GROUPE HOSPITALIER Armand Trousseau La Roche-Guyon Vaccinations 21 octobre 2015 Emmanuel Grimprel Université Pierre & Marie Curie Paris 6, France CHU Armand-Trousseau, Paris, France Vaccination : définition • La vaccination anti-infectieuse consiste à introduire chez un individu une préparation antigénique susceptible d’induire une réponse immune apte à le protéger contre une infection naturelle ou ses conséquences La plupart des vaccins protègent contre l’infection ou ses conséquences selon les différents mécanismes de virulence mis en jeu • invasion et prolifération (c’est le cas des virus et de nombreuses bactéries), • production de toxines (bacilles diphtériques et tétaniques), • échappement aux systèmes de défense non spécifiques (polysaccharide de surface d’Haemophilus influenzae b, des méningocoques et des pneumocoques) . Différents types de vaccins • Agents infectieux entiers (virus ou bactéries) dont la virulence est réduite après mutation (vaccins vivants ou atténués) • Agents infectieux entiers (virus ou bactéries) inaptes à la multiplication du fait d’un traitement physique ou chimique préalable (vaccins inactivés ou tués) • Antigènes spécifiques de l’agent infectieux après extraction et modification ou fabrication « de novo » (vaccins sous-unités) Exemples • Vaccins vivants atténués : BCG, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle, • Vaccins inactivés : polio, hépatite A, grippe • Vaccins sous-unités : diphtérie, tétanos, méningococcique, haemophilus influenzae b, hépatite b, HPV Vaccins combinés • Les vaccins combinés contiennent plusieurs composants vaccinaux différents. Le produit est réalisé par le fabriquant et est contenu dans une même seringue. Les vaccins combinés sont administrés en une seule injection (et donc dans un même site). • Les autres vaccins peuvent être pour la plupart administrés un même jour. Par contre, ils ne peuvent pas être mélangés et ils doivent donc être injectés dans des sites séparés. On parle de vaccination simultanée. • Les adjuvants accélèrent, augmentent, améliorent et/ou prolongent l’immunité induite contre l’antigène avec lequel ils sont combinés, en agissant sur une ou plusieurs étapes de la réponse immune, en particulier lors de la présentation de l'antigène au système immunitaire. Réponse immune vaccinale • Antigène vaccinal capté par la cellule présentatrice d’antigène (cellule APC ou dendritique) • Activation des lymphocytes (CD4+ et CD8+). • Réponse anticorps dite primaire, (synthèse rapide d’IgM, puis une synthèse plus lente d’IgG et IgA, ainsi que la production de cellules B mémoires). • Premier contact avec l’antigène chez le nourrisson: nécessité d’administrer plusieurs injections successives = primovaccination. Réponse immune vaccinale • Tout contact ultérieur avec l’agent infectieux va générer par la mise en jeu de ces cellules mémoires, une • La réponse est dite secondaire, plus rapide, plus intense et plus spécifique, faite immédiatement d’IgG et d’IgA. Les anticorps de la réponse secondaire ont plus d’affinité pour l’agent infectieux et sont donc plus efficaces. La protection est plus durable. • Ces injections sont appelées Rappel. La protection induite par la vaccination peut-être : • directe et individuelle : elle repose sur l’immunité post-vaccinale • indirecte et collective : elle repose sur la réduction de la transmission interhumaine au sein d’une collectivité par une immunité dite «de troupeau». Selon les maladies considérées, l’objectif de la vaccination peut être : • l’élimination de la maladie (absence de cas dans une région géographique définie pendant une période suffisamment longue), • son éradication (disparition de l’agent infectieux au niveau mondial) • le simple contrôle de l’infection : population particulièrement à risque (réduction du nombre de cas, de la transmission) La stratégie envisagée peut-être : • Une vaccination généralisée, destinée à l’ensemble de la population lorsque la maladie que l’on veut prévenir constitue par sa fréquence ou sa gravité une priorité de santé publique • Une vaccination ciblée, restreinte aux sujets identifiés comme à risque. • Quelques professions justifient également de recommandations spécifiques. 2,5 millions de décès d’enfants chaque année peuvent être prévenus par la vaccination WHO. Estimates of disease burden and cost-eff ectiveness. 2002: www.who.int/immunization_monitoring/burden/estimates_burden/en/index.html Introduction des vaccinations du calendrier en France Vaccin BCG Diphtérie Tétanos Polio Coqueluche Rougeole Rubéole Oreillons Hib HBV Pneumo conjugué HPV MenCC Dates clés 1921 1938 1940 1964 1966 1966 1970 1983 1993 1994 2003 2008 2010 Ciblée 2008 Obligatoire Obligatoire < 18 mois Obligatoire Tétravalent 1994: trivalent Pentavalent Hexavalent Incidence des maladies infectieuses en France avant et après introduction de la vaccination Tuberculose Diphtérie Tétanos Coqueluche Polio paralytique Grippe Rougeole Hépatite B inf Rubéole/grossesse Oreillons Haemophilus inf b N cas avant 400.000 cas 200.000 décès 45.000 cas 1000 décès 1000 décès 5 à 600.000 4000 2000 décès* 5 à 600.000 > 40.000 200 5 à 600.000 1000 *décès.106 hab>75 ans Date 1921 1923 1927 1959 1958 1968 1979 1981 1983 1986 1992 année 2000 8000 cas 800 décès 0 %Réd. > 98% 17 (1999) 1000 >99% >99% >99% >99% >87% >75% >55% >90% >90 0 < 50 >50.000 10.000 40 <30.000 <50 B Soubeyrand MMI 2003 >99% Bénéfice - risque 1. Tout vaccin est un médicament 2. Il a donc des effets secondaires « indésirables » 3. Qui doivent être mesurés face aux effets potentiels de la maladie Besoins sociétaux • Ressenti des maladies – Oubli de la maladie sous l’effet de la vaccination – Refus des maladies – Médiatisation • Craintes des vaccinations – – – – Principe de liberté (vaccinations obligatoires) Déviances sectaires Effets secondaires réels ou imaginaires Médiatisation Rôle de l’état Choix de la stratégie vaccinale • Redevable devant le contribuable et l’électeur • Engage sa responsabilité • Décision = choix de la politique vaccinale • S’exprime par le calendrier vaccinal Nouveau calendrier vaccinal 2013 Age 2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16- 18 mois 6 ans 11- 13 ans 25 ans 45 ans 65 ans 75 ans Vaccins DTCaP-Hib-Hépatite B + PCV DTCaP-Hib-Hépatite B + PCV DTCaP-Hib-Hépatite B + PCV ROR (1) + MenCC ROR (2) DTCaP dTcaP + HPV (11- 14 ans filles) dTcaP (ou dTP) dTP dTP + grippe * puis tous les 10 ans dTP + grippe * Vaccins sous-unitaires anatoxiniques Diphtérie et Tétanos Un seul agent infectieux, bactérien Maladie toxinique Contrôle sans éradication Immunité limitée en durée -> stratégie de rappels Incidence de la diphtérie en France 1945-2000 • Généralisation de la vaccination effective à partir de 1945 • Déclaration obligatoire – – – – 45 000 cas en 1945 1 000 cas en 1960 50 cas en 1970 moins de 5 cas annuels depuis • Le dernier cas déclaré date de 1989 • 4 souches de Corynebacterium diphtheriae reçues par le CNR en 2000, aucune ne sécrétait la toxine www.invs.sante.fr/publications/2003/snmi/SNMI-p001-196.pdf Vaccin diphtérique • Anatoxine (formol), injectable – toxine détoxifiée mais immunogène – Dose enfant : D = 30 UI – Dose adulte (rappel) : d = 2 UI • Vaccination obligatoire Schéma vaccinal diphtérie • Enfant : D = 30 UI – Primovaccination = 2 injections à 2 mois d’intervalle : 2 et 4 mois – Rappels à 11 mois, 6 ans et 11-13 ans • Adulte : d = 2 UI – Rappels recommandés à 25, 45 et 65 ans puis tous les 10 ans Incidence et mortalité du tétanos en France 1946 à 2007 http://www.invs.sante.fr/beh/2008/30_31/beh_30_31_2008.pdf Le tétanos en France en 2005-2007 • 41 cas en 3 ans • Principalement des personnes âgées – 37, soit 90 %, ont 70 ans ou plus) – âge médian 80 ans (extrêmes : 1-95 ans) • Et des femmes – 31, soit 76 % • Létalité : 32% • Séquelles : 17% – difficultés motrices, complications ostéoarticulaires et de décubitus http://www.invs.sante.fr/beh/2008/30_31/beh_30_31_2008.pdf Porte d’entrée • Non identifiée : 21,9 % • Plaies chroniques : 9,8 % – ulcères variqueux, dermatoses • Blessures, le plus souvent minimes : 68,3 % – – – – – – travaux de jardinage ++ chute avec plaie souillée de terre ++ matériel souillé ++ griffure de chien piqûre végétale brûlure au second degré • Incubation – Médiane 7 jours (1-90) http://www.invs.sante.fr/beh/2008/30_31/beh_30_31_2008.pdf Vaccin antitétanique • Anatoxine (formol), injectable – Une seule dose enfant-adulte : T • Schéma vaccinal : identique diphtérie • Vaccination obligatoire – Enfants < 18 mois et militaires La coqueluche en France : transmission non contrôlée 25 20 15 10 5 Vi el la rd s an s 25 -4 0 an s 13 -2 0 an s 11 an s 9 an s 7 an s 5 an s 3 an 1 mo is 0 06 N cas Stratégie vaccinale française actuelle • Protection du jeune nourrisson = formes graves et mortelles. • Maintien du taux élevé de couverture et rappel tardif – – – – Primovaccination précoce : 2 et 4 mois Premier rappel à 11 mois Rappel tardif à 6 ans, 11–13 ans Rappel tardif de l’adulte à 25 ans = cocooning • Perspectives = vaccination de la femme enceinte 29 Vaccins viraux inactivés/atténués Polio, Rougeole, Rubéole, Oreillons Maladies strictement humaines Eradication possible Couverture vaccinale +++ Poliomyélite Vaccin Polio injectable (Salk) • Vaccin trivalent – Polio 1, 2 et 3, injectable (SC ou IM) • Vaccination obligatoire • Caractères – Vaccin inactivé = « tué » (formol) – Immunité uniquement humorale • Schéma vaccinal : identique diphtérie et tétanos • Combiné – Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Hib, Hépatite B La poliomyélite antérieure aiguë en France de 1951 à 2004 •Entre 1977 et 1984, 67% des cas de poliomyélite sont survenus chez des enfants < 5 ans. •Les 3 types de virus étaient en cause, le type 1 étant le plus fréquent puis le type 3 et enfin le type 2. •Depuis 1986, le type 3 est le plus fréquemment retrouvé (4 fois/ 3 fois pour le type 1) •2 des 3 derniers cas sont survenus chez des adultes Source C. Roure, DIU de vaccinologie 2009 34 Dernier cas dans la Région Européenne Melik MINAS AGRI, TURQUIE 26 NOV 1998 Le 21 juin 2002 la Région Européenne est déclarée indemne de poliomyélite Cas de poliomyélite dans le monde en 2010 http://www.polioeradication.org/Dataandmonitoring.aspx Vaccins sous-unitaires polysaccharidiques Infections invasives du nourrisson Haemophilus influenzae b (Hib) Pneumocoque (+enfants et adultes) Méningocoque (+ ado et adultes) Infections invasives à Hib selon l’âge 35 30 Répartition par âge % 25 20 15 10 5 0 0-6 mois 6-11 mois 12-17 mois 18-23 mois 24-29 mois 30-35 mois 3 ans 4 ans Schéma vaccinal Français Hib • Couplage avec antigène protéique tétanique (PRP-T) • Primovaccination précoce : 2 et 4 mois et rappel à 11 mois (calqué sur D-T-Coq-Polio) • Vaccination recommandée jusqu’à 5 ans Efficacité du vaccin Hib conjugué sur les infections invasives en Finlande PRP-D 200 Enfants de 0 à 4 ans PRP-D/PRP-CRM197 150 PRP-T 100 50 19 77 19 78 19 80 19 81 19 82 19 83 19 84 19 85 19 86 19 87 19 88 19 89 19 90 0 Invasive diseases, USA, 1998 Pathogen Rate/100.000 population by age Hib Mnc Pnc < 1 year 0,8 7,2 165,3 1 year 0 4,1 202,5 2-4 years 0,1 2,4 36,9 CDC 12/2001 Poids des infections pneumococciques • 25% de la mortalité annuelle pédiatriquie est due aux pneumonies, sepsis et méningites • 800.000 enfants meurent de pneumonie chaque année dans le monde • 90% dans les pays en voie de développement • Streptococcus pneumoniae = n°1 WHO 2008 ; O’Brien Lancet 2009; 374: 893-902 Sérogroupes pneumococciques à l’origine des maladies invasives chez l’enfant de moins de 15 ans en France (Année 1996) Fréquence 20 % 18,4 % 17,7 % 18 % 16 % 14 % 12,9 % 12 % 10,9 % 10 % 8,8 % 7,5 % 8% 6,1 % 6% 4,1 % 3,4 % 4% 2,7 % 2,0 % 2,0 % 2% 0,7 % 0,7 % 0% 6 14 23 19 18 9 1 Centre National de référence des Pneumocoques : rapport d’activité Année 1996 . P Geslin 24 4 15 7 33 20 22 Sérotypes/ sérogroupes Carte d'Europe des résistances du pneumocoque. Des taux records en France et en Espagne 13,8 % 5,7% 31,1% 3,5% 40%* *32,6% 6,3 % 3,1% 1,5% 0% 6,5% % de résistance à la Pénicilline en 1996 % de résistance aux Macrolide en 1997 9,4% 16,7% 43% * 45,9% 3,2% 2,2% 24,1% 4,4% 15,8% 0,9% 4,6% Respiratory pathogens ; assessing resistance patterns in Europe and the potential role of grepafloxacin as treatment patients with infections caused by these organisms. D. Felmingham J Antmicrob. Chemother 2000 45, Topic T2, 1-8; * Geslin P et al. Streptococcus pneumoniae: sérotypes, souches invasives et résistantes aux antibiotiques : situation actuelle en France. La Presse Médicale 1998 ; 27 suppl 4; ** Fenoll A, 1997 Vaccins antipneumococciques • Même problématique qu’avec Hib => – Nécessité de conjugaison pour protéger le nourrisson – Vaccination précoce : dès 2 mois • Vaccin conjugué Prévenar® : – Schéma vaccinal 2, 4, 11 mois • 7-valent -> 13-valent • Vaccination recommandée jusqu’à 2 ans • Au-delà = ciblée sujets à risque élevé Efficience du PCV-7 aux Etats-Unis < 5 ans Pilishvili JID 2010;201:32 Impact de la vaccination PCV-7 et remplacement sérotypique en Europe Réduction (%) des IIP de sérotype vaccinal Principaux sérotypes de remplacement Royaume-Uni - 92% 7F, 19A, 22F Allemagne - 83% None (2008) Belgique - 81% 7F, 19A, 1 Norvège - 74% None (2007) France - 83% 19A, 7F, 1 Pays Pneumonies communautaires après PCV13 N(%) PrePCV13 N=2027 Transition N=1827 Post-PCV13 (1) N=1668 Post-PCV13 (2) N=1265 < 2 years 757 (37) 641 (35) 511 (31) 500 (40) 2-5 years 821( 41) 707 (39) 675 (40) 488 (39) ≥ 5 years 449(22) 479 (26) 482 (29) 277 (22) 900 41% 800 600 34% 500 <2 ans 400 2-5ans 700 ≥5ans 300 38% 200 100 0 48 PrePCV13 Transition Post PCV13 (1) Post PCV13 (2) Vaccination méningococcique C conjuguée Incidence des IIM selon l’âge Relation âge et portage Source : MK Taha, Institut Pasteur Vaccination Méningococcique C conjuguée : expérience Européenne • Angleterre + Galles, 1999 – Schéma à 3 doses < 1 an – Extension jusqu’à 18 ans – Rapidité de mise en place (1 an) – Taux de couverture élevé (>90% < 1 an ; ≈ 85% entre 2 et 18 ans) – – – – Schéma à 1 dose > 1 an Extension jusqu’à 19 ans Rapidité de mise en place (2 ans) Taux de couverture élevé (94%) incidence/100,000 yr -1 • Hollande, 2002 0yr 1yr 2-18yr 12 10 19-24yr 25-44yr 45-99yr 8 6 4 2 0 2000 2001 2002 2003 2004 Leçons tirées de ces expériences • Importance d’une mise en place rapide et massive (CV élevée) • Cible incluant tous les groupes à haute incidence (nourrissons, ados et jeunes adultes) • Effet de protection de groupe obtenu • Durée de protection limitée car repose sur la présente d’anticorps bactéricides La stratégie Française • Vaccination systématique à 1 dose des nourrissons à 12 mois • Durant la mise en place de cette stratégie et en attendant la mise en place d’une immunité de groupe, l’extension de cette vaccination jusqu’à l’âge de 24 ans révolus avec le même schéma à 1 dose • Réévaluation au plus tard dans 5 ans de cette stratégie et notamment de la nécessité d’un rappel à l’adolescence Haut conseil de la santé publique. Avis relatif à la vaccination par le vaccin méningococcique conjugué de Sérogroupe C. Séances du 24 avril et du 26 juin 2009. www.hcsp.fr 54 Distribution Geographique de la Prévalence de Hepatite B Endémie AgHBs > 8% = Haute 2% - 8% = Intermediaire < 2% = Basse Routes d'Infection du VHB Groupe d'âge Route(s) d’Infection Nné •périnatale (mère-enfant) Enfance •Enfant à enfant •Injections à risque Adolescence/ Adulte •Contact sexuel •Toxicomanie intraveineuse •Injections à risque, tatouages GPV/EPI 21-Oct-16 EVOLUTION VERS LA CHRONICITE APRES INFECTION PAR LE VHB - ADULTES • Immunocompétents • Immunodéprimés • Hémodialysés, diabétiques 8%-10% 30%-40% 45%-60% - ENFANTS • Nouveau-né • 0-6 mois • 7-12 mois • 1-4 ans 90% 70% 50% 30% Épidémiologie de l’hépatite B en France • État actuel – 280.000 adultes HBS+ en 2004 – >3 millions adultes infectés – 1300 décès imputable / an à l’hépatite B (hépatocarcinome++) • Cas évités par les campagnes antérieures (dont vaccination enfants et ados entre 1994 et 1997) – 20.000 infections nouvelles – 8000 hépatites aiguës – 800 hépatites chroniques – 40 hépatites fulminantes Impact de la vaccination HepB de routine sur l’incidence du carcinome hépatique chez des enfants de 6-14 ans: Taiwan Routine Hepatitis B vaccination programme débute en 1984 1,2 1 0,8 0,8 0,6 0,6 0,4 0,4 0,2 0,2 0 0 1982 1984 1986 1988 Incidence de l'HCC Source: Chang MH. NEJM 1997 1990 1992 1994 Mortalité due à l'HCC Mortalité/100,000 Incidence/100,000 1 Protection conférée par le Vaccin Hépatite B Vaccin très immunogène Réponse d ’anticorps protecteurs > 95% chez les nourrissons, enfants, et adultes après 3 doses de vaccins Vaccin offre une protection de longue durée contre l ’infection (peut-être pour la vie) Relation entre la vaccination HBV et maladies démyélinisantes ? 3 Hypothèses possibles 1. Coïncidence: vaccination intensive 2. Triggering : effet gâchette 3. Relation causale vraie Séquence ou conséquence ? Cas de MSN / 100 000 nourrissons viables à la naissance Nourrissons vaccinés contre la coqueluche (%)* 1966 Introduction Tetracoq Mars 1986 “Tetracoq impliqué” : 5 cas de MSN associés au vaccin 1. Aouba et al. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire Jan 2008, 3-4: 19 2. Hatton F et al. Arch Pédiatr 2000;7:489–500 3. Messiah A, Flahault A. BEH 1987;52:205–207. * Estimation SPMSD – représentation graphique 62 62 Séquence n’est pas toujours conséquence Année 1992 Couchage sur le dos Nourrissons vaccinés contre la coqueluche (%)* Cas de MSN / 100 000 nourrissons viables à la naissance Années 70 Couchage sur le ventre 1966 Introduction Tetracoq Mars 1986 “Tetracoq impliqué” : 5 cas de MSN associés au vaccin 1. Aouba et al. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire Jan 2008, 3-4: 19 2. Hatton F et al. Arch Pédiatr 2000;7:489–500 3. Messiah A, Flahault A. BEH 1987;52:205–207. * Estimation SPMSD – représentation graphique 63 63 Les risques de coïncidence 2 4 6 12 24mo 4-6a DTP DTP DTP Polio Polio Polio 11-15a 20-40a dT ROR Hib Hep B Hib Hep B Hep B Syndrome néphrotique Purpura thrombopénique idiopathique Mort inexpliquée nourrisson Syndrome de Kawasaki Diabète type I Maladies auto-immunes: 2 - 4% de la population Recommandations vaccinales • Vaccination systématique de tous les enfants avant 15 ans en privilégiant – la vaccination du nourrisson, – ainsi que la vaccination des groupes à risque (cf. recommandations particulières). • La vaccination est recommandée à partir de l’âge de 2 mois sauf pour les enfants nés de mère antigène HBs positif chez lesquels elle doit être pratiquée impérativement à la naissance, associée à l’administration d’immunoglobulines anti-HBs). Vaccins viraux inactivés/atténués Polio, Rougeole, Rubéole, Oreillons Maladies strictement humaines Eradication possible Couverture vaccinale +++ La Rougeole en France : 1984-2000 1000 900 800 700 Nombre de cas annuels (extrapolés, x 1000) Incidence (/100.000) 600 500 400 300 200 100 19 84 19 85 19 86 19 87 19 88 19 89 19 90 19 91 19 92 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 0 Données Sentiweb 8/3/01 Encéphalites aiguës et Panencéphalites sclérosantes subaiguës France 1980/1998 60 50 40 30 20 10 0 80 82 84 86 Encéphalites CIDEF Janvier 1999 88 PESS 90 92 94 96 Incidence rougeole/10.000 Données SESI, URBB, RNSP 97 98 Plan d’élimination de la Rougeole 2005-2010 • Vaccins Vivants atténués trivalents ; ROR-vax, Priorix • Schéma vaccinal : 2 injections avant 2 ans – Première dose à 12 mois – Seconde dose entre 16 et 18 mois • Rattrapage des non vaccinés autour d’un cas jusqu’à 25 ans • Confirmation sérologique des cas http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/rougeole/plan_elimination_rougeole.pdf Epidémie de rougeole en France 2008-2011 • • • • • > 22 000 cas déclarés Pneumonies graves > 900 Encéphalites : 26 Décès : 10 3 vagues épidémiques d’ampleur croissante (pic atteint en mars 2011) • 82 % n’étaient pas vaccinés contre la rougeole • 13 % n’avaient reçu qu’une seule dose http://www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladiesa-prevention-vaccinale/Rougeole/Points-d-actualites Incidence annuelle de la rougeole selon l’âge Evolution au cours des 3 vagues épidémiques (2008-2011) 160 Oct 2008-Sept 2009 Oct 2009-Sept 2010 Nombre de cas / 100 000 habitants 140 Oct 2010-Sept 2011 120 100 80 60 40 20 0 <1 1-5 6-10 11-15 16-20 Age (années) Source : déclaration obligatoire - InVS 21-25 26-30 > 30 Contrôle de la rougeole vers l’élimination Couverture vaccinale rougeole en France Vaccination rubéole Objectifs de la vaccination Elimination de la rubéole par la vaccination des garçons et des filles Suppression de la rubéole congénitale Objectif prioritaire pour l’OMS-Europe Rubéole congénitale Fréquence de l'atteinte : 90% avant la 10è sem. 10-20% à la 16è sem. Embryopathie: = handicap retard mental atteinte oculaire: cataracte, rétinite, glaucome surdité cardiopathie: persistance canal artériel, sténose artère pulmonaire, … hypotrophie Foetopathie, prématurité, avortement… Incidence des infections rubéoleuses durant la grossesse et des rubéoles congénitales en France http://www.invs.sante.fr/beh/2008/14_15/beh_14_15_2008.pdf Surveillance de la rubéole et rubéole congénitale en France InVS Rénarub - 1997-2007 http://www.invs.sante.fr/surveillance/renarub/donnees_2007.htm 77 Vaccination RRO en Finlande • Programme débuté en 1982 • Deux doses – 14-18 mois, 6 ans – Rattrapage années 80 • Élimination – Rougeole 1996 – Rubéole 1997 • Depuis : rares échecs vaccinaux – 7 cas d’oreillons – 1 cas de rubéole – Absence d ’épidémie 78 Peltola H. et al. Lancet ID 2009 Tuberculose dans le monde: Importance du problème • Selon l ’OMS – Deux milliards de personnes infectées – 9 millions de nouveaux cas par an – 3 millions de décès par an • Tendance évolutive – à la baisse dans les pays industrialisés – à la hausse dans les pays pauvres y compris d ’Europe de l ’Est N. Guérin, DIU Vaccinologie Paris 2002 Tuberculose en France Incidence de la tuberculose selon la nationalité, France métropolitaine, 1993-2002. 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Nationalité française 19 93 19 94 19 95 19 96 19 97 19 98 19 99 20 00 20 01 20 02 Taux pour 100 000 Nationalité étrangère Taux d’incidence moyen de BAAR+ selon la nationalité et par région. France métropolitaine, 2000-02 (en tenant compte d'une exhaustivité moyenne de 80 % identique pour les 2 populations) 70,0 60,0 pour 100 000 habitants Français 50,0 Etranger 40,0 30,0 20,0 10,0 Rhone Alpes Poitou Char Picardie Pays de Loire PACA Nord Pas de Calais Midi-Pyr Lorraine Limousin Languedoc Rouss Ile de France Hte Normandie Franche Comté Corse Champ Ard Centre Bretagne Bourgogne Basse Norm Auvergne Aquitaine Alsace 0,0 VACCINS BCG (Aventis Pasteur MSD) Vaccin bactérien vivant atténué : Mycobacterium bovis Vaccin lyophilisé intradermique: Vaccin BCG SSI Enfant ≥ 12 mois et adulte: 0,1 ml = 100000 à 400000 UFC Nourrisson ≤ 12 mois : 0,05 ml Lieu d'injection = face postéroexterne du bras RESULTATS de la META-ANALYSE de l'EFFICACITE du BCG Rodriguez Int J Epid 1993 • Efficacité contre les méningites et miliaires – Essais contrôlés randomisés (9 études) 86%, IC à 95% [65-95%] – Etudes cas-témoin (8 études) 75%, IC à 95% [61-84%] • Efficacité contre les formes pulmonaires Résultats trop hétérogènes pour permettre une estimation – Essais contrôlés randomisés de -88 à +79% – Etudes cas-témoin de +16 à + 76% N. Guérin, DIU Vaccinologie Paris 2002 BCG: CONTRE INDICATIONS Celles des vaccins vivants Déficits immunitaires congénitaux Enfants nés de mère infectée par le VIH attendre la séronégativation pour vacciner Déficits immunitaires acquis Grossesse Effets secondaires du BCG BEH 2001;76:33-40 Plus fréquents chez les nourrissons que chez les enfants 1-20 ans Type Taux /1000 000 vaccinations Adénites chez les enfants de moins de 2 ans 2000-43000 ( 0,2 à 4,3%) Ostéites <1 - 35 BCGite Généralisée <1 Rechercher un déficit immunitaire N. Guérin, DIU Vaccinologie Paris 2002 BCG: politique vaccinale en France en 2007 • Suspension de l’obligation vaccinale et recommandation de vaccination ciblée des groupes à risque • Programme de lutte contre la tuberculose en France • Le rôle des médecins praticiens essentiel Définition des groupes à risque – enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse ; – enfant dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays ; – enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ; – enfant ayant des antécédents familiaux de tuberculose (collatéraux ou ascendants directs) ; – enfant résidant en Île-de-France ou en Guyane ; CANCER DU COL DE L’UTERUS France 2000 3 387 nouveaux cas. 2,9 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancer chez les femmes. 8e rang des cancers féminins. 1 000 décès annuels. 5e rang des cancers féminins en terme de mortalité. Prévalence de la détection du DNA HPV. A partir de 1 000 biopsies du cancer du col provenant de 22 pays : 99,7 %. Histoire naturelle du cancer du col utérin post infection à HPV Les papillomavirus : l’infection virale Évolution des lésions 1% des CIN I 5% des CIN II CANCER INVASIF 12% des CIN III G.A. Östor, Int J Gynecol Pathol 1993 ; 12 : 186-92 Nature des vaccins HPV • Impossibilité d’utiliser un vaccin atténué: risque oncogène • Réalisation de pseudo-particules virales(VLP): la protéine L1 s’auto-assemble en VLP si elle est produite en grandes quantités dans des cellules eucaryotes • Production par génie génétique: – Sur levure: vaccin quadrivalent – Sur Baculovirus: vaccin bivalent 92 La vaccination anti-HPV : les vaccins développés Deux vaccins prophylactiques de l’infection à HPV VLP L1 quadrivalent Gardasil ® 6, 11,16, 18 Sanofi Pasteur MSD (Merck & Co.) VLP L1 bivalent Cervarix ® 16, 18 GSK/MedImmune Un Schéma de primovaccination qui comprend 3 doses : GSK : 0, 1 et 6 mois SP-MSD : 0, 2 et 6 mois Efficacité de la vaccination HPV16/18 Years Months Time Normal epithelium HPV infection; koilocytosis Efficacité vaccinale: HPV 16/18 : HPV tous types: CIN I CIN II CIN III >95% >99% >99% >99% ~ 52% ~ 59% >70-75% ~30% Carcinoma in situ [Harper DM. Lancet 2006, Villa LL. Brit J Cancer 2006]; NEJM 10.5.2007; etc. Profil de sécurité • Taux de notification : 2-5 cas / 10.0000 doses • EI majoritairement rapportés bénins et transitoires (3-8 cas/100.000). – douleurs au site d’injection, syncopes vaso-vagales, vertiges, nausées, céphalées ou urticaires • EI graves (hospitalisation) = 7 /100.000 doses – syncopes vaso-vagales, paresthésies, convulsions • Réactions anaphylactiques ~ 0,9 à 1,5/1M • Manifestations auto-immunes < attendu (<6/1M) • Grossesse (N = 5300) : aucun signal Recommandations CSHPF 2013 • Renforcement du dépistage du cancer du col par frottis • Information par le MT • Vaccination HPV des jeunes filles de 11 à 14 ans ainsi que les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 19 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle • Suivi de la vaccination par les firmes • Création d’un centre de référence des HPV