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Chapitre I. Diagnostic de la grossesse
1. LES TESTS DE GROSSESSE VENDUS EN PHARMACIE
L’achat d’un test de grossesse traduit le besoin urgent pour une femme de
savoir si elle est enceinte ou pas. La grande facilité d’emploi, le seuil de
détection très bas et la détection spécifique de la ßHCG font que ces tests sont
d’une fiabilité optimale. Ce moment, parfois angoissant, fait que un conseil bien
conduit peut aider à engager un dialogue constructif pour la suite.
Les tests vendus en pharmacie sont tous basés sur des méthodes semi-
quantitatives de dosage de l’hormone chorionique gonadotrophique (HCG).
Cette hormone d’origine placentaire est détectée dans les urines de la femme.
Les tests utilisent la technique immunoenzymatique ELISA (Enzyme Linked
Sorbent Assay) encore nommée « test sandwich » qui consiste à prendre en
sandwich l’HCG entre deux anticorps anti-ßHCG. Après une migration par
chromatographie, la détection qualitative de l’HCG se fait grâce à la coloration
par l’anticorps monoclonal marqué. Lorsque le taux d’HCG est inférieur au seuil
de sensibilité du test (20, 25, 50 UI/l), la réaction sandwich ne se produit pas et
l’anticorps marqué n’est immobilisé que sur la ligne de contrôle (point ou trait
coloré servant de témoin). [1]
La plupart des tests se présentent sous forme de stick ou bâtonnet, muni
d’une tige absorbante et d’une fenêtre de lecture avec témoin. Leur mode
d’emploi est simple car il suffit de placer la tige absorbante sous le flux d’urine
puis remettre le capuchon protecteur sur cette tige pour que la réaction se mette
en route. La sensibilité des tests permet de les utiliser dès la date présumée des
règles. En cas de cycles irréguliers, il est préférable de prendre comme base le
cycle le plus long et d’y rajouter un jour. [1]