un remboursement complet ou partiel de la TPS/TVH
payée sur certains intrants achetés.
Outre la TPS/TVH, des taxes et droits d’accise
fédéraux s’appliquent à un nombre limité de biens
fabriqués ou produits au Canada. Ces prélèvements
sont effectués à différents taux et de différentes façons
selon le bien. Une taxe d’accise est imposée sur les
véhicules énergivores, les climatiseurs d’automobiles
et certains produits dérivés du pétrole. Ces taxes sont
payées au moment de la livraison à l’acheteur. Une
taxe d’accise est appliquée sur la bière, les spiritueux,
le vin et les produits du tabac fabriqués au Canada.
Ces droits s’appliquent au point de fabrication. Le
gouvernement fédéral impose également un droit de
douane sur une multitude de produits et ce droit varie
selon le produit et le pays d’où il vient.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
La consommation est considérée comme un meilleur
indicateur du bien-être d’un contribuable que son
revenu, puisque c’est ce que le contribuable
consomme et non ce qu’il gagne qui détermine son
bien-être économique réel. Selon ce raisonnement, les
gouvernements devraient appliquer des taxes sur les
dépenses réelles des contribuables et non sur leur
capacité de dépenser.
Il convient de préciser que le taux de taxation qui
s’applique à la consommation actuelle et à la
consommation future est le même et qu’il n’influe
donc pas sur la décision de consommer maintenant ou
d’économiser pour consommer plus tard. En
revanche, l’impôt sur le revenu rend la consommation
immédiate plus intéressante que l’épargne, puisque les
profits réalisés sur cette épargne, notamment les
intérêts, sont imposés( )2 . Le système fédéral d’impôt
sur le revenu permet toutefois aux particuliers
d’investir une partie de leur revenu dans des abris
fiscaux comme les régimes enregistrés d’épargne
retraite (REER). Recourir davantage aux taxes à la
consommation plutôt qu’aux impôts sur le revenu peut
encourager l’épargne en ce sens que le système
d’impôt sur le revenu impose des limites à ce que les
particuliers peuvent investir dans les abris fiscaux.
L’épargne est à son tour vue comme un stimulant de
l’investissement et donc de la productivité et de la
croissance économique. Dans l’économie
mondialisée d’aujourd’hui, les sociétés peuvent
toutefois avoir accès à l’épargne étrangère pour
financer leurs investissements, ce qui atténue le lien
entre l’épargne d’un pays et ses taux d’investissement.
Les taxes à la consommation générales sont souvent
considérées comme plus efficaces que les autres types
d’imposition, parce que leur d’incidence sur la
répartition des ressources dans l’économie est
moindre. Les marchés concurrentiels ont tendance à
répartir les ressources – comme les capitaux ou la
main-d’œuvre – selon l’utilisation la meilleure ou la
plus valorisée, et à mener ainsi à des produits et
services qui coûtent moins cher aux consommateurs.
Les taxes à la consommation générales qui sont
appliquées à tous les produits et services n’influent
pas sur les habitudes de consommation et donc sur la
répartition des ressources entre les secteurs de
l’économie. Toutefois, dans les faits, la TPS/TVH ne
s’applique pas à tous les produits et services. Il faut
donc mettre en balance la perte d’efficacité
économique associée aux exemptions de TPS/TVH
avec les avantages associés aux objectifs de politique
publique visés.
Les taxes à la consommation générales qui sont
appliquées à tous les produits et services influencent
tout de même l’offre de main-d’œuvre. En
augmentant le prix des produits et services, ces taxes
peuvent avoir deux effets possibles. Premièrement,
les particuliers doivent toucher un revenu plus élevé
pour consommer la même quantité de produits et de
services qu’avant l’imposition d’une taxe, ce qui
amènerait certaines personnes à travailler davantage et
à s’adonner moins à leurs loisirs. En revanche, une
taxe à la consommation générale réduit les avantages
associés au revenu gagné (une quantité donnée de
travail ne permet pas de consommer autant en raison
de la taxe) et certaines personnes pourraient en
conséquence travailler moins et s’adonner davantage à
leurs loisirs. L’incidence nette d’une taxe à la
consommation générale sur la main-d’œuvre
disponible dépend des préférences individuelles. On
estime toutefois que ces taxes ont moins d’effets
négatifs sur l’incitation au travail que l’impôt sur le
revenu. Au Canada, l’impôt fédéral sur le revenu se
caractérise par des taux d’imposition marginaux plus
élevés – c’est-à-dire la quantité d’impôt payée sur les
revenus additionnels – que la TPS/TVH. Il en est
ainsi parce que les catégories supérieures d’impôt sur
le revenu ont des taux d’imposition plus élevés, alors
que la TPS/TVH s’applique à un taux fixe à tous les
produits et services imposables. Les taux d’impôt sur
le revenu sont aussi plus élevés en général que les
taux de TPS/TVH. Un taux d’imposition marginal
élevé est souvent vu comme un facteur de
désincitation au travail.
On dit toutefois des taxes à la consommation
générales qu’elles sont régressives, puisqu’elles ont
une incidence plus grande sur les personnes à faible