-Teneur en sucres solubles des feuilles et des racines chez Atriplex halimus L. ……. 31 b-Teneur en sucres solubles des feuilles et des racines chez Atriplex canescens………. 32 c-Comparaison de la Teneur en sucres solubles des feuilles entre Atriplex halimus. L et Atriplex canescens…………………………………………………………………………… 33 d-Comparaison de la Teneur en sucres solubles des racines entre Atriplex halimus. L et Atriplex canescens…………………………………………………………………………… 34 DISCUSSION ET CONCLUSION GENERALES…………………………………… 36 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………… 41 Liste des photos et des figures Chapitres : I et II Photo.1- Atriplex halimus (photo prise sur le site de l’IAP- Sénia) 10 Photo.2 - Atriplex canescens âgées de 100 jours (serre de l’IAP) 20 Photo.3 - Atriplex halimus âgées de 100 jours (serre de l’IAP) 20 Photo.4 - Dispositif expérimental pour la culture de l’Atriplex halimus 21 Photo.5 - Dispositif expérimental pour la culture de l’Atriplex canescens 21 Photo.6 - Dosage de la proline chez Atriplex halimus L.(A) et Atriplex canescens (B) 23 Fig.1- L’acide salicylique et ses principaux dérivés naturels (salicylate de méthyle, ester glucosylé, glucoside) Voie de biosynthèse de l’acide salicylique et de ses principaux dérivés 14 Fig. 2- 15 Chapitres : III Fig.1- Fig.2- Fig.3- Fig.4- Fig.5Fig.6- Fig.7- Fig.8- Fig.9- Fig.10- Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Teneur en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en proline (µg.ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en proline (µg.ml-1 de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex halimus L. stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles (µg.ml-1PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 Liste des tableaux Chapitre : II Tableau 1 : Composition de la solution nutritive de HOAGLAND (1938) Chapitres : III Tableau 1: Tableau 2: Tableau 3: Tableau 4: Tableau 5: Tableau 6: Tableau 7: Tableau 8: Tableau 9: Tableau 10: Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneur en chlorophylles a,b et totale des feuilles d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en chlorophylles a, b et totale des feuilles d’Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneur en proline (µg. ml-1PS) des feuilles et des racines d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Liste des abréviations % Pour cent °C Degré Celsius µg Microgramme A.O.A.C Association of Official Agricultural Chemists Chl Cl Chlorophylle Chlore Do Densité optique FAO Fig g Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture Figure Gramme H.C.D.S Haut Commissariat au Développement de la Steppe has Hectares IAP Institut de maintenance et sécurité industrielle Kg Kilogramme l m Litre Mètre M Masse molaire mg Milligramme ml Millilitre mM Millimolaire mm Millimètre mn Na+ Minutes Sodium NaCl Chlorure de sodium nm Nanomètre PF pH PR Poids frais Potentiel d’hydrogène Pathogenesis-Related SAR Résistance Systémique Acquise UV V Ultra violet Volume Introduction INTRODUCTION La salinisation des terres est un problème majeur à l’échelle du globe. Selon la FAO et les estimations les plus récentes, elle affecte déjà au moins 400 millions d’hectares et en menace gravement une surface équivalente (LEGROS, 2009). Elle est donc très importante quantitativement puisque, encore une fois, nous n’avons qu’un milliard et demi d’hectare cultivés sur la terre (LEGROS, 2009). Les terres arides et semi arides représentent un tiers de la surface du globe (BAATOUR et al. 2004). Dans ces zones, la salinité des sols et des eaux d’irrigation est l’un des facteurs limitatifs de la productivité végétale et du rendement agricole (BAATOUR et al. 2004). Dans les régions arides, les eaux de surface et les eaux souterraines sont relativement riches en sels (LE HOUEROU, 2000). La salinité est une contrainte écologique pour les sols dans le monde entier, particulièrement le bassin méditerranéen (KHAN et PANDA, 2008). En Afrique du nord, ce phénomène est considéré comme un facteur abiotique le plus important qui limite la croissance et la productivité des plantes (KHAN et PANDA, 2008). Cette salinité résulte de la forte évaporation d’eau à partir du sol (MUNNS et al., 2006) et d’une irrégulière et insuffisante pluviométrie (MEZNI et al., 2002). Ce facteur provient aussi de l’irrigation le plus souvent mal contrôlée (BENNACEUR et al., 2001). Environ 20% des terres sont cultivées dans le monde dont environ la moitié des sols irrigués sont touchés par la salinité (ZHU, 2001) à cause de l’accumulation des sels en particulier le chlorure de sodium contenu dans l’eau d’irrigation (ROMERO et BOTIA, 2006). Chaque année dans le monde, prés de 10 millions d’hectares de terres cultivables sont perdus du fait de l’accumulation au cours du temps de petites quantités de sel contenues dans l’eau d’irrigation. L’Algérie se situe parmi les pays touchés, presque 3,2 millions d’hectares de la surface sont salins (HAMDY, 1999). Les fortes concentrations en sels ont des effets toxiques sur la croissance des plantes. Le niveau élevé de la salinité du sol diminue la disponibilité d'éléments nutritifs aux plantes et créé la forte pression osmotique (ENDRIS et MOHAMMED, 2007). Ces sols peuvent être affectés suite à de fortes concentrations en sels conduisant à l’effet toxique dû à l’excès de cations comme le Na+ (WAHID, 2004) créant un déséquilibre minéral affectant la balance nutritionnelle au niveau du sol (LAPEYRONIE, 1989) et de la plante (BELKHODJA et BENKABLIA ; 2000). Il est possible de limiter l’ampleur prise par la salinisation des terres et des eaux par l’exploration des écosystèmes salins et l’identification des espèces halophiles à potentialité économique et / ou écologique afin d’utiliser ces espèces naturellement tolérantes au sel pour la réhabilitation et la valorisation des sols salés ( BELKHODJA et BIDAI, 2004). La salinité joue un rôle important dans l’existence et la distribution des plantes. A la différence des glycophytes, les halophytes se développent mieux sur un sol riche en sels 1 Introduction (ABDELKADER et SALEH, 2002). Ces plantes, non seulement, tolèrent des hauts niveaux de salinité dominés par la richesse en sodium et en chlore, mais la présence de sels dans le milieu de culture est nécessaire pour leur croissance et leur développement (HASEGAWA et al, 2000). D’autres halophytes, comme l’Atriplex canescens, peuvent survivre à des salinités basses ou moyennes et peuvent compléter leur cycle de vie en absence de sel (KHAN et al, 1987). Les halophytes, supportent des teneurs en sel jusqu’à 7 fois plus élevées et dont la croissance est stimulée par des concentrations salines entre 200 et 500 mM (FLOWERS et al., 1977), représentent la limite supérieure des capacités adaptatives des organismes végétaux à la salinité. Dans les écosystèmes fortement salés, les halophytes évoluent naturellement, néanmoins, au cours de leur développement diverses espèces expriment des degrés différents dans la tolérance à la salinité (BELKHODJA et BIDAI, 2004). La plupart des plantes, en particulier les plantes de grande culture, sont sensibles à la présence de chlorure de sodium dans le sol (BELKHODJA et BIDAI, 2004). A ce jour, deux grandes stratégies de résistance au sel étaient connues chez les plantes : limiter l’entré de sodium au niveau des racines ou séquestrer le sodium au niveau des feuilles (HAOUALA et al., 2007). A la différence des glycophytes qui ne supportent pas la présence de sels, les halophytes poussent mieux sur un sol salin (CALU, 2006). Elles déclenchent des mécanismes de tolérance qui contribuent à l’adaptation au stress osmotique et ionique provoqué par la salinité élevée (LEE et al., 2008). Ces mécanismes permettent d’ajuster la pression osmotique interne, grâce aux électrolytes et aux solutés organiques (DRIOUICH et al., 2001) principalement des sucres solubles et des acides aminés, comme la proline et la glycine bétaine (TADJI et al., 2004 ; DENDEN et al., 2005). Ainsi les plantes développent des réponses complexes pour surmonter les effets néfastes de la salinité (SZALAI et JANDA ; 2009). L’acide salicylique, molécule synthétisée par la plante, semble être impliquée dans la signalisation et l’établissement des mécanismes de résistance à plusieurs contraintes environnementales (KORKMAZ et al., 2007). Son application exogène à des plantes sous différents stress a été étudiée par plusieurs chercheurs et son rôle dans l’activation de la germination, de la croissance sous stress salin a été signalé chez le blé (ARFAN et al., 2006), l’orge (EL TAYEB, 2005) et le maïs (GUNES et al., 2005). Cette molécule joue un rôle important dans la défense des plantes contre les deux conditions de stress biotiques et abiotiques (ÜNLÜ et al., 2009). Les enjeux de ces études sont nombreux et une compréhension détaillée des mécanismes du stress osmotique pourrait ouvrir la voie à une meilleure maîtrise des pratiques agronomiques en milieu salin pour identifier et caractériser les sources de résistance, connaître les mécanismes de réactions de défense, comprendre les mécanismes du contournement des résistances, évaluer la durabilité des résistances, proposer des stratégies d’amélioration et d’utilisation des résistances (YOKOI et al., 2002). Dans le cadre de cette approche et afin de mieux comprendre l’effet de l’acide salicylique sur le comportement biochimique de la plante, nous nous sommes intéressés à 2 Introduction deux espèces d’halophytes, Atriplex halimus L. et Atriplex canescens (Pursh) Nutt. Ces deux espèces sont capables d’accumuler la proline et les sucres solubles afin d’assurer l’ajustement osmotique sous conditions stressantes du milieu à des proportions variables. La première partie de ce travail aborde une revue bibliographique sur le stress salin, les halophytes, les espèces étudiées et l’acide salicylique. Dans la seconde partie, nous décrirons la méthodologie adoptée dans notre expérimentation. Dans la troisième partie, sur la base des résultats obtenus sur la réponse des plantes à travers l’accumulation de la chlorophylle, de la proline et des sucres solubles sous stress salin et en présence d’acide salicylique, nous essayons d’expliquer l’interaction de ces trois facteurs dans les parties aériennes et souterraines des deux espèces. 3 Synthèse bibliographique CHAPITRE I - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE I - LA SALINITE L’Algérie, dont une grande partie des régions agricoles se caractérise par un climat aride et semi aride, est touchée par le processus de salinité. En effet, prés de 3,2 millions d’hectares sont menacés de salinisation dans ce pays (BENMAHIOUL et al., 2009). L’étude des effets de la salinité sur la croissance et le développement des végétaux a été l’objet d’un intérêt constant depuis la fin du siècle dernier aux premières observations anatomiques et morphologiques, puis écologiques sur les halophytes (GUPTA et HUNG, 2014). Les sols salés, fréquemment associés à la contrainte hydrique dans les zones arides et semi-arides du Maghreb, constituent l'un des principaux problèmes pour le développement des plantes. Ils entraînent une réduction des surfaces cultivables et combinées à d'autres facteurs, elle représente une menace pour l'équilibre alimentaire de ces régions (JEAN et al., 1998). La salinité touche actuellement environ 25 % des terres irriguées (LEVIGNERON et al., 1995) et concerne plus particulièrement les zones arides et semi-arides des régions méditerranéennes, ainsi que les régions tropicales. De plus, le fort ensoleillement et la faible pluviométrie ont obligé les agriculteurs de ces régions à irriguer en quantité importante et, souvent avec une eau saumâtre (HAOUALA et al., 2007). Le terme de stress salin s’applique surtout à un excès d’ions mais pas exclusivement aux ions Na+ et Cl- (WILLIAM, 2003). La plupart des auteurs s’accordent pour considérer qu’un sol, une eau d’irrigation ou une solution nutritive sont salés lorsqu’ils contiennent des concentrations anormalement élevées en chlorures, sulfates, carbones ou bicarbonate de sodium, de calcium ou magnésium (BRUN, 1980). Les sels présents dans les sols et dans les eaux d’irrigation, affectent tous les processus physiologiques, perturbent la germination des graines, affectent la croissance des plantules ainsi que leurs développement et réduisent par conséquent la production des cultures (OULD MOHAMDI et al., 2011). La Salinité du sol fait partie des écosystèmes naturels dans des conditions arides et semi-arides (IDREES et al. 2011). 4 Synthèse bibliographique 1- Le stress salin Les plantes qui croissent sur des sols très salins sont nommées halophytes (HOPKINS, 2003). Halophyte, terme venant du grec halos (sel) et phyton (plante). On appelle halophyte toute plante qui est en contact par une partie quelconque de son organisme avec des concentrations fortes en sel. Le stress salin, comme beaucoup d'autres stress abiotiques, inhibe la croissance des plantes. Les concentrations élevées de sels cause un déséquilibre des ions (ZHU, 2001 ; RONTAIN et al., 2002). Les stress environnementaux (ou abiotiques), comme la sécheresse, la salinité et les basses températures sont des conditions de stress qui affectent la croissance et le rendement des plantes. Les plantes ont développé des stratégies d’adaptation pour répondre aux changements environnementaux en contrôlant et en ajustant leurs systèmes métaboliques (HOPKINS, 2003). Les espèces végétales se comportent très différemment face à leur environnement optimal et leur sensibilité aux valeurs extrêmes de la température, du potentiel hydrique ou de la salinité est très variable (WILLIAM, 2003). D’après WILLIAM, 2003 ; les principaux stress environnementaux auxquels les plantes sont confrontées sont : - Températures élevées (chaleur). - Faibles températures (froid et gel). - Excès d’eau (inondation). - Faible potentiel hydrique (déficit hydrique, salinité et sécheresse). - Radiations (lumière visible, ultra violet). - Produits chimiques (pesticides, métaux lourds, polluants atmosphériques). 2- Stratégies d’adaptation au stress salin L’osmorégulation est l’une des principales stratégies adaptatives en réponses aux stress abiotiques notamment la salinité et la sécheresse (BENHASSAINE et al., 2010). Les tolérances au NaCl des plantes varient beaucoup d’une espèce à l’autre, jusqu'à 100 mM de NaCl dans l’eau du sol, les rendements de l’orge, de la canne à sucre et du 5 Synthèse bibliographique coton sont peu affectés, mais le Maïs, les haricots et la luzerne présentent déjà des limitations importantes dans la production de matière sèche (LAVAL-MARTIN et MAZLIAK ; 1995). Les plantes halophiles ou halophytes qui fréquentent les sols salés ou « halomorphes », c'est-à-dire chargé de chlorure de sodium et accessoirement d’autres sels, présentent des adaptations morphologiques « xéromorphoses » et des adaptations physiologiques (LAVAL-MARTIN et MAZLIAK ; 1995). D’après HELLER (1998), on peut classer les plantes en quatre catégories : - Les plantes sensibles, qui commencent à être affectées pour des concentrations de 2 à 3 g/l: exemple: le haricot (glycophyte très étudié), pois, fève, melon, lentille, ... - Les plantes assez résistantes qui tolèrent de 3 à 5 g/l, exemple: luzerne, trèfle d’Alexandrie, carotte,… - Les plantes résistantes: qui acceptent jusqu’à 10 g/l, exemple : la tomate, le maïs, l’avoine, blé, seigle, l’orge,… - Les plantes très résistantes: d’un intérêt spécial pour la culture en sol salé, elles tolèrent jusqu’à 18 g/l exemple : épinard, betterave, choux, asperge,……. jusqu’à 18 g/l. Les plantes tolèrent le sel en élevant leur propre pression osmotique interne à l’aide d’osmorégulateurs (HELLER, 1998). 3- La réponse des plantes au stress salin Les plantes qui évitent les effets du sel, bien qu'elles vivent dans un environnement salin, peuvent être désignées sous le nom de halophytes facultatives plutôt que halophytes. Par exemple, les espèces de courte durée accomplissent leur cycle de vie reproducteur pendant des périodes (telle qu'une saison de pluies) quand la concentration en sel est basse afin d’éviter le sel plutôt que de le tolérer. Par contre chez les halophytes au sens propre, elles peuvent maintenir une concentration interne normale en sel en excrétant les sels excessifs par leurs feuilles (HOPKINS, 2003). La tolérance exige que l’organisme soit en équilibre avec le stress, ce qui signifie que les conditions qui règnent dans la plante sont en équilibre avec les conditions de l’environnement externe; la tolérance à la sécheresse implique que l’organisme survive à une dessiccation qui n’endommage pas son protoplasme et qu’il conserve la capacité de 6 Synthèse bibliographique reprendre une croissance normale lorsque le protoplasme sera réhydraté (HOPKINS, 2003). Les halophytes répondent à l’agression saline à trois niveaux différents : cellulaire, au niveau des tissus et au niveau entier de la plante (EPSTEIN, 1980). Quand des plantes sont exposées à la concentration élevée du sel, ils peuvent développer divers mécanismes pour leur survie. Certaines tolèrent les concentrations élevées d’ions toxiques par l’exclusion ou par compartimentage d'ion dans la vacuole et la production de corps organique dissous dans le cytoplasme pour abaisser le potentiel osmotique (HARINASUT et al., 2000). La réponse au sel des espèces végétales dépend de l'espèce même, de sa variété, de la concentration en sel, des conditions de culture et du stade de développement de la plante (MALLEK-MAALEJ et al., 1998). Des modifications anatomiques apparaissent au niveau des différents organes lors d’un stress salin. Les travaux réalisés sur cinq espèces de Lycopersicon esculentum par CUARTERO et al.(1992) montrent que, pour des concentrations élevées en sel dans la solution nutritive, la succulence des cellules foliaires augmente, se traduisant par une augmentation de l’épaisseur des feuilles. Cette modification apparaît de façon plus importante chez les espèces les plus tolérantes. Pour la succulence cellulaire, les auteurs proposent ce caractère comme critère de sélection pour la tolérance au sel. 4- Adaptation osmotique et accumulation de solutés organiques Les osmolytes ou osmoprotecteurs, sont de petites molécules non chargées, de pH neutre, hydrophiles et non toxiques, leurs structures chimiques présentent des affinités pour les groupements carbonés des protéines, de ce fait ils protègent leur intégrité structurale et les membranes contre les effets dénaturants des concentrations salines élevées et contre d’autres solutions dangereuses (MELONI et al., 2004 ; CALU, 2006). Ils sont qualifiés de compatibles, car ils ne perturbent pas les interactions entre les macromolécules et le solvant (MELONI et al., 2004 ; CALU, 2006). Parmi ces osmolytes, on trouve les acides aminés comme la proline, les ammoniums quaternaires comme la glycine bétaine et les carbohydrates comme le tréhalose (CALU, 2006). Dans le même sens, il a été démontré que les sucres totaux solubles et la proline, s’accumulent dans les tissus des plantes, cultivées sous stress salin et qui sont impliquées dans les mécanismes d’ajustement osmotique (BENKHALED et al., 2003). 7 Synthèse bibliographique L’accumulation de la proline a été observé chez l’Atriplex halimus L. (BIDAI, 2002 ; BENNABI, 2006) et vicia faba L. (BELKHODJA, 1996 ; MINT MOHAMED, 2007) ; celle des sucres solubles totaux chez les plantes de vicia faba L. (MINT MOHAMED, 2007) et chez l’Atriplex halimus (SOUALEMI, 2008). En effet, l’exposition des plantes au stress salin, mène à une accumulation des composants contenant de l’azote (NCC, Nitrogen –containing-compounds), comme les acides aminés, amides, protéines et polyamines et leurs accumulations sont fréquemment corrélées avec la tolérance de la plante à la salinité (OMAMI, 2005). Cependant, le métabolisme azoté et la synthèse protéique sont également sévèrement affectés par le stress salin , il en résulte un développement anormal des plantes et une diminution du rendement (BENKHALED et al., 2003). II - L’ESPECE Les chénopodiacées comptent environ 1400 espèces distribuées dans 102 genres (KUHN, 1993 in TALAMALI et al., 2003). Ce sont éventuellement des plantes de terrains salés vivant surtout sous les climats arides ou semi-arides : bassin méditerranéen et Sahara, Moyen orient, steppes et déserts de l’Asie Centrale, de l’Afrique du Sud, de l’Australie et des deux Amériques (OZENDA, 1958). Cette famille regroupe des espèces que l’on retrouve habituellement dans les champs et prés des habitations. Les chénopodiacées sont des plantes annuelles ou vivaces, rarement buissonnantes, et souvent halophiles, caractérisées par un cycle végétatif lent avec une période de croissance qui s’étend de Mars à Juin (YAAKOUB, 2006). Du point de vue morphologique, les chénopodiacées sont caractérisées par des racines profondes et pénétrantes, destinées à absorber la plus grande quantité d’eau possible et des feuilles alternées, petites et farineuses ou recouvertes de poils, lobées, parfois épineuses , formées de manière à réduire les pertes en eau dues à la transpiration (ROZEMA, 1996). HAMDY et LIETH (1999) définissent les plantes halophytes comme des espèces pouvant produire seulement dans des conditions naturellement salines. Les Atriplex se rencontrent dans la plupart des régions du globe, et se caractérisent par leur diversité. Elles sont généralement caractéristiques des régions arides et semi arides où le phénomène de désertification prend des dimensions alarmantes et ces différentes 8 Synthèse bibliographique espèces prospèrent dans des habitats où les précipitations annuelles varient de 200 à 400 mm (LE HOUEROU, 1992). Ces arbustes halophytes sont utilisés comme fourrage pour les animaux domestiques et pour la réhabilitation des sols dégradés (sables dunaires, sols salin / alcalin, anciens sites miniers, etc) (ORTIZ-DORDA et al., 2005). Plus de 400 espèces d’Atriplex sont exploitées dans le monde avec 40 à 50 espèces du bassin méditerranéen où elles sont exploitées massivement comme fourrage pendant les périodes de disette et également comme supplément fourrager dans les zones arides et semi arides (ORTIZ-DORDA et al., 2005). Du point de vue biochimique, les halophytes sont caractérisées en général, par une forte richesse de leurs tissus en sels ; une grande partie de ces sels étant dissoute dans le sac vacuolaire, il en résulte une pression osmotique élevée (UNIVERSALIS, 2002). 1- Description et taxonomie des Atriplex L’Atriplex est un arbuste de 1 à 3 m de hauteur, très touffu à teinte argentée, à rameaux terminés par des grappes allongées et un peu ramifiées très commun dans le Sahara septentrional et les montagnes du Sahara, dans les sols salés ou peu salés (OZENDA, 1977). Les feuilles sont arrondies, variables, diversement dentées, parfois encore sagittées (BURNIE et al., 2003). Les halophytes des surfaces sablées sont distinguées par des racines très développées, des organes aériens protégés par une cuticule épaisse, un revêtement pileux abondant est ceux que l'on observe en général chez les espèces des milieux secs. a- Atriplex halimus : c’est une halophyte faisant partie de la famille des chénopodiacées, reconnue depuis des années déjà pour ses capacités de résistance et d’adaptation aux stress abiotiques. Atriplex halimus est classé selon la classification d’A.P.G. « Angiosperm Phylogeny Group » (GUIGNARD et DUPONT, 2004) dans le taxon suivant : Règne : Plantae (Plantes vertes) Groupe : Embryophytes (Plantes terrestres) Sous règne : Tracheobionta (Plantes vasculaires) Embranchement Spermaphyta (Plantes à graines) 9 Synthèse bibliographique Sous embranchement : Magnoliophyta (Plantes à ovaires) Classe : Magnoliopsida (Dicotylédones) Sous classe : Caryophyllidae Ordre : Caryophyllales Famille : Amaranthaceae (Chenopodiaceae) Genre et espèce : Atriplex halimus L. Nom arabe : Guettaf « » القطف Nom français et vernaculaire : Arroche maritime ou Blanquette, Arroche salée, Arroche halime, Pourpier de mer, Epinard de mer. Photo.1- Atriplex halimus (photo prise sur le site de l’IAP- Sénia) Atriplex halimus est une espèce spontanée, pérenne des régions méditerranéennes arides et semi-arides (KINET et al., 1998). C’est un arbuste très rameux de 1 à 2 m de hauteur, à rameau ligneux, valves fructifères ordinairement lisses et réniformes (MAIRE, 1962). Les feuilles sont assez grandes, 2 à 5 cm, en général leur longueur est le double de leur largeur (QUEZEL et SANTA, 1962). Sa rusticité et son système racinaire développé lui permettent de se développer sur un sol pauvre en élément minéraux essentiels et de mauvaise structure. Son système aérien forme une bonne couverture végétale à feuillage dense. 10 Synthèse bibliographique Atriplex halimus L. est la plante indigène la plus représentée sur le pourtour méditerranéen, couvrant pas moins de 80 000 has en Syrie, Jordanie, Egypte, Arabie Saoudite, Libye et Tunisie (MARTINEZ et al., 2003). Elle est classée seconde après l'espèce australienne Atriplex nummularia pour la superficie occupée (LE HOUEROU, 2000). Atriplex halimus L. se retrouve aussi en France, en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce, en Albanie, à Malte, à Chypre, en Israël, en Algérie, au Maroc et en Afrique du Sud à des altitudes comprises entre 0 et 1000 mètres (CASTROVIEJO et al., 1990 ; LE HOUEROU, 1992). Des populations d’Atriplex halimus L. ont été répertoriées dans l'île de Jersey (Grande Bretagne) (LUTTS et al., 2004). b- Atriplex canescens Pursh Nutt : appartient à la famille des chénopodiacées. Elle est originaire de l’ouest des Etats Unis (LEI, STEVEN et LEI, SIMON, 1999). Selon le H.C.D.S., 1996, elle serait originaire du Mexique et du Canada, elle s’est largement propagée en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Elle est cultivée dans les étages humides et subhumides, semi arides et arides. Atriplex canescens est classée dans le taxon suivant (USDA /NRCS : United States Department of Agriculture /Natural Resources Conservation Service) (Plant Data base) : Règne Plantae Sous règne Tracheobionta (Plantes vasculaires) Embranchement Spermatophyta (Plantes à graines) Sous embranchement Magnoliophyta (Plantes à fleurs) Classe Magnoliopsida Sous classe Caryophyllidae Ordre : Caryophyllales Famille Chenopodiaceae (Amaranthaceae) Genre et espèce : Atriplex canescens (Pursh) Nutt. Atriplex canescens est un arbuste halophyte très dense. Cette espèce peut atteindre en moyenne 1,4 à 1,8 m de hauteur (MOZINGO et HUGH, 1987 ; USDA/NRCS, 2002). Il 11 Synthèse bibliographique est adapté aux climats désertiques. Les précipitations annuelles moyennes au sein de sa répartition varient généralement entre 150 et 400 mm. Il pousse généralement, sur les sols profonds bien drainés de sable, les crêtes et les pentes (GLENN et BROWN, 1998). Cette espèce est une précieuse fourrage arbuste car elle est abondante, acceptable, fournit de grandes quantités de fourrage, nutritive, et se développe rapidement (CIBILS, 1998). Les principaux usages d’Atriplex canescens se résument comme suit: - Plantes ornementales grâce à la couleur blanche à gris argenté des feuilles ; elle est plantée en bordure des aires de pique nique et de camping. - L’Atriplex canescens introduit en Algérie offre un bon fourrage, abondant, palatable et assez nutritif, avec un développement et une croissance rapide (MC ARTHUR et al., 1983 ; PEDERSEN et al., 1987 ; CIBILS, 1998). - Cette plante résiste à la sécheresse et à la salinité, elle est utilisée dans la réhabilitation des zones dégradées (BARROW, 1990). - La plante vivante est résistante au feu (s’enflamme difficilement), elle est utilisée dans la lutte contre le feu (BROWN et al., 2000). - Son système racinaire important empêche l’érosion des sols. - C’est une plante fourragère appréciée par les moutons, chèvres…, les graines sont également consommées. - Dans la pharmacopée traditionnelle, les racines et les fleurs sont utilisées contre les piqures d’insectes et également contre la toux et le mal de dent. - Atriplex canescens fut utilisée avec succès dans la réhabilitation de zones dégradées et salines dans le sud ouest des Etats Unis (MC FARLAND et al., 1990). 2- Intérêt des Atriplex a- Fourrager Actuellement, les Atriplex semblent être les plantes les mieux adaptées pour la stabilisation des sols et l’augmentation de la production fourragère en climat semi-aride et aride (BENREBIHA, 1987). L’Atriplex constitue en période de sécheresse un aliment de 12 Synthèse bibliographique réserve précieux et un fourrage apprécié des camélidés et bien plus des ovins et des caprins (FAO, 1996 ; KINET et al., 1998). Grâce à sa grande résistance à la sécheresse et à la salinité, Atriplex halimus, compte avec Atriplex nummularia et Atriplex canescens, parmi les espèces les plus intéressantes, produisant de 2000 à 4000 kg de matière sèche par an, par hectare de fourrage, sous des précipitations annuelles de 200 à 400 mm (BEN AHMED et al., 1996). b- Ecologique En Algérie, les essais effectués dans le cadre du « barrage vert » montrent que les Atriplex, peuvent aussi avoir un rôle dans la fixation des dunes (BENREBIHA, 1987). L’installation d’un couvert végétal sur des sites salins dénudés contribue à réduire l’érosion éolienne et hydrique (FAO, 1996). Le feuillage dense de ces formations végétales assure une bonne couverture du sol et empêche son érosion causée par les agressions climatiques (pluies, vent, grêle). Ils ont une croissance rapide et leur exploitation peut donc commencer rapidement (DUTUIT et al., 1991). De nombreuses études ont mis en évidence le fait qu’en associant la culture de l’orge aux arbustes fourragers appartenant au genre Atriplex, la production de céréales a augmenté de 25% ; de plus, le bétail peut éventuellement brouter les chaumes d’orges et les arbustes d’Atriplex en été et en automne (ORTIZ-DORDA et al., 2005). De même, les espèces d’Atriplex annuelles sont connues pour contenir de fortes teneurs en fer, en manganèse, en aluminium et en molybdène (VOORHEES et al., 2008). III-L’ACIDE SALICYLIQUE L’histoire de l’acide salicylique remonte à l’antiquité avec la découverte des vertus curatives de l’écorce de saule (Salix alba). C’est au début du XIXe siècle qu’un pharmacien français , obtient des cristaux solubles d’une substance qu’il baptise, salicyline, après avoir fait bouillir de la poudre d’écorce de saule blanc dans de l’eau et en avoir concentré la décoction. En 1828, des scientifique allemands extraient et purifient cette substance active, d’abord appelé salicyline, puis acide salicylique. En 1874 , on produisait 13 Synthèse bibliographique le premier composé synthétique, appelé aspirine, à partir de la formule de l’acide salicylique (BENHAMOU, 2009). L'acide salicylique est un régulateur de croissance endogène de nature phénolique, qui participe à la régulation des différents processus physiologiques chez les plantes (RASKIN, 1992) L’acide salicylique fait partie des acides hydroxybenzoïques, qui sont dérivés de l’acide benzoïque et ont une formule de base de type C6- C1 (HARBONE, 1980 et MACHEIX et al., 1990). Fig. 1 - L’acide salicylique et ses principaux dérivés naturels (salicylate de méthyle, ester glucosylé, glucoside). L’acide acétylsalicylique, principe actif de l’aspirine, est également représenté. L’acide salicylique est un constituant de l’aspirine (acide acétylsalicylique), en moindres quantités. Il est utilisé comme conservateur alimentaire et comme antiseptique, s’il est ingéré en grandes quantités, il peut être toxique pour les êtres vivants (RASKIN et al., 1987). 1- Biosynthèse de l’acide salicylique L’acide salicylique, dont le rôle dans la signalisation cellulaire est important chez les végétaux, dérive de la phénylalanine via le cinnamoyl-CoA, le benzoyl-CoA et l’acide benzoïque. Il est ensuite glucosylé ou méthylé pour donner les formes combinées classiques de l’acide salicylique (LEE, 1995). 14 Synthèse bibliographique Fig. 2 -Voie de biosynthèse de l’acide salicylique et de ses principaux dérivés. La salicylate hydroxylase est une enzyme codée par le gène bactérien nahG qui peut être introduit dans une plante par transformation génétique. 2-Rôle de l’acide salicylique Dans les mécanismes de défense de la plante : parmi tous les composés phénoliques pouvant être impliqués dans la résistance des végétaux aux parasites, l’acide salicylique peut être présent sous plusieurs forme dans la plante : d’abord l’acide lui même, plus ou moins dissocié selon le pH du milieu, ensuite sous forme d’un β-glucoside qui est probablement une forme de stockage, enfin le salicylate de méthyle qui pourrait être un signal volatil relâché dans l’air ambiant. Bien qu’il puisse intervenir directement , au même titre que les autres composés phénoliques, dans la résistance des plantes aux microorganismes, l’acide salicylique joue simultanément un rôle important comme messager intracellulaire déclenchant l’induction de l’ensemble des mécanismes qui permettent à la plante de se défendre vis-à-vis (cas du tabac), des champignons ou des bactéries (KUNKEL et BROOKS, 2002). L’acide salicylique est nécessaire pour activer la plupart des réactions de défense de la plante et on observe souvent une rapide augmentation de sa concentration suite à l’attaque par des agents pathogènes (SMITH et al., 1998) ou en réponse à divers stress (UV, ozone, blessure…). Par ailleurs, il existe généralement une bonne corrélation entre la capacité de résistance de la plante et sa teneur en acide salicylique (GOZZO, 2003). L’acide salicylique joue un rôle primaire pour induire l’expression de nombreux gènes, qu’il s’agisse ou non de gènes du métabolisme phénolique. La conséquence en est 15 Synthèse bibliographique l’activation des systèmes de défense de la plante, se traduisant par l’accumulation de composés phénoliques et la mise en place des protéines PR (DELANEY et al. 1994; RYALS et al, 1996). 3- Mode d’action de l’acide salicylique Les mécanismes moléculaires par lesquels l’acide salicylique agit sur l’induction des gènes de résistance ont pu être en partie appréhendés grâce à l’utilisation d’analogues fonctionnels, en particulier l’acide 2,6- dichloroisonicotinique qui mine son action comme messager intracellulaire. L’acide salicylique apparait donc comme un signal qui est à l’origine d’une cascade de transduction intracellulaire aboutissant à l’expression de nombreux gènes (KLESSIG et al., 2000). Dans la plupart des cas étudiés, la présence d’acide salicylique reste indispensable aux endroits où s’exprime la SAR, qu’il provienne du transport phloémien ou d’une biosynthèse directe au niveau de ces organes cibles. Par opposition, certains exemples montrent cependant l’existence de voies de transduction indépendantes de l’acide salicylique, dans lesquelles l’éthylène et l’acide jasmonique joueraient le rôle essentiel pour l’expression des mécanismes biochimiques de résistance (KUNKEL et al., 2002 ; PIETERSE et al., 1999). 4-L’acide salicylique et la résistance abiotique La corrélation observée entre la concentration d’acide salicylique et la résistance de la plante laisse supposer aux auteurs que l’acide salicylique est une molécule de signal commune à la plante, et responsable d’inciter sa tolérance à un certain nombre de stress biotiques et abiotiques (NICOLE et al., 1998). L’application exogène de l’acide salicylique a un effet sur une large gamme de processus physiologique en condition défavorables externe, il a été prouvé dans plusieurs recherches que l’acide salicylique participent à la régulation de plusieurs voies métaboliques et physiologiques, mais son mécanisme d’action n’est pas encore bien clair et est toujours en cours d’étude (SHAKIROVA et al., 2003). En l’additionnant aux milieux d’irrigation ou par pulvérisation foliaire, l’acide salicylique joue chez certaines plantes, et sous différentes conditions climatiques, un rôle de molécule signal pour induire la résistance ou la tolérance chez ces plantes aux différents stress abiotiques (KORKMAZ et al., 2007). 16 Synthèse bibliographique IV- LA PROLINE Proline est une molécule organique dominante qui agit comme un médiateur de l'ajustement osmotique sous le stress de la salinité, un stabilisateur de structures subcellulaires, un puits d'énergie, et même une contrainte connexe de signal. Elle participe aussi dans l'osmorégulation de la cellule et de la protection des protéines au cours de la déshydratation, et il peut agir comme un régulateur enzymatique en conditions de stress (RONTAIN et al., 2002) Outre son rôle dans le métabolisme primaire en tant que constituant des protéines, la proline est l’un des solutés compatibles le plus fréquemment accumulé en réponse à des contraintes environnementales variées et joue un rôle important dans la tolérance des plantes. La proline a été proposée comme stabilisateur de protéines et de complexes macromoléculaires, piégeur de radicaux libres et régulateur du potentiel redox cellulaire (KILANI BEN REJEB et al.,2012). La concentration intracellulaire de la proline dépend d’une régulation fine entre sa biosynthèse et sa dégradation (KILANI BEN REJEB et al., 2012). V- LA CHLOROPHYLLE Il existe deux principaux types de chlorophylle chez les plantes et certaines algues : la chlorophylle a et la chlorophylle b. Chez les plantes, seule la chlorophylle a est directement impliquée dans les réactions lumineuses, elle absorbe la lumière des régions bleu violet et rouge du spectre et apparait vert foncé, car elle réfléchit principalement la lumière verte (BRACK et MATHIS, 2000). La chlorophylle b n’est pas directement impliquée dans les réactions lumineuses, mais transmet l’énergie absorbée à la chlorophylle a . La chlorophylle b est donc appelé pigment accessoire. (BRACK et MATHIS, 2000). L’effet de la salinité sur la photosynthèse, dépend de la concentration des sels et l’espèce de la plante, ce qui est évident qu’une concentration basse de sels peut stimuler la photosynthèse. Un environnement stressant qui affecte la croissance, affecte évidemment la photosynthèse, de nombreux auteurs montrent que la capacité de la photosynthèse est étouffée par la salinité et cela chez différentes espèces de plantes (OMAMI, 2005). 17 Matériel et méthodes CHAPITRE II- MATERIEL ET METHODES 1- Matériel végétal Le matériel végétal, ayant fait l’objet de notre étude, concerne : - Les graines d’Atriplex halimus ont été récoltées en mois de novembre 2012, dans les arbustes en pleine fructification se trouvant au niveau de l’université d’Oran (l’IAP). - Les graines d’Atriplex canescens se trouvaient au niveau du laboratoire de physiologie végétale au département de biologie à l’université d’Oran. 2- Dispositif expérimental Les graines sont décortiquées manuellement, ensuite lavées soigneusement à l’hypochlorite de sodium à 5% pendant 05 minutes, puis rincées abondamment à l’eau distillée pour éliminer toute trace de chlore. Ensuite, elles ont été mises à germer dans des boites de pétri dans une étuve à 30°C, pour lever la dormance. Après quelques jours, les graines qui ont germés, ont été amenées à la serre (IAP université d’Oran) et mises à germer dans des alvéoles contenant de la tourbe pour la production de plantules. Elles ont été arrosées à raison de 03 fois par semaine. Une fois à la solution nutritive (solution de HOAGLAND) diluée à la 1/1000, et deux fois à l’eau distillée pendant deux mois, jusqu’à développement des plantules. Les jeunes plantes d’Atriplex halimus et d’Atriplex canescens, âgées de 30 jours sont ensuite repiquées individuellement dans des pots en plastique contenant un mélange de sable et de terreau (2V/V) et tapissés au fond d’une couche de graviers pour assurer le drainage. Le sable a été ramené d’une plage située sur le littoral oranais, il a subit plusieurs traitements (tamisage, lavage à l’eau du robinet d’abord, puis à l’esprit de sel, ensuite à l’eau distillée et enfin un séchage à l’air libre). Les plantes ont été arrosées trois fois par semaine : deux fois avec l’eau distillée et une fois à la solution nutritive de HOAGLAND (Tableau 1) apportée à 30% de la capacité de rétention du substrat durant 04 mois, jusqu’à l’application du stress. 19 Matériel et méthodes Tableau 1 : Composition de la solution nutritive de HOAGLAND (1938) Solution mère Nitrate de potassium K NO3 Nitrate de calcium (NO3)2 Ca 4 H2O Nitrate d’ammonium NO3 NH4 Sulfate de magnésium SO4 Mg 7H2O Phosphate monopotassique PO4 H2K Di- hydrogénophosphate de K PO4 K2 H 3 H2O Chlorure de manganèse Cl2 Mn 4 H2O Sulfate de cuivre Cu SO4 5 H2O Sulfate de zinc Zn SO4 7 H2O Acide borique H3 BO3 Molybdate d’ammonium M O7 O24 (NH4) 7 H2O Complexe ferrique E D T A ferrique (C10 H12 Fe N2 Na O8) Poids g.l-1 191.90 129.80 210.00 61.5 54.40 34.23 1.80 0.176 0.219 2.861 0.285 0.050 Photo.2 – Plantules d’Atriplex canescens âgées de 100 jours (serre de l’IAP) Photo.3 – Plantules d’Atriplex halimus âgées de 100 jours (serre de l’IAP) 20 Matériel et méthodes 3- Application du stress Après 150 jours, le stress salin est appliqué une seule fois en 03 traitements différents de 15 répétitions pour chaque espèce comme suit : - Traitement témoin : solution nutritive + 1 mM d’acide salicylique. - 600 mM de NaCl + 1 mM d’acide salicylique. - 1000 mM de NaCl + 1 mM d’acide salicylique. Après une semaine de l’application du stress, les plantes des deux espèces sont prélevées. Les feuilles et les racines sont séparées, ces dernières ont été rincées soigneusement à l’eau du robinet pour éliminer les traces du substrat. Chaque organe a été enveloppé dans du papier aluminium et amené au laboratoire de physiologie végétale du département de biologie. Photo.4 - Dispositif expérimental pour la culture de l’Atriplex halimus L. Photo.5 - Dispositif expérimental pour la culture de l’Atriplex canescens (Pursh) Nutt 21 Matériel et méthodes 4- Mesures des caractères biochimiques a- Extraction et dosage des pigments chlorophylliens L’extraction de la chlorophylle a et b est réalisée selon la méthode de LICHTENTHALER (1987) et SHABALA et al.(1998) et au niveau de l’avant dernière feuille. Dans des tubes à essai, on ajoute à 100 mg d’échantillon frais, coupé en petits fragments, 10 ml d’acétone à 95%, l’ensemble est conservé à l’obscurité et à 4°C pendant 48 heures. Les concentrations de la chlorophylle « a », de la chlorophylle « b » sont effectués à l’aide d’un spectrophotomètre à UV à des densités optiques respectives de 662 nm et 664 nm. L’appareil est étalonné avec la solution témoin à base d’acétone à 95%. Les teneurs de la chlorophylle a, de la chlorophylle b et les chlorophylles totales sont calculées par les formules suivantes : Chl a = 9,784 x Do (662) – 0,99 x Do (664) Chl b = 21,42 x Do (664) – 4,65 x Do (662) Chlorophylle totale = Chl a + Chl b. b- Extraction et dosage de la proline La méthode d’extraction à l’éthanol a été préconisée par l’A.O.A.C (1955) et modifiée par NGUYEN et PAQUIN (1971). Elle consiste à : Mettre environ 400 mg de matériel végétal dans un mortier, puis le broyer dans 5 ml d’éthanol à 95% suivi de trois rinçages et lavages avec 5 ml d’éthanol à 70%. La solution finale est recueillie dans un tube à essai afin qu’elle soit décantée pendant 60 mn. On distingue deux phases : Une phase supérieure de couleur vert clair contenant des acides aminés, des sucres, des acides organiques et d’autres composés. Une phase inférieure de couleur vert foncé contenant la chlorophylle et des lipides. 22 Matériel et méthodes 05 ml de la phase supérieure sont prélevés, auxquels sont ajoutés 02 ml de chloroforme et 03 ml d’eau distillée. Après agitation, la solution est maintenue au repos pendant 24 heures au froid pour une bonne séparation. Deux phases se distinguent : Une phase supérieure, incolore contenant des acides aminés. Une phase inférieure jaune verdâtre ou marron. Le dosage de la proline libre est réalisé selon la technique de BERGMAN et LOXLEY (1970). Dans un tube à essai, 1 ml de la partie de la phase supérieure du milieu d’extraction est recueilli en prenant la précaution de ne pas toucher à la phase inférieure. Sont ajoutés 2 ml de chlorure de sodium à une concentration 5M et 5 ml d’eau distillée, puis le tout est mis sous agitation. On prélève 2 ml de cette solution dans un autre tube à essai auxquels sont ajoutés 2 ml de solution tampon, dont les caractéristiques sont les suivantes : pH=3 en NaH2PO4, H2O (phosphate monosodique) à la concentration 3,88 M et H3PO4 (acide orthophosphorique) à la concentration 5,32 M et 4 ml de ninhydrine (préparée à 0, 125 g de ninhydrine dans 2 ml de H3PO4 de concentration 6 M dans 3 ml d’acide acétique glacial). Après agitation et chauffage au bain marie à 100°C pendant 60 min, les tubes à essai sont laissés à la température ambiante pour refroidir durant 30 mn à l’obscurité (ELLIOT et GARDNE., 1976). Après avoir procédé à l’extraction, à la purification et à la révélation de la proline, la densité optique est lue à l’aide d’un colorimètre, la longueur d’onde étant fixée à 515 nm après avoir étalonné l’appareil. A B Photo.6 - Dosage de la proline chez Atriplex halimus L.(A) et Atriplex canescens (B) 23 Matériel et méthodes c- Extraction et dosage des sucres solubles Les sucres solubles totaux (saccharose, glucose, fructose, leurs dérivés méthylés et les polysaccharides) sont dosés par la méthode DUBOIS et al (1956). Elle consiste à prendre 100 mg de matériel végétal et le mettre dans des tubes à essai. On ajoute 03 ml d’éthanol à 80% pour faire l’extraction des sucres, puis on laisse à température ambiante pendant 48 heures. Au moment du dosage, les tubes sont placés dans l’étuve à 80°C pour faire évaporer l’alcool. Dans chaque tube on ajoute 20 ml d’eau distillée à l’extrait. Pour le dosage, dans des tubes en verre propre, on met 2 ml de la solution à analyser, on ajoute 1 ml de phénol à 5%, on ajoute rapidement 5 ml d’acide sulfurique à 85% tout en évitant de verser de l’acide contre les parois du tube. On obtient une solution jaune orange a la surface. On passe au vortex pour homogénéiser la solution. On laisse les tubes pendant 10 mn et on les place au bain marie pendant 10 à 20 mn à une température de 30°C. La densité optique est lue à une longueur d’onde de 585 nm. 24 Résultats CHAPITRE III - RESULTATS 1-Teneurs en chlorophylle a-Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex halimus L. Les résultats de la figure 1 indique qu’en absence de stress, la chlorophylle s’accumule significativement dans les organes foliaires. En présence de 600 mM de NaCl, la concentration de la chlorophylle a est deux fois plus élevée (1,25 mg.ml-1 PF) que sa concentration chez les plantes témoins (2,4 mg.ml-1PF). Fig.1- Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Une légère augmentation est remarquée aussi pour la chlorophylle b. Par contre, la chute des concentrations est plus prononcée chez les feuilles des plantes ayant reçu 1000 mM de NaCl. La aussi, à la différence des deux premiers traitements, la teneur de la chlorophylle b est inférieure à celle de la chlorophylle a. Tableau 1 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneur en chlorophylles a,b et totale des feuilles d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Chlorophylle Témoin 600 mM NaCl+ 1mM d’AS 1000 mM NaCl+1mM d’AS S : significatif a 1,25 ± 0,67 S 2,4 ± 0, 5 S 1,22 ± 1,1 S 25 b Totale 3,34 ± 1,47 S 4,59 ± 1,97 S 3,5 ± 1,8 S 5,6 ± 2,6 S 0,74 ± 0,6 S 1,96 ± 1,2 S NS : non significatif Résultats L’étude statistique montre que les résultats sont significatifs sous les traitements salins appliqués et en présence de l’acide salicylique. b-Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex canescens La figure 2 montre que les teneurs en chlorophylle a, b et totale sont réduites par la salinité. Fig. 2- Teneur en chlorophylle a, b et totale (mg.ml-1PF) des feuilles d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Les feuilles des plantes nourries uniquement avec la solution nutritive ont des teneurs élevées en chlorophylle. Ces teneurs baissent de moitié, mais restent sensiblement proches sous les traitements salins 600 mM et 1000 mM , elle sont respectivement de 9,92 mg.ml-1PF et 10,6 mg.ml-1PF. pour les chlorophylles totales. La chlorophylle a s’accumule lentement par rapport à la chlorophylle b pour les trois traitements. Tableau 2 - Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en chlorophylles a, b et totale des feuilles d’Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Chlorophylle Témoin (SN) 600 mM NaCl+ 1mM d’AS 1000 mMNaCl+1mM d’AS S : significatif a 6,94 ± 2,44 S 3,4 ± 0,97 S 3,68 ± 1,55 S 26 b Totale 15,04 ± 3,25 S 21,99 ± 4,70 S 6,52 ±1,88 S 9,92 ± 2,85 S 6,92 ±1,17 S 10,6 ±2 ,68 S NS : non significatif Résultats L’analyse statistique révélé que l’application du stress salin présente des différences sur la teneur en chlorophylle ; même sous conditions normales les résultats sont significatifs. 2-Teneur en proline a-Teneur en proline des feuilles et des racines chez Atriplex halimus L. Les résultats de la figure 3 montrent que la proline s’accumule plus au niveau des racines des plantes témoins ; la teneur de cet acide aminé représente une valeur de 102,8 µg.ml-1 PS pour les racines contre 79,4 µg.ml-1 PS pour les feuilles. Fig.3 – Teneur en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Lorsque les plantes sont nourries au NaCl et enrichies à l’acide salicylique, la proline chute dans les racines jusqu’une teneur de 76,4 µg.ml-1PS ; cette chute se poursuit d’environ le tiers par rapport aux racines témoins lorsque la concentration en NaCl augmente à 1000 mM pour atteindre une valeur de 32,4 µg.ml-1PS. Au contraire, la proline s’accumule de manière très lente lorsque la concentration en NaCl augmente ; sa teneur passe de 79,4 µg.ml-1PS dans les feuilles des plantes témoins, avec une légère augmentation dans les feuilles des plantes stressées à 600 mM de NaCl (85,8 µg.ml-1 PS) alors que dans les feuilles des plantes soumises à 1000 mM, la proline arrive à une teneur légèrement baisse (59,8 µg.ml-1 PS). 27 Résultats Tableau 3 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneur en proline (µg. ml-1PS) des feuilles et des racines d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Teneur en proline Feuilles Racines S : significatif Témoin SN+1mM AS 79,4 ± 19,6 S 102,8 ± 30,3 NS 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 85,8 ± 10,7 S 59,8 ± 20,8 S 76,4 ± 21,8 S 32,4 ± 9,31 NS NS : non significatif Les résultats que nous venons de décrire ont subi une analyse statistique à l’aide du test de Fisher à P = 5%, et révèlent un résultat significatif chez les feuilles. Par contre chez les racines, les variations de la teneur en proline enrichie à l’acide salicylique n’est significatif que sous 600 mM de sel. b-Teneur en proline des feuilles et des racines chez Atriplex canescens : Les résultats de la figure 4 montrent que la proline s’accumule davantage dans les feuilles des plantes témoins nourries à la solution nutritive. Cette teneur baisse au fur et à mesure que la concentration en sel augmente, mais la diminution de cet acide aminé n’est pas très significative, puisque respectivement, elle baisse de 74,6 µg. ml-1 de PS à 61 µg. ml-1 de PS puis à 51,4 µg. ml-1 de PS. Fig.4 - Teneur en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Néanmoins, la teneur en proline au niveau des racines des plantes témoins est faible (58,8 µg. ml-1 de PS) par apport à sa teneur chez les racines des plantes stressées à 600 mM de NaCl. Cet acide aminé semble moins élevé dans les racines des plantes stressées à 1000 28 Résultats mM et presque identique avec les racines des plantes témoins (58,8 µg.ml-1 de PS et 47,8 µg.ml-1 de PS). Tableau 4 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Teneur en proline Feuilles Racines S : significatif Témoin SN+1mM AS 74,6 ±17,3 S 50,8 ± 20,2 S 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 61 ± 30,6 S 41,4 ± 25,9 S 79,8 ± 26,7 S 47,8 ± 24,4 S NS : non significatif Les résultats statistiques indiquent l’influence significative de la salinité sur la teneur en proline que se soit chez les racines ou chez les feuilles. c- Comparaison de la Teneur en proline des feuilles entre Atriplex halimus L. et Atriplex canescens En comparant les teneurs en proline entre les deux espèces étudiées, il en résulte que c’est au niveau des feuilles et des racines d’Atriplex halimus L. que cet acide aminé s’accumule le plus. Fig. 5 - Teneur en proline (µg.ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L. et canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Au niveau des feuilles des plantes témoins, les teneurs sont très proches chez les deux espèces, elles atteignent les 80 µg. ml-1 de PS. Lorsque les plantes sont nourries au NaCl et enrichies à l’acide salicylique, la teneur en proline diminue dans les feuilles de 29 Résultats l’Atriplex canescens et cette chute se poursuit lorsque la concentration en sel passe de 600 mM à 1000 mM. Chez l’Atriplex halimus, les variations de cet acide aminé sont moins remarquables en absence de sel ou en présence de 600 mM de NaCl. Par contres chez les plantes qui reçoivent 1000 mM de NaCl une baisse de proline est enregistrée. Tableau 5 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en proline Atriplex halimus L. Atriplex canescens S : significatif Témoin SN+1mM AS 79,4 ± 19,6 S 74,6 ±17,3 S 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 85,8 ± 10,7 S 59,8 ± 20,8 S 61 ± 30,6 S 41,4 ± 25,9 S NS : non significatif L’analyse statistique révèle un résultat significatif de l’effet du traitement salin enrichie à l’acide salicylique sur la teneur en proline chez les feuilles des deus espèces. d- Comparaison de la Teneur en proline des racines entre Atriplex halimus L. et Atriplex canescens L’accumulation de la proline, diminuent significativement chez l’Atriplex halimus. En effet, les résultats révèlent que l’influence de la salinité sur les racines est remarquable. Fig. 6 - Teneur en proline (µg.ml-1 de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Lorsque les plantes sont nourries au NaCl, la proline chute d’environs de moitié par rapport aux racines témoins ; cette chute se poursuit lorsque la concentration en NaCl augmente à 1000 mM pour atteindre une valeur de 16 µg.ml-1 PS. 30 Résultats Contrairement pour l’espèce canescens, où l’accumulation de la proline au niveau des racines des plantes témoins est lente en la comparant avec les teneurs des plantes stressées à 600 mM. Par contre cette teneur diminue sous l’effet de la salinité 1000 mM. Tableau 6 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en proline (µg. ml-1 de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L. et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en proline Témoin SN+1mM AS Atriplex halimus L. 102,8 ± 30,3 NS Atriplex canescens 50,8 ± 20,2 S S : significatif 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 76,4 ± 21,8 S 32,4 ± 9,31 NS 79,8 ± 26,7 S 47,8 ± 24,4 S NS : non significatif L’analyse statistique indique qu’il y a un effet significatif des traitements appliqués à l’espèce canescens au niveau des racines. Cet effet n’est pas significatif chez l’espèce halimus lorsque le milieu est salin ou non. 3- Teneur en sucres solubles a-Teneur en sucres solubles des feuilles et des racines chez Atriplex halimus L. La figure 7 montre que l’ accumulation des sucres solubles est importante au niveau des feuilles quel que soit la concentration en sel du milieu. Les teneurs dépassent 120 µg. ml-1 de PS. Fig.7 - Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex halimus L. stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Au niveau des racines, une accumulation ralentie est observée comparativement aux feuilles où les teneurs en sucres solubles chutent remarquablement de moitiés. Les teneurs en ce composé ne varient pas entre les racines des plantes témoins et celles 31 Résultats recevant 600 mM de NaCl, elles sont respectivement de 69,4 µg. ml-1 de PS et 70,8 µg. ml-1 de PS. Par contre une légère baisse des sucres s’exprime sous le traitement 1000 Mm. Tableau 7 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex halimus L. âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles Témoin SN+1mM AS Feuilles 122,4 ±11,2 S Racines 57,8 ±19,9 S S : significatif 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 120,2 ± 7,5 S 130 ±11,7 S 70,8 ± 19,5 S 42 ± 9,3 S NS : non significatif L’analyse statistique montre que l’application du stress salin agit significativement sur la teneur des sucres solubles au niveau des différents organes. Les feuilles montrent une accumulation très importante sous l’effet de l’acide salicylique. b-Teneur en sucres solubles des feuilles et des racines chez Atriplex canescens Il en résulte que dans les feuilles, les sucres solubles totaux s’accumulent lentement au fur et à mesure que la salinité augmente de concentration. Les teneurs dans ces organes restent toutefois faibles comparativement à celle des racines, où ils sont sept à huit fois plus élevées et ceci chez les plantes témoins et les plantes ayant reçu 600 mM de NaCl. Fig. 8 - Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines des plantes d’Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Il faut noter que sous la salinité de 1000 mM, les sucres évoluent pratiquement avec des teneurs sensiblement proches chez les feuilles et les racines, elles sont respectivement de 105,6 µg.100 mg-1 PS et 123,8 µg.100 mg-1 PS. 32 Résultats Tableau 8 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles et des racines d’Atriplex canescens âgées de 150 jours et stressées avec du NaCl, en présence de1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles Témoin SN+AS Feuilles Racines S : significatif 11,6 ± 5,8 S 79,2 ± 15,1 S 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 17 ± 12,2 S 105,6 ± 31,1 S 140,2 ± 18,2 S 123,8 ± 25,1 S NS : non significatif Selon l’analyse statistique du tableau 8, la teneur en sucres solubles est significative au niveau des différents organes. Aussi chaque organe exprime une réaction significative lorsque les plantes sont stressées à la solution saline ou non. c-Comparaison de la Teneur en sucres solubles des feuilles entre Atriplex halimus L. et Atriplex canescens Chez le genre canescens, l’accumulation des sucres solubles se fait lentement lorsque la concentration en sel est nulle ou elle est de 600 mM. Fig. 9 -Teneur en sucres solubles (µg.ml-1 de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Par contre une sensible augmentation des sucres s’exprime sous le traitement 1000 mM, elle atteint 105,6 µg.ml-1 de PS. Au niveau des feuilles du genre halimus, les sucres évoluent pratiquement avec des teneurs sensiblement proches, quelque soit le milieu de culture. Dans ce cas l’accumulation de ces composés organiques dans les organes foliaires est très élevée. 33 Résultats Tableau 9 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1de PS) des feuilles des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles Témoin SN+1mM AS Atriplex halimus L. 122,4 ±11,2 S Atriplex canescens 11,6 ± 5,8 S S : significatif 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 120,2 ± 7,5 S 130 ±11,7 S 17 ± 12,2 S 105,6 ± 31,1 S NS : non significatif L’analyse statistique ne révèle pas de différences significatives entre les feuilles des deux espèces sous l’effet du sel et de l’acide salicylique. d-Comparaison de la Teneur en sucres solubles des racines entre Atriplex halimus L. et Atriplex canescens Contrairement aux organes foliaires, au niveau des racines l’accumulation des sucres est plus importante chez le genre canescens que chez le genre halimus. Fig. 10 -Teneur en sucres solubles (µg.ml-1PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et Atriplex canescens, stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Les plantes témoins montrent une accumulation des sucres, cette accumulation évolue chez les plates stressées à 600 mM de NaCl ; et ceci pour les deux espèces. Sous l’effet de la salinité 1000 mM de NaCl, l’accumulation de ce composé baisse de moitié chez le genre halimus et chez le genre canescens elle baisse légèrement. 34 Résultats Tableau 10 : Test statistique de signification de Fisher (P=5%) des teneurs en sucres solubles (µg.ml-1de PS) des racines des plantes d’Atriplex halimus L.et canescens, âgées de 150 jours et stressées au NaCl, en présence de 1mM d’acide salicylique. Teneur en sucres solubles Témoin SN+1mM AS Atriplex halimus L. 57,8 ±19,9 S Atriplex canescens 79,2 ± 15,1 S S : significatif 600 mM NaCl+1mM AS 1000 mM NaCl+1mM AS 70,8 ± 19,5 S 42 ± 9,3 140,2 ± 18,2 S 123,8 ± 25,1 NS : non significatif S S Le tableau 10 indique que l’arrosage des plantes avec 600 mM et 1000 mM en présence de l’acide salicylique n’induit pas à une différence significative entre les racines des deux espèces. 35 Discussion et conclusion générales DISCUSSION ET CONCLUSION GENERALES La réponse biochimique des plantes d’Atriplex halimus L. et d’Atriplex canescens via à vis d’un régime salin et en présence de l’acide salicylique aboutit aux résultats suivants : Les différences d’accumulation des solutés, proline et les sucres solubles totaux, entre les plantes témoins et les plantes soumises au stress salin sont très importantes. L’accumulation de la chlorophylle est liée à la teneur du milieu de culture en sel. Les teneurs en chlorophylle baissent en présence de NaCl et augmentent en son absence. La chlorophylle a s’accumule lentement par apport à la chlorophylle b, aussi bien pour les témoins que pour les plantes stressées. L’acide salicylique semble jouer un rôle important dans l’accumulation de la chlorophylle, puisque chez Atriplex halimus, et en sa présence la chlorophylle s’accumule sous 600 mM de NaCl. En revanche, une baisse de la teneur en chlorophylle est observée sous 1000 mM de NaCl. Chez Atriplex canescens, une diminution de la teneur en chlorophylle est observée au niveau des plantes soumises au stress salin. Ces résultats sont en accord avec ceux de ÜNLÜ et al.(2009) qui montrent que les teneurs en chlorophylle a, chlorophylle b et en chlorophylle totale augmentent en présence de l’acide salicylique, par apport au témoin non traité chez l’haricot. Ces auteurs concluent aussi que l’acide salicylique diminue les effets négatifs du sel. Les mêmes résultats ont été déjà obtenus par OKCU et al. (2005) sur les pois et par KAYA et DAY (2008) sur le tournesol. La réduction de la chlorophylle a est peut être liée à la sensibilité d’une des étapes de sa biosynthèse au chlorure de sodium ; selon TEWARI et SINGH, (1991), le chlorure de sodium affecte moins la voie de biosynthèse de la chlorophylle b. D’une manière générale, l’accumulation de la proline se manifeste dans les feuilles et les racines, ce qui présume que cet acide aminé est synthétisé dans les feuilles et migre vers les racines. En revanche, pour d’autres espèces, la proline se localiserait dans les racines chez le Retam (IGHIL HARIZ, 1990) et le mais (RODRIGUEZ et al., 1997). Sous les différents traitements salins, la teneur en proline accumulée n’est pas très élevée par apport aux plantes témoins. L’addition de l’acide salicylique dans le milieu a un effet significatif sur la synthèse de la proline chez les organes foliaires et racinaires. 36 Discussion et conclusion générales Nos résultats montrent que l’Atriplex halimus et l’Atriplex canescens conduites sous salinité et en présence de l’acide salicylique et quelle que soit la concentration du milieu accumule la proline et les sucres solubles dans les feuilles et les racines. Nos résultats indiquent que l’accumulation de la proline se produit au niveau des organes foliaires et racinaires des deux espèces d’Atriplex. Ainsi, les feuilles présentent des teneurs en proline élevées par rapport à celles des racines. Néanmoins chez les plantes témoins d’Atriplex halimus et les plantes stressées à 600 mM de NaCl d’Atriplex canescens, la proline s’accumule d’avantage dans les racines plus que dans les feuilles. Chez Atriplex halimus, l’accumulation des sucres solubles est supérieure chez les feuilles, tandis que chez l’Atriplex canescens, les sucres deviennent plus abondant au niveau des racines. Chez l’espèce canescens, la présence de NaCl dans le milieu de culture semble influencer l’accumulation des sucres. En effet une importante accumulation de ce composé est remarquée lorsque le milieu est riche en sel. Chez l’Atriplex halimus, l’accumulation des sucres solubles ne montre aucun changement, et n’augmente pas avec la concentration du milieu. Il est possible de déduire que l’enrichissement du milieu avec l’acide salicylique a influencé l’accumulation des sucres. En comparant les teneurs en sucres des deux espèces, il faut remarquer qu’il existe une variation très importante de ces teneurs au niveau des organes. Il est possible que l’acide salicylique intervienne dans cette variation. En effet, nos résultats indiquent que sous l’effet de l’acide salicylique, les racines de l’Atriplex canescens accumulent significativement les sucres. Il faut noter que les feuilles d’Atriplex halimus accumulent davantage les sucres, en présence ou en absence de sel dans le milieu de culture ; alors qu’un ralentissement de cette accumulation se manifeste chez les feuilles d’Atriplex canescens. Des résultats obtenus il est possible de conclure que l’accumulation des composés azotés et des sucres au niveau des différents organes de la plante semble réagir à l’addition de l’acide salicylique dans le milieu de culture. 37 Discussion et conclusion générales L’accumulation de la proline a été démontré chez de nombreuses espèces et dans différentes situations de stress hydrique chez Sesuvium portulacastrum (SLAMA et al., 2004) et à la salinité, chez Atriplex halimus L. (BIDAI, 2001). Cette aptitude des plantes à la synthèse et à l’accumulation de proline n’est pas spécifique seulement aux halophytes (HU et al., 1992), elle l’est également pour de nombreuses glycophytes, tels que la tomate (HERNANDEZ et al., 2000), l’orge (HASSANI, 2008) et le blé dur (ZERRAD, 2006). Chez l’Atriplex halimus L., l’accumulation de la proline se fait aussi bien chez les plantes témoins que celles stressées au sel. Ces résultats sont en conformité avec les travaux de BOUKRAA (2008), qui montrent que cet acide aminé s’accumule nettement quand les plantes sont stressées au NaCl, surtout au niveau des feuilles. L’addition de l’acide salicylique à la solution saline a un effet significatif sur les teneurs en proline chez les feuilles d’Atriplex halimus ; en effet en sa présence, les plantes accumulent beaucoup plus l’acide aminé. Par ailleurs, chez les racines d’Atriplex halimus L., la présence de l’acide salicylique dans le milieu maintient une accumulation presque identique sous tous les traitements. L’accumulation de la proline est considérée par plusieurs chercheurs, chez certaines plantes, comme paramètre de tolérance au stress biotique (FABRO et al., 2003) et au stress abiotique (FABRO et al., 2003). Les résultats obtenus confirment l’évolution de cet acide aminé différemment dans les organes des plantes d’Atriplex halimus et d’Atriplex canescens, en fonction de la concentration du milieu en sel. Selon TAHRI et al., (1998) il y a une compétition entre la chlorophylle et la proline sur le glutamate qui est leur précurseur commun par une baisse de l’activité de la glutamine synthéthase qui convertit le glutamate en ornithine. Par ailleurs plusieurs chercheurs ont prouvé le rôle de l’acide salicylique dans l’augmentation de la teneur de la chlorophylle a et b et de l’activité de la Rubisco chez les plantes sous différents stress abiotiques (HAMADA et EL HAKIMI, 2001 ; SZALAI et al., 2005 ; KORKMAZ, 2007) . Selon EL TAYEB (2005), l’acide salicylique peut jouer un rôle sur le maintien de l’intégrité des membranes. Les plantes supérieures accumulent des acides aminés en s’opposant au stress salin, cependant, la proline reste l’acide aminé le plus important (ASHRAF, 2004). Elle s’accumule chez plusieurs espèces végétales, face au stress comme la sécheresse, la salinité et la température extrême, bien que son rôle dans l’osmotolérance de la plante reste 38 Discussion et conclusion générales controversée, elle contribue à l’ajustement osmotique, la détoxification des espèces actives d’oxygènes (ROS) et la protection de l’intégrité membranaire (JITHESH et al., 2006 ; MOLINARI et al., 2007). Elle sert également comme un réservoir de carbone et d’azote, protège le potentiel tampon redox cellulaire et les protéines contre la dénaturation, elle a également la capacité de préserver l’activité des enzymes en solution saline (SHUJI et al ., 2002 ; ZHU et al., 2005 ; JITHESH et al., 2006). Nos résultats montrent que les sucres solubles s’accumulent davantage au niveau des feuilles d’Atriplex halimus qu’au niveau des racines ; cependant, le contraire se produit chez Atriplex canescens. Beaucoup de travaux ont prouvé l’implication de l’acide salicylique dans la réalisation de différents programmes d’antistress (HAYAT et al., 2010 ; AFTAB et al., 2011 ; JAYAKANNAN et al 2013). AFZAL et al., (2006), ont rapporté que l’acide salicylique à réduit l’effet du stress salin sur la germination et la croissance du blé (HAMADA et AL-HAKIMI, 2001). SAKHABUTDINOVA et al., (2003) montrent que le prétraitement à 0,05 mM d’acide salicylique réduit les dommages de la salinité chez le blé. Il a été prouvé par plusieurs travaux que l’acide salicylique élève la tolérance au froid chez le blé et le maïs (NEMETH, 2002) et le poivron (KORKMAZ, 2007), la tolérance au gel chez le maïs (JANDA et al., 2005), la tolérance à la salinité chez Arabidopsis thaliana (BORSANI, 2001), l’orge (EL TAYEB, 2005) et le blé (ARFAN, 2006), et la tolérance à la sécheresse chez la tomate et la fève (SENARATNA et al., 2000) et le melon (KORKMAZ et al., 2007). Les sucres solubles semblent également s'accumuler dans les tissus végétaux en raison du stress salin, en agissant comme un facteur osmotique (KHEDR et al., 2003). La présente étude a montré que la concentration des sucres chez les deux espèces est très différente. En effet chez l’Atriplex halimus L. les sucres s’accumulent davantage avec des concentrations élevées. Nos résultats sont similaires avec ceux de ZHU (2001) qui ont démontré que les plantules de Pistacia atlantica répondent à des concentrations élevées de sels en augmentant l'accumulation des sucres solubles dans les feuilles. Mais chez Atriplex canescens, c’est au niveau des racines que l’accumulation des sucres solubles est très importante. 39 Discussion et conclusion générales La liaison entre l’aptitude d’accumulation de ces solutés et la tolérance des plantes à la salinité a fait l’objet de nombreuses discussions (ASHRAF, 2002). En ce qui concerne les sucres solubles, des corrélations significatives et négatives ont été établies, en conditions salines, entre la production de la biomasse sèche aérienne et les teneurs des feuilles en sucres solubles totaux de certaines espèces comme le haricot et le riz (RATHER, 1984), le tournesol (El MIDAOUI et al, 1999a). Alors que chez d’autres espèces comme le blé, l’orge et le triticale, ainsi que le cotonnier et le soja (RATHER, 1984), c’est plutôt le phénomène inverse qui a été observé : les variétés présumées plus tolérantes de ces espèces sembleraient accumuler des quantités plus élevées de sucres solubles. Par ailleurs, certaines espèces possèdent la faculté de produire, sous contrainte saline, des rendements élevés, sans pour autant accumuler de fortes quantités de cet osmoticum dans leurs feuilles. En ce qui concerne les osmorégulateurs, les résultats obtenus, dans les conditions de cette expérimentation, semblent indiquer que les teneurs en osmoticum des feuilles des plantes d’Atriplex préalablement soumises au stress salin, ont été plus élevées que celles des plantes bien alimentées en eau et sans adjonction de sel. Ces teneurs ont été toutefois, d'autant plus importantes que le niveau du sel dans le milieu de culture est élevé. L'acide salicylique est un régulateur de croissance endogène. Lorsqu'il est appliqué à des plants de blé en concentration similaire à celle utilisée dans le cas d'hormones exogènes (0,05 mM), il provoque des effets protecteurs contre un stress abiotique et stimule la croissance de la plante. Compte tenu des résultats que nous venons de commenter pour mettre en évidence l’action combinée de la salinité et de l’acide salicylique sur les réponses biochimiques de ces deux espèces d’atriplex, nous recommandons les points suivants : - Application de l’acide salicylique en augmentant la concentration, afin d’aboutir à la concentration appropriée pour améliorer la tolérance au stress salin. - Application de l’acide salicylique en présence d’un stress hydrique. - Application de ce traitement sur d’autres halophytes. - Etudier l’accumulation d’autres composés tels que les protéines totales solubles, les polyamines, les flavonoïdes, la glycine bétaine…. - Etudier les paramètres morphologiques et physiologiques des plantes en présence de l’acide salicylique. - Augmenter la durée du stress de deux ou trois semaines. - Etudier l’action de l’acide salicylique au stade germination des plantes. 40 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. 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Dans ces sols, certaines espèces sont menacées de disparaitre, d’autres manifestent des mécanismes d’adaptation exprimés par des modifications du métabolisme cellulaire. L’acide salicylique fait parti de ce groupe de molécules connu depuis longtemps dans les stress biotiques. Dans ce travail, nous nous intéressons à deux espèces halophiles Atriplex halimus L. et Atriplexcanescens (Pursh) Nutt,de la famille des chénopodiacées, reconnues pour leurs capacités de résistance et d’adaptation aux stress abiotiques. Afin de déterminer leur tolérance aux sels sous l’action de l’acide salicylique et pour élucider leur comportement biochimique nous avons analysé la proline, les sucres solubles et les chlorophylles, après une semaine de stress au NaCl à 600 mM et 1000 mM. Les résultats montrent que l’accumulation de la proline et des sucres solubles varie d’un organe à l’autre et d’une espèce à l’autre. Cette accumulation se manifeste quelle que soit la concentration du milieu en sel, et elle n’évolue pas en présence de l’acide salicylique. Cependant, les teneurs en chlorophylle a, chlorophylle b et en chlorophylle totale sont significativement réduites sous l’effet du stress salin. La chlorophylle a s’accumule lentement par rapport à la chlorophylle b,que ce soit chez les plantestémoins ou chez les plantes stressées au NaCl. L’acide salicylique semble jouer un rôle important dans l’accumulation de la chlorophylle, puisque en sa présence la chlorophylle s’accumule même en présence de concentrations élevées en sel. Mots clés : Atriplexhalimusl.; Atriplexcanescens (Pursh) Nutt; Nacl; Salinité; Sols; Acide Salicylique; Stress Salin; Proline; Sucres Solubles; Chlorophylle.