III
Résumé
L’immunité pulmonaire est en constant équilibre entre le maintien de
l’homéostasie et le développement d’une réponse inflammatoire. Plusieurs acteurs
sont impliqués dans cette fine régulation, mais peu d’informations sont disponibles
sur les mécanismes qui régulent l’activation de l’un ou l’autre de ces mécanismes.
Différentes populations de cellules dendritiques sont activées lors de certaines
réponses immunitaires, tandis que les macrophages alvéolaires sont davantage
associés au maintien de l’homéostasie. De plus, lorsque l’homéostasie pulmonaire
est dérégulée, une réponse inflammatoire exagérée se développe, comme dans le
cas de l’asthme allergique. Cette thèse a pour objectif de mettre en lumière des
mécanismes impliqués dans l’homéostasie pulmonaire et, plus particulièrement,
d’identifier lesquels sont dérégulés dans l’asthme allergique.
Nous avons étudié l’activation des différentes populations de cellules
dendritiques pulmonaires lors d’une réponse tolérogène et asthmatique. Lors d’une
réponse tolérogène, nous avons observé l’activation spécifique des cellules
dendritiques myéloïdes de type 2, tandis que la réponse asthmatique est
accompagnée d’une augmentation de la maturation des cellules dendritiques
myéloïdes de type 1.
Par la suite, nous avons investigué l’interaction entre les macrophages
alvéolaires et les cellules dendritiques dans l’immunité pulmonaire. Dans cette
étude, nous avons démontré que les macrophages alvéolaires naïfs contrôlent la
capture de l’allergène par les cellules dendritiques, ce qui contribue au maintien de
l’homéostasie pulmonaire. Finalement, nous avons déterminé que l’expression du
CD200 (une protéine membranaire immunomodulatrice) présente sur les
macrophages alvéolaires est dérégulée dans l’asthme et qu’il est possible d’inhiber
certaines étapes de la cascade asthmatique en administrant de CD200