Composition : Mondialisation et développement Ce n`était pas un

Composition : Mondialisation et développement
Ce n’était pas un sujet facile
Introduction :
Brouillon :
Il fallait impérativement s’interroger sur les mots « mondialisation » (à comprendre au sens large : économique et socio-
culturelle) et « développement » (pas la seule croissance économique : penser aux outils de mesure du développement
comme l’IDH, aux inégalités de développement, et au développement durable aussi).
Le sujet concerne l’espace mondial, pas seulement les Suds donc, même si on peut privilégier les exemples concernant
les Suds, il faut aussi parler des États développés : la mondialisation y a aussi des impacts économiques, sociaux,
environnementaux, culturels.
Il faut aussi penser aux différentes échelles : échelles mondiale (Nord/Sud), nationale, locale (quartiers pauvres/riches
dans les mégalopoles du Sud et les métropoles du Nord)
La problématique doit mettre en relation les notions de croissance et de mondialisation économiques, d’inégal
développement et de développement durable
Proposition
Présentation du sujet : partir d’un ou deux exemples liés à la mondialisation, montrant les contrastes et les enjeux du
développement
Problématique : la mondialisation, moteur de la croissance économique, est-elle un facteur de réduction ou
d’aggravation des inégalités de développement sociales et spatiales ?
Annonce du plan
I. La mondialisation au service du développement ?
A) La mondialisation permet une croissance économique forte et l’élévation progressive du niveau moyen de
développement du monde et de nombreux États. On s’appuie sur de faits : des chiffres sur l’augmentation du
PIB mondial, les taux de croissance, la baisse du nombre de pauvres, l’évolution de l’IDH, l’émergence de
certains États (Chine, Inde, Brésil, Japon et NPIA auparavant). On donne aussi des explications : l’ouverture
commerciale, les flux, la Division Internationale du travail, la hausse du prix des matières premières
B) Le lien entre mondialisation et développement est fait par les États et les institutions internationales. On peut
citer la doctrine Truman, l’OMC (ouvrez vos frontières pour accéder au marché mondial et vous développer),
le choix de la Chine (« socialisme de marché » = capitalisme), les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (ONU : lutter contre les inégalités de développement par la mondialisation des échanges et les
actions locales de développement : micro-crédit par ex.), et même la taxe Tobin (prélevée sur les échanges,
pour réduire les inégalités) ou la proposition Chirac de taxer les billets d’avion (dans le même but). Ou le rôle
de la mondialisation de l’information dans les campagnes d’aide aux pays du Sud ou aux pays victimes de
catastrophes naturelles (penser au tsunami, à Haïti)
C) Une nouvelle conception du développement : le développement durable, issu des réflexions sur la croissance
économique et l’épuisement des ressources/la dégradation de l’environnement => problème de pays
développés, disent les pays émergents.
II. La mondialisation contre le développement ? Elle joue sur les inégalités de développement, les aggrave et accentue
les dégradations environnementales
A) Les pays du Nord dominent une mondialisation qui se développe en exploitant les inégalités : prendre un ou
deux exemples, par exemple la question de l’agriculture subventionnée au Nord et l’ouverture agricole des
pays du Sud pour adhérer à l’OMC, ou la Division Internationale du travail et la recherche par les FTN des
réservoirs de main d’œuvre bon marché.
B) La « gouvernance mondiale » dominée par les États du Nord lutte peu contre les inégalités de développement :
cf. question de la dette des pays du Sud, politiques d’aides publiques au développement (plus souvent charité
qu’aide au développement économique).Sur le terrain, les politiques de développement sont souvent des
politiques d’aides (ONG, aide alimentaire, politiques de l’ONU) qui se heurtent à des problèmes locaux
(corruption, désorganisation des États, manque d’infratsructures, conflits…), avec quand même d’autres
tentatives alternatives (commerce équitable par ex.)
C) La mondialisation aggrave les inégalités en marginalisant des populations et des territoires, au Sud (prendre
des exemples de régions marginalisées, ou de populations dans des villes, par ex. les bidonvilles des mégapoles
du Sud) surtout mais aussi au Nord (politiques de délocalisation des FTN qui détruisent et créent des emplois,
essor du libéralisme qui remet en cause les politiques sociales et les États-providence : cf. chômage, banlieues,
minorités ethniques). C’est dénoncé par les mouvements altermondialistes.
D) La mondialisation accentue les dégradations environnementales : déforestation, menaces sur les ressources en
eau, marées noires, pollutions, risques technologiques / parler des faibles effets concrets des conférences sur le
réchauffement climatique, de la pollution industrielle, des OGM, de la demande chinoise en matières
premières, du refus américain de signer le protocole de Kyoto, du prix des mesures écologiques pour les

populations (inégalités là aussi)
III. Typologie des espaces selon leur degré d’intégration dans la mondialisation et leur niveau de développement
A) Centres d’impulsions et autres pays développés : intégration maximale dans la mondialisation mais persistance
d’inégalités sociales à l’échelle locale
B) Pays émergents : intégration croissante dans la mondialisation, inégalités sociales fortes mais en réduction,
fortes inégalités territoriales avec apparition d’espaces moteurs de la mondialisation
C) Pays exportateurs de matières premières (pétrole, gaz, minerais, matières premières agricoles) : intégration
partielle, croissance économique parfois rapide mais irrégulière (prix souvent fixés par le Nord), fortes
inégalités sociales
D) PED et PMA : intégration limité et souvent marginalisation, fortes inégalités, forte dépendance vis-à-vis de
l’aide au développement et des actions des ONG, économie souterraine
Conclusion :
Réponse nuancée à la problématique : globalement facteur de développement, dans le détail souvent facteur
d’aggravation des inégalités
Élargissement ou ouverture : sur la crise actuelle, le basculement du monde vers les pays émergents : sont-ils porteurs
de nouvelles voies de développement, d’une autre mondialisation ?