paramedicalisation etat des lieux perspectives d`avenir

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PARAMEDICALISATION ETAT DES LIEUX
PERSPECTIVES DAVENIR
Bruno Garrigue
Cadre de santé IADE
Samu 93
125 Route de Stalingrad
93000 Bobigny
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Dans tout le document lire indifféremment Infirmier, Infirmière
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ACLS : Advanced cardiac life support.
AP-HP : Assistance publique hôpitaux de Paris.
ARH : Agence régionale d’hospitalisation.
BCLS : Basic cardiac life support.
CCA : Certificat de capacité d’ambulancier.
CMU : Capacité de médecine d’urgence.
CREDES : Centre de recherches d’études et de documentation en économie de la santé.
CRRA : Centre de réception et de régulation des appels.
DDASS : Direction départementale d’action sanitaire et sociale.
DGS : Direction générale de la santé.
DHOS : Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins.
DRASS: Direction régionale d’action sanitaire et sociale.
DRESS : Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques
DSA : Défibrillateur semi-automatique.
IADE : Infirmier anesthésiste diplômé d’état.
IDE : Infirmier diplômé d’état.
JEPU : Journées d’enseignement post universitaire.
MAPAR : Mise au point en anesthésie réanimation.
MEDEF : Mouvement des entreprises de France.
PARM : Permanencière auxiliaire de régulation médicale.
PSMU: Préposé aux soins médicaux d’urgence.
SAMU : Service d’aide médicale urgente.
SDIS : Service départemental d’incendie et de secours.
SFAR : Société Française d’anesthésie réanimation.
SFMU : Société francophone de médecine d’urgence.
SIAMU : Soins intensifs et aide médicale urgente.
SMUR : Service mobile d’urgence et de réanimation.
SROS : Schéma régional d’organisation sanitaire.
UMH : Unité mobile hospitalière.
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Confrontés aux réalités économiques et démographiques les services d’aide médicale urgente
(SAMU) se doivent d’évoluer dans un souci d’efficience combinant qualité des soins optimale pour la
population et coût raisonnable pour la société.
Les notions de compétences propres à chacun des différents acteurs de santé se posent alors
comme garantes de la sécurité des patients pris en charge, le tout dans un cadre législatif et
institutionnel contraignant et parfois flou.
Des expériences récentes d’interventions extra hospitalières régulées par le Samu et
responsabilisées par un Infirmier diplômé d’état, ont ébranlé le milieu des Samu Français.
Une argumentation récente du Pr Carli, chef de service du Samu de Paris, réagissant aux
projets de remplacement des médecins de Smur par des « Paramédics » ouvre une piste de réflexion
sur la faisabilité de transports inter hospitaliers par des paramédicaux.1
Une réflexion a été menée au sein du ministère de la santé2 et de différentes sociétés savantes
concernant la réalisation de certains transferts inter-hospitaliers par des professionnels de santé
infirmiers sans médecin présent dans l’ambulance. La même d’interventions primaires encadrée par un
paramédical fait l’objet de nombreux sujets de discussion au sein de ces mêmes sociétés savantes .
Après un rappels des différents concepts évoqués nous illustrerons notre propos sur la para
médicalisation grâce aux résultats d’une enquête nationale réalisée en 2003 auprès de tous les SAMU
français et centrée sur les transferts inter –hospitaliers.
Nous détaillerons la problématique soulevée par l’émergence de ce nouveau mode d’exercice
et insisterons particulièrement sur la compétence des professionnels concernés.
Nous conclurons en élargissant le débat sur les perspectives futures en proposant de nouvelles
pistes de recherche.
1 P.Carli,Non aux paramédics, La revue des Samu,297-299,septembre 2003.
2 Circulaire N°195/DHOS/01/2003 du 16 avril 2003 relative à la prise en charge des urgences.
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1.1. DESCRIPTION DE LEXISTANT
A l’heure actuelle en France deux solutions s’offrent au médecin demandeur d’un transfert inter
hospitalier : soit un transfert par ambulance agréée avec deux professionnels dont un doit être titulaire
du CCA (Certificat de capacité ambulancier), soit un transfert médicalisé régulé par le médecin du
SAMU territorialement compétent mobilisant une équipe complète de réanimation.
.
La composition de ces équipes de réanimation est fixée par un décret3. Certains de ces transferts
ne nécessitent qu’une surveillance et des soins infirmiers.4Le nombre des transferts concernés est
évalué à 1500 par année pour Paris et la petite couronne.5
La charge de travail pour un Smur peut être considérable. A titre indicatif pour le Smur d’un Samu
de la petite couronne parisienne le nombre de transferts inter-hospitaliers s’élève à 2728 transports
pour l’année 2002. le nombre de transports primaires pour cette même année est de 3843. Le transfert
inter hospitalier est une activité fortement consommatrice en temps médical.
Pour ce qui est de l’intervention primaire il n’existe que peu d’alternatives entre l’engagement
d’une équipe médicalisée de réanimation et la prise en charge par des secouristes .
Les Samu sont confrontés à de nombreux appels rendant de plus en plus difficile l’adéquation des
ressources disponibles aux demandes d’interventions. Pour un département de la petite couronne
parisienne comportant 1 350 000 habitants répartis sur 40 communes le nombre d’affaires médicales
traitées en 2002 est de 147065.6
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1.2.
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EMOGRAPHIE, GEOGRAPHIE
1.2.1. Une volonté institutionnelle de réforme.
En novembre 2002 une commission présidée par le sénateur Berland étudie la démographie des
professions de santé et rend ses conclusions.7
« L’étude de la pénurie s’appuie sur une approche par le besoin de soins.
C’est un constat largement partagé, les difficultés d’estimation naissent de l'absence fréquente de
critères objectifs qui permettraient d’élaborer une analyse réelle des besoins. Ces critères sont dans
certains cas extrêmement délicat à définir tant les paramètres à prendre en compte sont nombreux. Ils
touchent à la fois l'organisation du système de santé, le contenu des métiers et les déterminants
géographiques et sociaux en perpétuelle évolution".
« En effet la commission constate qu’il existe un décalage entre les objectifs professionnels et le
contenu réel des métiers. Pourtant la formation des professionnels a évolué, les pathologies ont
changé, la technicité
s'est développée. »
Cette situation a conduit à faire le constat que les professionnels de santé n’étaient pas utilisés
au niveau optimal de leur fonction et de leurs connaissances.
« Il existe beaucoup de chevauchements d'activité entre certaines professions médicales et entre
professions médicales et paramédicales. On n'a pas su créer de nouveaux métiers dans le domaine de
la santé pour répondre à de nouveaux besoins. » La commission souligne que des délégations de
compétences entre les différents métiers pourraient être envisagées.
3 Décret N° 97-620 du 30 mai 1997
4 Projet TIIS (transports infirmiers inter hospitalier sécurisés), P.Carli et Col Samu de paris .Cité en annexe.
5 Ibid.
6 Rapport activité Samu 93 ,Année 2003.
7 Rapport Berland , Novembre 2002
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