Du rôle de la symétrie dans la géométrie élémentaire

Du rôle de la symétrie dans la géométrie
élémentaire
Autor(en): Redard, F.-U.
Objekttyp: Article
Zeitschrift: Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de Neuchâtel
Band (Jahr): 14 (1883-1884)
Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-88205
PDF erstellt am: 21.04.2017
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DU ROLE DE LA SYMETRIE
DANS LA GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE
Par F.-U. Redard, ingénieur.
Ayant eu l'occasion de faire quelques essais d'en¬
seignement de la perspective àdes personnes qui
n'avaient aucune notion de géométrie, je me suis
bientôt convaincu que je n'arriverais qu'à inculquer
quelques règles empiriques, plus ou moins bien com¬
prises et appliquées sans discernement. D'un autre
côté, un enseignement géométrique préalable, par les
méthodes généralement usitées, aurait exigé beau¬
coup de temps, sans être une préparation parfaite¬
ment appropriée àmon but. Je fus ainsi amené àme
frayer une voie qui diffère de celle suivie jusqu'ici.
D'ailleurs, l'enseignement de la géométrie élémentaire,
tel qu'il est ordinairement pratiqué, est un legs du
passé qui n'est plus en harmonie avec les progrès
modernes de la géométrie supérieure. Les théorèmes
se succèdent sans que leur ordre et le lien qui les
unit soient assez apparents pour former un ensemble
bien caractérisé, et sans qu'on puisse les rattacher à
un principe. Ce manque d'unité rend l'étude de la
géométrie, non seulement plus difficile, mais encore
moins féconde en applications immédiates. La mé¬
thode que je vais développer assurerait une marche
régulière aux premiers chapitres de la géométrie; elle
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me paraît simple et nouvelle et se base sur les pro¬
priétés des figures symétriques. Je commencerai par
développer ce qui atrait aux figures planes.
I. FIGURES PLANES.
Symétrie par rapport aun Centre.
Deux points Aet A' sont symétriques par rapport à
un centre Slorsque la droite AA' est partagée par le
point Sen deux parties égales. Deux lignes sont symé¬
triques, lorsque tous les points de l'une sont symé¬
triques des points de l'autre. Deux figures sont symé¬
triques, lorsque toutes les lignes de l'une sont symé¬
triques des lignes de l'autre.
Théorème. Deux figures Fet FK symétriques par
rapport àun centre, sont égales.
SoientAetA' (fig. 1) deux points symétriques; si l'on
fait tourner la ligne SA autour du point S, sans que
SA' se déplace, il est évident qu'après avoir décrit un
demi-cercle, le point As'appliquera sur A'. Soient
maintenant deux groupes de points symétriques A, B,
C, Det A', B', C, D'; supposons les lignes SA, SB,
SC, SD, indépendantes de leurs prolongements,
mais reliées entre elles d'une manière invariable, et
faisons-les tourner toutes ensemble autour du point
S; il est facile de voir que lorsque le point Aaura
décrit un demi-cercle et sera venu s'appliquer sur
A', les autres points B, C, D, auront aussi décrit des
demi-cercles et coïncideront respectivement avec B',
C, D'. Ce raisonnement peut se répéter pour tous les
points de deux figures symétriques. Ces figures peu-
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vent donc être amenées àcoïncider en tous leurs
points ;il en résulte qu'elles sont égales.
Une ligne droite adonc pour symétrique une ligne
droite de même longueur; une courbe et sa symétri¬
que sont égales; un angle et l'angle symétrique sont*
égaux, et ainsi de suite. Lorsque plusieurs lignes se
coupent en un même point, toutes les lignes symé¬
triques se coupent aussi en un même point symétri¬
que du premier.
Théorème. Deux droites symétriques par rapport
àun centre sont parallèles.
Soit S(fig. 2) le centre de symétrie, met m' les deux
droites; si elles se rencontraient en un point A, ce
point aurait pour symétrique un point A', qui serait
àla fois sur la droite m' symétrique de met sur la
droite msymétrique de m' ;ce serait donc un nou¬
veau point d'intersection des droites met m' ;on
pourrait donc, entre les points Aet A', tirer deux
droites différentes, ce qui est impossible.
Remarque. Le sens dans lequel se succèdent les
points d'une droite m(fig. 3) est inverse de celui des
points correspondants de la droite symétrique m', ce
que l'on exprimera plus simplement en disant que les
droites met m' sont de sens inverse.
Dans le cas particulier une droite passe par le
centre de symétrie, celui-ci la partage en deux bran¬
ches opposées symétriques l'une de l'autre.
Le théorème qui précède donne un moyen facile
de mener par un point donné et sans se servir de
l'équerre, une parallèle àune droite donnée. On fera
voir ensuite que deux parallèles peuvent toujours être
regardées comme symétriques, par rapport au milieu
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du segment qu'elles interceptent sur une transversale
quelconque, et l'on démontrera facilement que les
parties de parallèles comprises entre deux autres pa¬
rallèles sont égales.
Angles symétriques. Toute la théorie des an¬
gles formés par une transversale avec deux parallèles,
ou par des droites parallèles deux àdeux, est extrê¬
mement simple. Disons d'abord que deux angles op¬
posés par le sommet sont égaux, comme symétriques
par rapport àce sommet.
Deux angles alternes internes AOS, A.,0^ (fig. 4)
sont égaux parce qu'ils sont symétriques par rapport
au centre S, milieu de la droite OOv
Deux angles alternes externes COB, CxO{B{ sont
égaux comme symétriques.
Deux angles correspondants COB, S0{A{ sont égaux,
parce qu'ils sont tous les deux égaux àAOS.
Deux angles qui ont leurs côtés parallèles et dirigés
en sens inverse sont égaux, parce qu'ils sont symétri¬
ques par rapport au milieu de la droite qui relie les
sommets.
Deux angles qui ont leurs côtés parallèles et de
même sens sont égaux, parce que le premier est égal
àcelui qui lui est opposé par le sommet, lequel est
symétrique du second par rapport au milieu de la
droite qui relie les deux sommets.
Lorsque les angles que l'on compare ont leurs pre¬
miers côtés de même sens, et leurs seconds de sens
inverse, ou vice-versa, ils sont supplémentaires.
Au lieu de comparer deux angles par le sens de
leurs côtés, comme cela se fait d'habitude, on peut
aussi les comparer par leur propre sens àeux-mêmes;
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