Version du 17 octobre 2011
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réunie la Commission Brundtland, auteur en 1987 du rapport qui formulait pour la première
fois la définition du développement durable que nous connaissons aujourd’hui : « Une forme
de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la
capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins.» On relève également
que, outre l’Organisation météorologique mondiale et le bureau régional du Programme des
Nations Unies pour l'environnement, Genève abrite les secrétariats permanents des
Conventions de Bâle sur les déchets toxiques, de Rotterdam sur les transferts
transfrontaliers des substances chimiques et de Stockholm sur les polluants organiques
persistants.
On voit que, non contente d’être la capitale des droits humains, Genève occupe aussi une
place de choix sur l’échiquier mondial du développement durable. En cela, notre ville est
fidèle à sa vocation et aux principes qui guident son action depuis des décennies : jouer un
rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale et contribuer à l’émergence de solutions
nouvelles aux problèmes planétaires, que ce soit la défense des droits humains, la
promotion de la paix ou la préservation de l’environnement.
Notre ville se consacre à cette mission de diverses manières ; elle veille entre autres à
réserver le meilleur accueil possible aux organisations non gouvernementales, et notamment
à celles qui sont actives dans les domaines de l’écologie, de l’environnement et du climat, de
façon à leur permettre de se concentrer sur leur importante mission. Mentionnons aussi que
Genève figure parmi les villes et cantons de Suisse qui font l’un des plus gros efforts en
matière de financement de l’aide au développement. Cela mérite d’être souligné.
Mesdames et Messieurs,
Le Sommet de Rio, c’était il y a 20 ans déjà. Pendant cette courte période, des progrès ont
été réalisés. Certes, ce n’est pas encore suffisant et il ne faut en rien relâcher notre effort ;
mais il est juste de reconnaître ce qui a été fait.
De nombreux pays se sont dotés de commissions nationales sur le développement durable
et ont adopté des stratégies visant l’application des principes de durabilité. S’agissant de la
Suisse, Le Conseil fédéral a défini en 2002 une nouvelle Stratégie pour un développement
durable. Ce texte voit dans le développement durable un champ d’action politique qui vise à
garantir globalement un développement viable à long terme en relevant des défis
environnementaux, économiques et sociaux.
Par ailleurs, de nombreuses villes et régions ont signé – par exemple – la Charte ou les
Engagements d’Aalborg et formulé des Programmes stratégiques d’action durable, avec des
objectifs concrets et mesurables pour les années à venir.
La Ville de Genève n’est pas en reste. Pour faciliter le passage des principes aux actions
concrètes, la Municipalité a signé le 24 septembre 2010 les Engagements d’Aalborg, qui
couvrent l'ensemble des dix domaines du développement durable. En alliant protection de
l’environnement, soutien à une économie de proximité et renforcement de la cohésion
sociale, la Ville de Genève entend ainsi contribuer de façon significative à la qualité de vie
locale, sans compromettre celle des habitantes et habitants d'autres régions du globe ni celle
des générations futures.
Mesdames et Messieurs,
Nous n’avons pas à rougir de ce qui a été fait jusqu’ici. Mais il ne faut pas se voiler la face : il
est évident que nous sommes aujourd’hui encore loin d’un mode de développement durable,
tant à l’échelle locale et régionale qu’à l’échelle planétaire.