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du nord d’Israël furent déportées par le roi d’Assyrie, les Babyloniens furent établis à leur
place. Ces Samaritains babyloniens continuèrent à pratiquer leur ancien paganisme
babylonien, mais en y insérant une terminologie biblique afin de voiler ce qu’ils faisaient
(2 Rois 17:33, 41). Bien qu’ils professassent leur allégeance au Dieu d’Israël, ils ne se
soumirent pas vraiment à la loi divine (v. 34). En fait, comme cela est rendu clair dans les
livres d’Esdras et de Néhémie, ils devinrent ennemis de la véritable Oeuvre de Dieu.
Suite aux conquêtes d’Alexandre le Grand, les Samaritains, tout comme les Juifs, furent
dispersés à travers le monde. Il y avait des colonies samaritaines dans plusieurs centres
principaux de l’Empire romain, y compris Alexandrie, en Égypte, et Rome. Parmi ces
peuples se trouvaient des admirateurs et des partisans de Simon.
Le «samaritanisme», fondé sur le paganisme babylonien et sa prétendue serviabilité
envers le Dieu d’Israël, était aussi très influencé par la philosophie grecque. À cela,
Simon le magicien ajouta la reconnaissance que Jésus -Christ est le Sauveur de
l’humanité. Toutefois, comme l’expliqua Jésus:
«Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux,
mais celui là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux» (Matthieu 7:21).
Simon utilisa le nom de Jésus, mais en y substituant un message différent – un message
qui renonçait à la nécessité de vraiment obéir à Dieu et d’observer Ses commandements!
Dans son Handbook to the History of Christianity, Eerdman note: «Les premiers écrivains
chrétiens virent en Simon la source de toutes les hérésies» (p. 100). Dans son article sur
Simon le magicien, l’Encyclopédie britannique (11
e
éd.) l’identifie comme «le fondateur
d’une école de gnostiques et le père de l’hérésie». Edward Gibbon, historien de renom,
dit que les gnostiques «associèrent à la foi du Christ plusieurs principes élevés mais
nébuleux, lesquels émanaient de la philosophie orientale» (The Triumph of Christendom
in the Roman Empire, p. 15).
Le gnosticisme (le terme vient du mot grec pour connaissance) était un mode de vie
hautement intellectuel. Il représentait un mélange de la religion à mystères babylonienne
et de la théorie philosophique grecque, le tout revêtu d’une terminologie biblique. Chez
les gnostiques, les récits bibliques n’étaient pas pris au sens littéral, mais traités comme
des allégories et utilisés pour enseigner des «vérités» plus profondes. Le récit mosaïque
de la création fut traité par les gnostiques
avec une profonde ironie (Gibbon, p. 13). Le gnosticisme introduisit un dualisme païen
avec ses insistances sur l’immortalité de l’âme et l’inhérence du mal dans la matière. Il
introduisit aussi beaucoup de vaines spéculations sur la nature de Dieu et le règne
spirituel. Plusieurs livres du Nouveau Testament, y compris Colossiens, l’Évangile de
Jean et 1 Jean, consacrent beaucoup de versets à réfuter les hérésies gnostiques que
Simon le Mage et plusieurs commençaient à répandre.
La culture hellénistique, qui prévalait dans les régions du Moyen-Orient et de la
Méditerranée, avait une vision alternative du monde, opposée à la perspective et aux
valeurs de la Bible. Elle insistait sur la suprématie de la raison et de la logique plutôt que
sur la révélation divine. Les Grecs, par la suite, embarrassés par les écrits d’Homère et
d’Hésiode sur les balivernes tribales de leurs dieux et de leurs héros d’autrefois, tentèrent
d’en expliquer le sens en les faisant passer pour de grandes allégories.
Cette approche, face à leurs écrits «inspirés», fut empruntée par des juifs hellénisants,