Beaucoup de nobles et de membres de la bourgeoisie adhèrent à la réforme, ce qui rendit son
influence importante en France. Ils remplacent l'autorité de l'église par celle de la Bible, ce qui
entraîne de nombreux conflits. Malgré les attaques, le premier synode national des chrétiens
réformés a lieu en 1559 à Paris. Calvin ne peut y prendre part personnellement, mais il est lié à ses
coreligionnaires par une correspondance abondante, ce qui peut également être observé dans ses
demandes fréquentes au roi et ainsi que dans ses essais d'influencer la politique française. Il est
considéré comme le père de la profession de foi et de la règle de l'église réformée publiée lors du
premier synode. Grâce à eux, l'église réformée obtint le fondement nécessaire pour se développer en
France.
Les réformés, c'est à dire les protestants de France, furent nommés "huguenots". Jusqu'à
aujourd'hui, on n'est pas sûr de l'origine de ce mot. On pense que cela peut venir du mot allemand
„Eidgenossen“ (qui signifie "citoyen suisse", littéralement ceux qui sont liés par un serment) étant
donné que la Suisse fut la source de nombreux encouragements pour la réforme française. Au début,
seuls les adversaires des huguenots utilisèrent ce nom.
Comme en Allemagne, la réforme prit très vite une tournure politique. Certes, les chrétiens
réformés acceptaient l'autorité du roi comme venant de Dieu, mais ils tenaient à leur liberté de
conscience. Cela n'était pas encore politique. Mais par la suite, les attaques contre les réformés
prirent une telle ampleur, que bientôt les princes protestants durent combattre avec leurs armées
contre le roi - ce qui à cette époque et avec la compréhension de la Bible de jadis n'était pas un
moyen illégal pour défendre le pouvoir politique, ainsi que la liberté de conscience.
III. Des guerres de religion jusqu'à l'édit de tolérance de Nantes (1598)
Les premières persécutions ont lieu en 1534. En 1560, ", malgré les persécutions et avec le soutien
du royaume de Navarre et d'une partie de la noblesse de moyen et de haut rang, les huguenots
français forment un parti politique."5 Après l'échec de Poissy, en 15616, catholiques et protestants
s'affrontent dans des combats meurtriers.
Pendant ce temps, les rois français se succèdent avec rapidité : Henri II meurt en 1559, son fils
François II lui succède (1559/60) ; ce dernier est remplacé par son frère Charles IX (1560-
1574).Pendant le règne de Charles IX, la mère de celui-ci règne en tant qu' 'Eminence grise'. C'est
elle qui prenait en principe toutes les décisions.
En 1562, elle accorde même aux protestants la tolérance pour un peu de temps, mais après le "bain
de sang de Vassy", les tensions confessionnelles reprennent. Elles se transforment en la première
des huit guerres de religion, qui furent menées avec brutalité et dureté.
Les étapes suivantes en bref:
1563 Paix d'Amboise : on accorde aux huguenots la tolérance et des villes de refuge ; d'autres
accords de paix suivent.
1572 La nuit de la saint Barthélémy : pour apaiser le conflit, la soeur de Charles IX, Marguerite,
épouse le roi Henri de Navarre, qui était protestant. Les catholiques espagnols firent
assassiner l'amiral protestant Coligny avec l'aide des troupes commandées par le Duc de
Guise. Cela entraîna les parisiens à massacrer les protestants qui étaient venus à Paris à
l'occasion du mariage. A la suite de cela, la guerre de religion reprit de plus belle. Les
combats et les accords de paix se succèdent.
5www.hugenotten.de/htm_ger/geschi.html, 19.11.2004
6Lors du colloque qui était un essai de réconcilier les protestants avec l'église catholique.