Le Théâtre, repères culturels et historiques : 1S2 et 1S5 2017
Le théâtre est un genre littéraire particulier qui n’existe pas sans la représentation, il est donc spectacle.
D’abord, naît le texte, écrit par un dramaturge, qui n’est pas toujours metteur en scène de ses pièces,
puis vient la représentation. C’est elle qui détermine la réception de la pièce.
L’Antiquité :
- Le théâtre apparaît en Grèce, au VI ème siècle avant J.C dans le cadre de fêtes religieuses, à
Athènes, des concours étaient organisés avec déjà une préférence pour la tragédie par
rapport aux comédies. Les sujets sont empruntés à la mythologie ou à l’Histoire et proposent
aux spectateurs des réflexions sur la condition humaine, avec un chœur qui chante les plaintes
de l’Homme. Les auteurs sont très connus encore aujourd’hui : Eschyle, Sophocle et Euripide.
Aristophane a laissé des comédies dont la modernité nous étonne comme dans Lysistrata ou
l’Assemblée des femmes. A Rome, les dramaturges reprennent ses sujets comme Sénèque qui
écrit des tragédies ou Plaute qui écrit des comédies. Nous sommes ici aux I er et IIème siècles
après J.C.
Le Moyen-âge :
- Le théâtre se développe sous deux formes : la farce et le théâtre religieux, avec les miracles et
les mystères. Ces pièces religieuses se déroulent dans les églises, pour l’édification des
spectateurs, entre ces longues pièces fastidieuses, le spectateur peut sortir et se détendre pour
regarder une farce, d’où l’origine du nom… Les farces sont célèbres et peuvent se lire
aujourd’hui comme par exemple La Farce de Maître Pathelin. Contrairement aux pièces
religieuses, difficiles à comprendre et austères, la farce plaît avec son comique grossier et ses
plaisanteries peu délicates. Elle s’adresse à la majorité du public, illettré.
La Renaissance :
- Les Humanistes de la Renaissance redécouvrent les auteurs antiques avec par exemple des
auteurs comme Jodelle ou Garnier. Aucun lieu n’est prévu pour la représentation, sauf des
salles de jeu de paume. La cour commence à s’intéresser à ses représentations et bientôt naissent
des lieux de représentation.
Le XVIIème siècle : l’âge d’or du théâtre. Le Classicisme
- Quelques lignes d’abord sur le dramaturge anglais Shakespeare qui propose au début du
XVIIème siècle des pièces tragiques et tragi-comiques étranges où domine le fantastique. Il ne
connaîtra pas le succès en France jusqu’à ce que Victor Hugo le réhabilite pour son drame
romantique.
- Richelieu, ministre de Louis XIII comprend les bénéfices que le pouvoir peut tirer du théâtre.
Les troupes alors se multiplient et s’installent dans les théâtres : troupe du Marais, théâtre de
l’Hôtel de Bourgogne, Palais Royal… Les auteurs écrivent alors pour des acteurs renommés, le
public et son jugement sont très attendus. On reçoit des comédiens italiens et un acteur comme
Scaramouche est très apprécié.
- La première période du XVIIème voit naître le Baroque au théâtre, les pièces sont riches en
invraisemblances et en rebondissements : la tragi-comédie emporte l’adhésion. Pierre
Corneille compose ses premières pièces, comme Médée, tragédie, 1635 et L’Illusion comique,
comédie 1636. Le Cid, en 1637, est l’occasion d’une querelle célèbre qui marque un tournant
dans l’histoire de théâtre : il faut respecter les règles.
- Arrivent alors le théâtre classique et ses règles : l’abbé d’Aubignac demande des règles de
composition (unités de temps, de lieu, d’action…), la vraisemblance est exigée de même que la
bienséance. Ces règles sont inspirées de la Poétique d’Aristote, philosophe grec du IV ème
siècle avant J.C. Il a inventé la catharsis, la purgation des passions au théâtre.
- Le théâtre veut séduire le public, avec Molière qui met en scène ses pièces, diverses quant aux
sources d’inspiration : théâtre espagnol ou italien, reprise de sujets comiques de l’Antiquité.
Racine quant à lui arrive en concurrence de Corneille et rivalise avec lui : il compose de grands
tragédies pour une comédienne la Champmeslé.