Source : Financement :
Action pilotée par le ministère en charge de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de
l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au
financement du plan Ecophyto 2018.
QUELQUES ELEMENTS DE BIOLOGIE
DUREE DE DEVELOPPEMENT
De l’œuf à l’adulte : 38 jours à 21°C et 27 jours à 25°C.
Durée moyenne du cycle complet : 48 jours
Incubation des œufs 3 à 20 jours selon la température (4 à 6
jours à 25°C) et pas d’éclosion en dessous de 7°C.
Trois stades larvaires de 23 jours en moyenne
Vingt jours de pupaison dans le terreau.
LONGEVITE DES ADULTES
Dans des conditions d’élevage : 33 à 38 jours et 21 jours en
moyenne pour 50% de la population d’adultes
Durée de vie possible dans certains cas : 7 semaines.
FECONDITE
En moyenne 26 œufs par lots de 4 à 6 œufs déposés dans les
cavités et anfractuosités de divers substrats.
SEX RATIO
En Italie, la sex-ratio observée est de 1 mâle pour 1 femelle
pour une densité de population de 5 individus au m² entre juillet
et octobre. Lorsqu’elle est de l’ordre de 0.2 à 3 individus/m² les
mâles ne représentent plus que 15% des individus.
Photo 5 : Adultes mâle à gauche et femelle à droite sur
panneau jaune englué x 40 (SCRADH)
AUTRES FACTEURS FAVORABLES
Les cultures de pleine terre ou hors sol avec des substrats
organiques sont des lieux de nidification où la larve trouve ses
proies qui sont également des larves mouches de terreaux et
des nymphes de thrips. Les zones humides des substrats
organiques sont les plus favorables.
L’emploi de produits chimiques à faible rémanence et la
diminution du nombre de traitements chimiques ont favorisé
l’installation de cet auxiliaire naturel. Evidemment la PBI des
cultures a accéléré son extension.
UN IMPACT AGRONOMIQUE NON NEGLIGEABLE
Cette espèce tue beaucoup de proies (photo 6) même sans les
consommer, seulement par instinct de prédation. Cette activité
lui confère le statut de mouche tueuse (NOTIN C., 2005).
Photo 6 : Coenosia attenuata tenant une proie sur une feuille
de Gerbera (SCRADH)
Son impact agronomique n’est pas négligeable notamment au
niveau du contrôle biologique de la mouche mineuse ; le bilan
du service rendu est zéro intrant phytosanitaire et pas de lâcher
d’auxiliaire du commerce pour la lutte contre les mouches
mineuses du Gerbera au SCRADH. Un point fort pour cet
auxiliaire naturel, car les mouches mineuses provoquent des
dégâts importants et irréversibles par les galeries dans les
feuilles, pouvant entraver une partie de la photosynthèse,
l’indicateur d’une des impasses du tout chimique en
horticulture.
UN ALLIE A SURVEILLER
Grand prédateur pour les plus petits que lui, il peut éliminer des
populations d’Aphidius, un auxiliaire lâché dans les cultures de
plantes en pot pour contrôler les pucerons (comm. pers
APREHIF Ile de France). En l’absence de proies, il s’attaque à
ses congénères.
Comme tous les insectes volants, C. attenuata est attiré par les
coloris jaune et bleu. De ce fait, attention au piégeage massif à
l’aide de bande colorée car il est nuisible aux adultes coupant
ainsi le cycle biologique. Par conséquent, il doit être utilisé sur
une courte période pour ne pas détruire la population.
Sources bibliographiques :
MARTINEZ M., COCQUEMPOT C., 2000. La mouche Coenosa attenuata, nouvel
auxiliaire prometteur en culture protégée. PHM-revue horticole, n°414, pp.50-52.
NOTIN C., 2005. Un nouveau prédateur pour les insectes ravageurs des serres
américaines. adjoint.sciences@consulfrance-chicago.org