La Pression Atmosphérique

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Météorologie
Comprendre les phénomènes météorologiques,
et leur observation.
Documentation © Site Météo AQUOPS-CyberScol,
1995-2012 pour les Images et textes.
Mise en page SRPM Guy
Sommaire Notions de Météorologie
Sommaire Notions de Météorologie..................................................2
Formation de l’Atmosphère de la Terre..........................................3
Les Régions Atmosphériques.............................................................3
La Pression Atmosphérique...............................................................4
Mesure de la Pression Atmosphérique............................................5
Pression Atmosphérique & Altitude.................................................6
Variation de la horizontale de la pression atmosphérique. . . . . . . . . . 6
Les Isobares..........................................................................................7
Dépression et Anticyclone..................................................................8
Le Vent...................................................................................................9
Les Vents Locaux................................................................................10
La Mesure de la Vitesse du Vent......................................................11
La Mesure de la Direction du Vent..................................................12
Le Vent: Développement d’une Dépression....................................13
La Formation des Nuages.................................................................14
Effet d’un Ciel Nuageux.....................................................................15
Les Nuages, étage supérieur et moyen .........................................16
Les Nuages, étage inférieur et à extension verticale . . . . . . . . . . . . . . . . 17
La précipitation : terminologie........................................................18
La précipitation: processus de Bergeron......................................19
La précipitation: Bruine & Grésil....................................................20
La précipitation: Pluie & pluie verglaçante ..................................21
Les Orages, leur formation, les éclairs .........................................22
Les Orages, le tonnerre ...................................................................23
La prévision météo: types de prévisions.......................................24
Lire une carte météo.........................................................................25
Les symboles du temps:....................................................................26
Les symboles du temps: les vents...................................................27
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Formation de l’Atmosphère de la Terre
Les Régions Atmosphériques
La formation de l’atmosphère de la terre
À mesure que la Terre se refroidissait, d'énormes quantités de méthane, d'ammoniac, de vapeur d'eau et de gaz carbonique furent expulsés
du centre de la Terre vers l'extérieur. Cela constitua la première atmosphère de la Terre. Cette atmosphère, agissant comme une serre,
permit de réduire la perte de chaleur de la Terre vers l'espace et notre planète demeura ainsi assez chaude pour que puisse naître la vie.
Sa température se situait probablement entre 15 et 30 oC.
Ensuite, il y a environ 4,5 milliards d'années, la vapeur d'eau s'est condensée pour former les océans. Le gaz carbonique se combina à des
minéraux et fut absorbé par les océans, et il fut utilisé par les premiers êtres vivants. L'azote est resté dans l'atmosphère parce que cet
élément réagit peu avec les autres. Il y a 3 milliards d'années, l'atmosphère contenait encore peu d'oxygène. Des réactions chimiques
compliquées entre le méthane, l'ammoniac, l'eau et le rayonnement solaire donnèrent naissance à une couche d'ozone. Celle-ci joue un rôle
important dans l'évolution de la vie sur Terre, car elle empêche une grande partie des rayons solaires ultraviolets, qui sont nuisibles à la vie,
de se rendre jusqu'au sol.
Les premières plantes apparurent il y a 2 milliards d'années et transformèrent une grande partie du gaz carbonique en oxygène. Ce
processus se poursuit toujours et l'atmosphère d'aujourd'hui contient environ 78 % d'azote et 21 % d'oxygène.
L'atmosphère actuelle est faite d'un mélange de gaz et de particules qui entourent notre planète. L'atmosphère est si mince qu'on peut se
représenter son épaisseur relativement à la Terre comme la pelure d'une pomme relativement à l'ensemble du fruit. C'est la force d'attraction
de la Terre qui retient l'atmosphère autour du globe.
Les Régions Atmosphériques
La terre est entourée d'une mince couche gazeuse : l'atmosphère. L'atmosphère joue le rôle de bouclier protecteur pour
toutes les espèces vivantes qui habitent à la surface du globe.
En outre, elle les isole de l'espace glacé et menaçant et les
protège des rayons ultraviolets. L'atmosphère peut être divisée en quatre régions principales : la troposphère, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère. Ce sont les
variations verticales de la température de l'air qui définissent
la division de l'atmosphère en quatre grandes régions.
La couche la plus haute est la THERMOSPHÈRE. Dans cette
couche, la température augmente avec l'altitude et peut atteindre environ 100 degrés Celsius. La thermosphère atteint des
milliers de kilomètres d'altitude et disparaît graduellement
dans l'espace. La thermosphère est la région où près des
pôles se forment les aurores boréales et australes
La partie inférieure de la thermosphère est appelée l'ionosphère. L'ionosphère réfléchit les ondes courtes (ondes radio). Ces ondes, émises par un émetteur, rebondissent sur l'ionosphère et sont
renvoyées vers la Terre. Si elles sont retournées avec un certain angle, elles peuvent faire presque le tour du globe. L'ionosphère permet
donc de communiquer avec des régions très éloignées.
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La Pression Atmosphérique
La Pression Atmosphérique
La pression atmosphérique est l'une des variables météorologiques qui déterminent les conditions météorologiques. Pour prévoir le temps, il est
donc nécessaire d'en connaître la variation géographique et temporelle.
Qu'est-ce qu'on entend par pression atmosphérique?
On compare souvent l'atmosphère à une énorme piscine au fond de laquelle on vit. En effet, l'air est un
fluide gazeux tandis que l'eau est une fluide liquide. Dans les deux cas, que ce soit dans l'atmosphère ou
dans la piscine, le fluide exerce une force sur toutes les faces des choses et des êtres vivants. On dit que
la pression atmosphérique est égale au poids de l'air à la surface de la Terre.
La pression est une force qui agit sur une unité de surface (1 mètre par 1 mètre). La pression atmosphérique est donc la force exercée par l'atmosphère sur une unité de surface de la Terre. À un endroit précis, la
force de pression est égale à la force exercée par une colonne d'air, de surface unitaire, partant du sol et
allant jusqu'au sommet de l'atmosphère.
Mais quelle est la valeur de cette pression exercée sur nous?
L'air exerce une pression sur la surface de la Terre. Au niveau de la mer, le corps
humain supporte une pression qui correspond à 1 kilogramme par centimètre carré.
Cela veut dire que l'être humain moyen supporte environ une tonne d'air. On ne sent pas cette pression parce que notre
pression interne pousse vers l'extérieur pour équilibrer cette pression de l'air.
Plus de détails
Regardons cela de plus près : la pression est la force appliquée sur une surface par les molécules qui la frappent. Elle est associée à la vitesse
des molécules qui frappent une surface et au nombre de molécules. Cela veut dire que, plus il y a de molécules qui frappent une surface et plus
leur vitesse est grande, plus la force exercée sur la surface est grande aussi.
La pression exercée sur la surface A est plus faible que la pression exercée sur la surface
B.
Pour mieux vous convaincre que l'atmosphère exerce une pression sur nous, et sur la surface
de la Terre, faites l'expérience suivante :
Expérience simple
démontrant l'existence de la pression atmosphérique :
Prenez un carton de 8 1/2 par 11 pouces, mettez-le à plat sur une table et ramenez les côtés vers le centre
comme pour faire un pont.
Dans la figure de droite, on voit qu'il y a équilibre des forces de pression.
En soufflant sous le pont, vous créez un vide partiel (dépression) et le pont s'écrase sous la
pression de l'air.
Ici, l'équilibre des forces est rompu.
La pression atmosphérique au-dessus du pont n'a pas changé, ce n'est que la différence de
pression qui a provoqué l'écrasement du pont.
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Mesure de la Pression Atmosphérique
Mesure de la pression atmosphérique
L'unité de mesure de la pression
L'unité de mesure de la pression est le pascal, et cela en hommage à Pascal, grand savant du XVIIe siècle.
1 pascal = 1 N/m2 où N, le Newton, est l'unité de mesure de la force.
On voit que le pascal représente bien une force par unité de surface,c'est-à-dire, une pression.
Au XVIIe siècle, Galilée, Torricelli et Pascal mettent en évidence la pesanteur de l’air. Et en 1647 naît le premier instrument de mesure de la
pression atmosphérique. L’Académie des sciences le baptise le baromètre.
Le pascal est une petite unité. En météorologie, on utilise plutôt un multiple du pascal, l'hectopascal (hPa), pour les mesures de la pression
atmosphérique.
1 hPa = 100 pascals.
Anciennement, on utilisait le millibar comme unité de mesure pour la pression.
1 millibar (mb) = 1 hectopascal (hPa)
La pression atmosphérique moyenne au niveau de la mer est d'environ 1013 hPa (1013 mb) ou encore 101,3 kPa.
Les instruments de mesure de la pression atmosphérique
Les deux instruments de mesure de la pression atmosphérique sont :
BAROMÈTRE À MERCURE
À quoi sert-il? Cet instrument permet de déterminer la pression atmosphérique.
Comment est-il fait? Le baromètre est composé d'un tube de verre contenant du mercure et dont l'extrémité ouverte (en bas) repose
dans un bassin rempli de mercure. Une échelle graduée permettant de lire la pression se trouve sur le tube de verre.
Comment fonctionne-t-il?
Le principe physique du fonctionnement du baromètre est l'équilibre des forces. La colonne de mercure contenue dans le tube cherche à
descendre sous l'effet de son poids. Cependant, l'air environnant pousse sur le mercure dans le bassin. La colonne de mercure cesse de
bouger lorsque ces deux forces de poussée sont égales. Lorsque la pression de l'air environnant augmente, elle pousse sur le mercure
dans le bassin et fait remonter une certaine quantité de mercure dans le tube de verre. De façon contraire, une baisse du mercure dans
le tube sera causée par une diminution de la pression atmosphérique. En observant la hauteur de la colonne de mercure dans le tube,
nous disposons donc d'une mesure de la pression de l'air.
Unités de mesure Hectopascals (hPa) ou millimètres de mercure (mm
Hg).
760 mm Hg = 1013 mb = 1013 hPa
Informations supplémentaires
C'est en 1644 que l'Italien Torricelli a l'idée de remplir un tube de verre de mercure, de le boucher avec un doigt et de le retourner dans
un bassin rempli de mercure.
Et alors? Et alors, Torricelli observe que le mercure ne s'écoule pas dans le bassin, et qu'il en reste toujours environ 76 cm dans le tube,
et ce, quelle que soit la hauteur du tube. Il en déduit alors que c'est l'air qui fait pression sur le bassin et empêche le tube de se vider.
C'est-à-dire que la pression de l'air contrebalance le poids du mercure. Voilà comment Torricelli inventa le baromètre à mercure. Torricelli
était l'élève de Galilée. On peut ajouter à ce baromètre un système mécanique ou électronique d'enregistrement automatique des
données : le barographe.
Les pressions les plus fortes sont enregistrées par temps froid. Le record appartient à la Sibérie où on a noté une pression de 1083,8 hPa le
31 décembre 1968.
BAROMÈTRE ANÉROÏDE À quoi sert-il? Cet instrument permet de déterminer la pression atmosphérique.
Comment est-il fait? Cet instrument est composé d'une capsule métallique sous vide et d'une aiguille pour
indiquer la pression.
Comment fonctionne-t-il? Le principe de fonctionnement de ce baromètre est simple : une boîte métallique,
dans laquelle on a fait un vide partiel (abscence d'air), s'écrase ou se détend selon les changements de
pression atmosphérique. Les mouvements de la boîte sont amplifiés par un système de leviers relié à une
aiguille qui tourne autour d'un point central. C'est ce genre de baromètre que l'on utilise dans nos maisons.
Unités de mesure La mesure se fait en hectopascals (hPa) ou en millibars (mb). L'échelle de graduation peut
également afficher la pression en millimètres de mercure (mmHg).
Informations supplémentaires Le baromètre anéroïde fut inventé vers 1843 par Lucien Vidie.. La deuxième
aiguille du baromètre anéroïde (que l'on déplace soi-même à l'aide d'un bouton) sert à conserver en mémoire
la valeur de la pression. En effet, ce sont les variations de pression (augmentation ou diminution) qui nous
renseignent sur les conditions météorologiques futures (aujourd'hui ou demain) et non pas la valeur de la pression elle-même. En général, une
diminution brusque de la pression annonce du mauvais temps (arrivée d'une dépression) et une hausse de pression signifie l'arrivée du beau
temps (d'un anticyclone). Une forme appropriée de ce baromètre est fréquemment utilisée comme altimètre dans les avions; cet instrument
mesure l'altitude, car la pression atmosphérique dépend de l'altitude.
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On peut ajouter à ce baromètre un système mécanique ou électronique d'enregistrement automatique des données : le barographe.
Pression Atmosphérique & Altitude
Variation de la horizontale de la pression atmosphérique
Pression Atmosphérique et Altitude
Selon vous, à quel endroit, sur la figure, la pression atmosphérique sera-t-elle la plus forte?
Sur Marie, au sommet de la montagne ou sur François au
pied de la montagne?
Réponse:
La pression atmosphérique est le poids de l'air qui se trouve
au-dessus d'une surface. Marie est à une altitude plus élevée
que François. Il y a donc moins d'air au-dessus de Marie, sur
la montagne, qu'au-dessus de François. Au pied de la montagne, on ressent le poids de l'air qui se trouve au-dessus de
la montagne plus le poids de l'air qui se trouve entre le
sommet et le pied de la montagne. Pensez à la piscine... Au
fond de la piscine, la pression de l'eau qui s'exerce sur vous
est plus grande. La pression atmosphérique est donc plus forte sur François, au pied de la montagne
La pression atmosphérique diminue avec l'altitude. Plus on s'élève dans l'atmosphère, moins il y a d'air au-dessus et donc moins le poids est
grand. Il y a moins d'air au-dessus du niveau de 12 km qu'au-dessus du niveau de 5 km. La pression est donc plus grande au niveau de 5 km
qu'à 12 km.
Sur la figure, quatre niveaux de pression ont été identifiés. Un niveau
de pression est une surface sur laquelle la pression est la même
partout. Par exemple, au niveau de pression 500 hPa, la pression sera
de 500 hPa partout dans l'atmosphère. D'après la figure, on peut voir
qu'à 5 km d'altitude, la pression est deux fois moins élevée qu'à la
surface. C'est pourquoi les alpinistes emportent des bombonnes d'oxygène lorsqu'ils doivent gravir des montagnes aux sommets très élevés.
Variation horizontale de
la pression atmosphérique
Vous savez maintenant que la pression atmosphérique est le poids de l’air
qui se trouve au-dessus de nous.
Cette pression varie à la surface de la Terre, elle n’est pas la même partout.
À certains endroits, la colonne d'atmosphère contient plus d'air et à d'autres
endroits elle en contient moins.
S'il y a moins d'air dans la colonne, la pression au sol est plus faible.
S'il y a plus d'air dans la colonne, la pression au sol est plus forte.
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Les Isobares
Les Isobares et les cartes de pression atmosphérique
Sur une carte météorologique, la pression est représentée
par les isobares. Les isobares sont des lignes qui relient les
points de même pression atmosphérique à un instant donné. Ces lignes sont dessinées à partir des données d'observations météorologiques fournies par les stations de mesure.
La valeur des isobares est exprimée en hectopascals (hPa)
(1 hectopascal = 1 millibar). Plus les isobares sont distancées, plus le vent est faible. Quand elles sont rapprochées,
le vent est fort.
Les deux lignes tracées sur la figure de droite représentent des isobares. Pour n'importe quel point situé le long de l'isobare du haut, la
valeur de la pression est de 996 hPa (ou mb). Pour chaque point situé
sur l'isobare du bas, la valeur de la pression est de 1000 hPa (ou mb).
N'importe quel point situé entre les deux isobares a une valeur comprise entre 1000 hPa et 996 hPa. Au-dessus de l'isobare de 996 hPa, les
valeurs de pression sont plus faibles, et au-dessous de l'isobare de
1000 hPa, les valeurs sont plus grandes. Les isobares sont tracées à
tous les 4 hPa.
Avec une carte d'isobares, comme celle qui se trouve ci-dontre il est facile
de visualiser les zones de basse pression et les zones de haute pression.
De plus, la géographie de la région étudiée apparaît toujours sous les
isobares.
Les étiquettes qu'on voit sur les isobares indiquent la valeur de la pression, en hPa, de chacune des isobares. Sur une carte d'isobares (carte de
pression), le centre de basse pression (pression faible) est identifié par la
lettre B et le centre de haute pression (pression élevée) est identifié par la
lettre H. Sur la carte à gauche, la pression au centre de la basse pression
est de 991 hPa et la pression au centre de la haute pression est de 1037
hPa.
On peut comparer une carte de pression à une carte topographique sur
laquelle chacune des lignes de niveau indique la hauteur du sol par rapport au niveau de la mer. Dans le cas de la carte de pression de surface,
les isobares remplacent les lignes de niveau et indiquent, pour chaque point du sol, la valeur de la pression à cet endroit.
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Dépression et Anticyclone
Dépressions et anticyclones
Vous avez sans doute déjà entendu parler des dépressions
et des anticyclones.
Une dépression est une région où la pression est plus faible
que dans les zones avoisinantes et autour de laquelle le vent
circule dans le sens antihoraire (sens inverse des aiguilles
d'une montre) dans l'hémisphère Nord et dans le sens horaire
(sens des aiguille d'une montre) dans l'hémisphère Sud.
Un anticyclone, ou zone de haute pression, est une région où
la pression est plus forte que dans les zones avoisinantes. Le
vent y circule en tournant dans le sens horaire (sens des
aiguilles d'une montre) dans l'hémisphère Nord et dans le
sens antihoraire (sens inverse des aiguilles d'une montre)
dans l'hémisphère Sud.
Les dépressions et anticyclones se succèdent sur la Terre et sont à la base des mouvements de l'atmosphère.
Dépression = zone de basse pression
Anticyclone = zone de haute pression
Un centre de haute pression est l'endroit de l'anticyclone où la
pression mesurée est la plus élevée (forte) comparativement à son
environnement. Quand on s'éloigne d'un centre de haute pression,
la pression diminue dans toutes les directions. Le centre de haute
pression correspond au centre de l'anticyclone et est indiqué par la
lettre H (habituellement en bleu) sur les cartes météorologiques.
Autour d'un centre de haute pression, le vent circule dans le sens
des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord et dans le sens
inverse dans l'hémisphère Sud.
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Le Vent
Origine du Vent
Le vent est un déplacement horizontal d'air produit par la force du gradient de pression.
Lorsqu'il existe une différence de pression entre deux points, l'air circule de l'endroit où la pression est la plus élevée vers l'endroit où elle est la
moins élevée. Dans le langage des météorologues, on dit que l'air se
déplace de la haute pression vers la basse pression.
Dans l'atmosphère, la force de pression atmosphérique pousse l'air
de l'endroit où la pression au sol est la plus forte vers l'endroit où elle
est la plus faible.
Il se produit donc un déplacement de l'air à partir des zones de haute
pression (H) vers les zones de basse pression (B).
Tous les vents sont le résultat d'une différence de pression. Mais les
causes des variations de pression peuvent être diverses.
force de pression
Sur la figure de droite, il existe une différence de pression entre les isobares A et B. La pression
étant plus forte du côté de l'isobare B (1000 hPa) que du côté de l'isobare A (996 hPa), il se développe une force nette qui pousse l'air de B vers A. On appelle cette force la « force du gradient de
pression ». Un observateur situé au point X (au milieu) sentira un vent qui va de la haute pression
vers la basse pression, c'est-à-dire de B vers A.
Pour mieux comprendre, imaginez-vous dans un autobus où il y a plein de gens à l'avant et personne à l'arrière. Si on compare les gens aux molécules d'air, on dira que la pression à l'avant est
plus forte qu'à l'arrière. Naturellement, vous sentirez la pression des gens de devant qui poussent
pour aller à l'arrière.
Le vent circule du système de haute pression vers le système
de basse pression, c'est-à-dire de l'anticyclone vers la dépression.
Les variations de pression proviennent du réchauffement inégal de la surface terrestre.
L'air qui se réchauffe prend de l'expansion alors que l'air qui se refroidit se
contracte. Comme l'air se contracte sur les côtés, le niveau de pression
500 hPa (et tous les autres) descend par rapport au centre où le niveau
500 hPa s'élève car l'air prend de l'expansion à cet endroit.
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Les Vents Locaux
Brises de Mer et de Terre
Certains types de vents peuvent être produits par des caractéristiques géographiques locales. Ces types de vents agissent sur de petites étendues et sont le résultat de la géographie particulière à une région; on les nomme alors vents locaux.
Les brises de terre et de mer sont des vents locaux qui se produisent sur les zones côtières. Elles sont engendrées par la différence de température entre la surface de la terre et la surface de la mer.
Le sol, du sable par exemple, a une capacité calorifique beaucoup plus faible que la mer. En plus, la surface de l'eau n'est pas immobile, il y a
un transport d'eau chaude vers les profondeurs, par brassage. C'est-à-dire que le sol se réchauffe beaucoup plus vite que la mer, car cette dernière peut absorber beaucoup d'énergie solaire avant de se réchauffer.
La brise de mer
Pendant une journée ensoleillée, le sable se réchauffe plus que la mer. Le sable
chauffe donc l'air qui se trouve au-dessus et l'air chaud prend de l'expansion à la verticale. Les niveaux de pression au-dessus du sable vont donc s'élever (voir les effets
de la température sur les niveaux de pression) pendant qu'au-dessus de la mer ils
vont garder leur altitude.
Une force due à la différence de pression apparaîtra
en altitude. Sur le schéma
ci-contre, on observe qu'en
altitude cette force poussera l'air de la pression plus élevée, soit 350 hPa, vers la
pression plus faible, soit 150 hPa. En altitude, il y a donc un déplacement d'air de la
zone au-dessus de la plage vers la zone au-dessus de la mer. Cela aura pour conséquence une "accumulation" d'air au-dessus de la mer et une "perte" d'air au-dessus
de la plage (donc une diminution de la pression au sol). De la même façon, au niveau
de la surface, la différence de pression produira une force poussant l'air de la mer
vers la plage. L'air "perdu" près de la surface de la mer est remplacé par l'air "accumulé" en altitude, au-dessus de la mer. Il se crée alors un mouvement d'air descendant au-dessus de la mer.
Au niveau de la plage, l'air près du sol monte remplacer l'air "perdu" en altitude. Il se crée alors un mouvement d'air ascendant au-dessus de la
plage. Finalement, cela produit la brise de mer, un vent qui se dirige de la mer vers la terre en proximité du sol et de la terre vers la mer en altitude.
La brise de terre
Le soir venu, le sable se refroidit très rapidement. Par contre, la mer qui a accumulé beaucoup d'énergie perd lentement de la chaleur durant la nuit. La surface de la
mer devient donc légèrement plus chaude que la plage. Les niveaux de pression
au-dessus de la plage descendent, car l'air se contracte en se refroidissant. Suivant le même mécanisme, une circulation inverse à celle de la brise de mer, mais
plus faible, s'installe : c'est
la brise de terre. .
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La Mesure de la Vitesse du Vent
Mesure de la vitesse du vent
On décrit un vent par sa vitesse et sa direction.
Unités de mesure de la vitesse du vent
La vitesse du vent peut être exprimée par différentes unités:
Ÿ Mètre par seconde (m/s)
Ÿ Kilomètre par heure (km/h)
Ÿ Noeud (Kt)
Parce que le noeud a été longtemps utilisé en marine et puis en aviation, il est utilisé aussi en
météorologie. Il vaut un mille marin (1 852 m) par heure, soit 0,514 m/s.
Instrument de mesure de la vitesse du vent
L'instrument qui sert à mesurer la vitesse du vent est nommé « anémomètre »
La plupart des anénomètres modernes comprennent un système électronique interne qui calcule
le nombre de tours que font les coupelles pendant un temps précis. La vitesse du vent, convertie
par l'ordinateur interne, apparaît alors sur l'écran. Plus le vent est fort, plus les coupelles tournent rapidement. On peut calculer la vitesse du vent de façon mécanique, c'est-à-dire sans avoir recours à un circuit électronique.
Il existe des modalités d'évaluer la vitesse du vent sans la mesurer vraiment. On utilise pour cela des échelles.
Une des échelles les plus souvent utilisées est celle de Beaufort , qui permet d’estimer la vitesse du vent selon ses effets sur l’environnement.
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La Mesure de la Direction du Vent
Mesure de la direction du vent
La direction du vent est toujours donnée par la direction d'origine. On
parlera par exemple d'un vent du nord lorsque le vent souffle du nord
vers le sud.
Déterminer la direction du vent
L'instrument qui sert à déterminer la direction du vent est nommé « girouette »
C'est un pointeur (généralement une flèche) qui tourne selon la direction du vent. Il est important
de noter que la pointe de la flèche montre la direction d'où provient le vent. Souvent, les quatre
points cardinaux sont indiqués par les lettres N, S, E et O et nous servent de repère.
Lorsque le vent change de direction, il pousse sur la grosse partie de la flèche (l'arrière) jusqu'à ce
qu'elle soit alignée avec le vent (parallèle au vent). Cela a pour conséquence de faire pointer la flèche dans la direction d'où provient le vent. On se réfère alors aux quatre principaux points cardinaux pour juger de la direction d'où vient le vent. On place habituellement la girouette à 10 m du
sol.
La girouette a souvent la forme d'une silhouette découpée (coq, lion, etc.). Autrefois, cette forme représentait fréquemment le métier des habitants de la maison. Sur les clochers des églises on trouve souvent la silhouette d'un coq, car le coq symbolise depuis toujours la vigilance de
l'Église envers le peuple.
C'est au Moyen Âge (environ de l'an 500 à 1500) que l'usage de la girouette se répandit en Europe, mais il en existait depuis au moins 4000 ans
: c'est l'un des instruments météorologiques les plus anciens!
Lire la vitesse et la direction du vent sur une carte
Sur une carte météorologique, les météorologues utilisent un symbole pour représenter à la fois la vitesse et la direction du vent.
Ce symbole est la barbule.
La tête de la barbule pointe dans la direction d'où vient le vent. Sur l'image, le vent souffle donc de l'ouest vers l'est. C'est un vent d'ouest.
La vitesse du vent est donnée par le nombre de barres et / ou de drapeaux attachés à la barbule :
1 drapeau
= 50 noeuds
1 longue barre = 10 noeuds
1 petite barre = 5 noeuds
Pour trouver la vitesse du vent, il suffit donc d'additionner la valeur de toutes les barres et des drapeaux attachés à la barbule.
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Le Vent: Développement d’une Dépression
Convergence et divergence des vents – développement d’une dépression au sol
Dans plusieurs cas, une basse pression est formée au sol lorsqu'un volume limité
d'air est réchauffé en altitude (ex.: par l'apport d'air chaud provenant du sud).
Ce volume d'air réchauffé prendra de l'expansion, car l'air chaud est moins dense
que l'air froid. Il occupera donc une plus grande épaisseur. Cela aura pour conséquence de déformer les isobares comme l'illustre la figure ci-dessous. Une série
d'évènements se produira à la suite de cette déformation :
L'isobare de 500
hPa est déplacée vers le haut au-dessus de la
zone réchauffée.
Il se développera alors des forces dues à la
différence de pression, qui pousseront l'air de la
haute pression vers la basse pression en altitude.
Observez bien les deux flèches qui pointent
vers l'extérieur en altitude. Ces flèches représentent la force due à la différence de pression.
Ces forces produiront des vents de la colonne
d'air vers l'extérieur. On appelle ce phénomène « la divergence » des vents, car les vents "s'éloignent" l'un de
l'autre.
La divergence du vent en altitude a pour effet de retirer de l'air de la colonne d'air. S'il y a moins d'air dans la
colonne, cela veut dire que le poids de l'air au-dessus du sol sera moins élevé et donc que la pression atmosphérique au niveau du sol va diminuer.
Les isobares seront déplacées vers le bas près du sol. Sur la figure, remarquez que les isobares de 800 hPa et de 1000 hPa sont déplacées
vers le bas sous la zone de réchauffement.
De plus, sous la zone de réchauffement, la pression au sol est d'environ 800 hPa, tandis que, de chaque côté, elle est de 1000 hPa. Il se développera alors des forces dues à la différence de pression qui pousseront l'air vers le milieu. On nomme ce phénomène la « convergence des
vents » parce que les vents convergent vers un même point. Puisque l'air ne peut
pas entrer dans le sol, il doit obligatoirement monter vers les couches supérieures
de l'atmosphère.
En résumé
Les zones de convergence en altitude produisent des zones de hautes pressions
au sol (H). Inversement, les zones de divergence en altitude produisent des zones
de basses pressions en surface (B). La divergence qui se produit en altitude a pour
effet de retirer de l'air dans la colonne. Puisqu'il y a moins d'air dans la colonne, la
pression au sol commence à baisser. Un creux se développe alors au sol et engendre ainsi un mouvement de convergence à la surface sous la zone de divergence en altitude. Les vents qui convergent à la surface n'ont alors d'autre choix
que de monter. Les vents horizontaux se mettent alors à être déviés vers la droite
à la suite de l'action de la force de Coriolis, formant ainsi une dépression. Dans
une dépression, les vents tournent dans le sens cyclonique, c'est-à-dire dans le
sens inverse des aiguilles d'une montre. On appelle ce mouvement de rotation des
vents dans le sens cyclonique un « cyclone ».Lorsque nous avons une dépression
à la surface, il y a convergence des vents vers le centre de la dépression. Cela
produit un mouvement d'air vers le haut puisque l'air ne peut entrer dans le sol.
L'air en montant se refroidit et éventuellement la vapeur d'eau qu'il contient va se
condenser et donner lieu à la formation de nuages, de précipitations et peut-être
d'orages. C'est pourquoi le mauvais temps est toujours associé aux dépressions.
13
La Formation des Nuages
La formation des nuages
Les nuages sont l'expression la plus importante des phénomènes qui se produisent
dans la troposphère. Puisqu'ils sont visibles, les nuages nous donnent rapidement une
bonne idée du temps qu'il fait; nuage d'orage ou inoffensif cumulus?
La sursaturation est le principe à la base de la formation des nuages.
Mais comment les nuages se forment-ils?
Vous savez déjà qu'il y
a de l'eau à l'état gazeux dans l'atmosphère
: la vapeur d'eau. La
vapeur d'eau dans l'air est invisible, mais elle peut devenir visible lorsqu'elle retourne à l'état liquide (eau) ou solide (glace).
L'air peut contenir un maximum de vapeur d'eau, maximum qui dépend de sa
température. Lorsque ce maximum est dépassé, on dit que l'air est sursaturé et
le surplus de vapeur se condense sur les noyaux de condensation ou sur toute
autre surface.
Les nuages se forment lorsque de l'air qui contient de la vapeur d'eau est soulevé en altitude. La parcelle d'air qui part du sol contient une certaine quantité de
vapeur d'eau qui ne change pas durant son ascension.
En se soulevant, l'air prend de l'expansion (car la pression atmosphérique diminue en montant), sa température diminue et son humidité relative
augmente. À une certaine altitude, l'humidité relative est suffisamment élevée pour que la parcelle d'air devienne sursaturée et une partie de la
vapeur d'eau se condense sur les noyaux de condensation (ou congélation). À partir de ce moment, des gouttelettes ou des cristaux commencent à se former. Et voilà comment naît et apparaît un nuage.
Les noyaux de condensation et de congélation
L'air clair (absence de nuages) contient toujours des particules microscopiques invisibles à l'oeil nu. On les appelle « noyaux de condensation ou
de congélation ». Ce sont de fines particules sur lesquelles s'opère la condensation et éventuellement la condensation solide de la vapeur d'eau.
Les noyaux de condensation sont constitués de particules provenant des éruptions volcaniques, de poussières arrachées au sol, de poussières
de combustion, de pollens, etc. Les molécules de vapeur d'eau contenues dans l'air vont se condenser en eau liquide au contact des noyaux de
condensation ou encore se solidifier au contact des noyaux de congélation si la température est inférieure à 0 °C. L'eau liquide condensée sur
les particules microscopiques va par la suite s'évaporer
et retourner dans l'air sous forme de vapeur d'eau. Tant
que le nombre de molécules de vapeur d'eau qui se condensent est égale au nombre de molécules qui s'évaporent d'une particule, il ne peut y avoir formation de
gouttelette d'eau. Cependant, lorsque la température de
l'air est suffisament basse, le nombre de molécules qui
se condensent devient plus grand que le nombre de molécules qui s'évaporent. À partir de ce moment, on dit que
l'air est sursaturé de vapeur d'eau et il y a formation
d'une gouttelette d'eau. Les nuages sont formés de plusieurs millions de ces gouttelettes.
Les surfaces planes, telle une vitre de voiture, servent
également de noyaux de condensation et de congélation.
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Effet d’un Ciel Nuageux
Ciel nuageux:
le jour
Durant le jour, la surface de la Terre est réchauffée par le Soleil. Si le ciel est clair, presque tous les rayons du Soleil atteignent le sol. Le sol se réchauffe et réchauffe à son
tour l'air qui est au-dessus. C'est de cette façon que se réchauffe l'air autour de vous.
Par contre, si le ciel est nuageux, une partie des rayons du Soleil est réfléchie par les
nuages (par les gouttelettes d'eau et cristaux de glace) vers l'espace. Il y aura donc
moins de rayons solaires
qui se rendront au sol
pour le réchauffer. En
d'autres mots, le sol va
moins se réchauffer s'il y
a des nuages que s'il n'y
en a pas. La température
de l'air environnant sera
plus faible (il fera moins chaud).
Si on annonce un ciel nuageux pour le jour, cela veut dire que la température de
l'air sera
plus élevée que la température qu'on aurait si le ciel était clair.
plus faible que la température qu'on aurait si le ciel était clair.
Ciel nuageux:
la nuit
Durant la nuit, un ciel nuageux provoque l'effet inverse sur la température de l'air. Si le
ciel est clair, les rayons émis par la surface de la Terre s'échappent vers l'espace et le
sol se refroidit rapidement.
Si le ciel est nuageux, une partie des rayons émis par la surface de la Terre est absorbée par les nuages. Les nuages vont émettre à leur tour de l'énergie vers l'espace et
vers la Terre sous forme de rayonnement. Le sol absorbe les rayons émis par les
nuages et se réchauffe un
peu. Par la suite, le sol réchauffe l'air qui est au-dessus.
Donc, si la nuit est nuageuse, la température de l'air se refroidit moins rapidement
que si la nuit était claire. Cela veut dire qu'il fera plus chaud cette nuit-là.
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Les Nuages, étage supérieur et moyen
Nuages de l’étage supérieur : les CIRRUS
Hauteur moyenne de la base au-dessus du sol : 6 000 - 13 000 mètres. Composition : cristaux de
glace. Typiquement : minces et blancs.
Traînées filamenteuses de délicats nuages blancs formés de cristaux de glace et qui ressortent
sur le bleu du ciel. Ils peuvent avoir de nombreuses formes : celles de flocons isolés, de panaches en forme de plumes ou de traînées de cristaux de glace en chute dans la direction des
vents. Cette dernière forme est souvent appelée « cirrus en queue de cheval ». Le cirrus est un
nuage générateur de précipitations, mais celles-ci s'évaporent avant d'atteindre le sol.
Nuages de l’étage supérieur : les CIRROSTRATUS
Mince voile blanchâtre d'aspect fibreux ou lisse
couvrant entièrement ou partiellement le ciel et à travers lequel on peut distinctement apercevoir les contours de la lune ou du soleil sauf lorsqu'ils sont bas à l'horizon. Ces nuages favorisent la formation de halos.
Nuages de l’étage moyen: Altostratus et Altocumulus
Hauteur moyenne de la base au-dessus du sol : 2000 - 6000 mètres.
Composition : cristaux de glace ou gouttelettes d'eau. Ces dernières sont surfondues, c'est-àdire qu'elles peuvent être à l'état liquide même à des températures inférieures au point de congélation.
Altostratus
Couche de nuages sombres (gris ou bleutés) qui couvrent généralement tout le ciel. On peut
difficilement distinguer la lune ou le soleil à travers eux. Des altostratus minces donnent souvent au ciel un aspect de verre dépoli. Les altostratus se développent sous l'effet d'un mouvement d'ascendance au-dessus d'un front chaud.
Altocumulus:
Nappe de nuages blancs ou gris de forme arrondie ou aplatie. Les altocumulus sont arrangés en
groupes, en lignes ou en vagues et se déplacent dans une ou deux directions. Parfois ils sont
tellement rapprochés que leurs extrémités se touchent.
16
Les Nuages, étage inférieur et à extension verticale
Nuages de l’étage inférieur: les Stratus
Voile nuageux ressemblant au brouillard mais ne touchant pas le sol. La surface inférieure de
ce type de nuage ne présente aucun détail repérable. Lorsqu'il se désintègre sous l'action du
vent au-dessus de terrains accidentés, il est appelé « stratus fractus ». De la bruine tombe
souvent du stratus. La surface supérieure peut avoir un aspect presque plat et ondulé.
Le brouillard est un stratus près du sol ou touchant le sol
Nuages de l’étage inférieur: les Stratocumulus
Nappe formée de masses arrondies qui peuvent
présenter des ombres fortes. La base des stratocumulus est bien nette et assez plate, tandis
qu'en surface ces nuages ont un aspect échevelé. La nappe nuageuse, souvent mince (épaisseur
maximale de 0,3 km), laisse entrevoir le ciel bleu. Suivant la luminosité et l'épaisseur de la couche
nuageuse, le stratocumulus peut varier du blanc au gris foncé.
Nuages de l’étage inférieur : les Nimbostratus
Une nappe basse de couleur gris foncé aux bordures échevelées, habituellement presque uniforme et peu éclairée. En latin, nimbus signifie pluie ou averse. Lorsque ce nuage donne des
précipitations, celles-ci tombent sous forme de pluie ou de neige continue. L'épaisseur du nimbostratus peut atteindre plus de 4 500 mètres.
Nuages à extension verticale: Cumulus et Cumulonimbus
Les Cumulus:
Hauteur moyenne de la base au-dessus du sol : 450 mètres et plus.
Composition : en dessous du niveau de congélation, gouttelettes d'eau ; au-dessus du niveau
de congélation, cristaux de glace ou même gouttelettes d'eau à des températures inférieures
au point de congélation.
Nuages denses à extension verticale - la base est aplatie et se forme à des hauteurs uniformes; le sommet est arrondi et a la forme d'un chou-fleur. Le nuage paraît blanc et luit sous le
soleil, par contre il peut paraître foncé vu d'en dessous. Les cumulus ont tendance à se former
durant le jour et à se dissiper la nuit au-dessus de la terre, mais cette variation ne se voit pas
au-dessus de la mer.
Les Cumulonimbus:
Nuage dense et puissant à vaste base aplatie et à extension verticale considérable, en forme
de montagne ou d'énorme tour. Une partie de sa région supérieure est généralement lisse, fibreuse ou striée et presque toujours aplatie; cette partie s'étale souvent en forme d'enclume ou
de vaste panache. Ce type de nuage annonce un orage ou une averse. Il contient fréquemment de la grêle qui peut, à l'occasion, tomber au sol. De violents courants verticaux à l'intérieur du nuage font que ses contours changent constamment.
17
La précipitation : terminologie
Les termes employés
Le mot précipitation désigne tout ce qui provient de l'atmosphère sous forme d'eau liquide ou solide. On utilise le mot hydrométéore pour parler
de toutes les particules d'eau (gouttelettes, gouttes, neige, grêle, etc.) qu'on trouve dans l'atmosphère.
On désigne souvent l'hydrométéore par le nom du phénomène de précipitation. Par exemple, on dit : «Il tombe de la grêle.» alors qu'on devrait
dire : «Il tombe des grêlons lorsqu'il grêle.» Voici un petit tableau pour vous retrouver dans ce langage.
Nom du phénomène
Brouillard
Bruine
Brume
Givre
Description du phénomène et nom de son hydrométéore
Le brouillard est constitué de fines gouttelettes d'eau en suspension formant un nuage
près du sol. Il abaisse la visibilité au-dessous de 1 km.
La bruine est une précipitation de fines gouttes d'eau froides qui tombent très lentement.
La brume est constituée de microscopiques gouttelettes d'eau en suspension près du
sol (c'est un brouillard léger). Elle n'abaisse pas la visibilité au-dessous de 1 km (comme
le fait le brouillard).
Le givre est un dépôt de glace blanche sur les objets plus froids que 0°C. Cette glace est
formée à partir de la congélation de la vapeur d'eau, du brouillard ou de la brume.
Verbe associé au
phénomène
Brouillasser
(aucun)
Brumer
Givrer
Grêle
La grêle est une précipitation de masses de glace que l'on nomme grêlons.
Grêler
Grésil
Le grésil est une précipitation de petits globules de cristaux de neige ou de glace.
Neige
La neige est une précipitation de cristaux de glace en forme de flocons.
Pluie
La pluie est une précipitation de gouttes d'eau.
Pleuvoir
Rosée
La rosée est l'apparition de petites gouttes d'eau sur les objets refroidis à l'extérieur.
(aucun)
Verglas
Le verglas est une couche de glace qui se forme lorsque des gouttes de pluie gèlent
brusquement au contact du sol.
(aucun)
Grésiller
Neiger
Formation de la précipitation:
Les hydrométéores qui se forment dans les nuages sont à des températures très froides, souvent au-dessous 0 °C. C'est pour cette raison que
presque toutes les précipitations qui arrivent au sol (liquide ou solide) proviennent de la formation de cristaux de glace ou d'eau congelée. Ces
précipitations solides tombent et fondent en cours de route si la température de l'air atteint plus de 0 °C et arrivent sous forme liquide au sol (sinon elles restent sous forme solide).
Étapes du développement de la précipitation solide ou liquide:
Ÿ
condensation (congélation) et sursaturation de l'air;
Ÿ
développement des hydrométéores (solides ou liquides);
Ÿ
chute des hydrométéores (solides ou liquides).
La condensation et la sursaturation
Vous savez maintenant que les gouttelettes de nuage se forment par condensation dès que le seuil de saturation de l'air en vapeur d'eau est légèrement dépassé (sursaturation); cela résulte du grand nombre de noyaux de condensation présents dans l'atmosphère. Le diamètre habituel
d'une gouttelette de nuage est de 0,02 millimètre, alors que celui d'une gouttelette de pluie peut atteindre 5 millimètres; c'est dire que la gouttelette de pluie est environ 100 fois plus grosse que la gouttelette de nuage. Mais comment les petites gouttelettes de nuage deviennent-elles des
gouttes de pluie. On pourrait croire que les gouttelettes de nuage vont tout simplement grossir et devenir des gouttelettes de pluie. Nous verrons
que ce n'est pas exactement le cas.
Le développement des hydrométéores
Au début, les gouttelettes d'eau dans le nuage sont nombreuses et elles ont à peu près la même taille. Leur croissance se fait par condensation
de vapeur sur leur surface. Mais le nombre de gouttelettes est très élevé (1 million de gouttelettes par litre) et la compétition pour le partage de la
vapeur d'eau disponible est féroce. Seule, la condensation de vapeur d'eau sur les gouttelettes n'est pas suffisante pour former des gouttelettes
de précipitation. Cela veut dire qu'il y a d'autres processus qui vont permettre aux gouttelettes de grossir jusqu'à devenir des gouttelettes de précipitation.
Comment les gouttelettes de nuage se transforment-elles en gouttes de pluie ?
On connaît maintenant deux processus permettant de produire les précipitations.
Il s'agit des processus de Bergeron et de coalescence.
18
La précipitation: processus de Bergeron
Processus de Bergeron
Il faut d'abord savoir que les gouttelettes d'eau ne se solidifient pas à 0 °C comme on pourrait le croire. L'eau pure ne se solidifie qu'à des températures inférieures à -40 °C. On dit alors que le nuage est en surfusion. Cependant, l'eau surfondue gèle facilement en présence de noyaux
de congélation. Donc, lorsque la température d'un nuage est au-dessous de 0 °C, on y retrouve des gouttelettes d'eau et des cristaux de glace.
Il se produit alors un phénomène très intéressant : des molécules d'eau quittent les gouttelettes d'eau pour aller sur les cristaux de glace. Ceuxci grossissent rapidement, aux dépens des gouttelettes, jusqu'à ce qu'ils soient assez lourds pour tomber. Durant leur chute, ils grossiront encore plus par le processus de coalescence. S'ils passent à travers une couche d'air dont la température est au-dessus de 0 °C, ils pourront fondre
et arriveront au sol sous forme de pluie, ou de neige mouillée.
Le processus de Bergeron:
Les molécules de vapeur d'eau s'évaporent de la gouttelette d'eau pour aller se solidifier sur le
cristal de glace.
Après un certain temps, la gouttelette d'eau disparaît et le cristal est devenu plus gros.
Processus de coalescence
Si la turbulence (le brassage) dans un nuage est suffisante, les gouttelettes au sein du nuage entreront en collision et se fondront les unes dans les autres pour former de plus grosses gouttelettes. Lorsque celles-ci sont assez lourdes, elles tombent et entrent encore en collision avec
d'autres gouttelettes plus petites qui tombent moins vite. Finalement, elles atteindront le sol sous
forme de pluie.
Ces gouttes tombent plus rapidement et grossissent par coalescence, c'est-à-dire par rencontre.
Les vitesses de chute des très grosses gouttes peuvent atteindre 8 m/s. Les gouttes possèdent
alors leur grosseur maximale. En tombant, elles se déforment et se brisent en gouttelettes plus
petites qui grossissent à leur tour.
Chute des hydrométéores
La dernière étape du développement des hydrométéores est leur chute vers le sol. Ce n'est qu'au moment où ils ont un poids assez élevé, que
les hydrométéores tombent au sol.
En tombant, ils vont capturer d'autres gouttelettes et ainsi grossir. Mais ils vont aussi se déformer à cause de la friction de l'air. Comme les gouttes se déforment, elles peuvent aussi se briser pour former des gouttes plus petites.
L'image ci-contre nous permet de constater qu'en regardant la Terre de l'espace, un phénomène constant se
produit depuis très longtemps déjà et pour bien des années encore! Ce phénomène est la zone de convergence intertropicale où une bande de nuages est toujours
présente en tout temps de l'année de part et d'autre de
l'équateur.
Il est donc naturel de penser que les précipitations sont
beaucoup plus abondantes dans ces zones tropicales
près de l'équateur qu'aux pôles par exemple.
© Image Space Science and Engineering Center, Wisconsin, États-Unis 21 juillet 2012.
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La précipitation: Bruine & Grésil
La Bruine
La bruine est une précipitation liquide composée de très petites gouttelettes d'eau de
diamètre compris entre 0,2 et 0,5 mm. La bruine tombe si lentement, qu'elle semble en
suspension dans l'air.
Les stratus bas sont les nuages qui donnent naissance à la bruine. Les mouvements
verticaux d'air à l'intérieur des stratus sont trop faibles pour permettre l'accroissement
des gouttelettes. C'est pourquoi les gouttelettes sont si petites.
On retrouve la bruine presque toujours dans les régions côtières, car l'air y est très humide.
Le Grésil
Le grésil est un phénomène hivernal. Le grésil est une précipitation sous forme de petites sphères (boules) de glace translucide de 1 à 5 mm de diamètre.
La couleur de la glace montre qu'elle a été formée par la solidification (congélation) lente d'une gouttelette de pluie.
Ce type de précipitation se forme lorsqu'une couche d'air chaud surmonte une
couche d'air froid près du sol. Les flocons de neige tombant dans la couche
chaude fondent partiellement pour devenir des gouttes de pluie dont le centre
est un flocon. Ces gouttes de pluie vont ensuite traverser la couche d'air froid
près du sol. La partie de neige qui reste au centre des gouttes de pluie va agir
comme noyau de congélation et les gouttes de pluie gèleront sous forme de
petites boules glacées avant d'atteindre le sol.
Le crépitement du grésil sur les vitres des fenêtres accompagne souvent la
pluie verglaçante. En effet, la pluie verglaçante débute souvent par une précipitation de grésil. Le grésil se forme dans les cumulonimbus.
Les flocons de neige sont des agglomérations de cristaux de glace. Ce sont des précipitations formées de cristaux de glace blancs ou transparents regroupés en formes
géométriques complexes de tailles variables. En effet, quand la température de l'air
est sous le point de congélation, les cristaux de glace, en tombant, s'accrochent à d'autres cristaux et forment des flocons de neige.
Dans sa chute vers le sol, un flocon de neige peut subir de multiples transformations. Il peut se briser sous l'effet des vents ou au contact
d'autres flocons, s'évaporer, fondre, se joindre à d'autres. En fait, le flocon que nous voyons est rarement celui qu'il était au départ.
Plus la distance entre sa naissance et son toucher au sol est grande, plus il y a des chances que le flocon devienne gros. Il faut des milliers de
cristaux de glace pour avoir un seul flocon de neige. La température et l'humidité font varier la forme des flocons. En effet, les gros flocons peuvent atteindre la taille d'un 10 sous. Ils se forment quand la température est proche du point de congélation et quand le vent est faible. Les petits flocons se forment à des températures plus froide; l'air n'est pas assez humide pour qu'ils grossissent. La neige est une précipitation de
cristaux de glace. À son état pur, la neige est blanche. Mais elle n'est jamais à l'état pur puisqu'elle est souillée d'un peu tout ce qu'elle rencontre sur son chemin : du pollen, des organismes minuscules, de la poussière, des cendres, des matières chimiques. Tous ces corps étrangers,
transportés par les vents, peuvent donner différentes couleurs à la neige.
Nuages qui annoncent la neige
Les nuages élevés forment des cristaux en forme d'étoiles. Les nuages de moyenne altitude forment des cristaux de formes aplaties ou en
aiguilles. Finalement, les nuages de l'étage inférieur peuvent amener des cristaux de plusieurs
formes.
Les cumulonimbus sont des nuages à extension verticale. Ils ont une texture fibreuse qui
est due à la présence des cristaux de glace au sommet.
Les stratus sont des nuages de l'étage inférieur. Ils masquent souvent les sommets des collines.
Les nimbostratus sont des nuages de l'étage inférieur. Ce sont eux qui occupent tout le ciel
; en hiver, ils sont gonflés de neige.
Les cirrus sont des nuages de haute altitude. Ils ont la forme de trainées fibreuses. Ce sont
de délicats nuages blancs formés de cristaux de glace.
Les cirrostratus et les altocumulus sont également des nuages annonceurs de neige.
La neige
20
La précipitation: Pluie & pluie verglaçante
La Pluie
La pluie est une précipitation qui atteint le sol sous forme de gouttelettes d'eau
liquide dont le diamètre varie entre 0,2 et 10 mm (1 cm). En général, leur taille se
situe entre 3 et 6 mm. La pluie se développe souvent dans des nuages dont la
température est inférieure à 0 °C. Donc, avant d'être sous forme liquide, les gouttelettes de pluie sont souvent des cristaux de glace ou des gouttes congelées.
Ces particules congelées fondent lorsqu'elles pénètrent dans l'air plus chaud
sous les nuages. C'est pourquoi elles arrivent au sol sous forme liquide.
L'accumulation d'eau au sol produite par la pluie est d'environ 0,5 à 2,5 cm/h.
Les nuages qui donnent naissance à la pluie sont : le nimbostratus, le cumulonimbus, le cumulus, le stratocumulus et l'altostratus.
La pluie verglaçante
La pluie verglaçante se produit en hiver, lorsqu'une couche d'air chaud s'installe entre les nuages et le sol. Les flocons de neige qui tombent des nuages
ont alors le temps de fondre complètement et de devenir des gouttelettes de
pluie avant d'arriver au sol. Ces gouttelettes de pluie froide gèlent au contact
du sol et des surfaces dont la température est inférieure à 0 °C. La pluie verglaçante produit alors une mince couche de glace, qu'on appelle verglas, au
sol et sur les objets. Le résultat nous offre un paysage féerique mais dévastateur pour les plantes et les fils électriques ainsi que pour la circulation routière.
Les pluies acides sont des chutes de gouttes solides ou liquides qui contiennent des composés chimiques ayant une acidité élevée.
La grêle
La grêle est un type de précipitation qui se forme dans des cumulonimbus particulièrement forts lorsque l'air est très humide
et que les courants ascendants sont puissants. Elle prend la
forme de billes de glace (grêlons) dont le diamètre peut varier
de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres
mais dont le diamètre habituel est entre 5 et 50 millimètres. Les
averses de grêle durent peu de temps et ne touchent que la superficie limitée traversée par l'orage. Cependant, si les nuages
convectifs sont nombreux, une succession de trajectoire de grêle peut affecter une région et laisser plusieurs dizaines de tonnes de glace au sol
On pourrait comparer l'intérieur d'un grêlon à un oignon. Comme
ce dernier, le grêlon possède différentes couches, la glace
transparente alternant avec la glace opaque. Le degré de transparence d'un grêlon dépend de la vitesse à laquelle l'eau gèle
sur le grêlon. Si la glace gèle rapidement, la couche est blanche, car les petites bulles d'air restent emprisonnées dans la glace. Si au contraire la glace gèle lentement, les bulles d'air ont le temps de
s'échapper avant que la congélation ne soit terminée et cela produit de la glace translucide.
21
Les Orages, leur formation, les éclairs
Les Orages
Les orages sont parmi les spectacles naturels les plus impressionnant. Ce sont
des perturbations atmosphériques violentes, accompagnées d'éclairs qui déchirent le ciel suivis de coups de tonnerres au milieu des rafales, d'averses de
pluie voir de grêle.
Formation d’un orage
Quand dans des cumulus l'air est instable, un courant ascendant prédomine
dans toute la cellule et va former un cumulonimbus. Un orage va se produire.
Ces phénomènes ce font dans ces nuages de 5 à 20 kilomètres de haut et
d'environ 5 kilomètres de larges. Il y a des courants ascendants d'air chaud de
plus 100 km/h et des courants descendants d'air froid (cellule convective). Au
sommet la température est très basse comme la tropopause est au-dessous de
0°C. Il y a donc une grande différence de températures entre le sommet et le
bas du cumulonimbus. Quand le nuage a atteint l'altitude maximum un violent
courant descendant se forme entraînant des chutes de pluie ou de grêle à partir du sommet congelé et aplati du nuage (l'enclume). Le courant
descendant d'air froid finit par écraser le courant ascendant
d'air chaud alimentant le nuage.
Les orages peuvent être formés : de cellules convectives de
10 km au maximum à différents stades de leur existence appelés orages multicellulaires ou d’une seule cellule convective
de très grande taille (de 20 km à 50 km), de très forte intensité
et de très longue durée de vie nommé orages super-cellulaires. Ces derniers sont formés par les fronts froids.
Les Eclairs
Dans le cumulonimbus les cristaux de glaces et les gouttelettes d'eau sont bousculés par l'air vertical très intense. Ces éléments se heurtent et entraînent une séparation des charges.
Les particules plus petites qui sont de charges positives, remontent vers le sommet du nuage alors que les noyaux plus
lourds et de charges négatives descendent. Le sol est alors
chargé négativement par les gouttelettes d'eau et billes de
La grêle
glaces. Le nuage est peu à peu chargé d'énergie. Quand l'accumulation d'énergie devient trop important et surtout lorsqu'il
y a opposition directe entre ces charges, une décharge électrique, l'éclair, se produit.
Cette décharge principale du nuage vers le sol ou un autre nuage crée un chenal ionisé (sous l'effet des charges électriques, la masse d'air
devient légèrement conductrice) invisible appelé traceur par bonds ou amorce échelonnée. Elle se ramifie avant de toucher la terre ou l'autre
nuage au bout de 1/100 de seconde en se déplaçant à environ 200 km/s.
Puis par des bonds successifs, l'éclair pilote, sorte de noyau rempli d'électrons, va vers le sol
ou l'autre nuage de charges positives en parcourant la plus forte intensité de charge. A la fin
des derniers décamètres du parcours, une décharge partant d'un point du sol ou du nuage
(autre noyau similaire) de charges positives va à sa rencontre. Quand la liaison entre les deux
noyaux a lieu, il se produit la décharge principale (visible), un courant allant du sol ou de la
source positive vers le nuage de charges négatives.
Cette charge positive se propage extrêmement vite. La chaleur dégagée, 30.000°C soit 5 fois
la température du Soleil et pouvant atteindre 100 millions de volts, excite les molécules de l'air
qui émettent de la lumière en libérant cette énergie en surplus. Il peut y avoir plusieurs décharges de retour dans un éclair, en moyenne 3 ou 4, avec 40 et 80 millisecondes entre chaque
décharge.Les éclairs peuvent faire de 100 m à au moins 20 km dans le cas de l'éclair sinueux
pour une épaisseur de seulement 3 cm environ. Ils peuvent se propager à une vitesse de
40.000 km/s. La couleur des éclairs peut nous informer de la composition de l'air ambiant de
l'orage : - Un éclair rouge va nous indiquer de la pluie dans l'air ;
- Un éclair bleu la présence de grêle ;
- Un éclair jaune est un signe d'une quantité importante de poussière dans l'atmosphère ;
22
- Un éclair blanc veut dire que l'air est très sec.
Les Orages, le tonnerre
Le tonnerre
Lorsqu'un éclair a lieu, les décharges électriques produisent une température très élevée, alors l'air se dilate violemment en lui imprimant
de fortes vibrations. Cette expansion engendre une onde de choc et
provoque comme une explosion, le tonnerre. Ce dernier peut parfois
être entendu jusqu'à 20 km quand l'orage est très violent. Quand
l'éclair est droit et court, les ondes produites s'entendent comme un
seul coup de tonnerre. Mais lorsqu'il est long et présente des fourches,
on entend une succession de coups et de grondements.
Comment calculer la distance d'un orage ?
La lumière se déplace à la vitesse fantastique de 300 000 km/s. Ce qui
fait qu'à peine l'éclair produit sa lumière, une fraction de seconde
après nous le voyons donc aussitôt. Mais le son, plus lent que la lumière, se déplace à 337 m/s soit 1 million de fois plus lentement. Il nous est donc possible de connaître la distance de l'orage. Pour cela il faut
multiplier le temps écoulé entre l'éclair et le tonnerre par 337 pour savoir sa distance en mètre ou de le diviser par 3 pour savoir approximativement sa distance en kilomètre. Exemple : Si on entend le tonnerre 6 secondes après avoir vu l'éclair alors l'orage se trouve à 2.022 mètres de
nous soit à peut près à 2 km (337_X_6=2.022 mètres ou
6/3=2 kilomètres).
La foudre:
La foudre qui atteint le sol représente seulement 10% du
nombre d'éclairs. Contrairement à ce que certain pensent, la
foudre peut frapper plusieurs fois au même endroit. Le sol
français est frappé par 1 million d’impacts en moyenne chaque année. Lors d'un orage il ne faut surtout pas s'abriter
sous un arbre. La foudre se manifeste non seulement par le
tonnerre et l'éclair, mais aussi par des surpressions, des ondes de choc, des ondes électromagnétiques et la magnétisation de certains minéraux. Les courants de décharges
peuvent varier de plusieurs milliers à plusieurs centaines de
milliers d'ampères. Sur les êtres vivants, ils provoquent l'électrocution et des brûlures importantes. Il est possible que même des vêtements mouillés reçoivent l'essentiel de la
décharge et soient volatilisés sans que le corps soit atteint.
Au Canada, la foudre tue en moyenne 16 personnes par ans sur à peut près 100 foudroyés.
Prévision des orages:
La prévision des orages est très difficile, parce qu'ils sont régis par l'interaction de
plusieurs processus. Pour leur déclenchement, les deux phénomènes prédominants
sont l'instabilité de l'atmosphère, qu'on peut relativement bien apprécier, et l'existence de mouvements verticaux sur de toutes petites zones, qui est beaucoup plus difficile à prévoir et même à observer. Pour savoir s'ils vont beaucoup se développer ,
s'ils vont durer et s'ils seront violents, ce sont encore d'autres phénomènes qui interviennent comme : la variation du vent avec l'altitude (en force et en direction), la sécheresse de l'air vers 4000 m, l'existence d'un flux d'air humide pour "nourrir "
l'orage. C'est en raison de cette difficulté à prévoir les orages que leur prévision précise est du domaine de la prévision immédiate
Une première approche est de bien observer les orages existants, à l'aide des divers
moyens disponibles, et de faciliter leur surveillance. Météo-France développe en particulier un système de suivi des orages basé sur les images de satellite. Le principe
est de détecter les nuages, même les moins développés verticalement, à l'aide d'un
repérage des zones froides dans les images du satellite (sur un même canal infra-rouge) qui capte bien la température du sommet des nuages. Ensuite, on traque les nuages, d'une image à la suivante, en y analysant le recouvrement spatial des zones froides. Enfin, on surveille
leur vitesse de refroidissement et la netteté de leurs contours, qui permettent assez bien d'identifier les orages. La figure ci-contre représente
les résultats d'un tel suivi automatique sur un cas d'orage de grêle qui a touché des vignobles dans les Pyrénées Orientales.
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La prévision météo: types de prévisions
PRÉVISIONS DU TEMPS ET PRÉVISIONS CLIMATIQUES
Il existe deux grandes catégories de prévisions :
- les prévisions du temps (quelques
jours);
- les prévisions climatiques (plusieurs
mois à plusieurs années).
Les prévisions du temps
Les prévisions du temps sont celles dont on
parle habituellement. Elles permettent de
prédire la température, les précipitations, le
vent, l'humidité et la pression atmosphérique dans les prochaines heures ou les prochains jours. Ces prédictions sont assez
bonnes pour les deux premiers jours (exactes à 85 % du temps). Après deux jours, les
prévisions sont de moins en moins bonnes
et après 10 jours, aucune confiance n'est
accordée aux prévisions.
Les prévisions climatiques
Les prévisions climatiques servent à prédire les changements globaux que pourrait subir la Terre dans les 10, 100 ou 1000 prochaines années.
Par exemple, les chercheurs se demandent si la pollution que nous produisons va réchauffer ou refroidir notre planète et ainsi modifier nos
conditions de vie.
Ces recherches sont importantes,
car elles permettront de prendre
maintenant les bonnes décisions
pour conserver l'équilibre climatique
de notre planète dans les années à
venir.
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Lire une carte météo
Lire une carte météorologique
Les météorologues se servent des cartes météo pour avoir un aperçu du temps qu'il fait à un moment précis et dans de vastes régions. Ces
cartes sont également utilisées comme outil de prévision.
Les observations inscrites sur les cartes météorologiques ont toutes été relevées en même temps à la surface de la planète. Les relevés d'observation se font à des intervalles de 6 heures à partir de 0 h -Temps universel (TU), en vertu d'un accord international.
Sur une carte météorologique de surface, on retrouve un ensemble de données à chaque station où les mesures (observations) ont été prises.
Les symboles inscrits représentent les conditions météorologiques à la
station à une heure précise.
Modèle de pointage
Voici comment décoder ces symboles des cartes d'observations de surface.
Les symboles des cartes d'observations sont toujours placés au même
endroit par rapport au cercle du milieu, qui, lui, est placé à l'endroit où
sont faites les observations.
La couverture nuageuse : La partie ombrée du cercle indique la partie
du ciel couverte par les nuages. Sur la figure, le cercle est tout noir, ce
qui indique que le ciel est complètement couvert.
Température de l'air : La température de l'air est exprimée en degrés
Celsius. Sur la figure, la température est de 1 oC.
La direction et la vitesse du vent : le vent souffle du nord-est à une
vitesse de 15 noeuds.
La pression au niveau de la mer : 999,0 hPa (hectopascal) ou 99,0
kPa (kilopascal).
Dans le pointage de la pression au niveau de la mer, on omet le chiffre
(ou les chiffres) des centaines et des milliers et la virgule des décimales. Une pression de 1012,3 hectopascals est donc pointée comme 123,
une pression de 996,7 hectopascals, comme 967.
Baisse ou hausse de la pression dans les trois dernières heures (tendance de pression) : Si la pression est maintenant plus élevée
qu'elle ne l'était il y a trois heures, on emploie le signe plus (+); si elle est moins élevée, on emploie le signe moins (-). Le nombre représente
la différence réelle de la pression, en dixièmes de hectopascal, sans la virgule des décimales. Donc, l'exemle donné sur la figure précédente
signifie que le baromètre indique maintenant 1,0 hectopascal de moins qu'il y a trois heures.
Point de rosée : Le point de rosée de l'air est exprimé en degrés Celsius. Sur la figure, la température du point de rosée est de 0 oC.
Le point de rosée indique la température que devrait avoir l'air pour se condenser (être saturé) avec la quantité de vapeur d'eau qu'elle contient. Lorsque la température de l'air = le point de rosée, l'air est saturé et l'humidité relative est de 100 %. Voir la section sur l'Humidité relative pour plus d'informations conçernant la saturation.
État du temps : Le symbole indique qu'une pluie légère
et continue est observée.
Isobares et symboles du temps
À partir des valeurs de pression au niveau de la mer relevées aux stations, il est possible de tracer les isobares.
Une isobare est une ligne qui joint les endroits où la pression
est la même.
Au Canada, on trace les isobares à des intervalles de quatre
millibars, en partant de l'isobare 1000 mb et en ajoutant les
autres lignes de part et d'autre, aussi souvent qu'il le faut.
Puisque les pressions observées coïncident rarement avec
la valeur des isobares données, le tracé demande une interpolation (calcul d'une position approximative entre deux isobares) presque constante.
Une fois les isobares tracés, les centre de pression se dessinent. Les fronts sont plus difficiles à placer.
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Les symboles du temps:
Centres de pression et fronts
État du temps: précipitations
État du temps: fraction du ciel
couverte par les nuages
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Les symboles du temps: les vents
Direction des vents:
Le point sur le cercle de la station d'où part la hampe indique la direction d'où souffle le vent. Sur
l'image de gauche, le vent est donc du Nord-est.
La vitesse du vent est représentée en noeuds sur les barbules.
1 noeud = 1 mile nautique = 1,9 km/h
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