Chapitre 1
Introduction
Les modèles de circulation générale (GCM) utilisés pour l’étude du climat peinent à représenter
correctement la distribution spatio-temporelle des précipitations. En particulier aux tropiques, au
niveau de la Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT), où la convection, généralement intense, est
responsable de la majorité des précipitations. La représentation de la variabilité intra-saisonnière
comme la MJO ou les pluies de mousson doivent encore être améliorés. La plupart des GCMs ont
encore des difficultés à simuler le cycle diurne de la convection observée. Or, une grande majorité
des pluies tropicales est produite par des systèmes convectifs locaux ou organisés à méso-échelle.
Dans les GCMs destinés au climat, ces processus sont sous-maille et doivent être résolus par les
paramétrisations.
Ce stage vise à caractériser comment les améliorations récentes des paramétrisations du modèle
de climat LMDZ se projettent sur la représentation des pluies de mousson en Afrique de l’Ouest.
Le modèle de circulation générale LMDZ est développé au Laboratoire de Météorologie dynamique.
LMDZ est aussi bien utilisé pour des études climatiques terrestres que pour l’étude de la circulation
générale atmosphérique sur d’autres planètes. LMDZ est la composante atmosphérique du «Modèle
intégré de climat» de l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) contribuant aux précédents rapports
du GIEC.
Comme tous les GCM existants, il consiste tout d’abord à intégrer dans le temps et l’espace les
équations de Navier Stockes. Avec des tailles de maille de modèle de plusieurs dizaines à plusieurs
centaines de kilomètres, l’hypothèse hydrostatique peut être appliquée. Cette caractéristique a ce-
pendant un inconvénient : de nombreux processus atmosphériques de plus petite échelle dits «sous
maille» comme la diffusion turbulente dans la couche limite, la convection ou encore la distribution
des nuages ne peuvent pas être représentés directement par la résolution des équations primitives
de l’atmosphère. Pour y remédier, le modèle prend en compte tous ces processus par le moyen des
paramétrisations physiques. Ces paramétrisations sont en général fondées sur un mélange de des-
criptions de la phénoménologie des processus et de principes théoriques de la thermodynamique
et de la mécanique des fluides. Le GCM se décompose ainsi en deux noyaux : le noyau «dyna-
mique» intégrant les équations de Navier Stockes, et le noyau «physique» prenant en charge les
paramétrisations physiques. Les paramétrisations calculent l’effet moyen des processus physiques
sur chaque maille et en déduisent l’impact sur les variables de température, humidité ou de vent cal-
culées par la dynamique. Les paramétrisations influencent alors la circulation générale et jouent un
rôle déterminant dans les performances des simulations climatiques. Elles sont aujourd’hui au cœur
des recherches du LMD. Un gros travail a été mené ces dernières années au LMD pour améliorer la
représentation des processus physiques impliqués dans le cycle diurne de la convection afin de pou-
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