Agir surla posture et le centre de gravité contre les mauxde dos

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Date: 17.03.2016
Agir sur la posture et le centre
de gravité contre les maux de dos
Un nouvel appareil
de radiographie
permet en un seul
cliché de voir
l'entier du squelette
Franclne Brunschwig
base dans l'approche des problèmes de dos. «Hélas, les patients ré-
vaux mettent en avant le lien entre
douleurs du dos et morphologie de
clament aujourd'hui une IRM
la colonne vertébrale. L'observa-
après trois jours. Notre rôle consiste à leur faire comprendre que
tion du centre de gravité du pa-
cela ne sert à rien», affirme le
bre dorsale jusqu'au sacrum, joue
Dr Duc. C'est donc d'abord un cliché standard de la colonne qui sera
effectué si les douleurs persistent
un rôle important pour le choix des
au-delà de quatre semaines. «Il
tient, un trajet qui va de la 7e vertè-
stratégies thérapeutiques. Nouvelle, cette approche par la posture
et le centre de gravité - en bonne
Notre colonne vertébrale est sollinous donne une vue d'ensemble et
citée à raison de 1500 à 2000 incli-
place ou au contraire déplacé à
de dos affecte chacun d'entre nous
leurs.»
une fois ou l'autre. Seulement 20%
ments, qu'il s'agisse de chirurgie ou
d'infiltrations, par exemple», expli-
permet notamment de repérer l'avant ou à l'arrière - est désormais
naisons par jour! On comprend d'éventuelles fractures dues à de
essentielle pour orienter les traitedès lors aisément pourquoi le mal
l'ostéoporose et source des douSi la radiographie ne montre
de la population serait épargnée. rien de spécial, mais que les douEn Suisse, le coût annuel des trou-
bles musculo-squelettiques se situe entre 3 et 4 milliards de francs.
La bonne nouvelle est que,
leurs persistent, le médecin optera
alors pour une IRM, seule à même
de détecter, par exemple, une hernie discale.
Mais à La Source, même après
une IRM, la radiographie n'a pas
dit son dernier mot. Car la clinique
après quatre à six semaines, près
de 80% des lombalgies disparaissent, généralement à l'aide de médicaments anti-inflammatoires et/
ou de séances de physiothérapie. a acquis en 2015 un nouvel appareil
que le Dr Boscherini. On sait par
exemple qu'une hernie chez un pa-
tient dont le centre de gravité est
déplacé présente un plus grand ris-
que de récidive. L'opérer sans se
soucier ensuite de sa posture risque de ne servir à rien.
Autre exemple avec un patient
qui se plaint de ses genoux. S'il a un
dos plat, il y a de fortes chances que
son centre de gravité soit déplacé à
«C'est la raison pour laquelle nous dit EOS (deux exemplaires en
privilégions toujours un traitement Suisse romande, avec celui des l'arrière et qu'il compense en charconservateur dans ce laps de HUG). Il permet d'obtenir, en un geant ses genoux. L'EOS permet ce
temps. Sauf bien sûr s'il y a des seul cliché, une vue du corps entier genre d'observation: dans ce cas,
signes d'appel liés à l'âge, à un pro- debout, de face et/ou de profil. Les une opération ne serait pas forcéblème tumoral ou infectieux, ou différentes images obtenues du ment couronnée de succès et de la
encore un risque de paralysie», ex- dos, mais aussi dans le même physiothérapie serait plus indipliquent les Dr Sylvain Duc et Duc- temps du bassin, des hanches et quée. «Cette dernière joue un rôle
cio Boscherini, respectivement ra- des genoux, rendent possible une important dans la correction des
postures et le rééquilibrage d'un
diologue et neurochirurgien à la reconstruction tridimensionnelle
Clinique de la Source, à Lausanne.
de l'entier du squelette pelvi-rachi- centre de gravité déplacé. Elle perdien. De plus, et ce n'est pas rien, met souvent d'éviter une interven-
«Chacun peut faire un petit test
à une technologie mise au tion», précise Vincent Liesensimple, indicateur d'une éven- grâce
point par Georges Charpak, Prix borghs, responsable de la physiotuelle atteinte neurologique: si l'on
Nobel de physique, l'EOS n'utilise thérapie au Centre neuro- orthopéqu'une faible dose de rayons, de dique de La Source.
des pieds et sur les talons, on peut six à neuf fois inférieure aux radioêtre rassuré.»
graphies habituelles.
«Mal de dos: quelles solutions?»
parvient à marcher sur la pointe
IRM inutile d'emblée
Morphologie
La radiographie reste l'outil de «De très nombreux et récents tra-
Jeudi 21 avril, de 16 h 45 à 19 h,
visite thématique, Clinique
de La Source, à Lausanne.
Date: 17.03.2016
Inscriptions jusqu'au 11 avril
(www.lasource.ch/evenement)
«L'observation
du centre
de gravité
du patient joue
un rôle important
pour le choix
des stratégies
thérapeutiques»
Duccio
Duccio Boscherinl
Boscherini
Neurochirurgien
Neurochirurgien
à la Clinique de La Source
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