WT/ACC/RUS/2/Add.2
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Le problème du chômage s'aggrave: 1,6 million de personnes, soit 2,1 pour cent de la population
active sont officiellementsans emploi. Compte tenu des chômeurs partiels (4,8 millions de personnes,
soit 6,4 pour cent) et des personnes qui cherchent un emploi sans l'aide des organismes officiels, le
nombre total de chômeurs est estimé à plus de 10 millions de personnes, soit 13,5 pour cent de la
population active.
La composition du PIB s'est notablement modifiée. En 1994, les services ont occupé une place
beaucoup plus grande que les années précédentes (50 pour cent en 1994 au lieu de 42,2 pour cent en
1993 et 32,6 pour cent en 1992). Cet accroissement est la conséquence du développement rapide des
secteurs commercial, bancaire et financier et de la hausse des prix des services, en particulier des
transports, ainsi que de la baisse sensible de la production industrielle.
En 1994, le secteur économique autre qu'étatique a représenté 62 pour cent du PIB danslequel
les entreprises entièrement privées ont compté pour 25 pour cent. Au total, 112 700 entreprises d'Etat
et entreprises municipales, soit 47 pour cent del'ensemble des entreprises russes, ont changéde régime
depropriété depuisle démarragede laprivatisation. Au1er juillet 1994,leprogrammedeprivatisation
est entré dans sa deuxième phase. On envisage de commencer à vendre les biens de l'Etat aux prix
du marché plutôt que de les distribuer gratuitement (bons de privatisation) comme pendant la première
phase.
Le commerce de détail, la restauration, les services de réparationet d'autre services constituent
encore, avec 46 pour cent le gros des activités privatisées, les parts respectives de l'industrie, de la
construction, des transports et des communications s'élevant à 27 pour cent, 11 pour cent et 6 pour
cent.
Des mesures radicales ont été appliquées dans le domaine de la libéralisation des prix. En
vertu du Décret présidentiel n 221 du 28 février 1995, le contrôle des prix vise essentiellement les
produitsfaisant l'objetd'un monopolenaturel. De cefait, ilsera engénéral limitéaux secteurssuivants:
transport du pétrole brut et des produits pétroliers par les grands oléoducs, transport du gaz par les
gazoducs, production d'énergie électrique et thermique et services de distribution de cette énergie,
transport par chemin de fer, expéditions à destination de régions reculées du pays, terminaux, ports
fluviauxetmaritimesetaéroports,communicationsélectroniquesetservicespostaux. Laréglementation
des prix touchera aussi les produits à usage militaire, les métaux et alliages précieux, les diamants
bruts et les pierres précieuses. La Directive gouvernementale n 239 du 7 mars 1995 contient une
liste détaillée desproduits etdes services dontles prixcontinuent de fairel'objetd'uncontrôleauniveau
fédéral ou au niveau régional.
Desdécisionsimportantesontétéprisesafind'assurerlastabilitéfinancièreetuncertainnombre
de dispositions visant à réduire les subventions économiques injustifiées ont été adoptées. Ces
dispositions, prévues par le budget fédéral pour 1995, tendent notamment à supprimer la part des
subventions accordées à certains secteurs sous forme de taux d'intérêt inférieurs aux taux bancaires
de référence qui dépasse le montant inscrit au budget, à mettre un terme à la répartition centralisée
des prêts et à restreindre passablement les possibilités de paiement différé des intérêts sur les prêts
accordés antérieurement et d'annulation des dettes. A compter du 1er janvier 1995, le gouvernement
n'est plus autorisé à utiliser les prêts directs de la Banque centrale pour financer le déficit budgétaire
fédéral.
En 1994 et 1995 des changements essentiels ont été apportés à la réglementation non tarifaire
des activités économiques extérieures.
A compter du second semestre de 1994, toutes les restrictions quantitatives à l'exportation
(contingents et licences d'exportation) ont été supprimées. Les entreprises russes qui se livrent au