Master 2 TCL [Troubles de la Cognition et du Langage : psychologie

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Master 2 TCL [Troubles de la Cognition et du Langage : psychologie du développement et neuropsychologie] Master 2 SCIENCES PSY [Sciences psychologiques : recherches et applications] Laboratoire : CeRCA-­‐CNRS Propositions de thèmes de mémoire de recherche / Année universitaire 2015-­‐2016 Coordonnées de l’Enseignant-­‐
chercheur ou chercheur Thème du projet •
Bidet-­‐Ildei Christel christel.bidet@univ-­‐poitiers.fr Equipe ATCO •
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La perception des mouvements humains dans la compréhension des mots d’action. L’objectif du mémoire sera de tester l’automaticité des liens entre la perception des mouvements humains et la compréhension des mots d’action en utilisant une technique d’enregistrement de mouvements oculaires. Ce travail pourra être mené chez l’adulte sain, jeune ou âgé, l’enfant au développement typique ou les enfants présentant des troubles autistiques. Mots clés : liens « langage et motricité », perception d’action, compréhension des verbes, enregistrement oculaire. Rôle de l’imagerie motrice dans la mémorisation des mots d’action (en collaboration avec Lucette Toussaint). L’objectif du mémoire sera de tester le rôle de l’imagerie motrice dans la capacité à apprendre de nouveaux mots chez les sujets âgés sains et/ou les sujets présentant des troubles de mémoire. Mots clés : cognition incarnée, mémoire, imagerie motrice Représentation des intentions de l’être aimé : quand le soi et l’autre se chevauchent cognitivement. Selon le modèle d’expansion de soi, chacun cherche à étendre ses ressources matérielles, sociales et intellectuelles (Aron & Aron, 1996). Les relations intimes seraient le moyen privilégié pour satisfaire ce besoin. L’amour consiste alors en une inclusion de l’autre dans le soi (le soi et l’autre se chevauchent cognitivement). La recherche originale proposée vise à tester expérimentalement cette prédiction. Mots clés : relation amoureuse ; empathie •
BOUQUET Cédric cedric.bouquet@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE •
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Contrôle cognitif et Emotion. L’influence des émotions sur les processus cognitifs restent méconnus. L’objet de ce TER sera d’explorer ces liens en évaluant l’impact de l’induction d’un état affectif (positif vs. négatif) sur la flexibilité mentale. Mots clés : contrôle cognitif ; flexibilité ; émotion Empathie & Imitation. Les comportements d’imitation automatique et « effets caméléon » (le sourire contagieux, copier la posture de l’autre) témoignent de notre tendance spontanée et inconsciente à imiter les comportements d’autrui (Chartrand & Bargh, 1999). Ces comportements pourraient refléter des processus impliqués dans l’empathie. Les recherches proposées auront pour objectif d’étudier les facteurs modulant ces comportements d’imitation ainsi que les liens avec les processus d’empathie. Mots clés : imitation automatique ; empathie ; théorie de l’esprit •
Vieillissement, fonctions exécutives, stimulation cognitive et stratégie de mémoire (collaboration Jocelyne Plumet, Poitiers) Des travaux récents sur le vieillissement de la mémoire montrent que les personnes âgées adaptent moins bien que les jeunes leurs stratégies mnésiques à la difficulté de la tâche et que ce manque d’adaptation est à l’origine des déficits de mémoire épisodique observés avec l’avancée en âge. Cette difficulté d’adaptation est déterminée par un dysfonctionnement exécutif mis en évidence chez les personnes âgées. Ce projet de TER vise à tester la possibilité que les personnes âgées, qui bénéficient d’un programme de stimulation cognitive, verront leurs fonctions exécutives améliorées et pourront en conséquence mettre en place des stratégies cognitives plus adaptées à la difficulté de la tâche et ainsi réduire leur déficit mnésique. L’étudiant(e) qui réalisera son TER sur ce projet aura en charge un groupe contrôle jeune et de personnes âgées, les personnes âgées stimulées étant évaluées par Jocelyne Plumet • Etude des troubles mnésiques et émotionnels dans l’état de stress post-­‐traumatique (collaboration Wissam El-­‐Hage, Tours) Ce projet porte sur les troubles cognitifs dans l’état de stress post-­‐traumatique (Post-­‐Traumatic Stress Disorder, PTSD). Le PTSD est caractérisé par une hypermnésie marquée de reviviscences diurnes et nocturnes d’une ou plusieurs scènes de l’évènement traumatisant, mais aussi par une amnésie d’autres aspects de ce même évènement. Par ailleurs, ces patients présentent une vigilance particulière à l'égard des stimuli susceptibles de déclencher les souvenirs intrusifs du traumatisme. L’objectif de ce projet est alors d'examiner le rôle des difficultés à inhiber certains types de stimuli (connotés négativement ou en lien avec le traumatisme) dans les troubles mnésiques des patients PTSD. Pour cela, nous mettrons en place une étude dans laquelle deux protocoles d'évaluation de l'inhibition mnésique (oubli dirigé et amorçage négatif) seront appliqués à des mots connotés et intégrés à un protocole d’évaluation de la mémoire. Ce TER s’inscrit dans le cadre d’un projet financé et d’une thèse qui débute en septembre et se déroulera à Tours pour le recrutement des patients PTSD. Il peut être couplé avec un stage permettant l’obtention du Titre de Psychologue et offrant une gratification. CLARYS David david.clarys@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE •
Gil Sandrine sandrine.gil@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF L’impact des émotions sur la perception du temps Percevoir le temps qui passe de manière juste et précise est une capacité inhérente à chaque individu, lui permettant ainsi de s’adapter à son milieu physique et social. Dans ce cadre, il est admis que nous possèderions un mécanisme interne qui nous permet de traiter l’information temporelle: une horloge interne. Néanmoins, une littérature grandissante montre que certains éléments de notre environnement ont un impact sur cette horloge, et créent des distorsions temporelles -­‐ nous estimons le temps comme étant plus long, ou plus court qu’il ne l’est en réalité -­‐ un de ces éléments étant les émotions. Ainsi, percevoir l’expression d’une émotion chez autrui implique des distorsions temporelles (Gil, Niedenthal et Droit-­‐Volet, 2007 ; Gil & Droit-­‐Volet, 2011). Ce projet de recherche s’inscrit dans la continuité des travaux déjà menés sur ce thème, mais en y ajoutant des questionnements complémentaires au regard de la littérature sur les émotions. En conséquences, trois questionnements peuvent être envisagés (à discuter avec l’étudiant) : (1) la question de la préparation à l’action, (2) la question du rôle du statut des individus, (3) la question de la régulation des émotions. L’étudiant s’investira donc dans les champs théoriques des émotions et de la perception du temps, et examinera la question de recherche grâce à un programme informatisé et chez une population d’adultes ou d’enfants sains. Gil Sandrine sandrine.gil@univ-­‐poitiers.fr Ludovic Le Bigot Mots clés : émotion, perception du temps, expression faciale. • Dialogue, mémoire et émotion Au cours d’un dialogue, chaque locuteur récupère en mémoire des informations mentionnées lors d’interactions antérieures en vue de produire des énoncés adaptés à son partenaire. Cette mémorisation est alors dépendante de "biais" relatifs à la production des informations, et sans doute de "biais" relatifs à la charge émotionnelle présente dans cette situation de communication. A ce jour, peu ludovic.le.bigot@univ-­‐poitiers.fr et Dominique Knutsen dominique.knutsen@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF d’études portent sur le lien entre dialogue et mémoire, et encore moins entre dialogue, mémoire, et émotion ; de plus, la grande majorité de ces études porte sur des situations de dialogue peu naturelles et peu représentatives d’une situation réelle d’interaction. L’objectif de ce TER est de mettre à jour le rôle des émotions dans la mémorisation des informations au cours d’un dialogue. L'étudiant qui travaillera sur ce thème sera donc amené à investir les domaines théoriques du dialogue et des émotions ; et l'étude sera menée sur une population d'adultes sains. Mots clés : dialogue, émotion, mémoire épisodique • Pragmatique et compréhension du langage oral : la question de l’évaluation Les capacités pragmatiques sont des compétences cognitives nécessaires au bon déroulement des interactions sociales: elles permettent aux individus de construire et maintenir des échanges verbaux satisfaisants et harmonieux, basées sur la compréhension des états mentaux des interlocuteurs. Dans certaines pathologies, les personnes peuvent présenter un fonctionnement langagier normal ou quasi-­‐
normal du point de vue formel, et parallèlement un dysfonctionnement au niveau pragmatique, c’est-­‐à-­‐dire au niveau de l’utilisation du langage en contexte. Ce déficit pragmatique est particulièrement handicapant et peut altérer sévèrement l’adaptation des individus sur le plan social, familial et scolaire. Le thème de ce mémoire s’inscrit dans le domaine de l’évaluation des aspects pragmatiques de la compréhension du langage. L’objectif est de développer un outil permettant d’évaluer les aspects pragmatiques de la compréhension du langage via la compréhension des expressions idiomatiques (par exemple, « jouer avec le feu). Mots clés : pragmatique développementale, expressions idiomatiques Virginie Laval Virginie.laval@univ-­‐poitiers.fr ET Sandrine Gil sandrine.gil@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF Sandrine Gil sandrine.gil@univ-­‐poitiers.fr et Nicolas Vibert nicolas.vibert@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF En collaboration avec Gilles Kéo, directeur de l’association « Un Hôpital Pour les Enfants » PERRET Cyril Cyril.perret@univ-­‐poitiers.fr Equipe PREC • Impact de l’intervention d’une association sur le vécu de l’hospitalisation chez l’enfant L’hospitalisation d’un enfant est vécue comme un moment douloureux, impactant l’intégrité à la fois physique et psychologique de l’enfant. Les conditions d’hospitalisation constituent alors un élément crucial d’un « meilleur vivre » de cette situation fortement négative. Face à la question du bien être dans ce contexte particulier, certaines initiatives d’intervention – mêlant présence et activités ludiques – ont vu le jour. C’est le cas de l’association « Un Hôpital Pour les Enfants » dont la mission est d’assurer au quotidien des conditions de mieux-­‐être aux enfants hospitalisés au CHU de Poitiers. Si l’objectif de l’association est clair, il reste néanmoins à appréhender objectivement l’impact de ses interventions. Ce projet de TER a donc pour objectif d’évaluer les différences de vécu de l’hospitalisation (i.e., émotions, régulation émotionnelle) par des enfants bénéficiant des interventions de l’association (hôpital de Poitiers) comparativement à des enfants n’en bénéficiant pas (probablement à l’hôpital de Tours). L’étudiant qui s’engagera dans cette thématique de TER devra investir le domaine des émotions d’un point de vue développemental, et au regard de la problématique de l’hospitalisation. Il sera accueilli au sein du service d’oncologie pédiatrique du CHU de Poitiers de manière à avoir accès à sa population d’étude, via le biais de l’association « Un Hôpital Pour les Enfants ». Mots clés : émotions, développement, hospitalisation. • Tu veux ou tu veux pas ou Asymétrie corticale et motivation aux actions d’approche et d’évitement. Depuis les années 70, les travaux en neuropsychologie ont suggéré un traitement asymétrique en termes de régions corticales des affects. La région frontale/préfrontale est identifiée comme corrélat neuronal, source de cette distinction (e.g., Allen et al., 2001). La majorité des travaux suggère que la région frontale gauche est impliquée dans les affects positifs alors que la région frontale droite est sollicitée pour les affects négatifs. Toutefois, des travaux récents ont remis en cause l’interprétation en termes de valence émotionnelle, préférant une interprétation en termes de motivation à l’action (e.g., Harmon-­‐Jones et al., 2010). L’activation relativement plus importante du cortex frontal gauche est alors associée à une motivation d’approche et celle du cortex frontal droit à une motivation d’évitement. Cette distinction a été étayée par les travaux portant sur l’émotion de colère -­‐ présentant à la fois une valence négative et une motivation d’approche -­‐ associée à une augmentation de l’activité frontale gauche (Carver & Harmon-­‐Jones, 2009). L’objectif du présent travail est double : examiner 1/ les caractéristiques de l’asymétrie frontale avec une population de personnes âgées comparativement à celle de sujets contrôles jeunes, dans la mesure où des travaux soulignent des modifications du cortex frontal et temporal, ainsi que des connexions moins efficientes entre l’amygdale et les régions postérieures dans le vieillissement normal ; 2/ les modifications de cette asymétrie auprès d’une population de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, symptomatologie marquée par des troubles comportementaux tels que l’agressivité ou les troubles de l’humeur (e.g., Chaby et Narme, 2009). Mots clés : Asymétrie frontale, conduite d’approche, Emotions, Electro-­‐encéphalographies. •
Le(la) clavier/tablette numérique comme moyen de production de l’écrit. Produire un mot à l’écrit peut être réalisé en utilisant plusieurs médiums. Le stylo, la tablette virtuelle, le smartphone en sont des exemples. Dans ce travail, nous intéresserons à une comparaison entre deux types de médium. D’une part, les participants devront produire avec un stylet sur une tablette graphique le nom d’images présentées. L’objectif est de simuler la production classiquement enseignée. D’autre part, les mêmes participants devront produire le même matériel en utilisant soit un clavier soit une tablette numérique. Deux populations seront contrastées : des jeunes adultes et des personnes âgés. L’objectif est de tester les facteurs permettant de rendre compte du taux d’erreurs orthographiques et la vitesse de production des mots. Mots clés : production écrite, médiums d’écriture, tablette graphique, clavier, tablette numérique. •
Et si les tortues portaient des patins à glace ? Les inférences de connaissance chez les enfants autistes de haut niveau. Lors de la compréhension de textes écrits, les sujets autistes de haut niveau présentent généralement des difficultés à traiter les informations implicites et à générer des inférences (Saldana & Frith, 2007). Ces difficultés semblent plus particulièrement concerner les inférences qui nécessitent l’ajout des connaissances générales sur le monde aux informations présentées dans le texte (Norbury & Bishop, 2002). Cette étude se propose d’examiner plus précisément ces capacités en s’assurant du stock de connaissances disponible avant de réaliser une épreuve de compréhension de textes. Pour cela, il s’agira de reprendre un protocole proposé par Cain et al. (2001) dans lequel des connaissances sont apprises aux enfants concernant une planète imaginaire appelée Gan. Douze faits concernant cette planète leur sont présentés, comme par exemple « sur Gan, les tortues ont des patins à glace aux pieds ». On s’assure ensuite que ces connaissances sont correctement acquises par des épreuves de rappel, puis les enfants doivent répondre à des questions de compréhension (littérales et inférentielles) portant sur une histoire qui se déroule sur cette planète. L’analyse des performances des enfants autistes sur cette épreuve permettra de tester l’hypothèse de l’existence d’un déficit d’intégration de deux sources d’information chez cette population. Les baguettes sont-­‐elles produites comme des gaufrettes? Rôle de la morphologie dans la production du langage écrit (collaboration Eric Lambert) POTOCKI Anna Anna.potocki@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF •
Quémart Pauline Pauline.quemart@univ-­‐poitiers.fr Equipe PREC Lorsqu’il écrit un mot, le scripteur convertit des sons en lettres. Cependant, une grande partie des mots qu’il produit sont morphologiquement construits, c’est-­‐à-­‐dire constitués d’une racine et d’un (ou plusieurs) suffixe(s) (exemple gaufr-­‐ette ; fill-­‐ette ; pêch-­‐
eur ; dent-­‐iste …). L’objectif de cette étude sera de savoir si l’information morphologique (racines et suffixes) influence la production écrite des mots en utilisant des tablettes tactiles qui permettent d’enregistrer « en temps direct » la dynamique de l’écriture. Les ème
expériences seront réalisées chez des enfants de CP et/ou de 6 . •
Les maux du français : impact du contexte sémantique sur le choix de l’orthographe des mots au cours du développement (collaboration Thierry Olive) Lorsqu’il écrit un mot, le scripteur doit transcrire des sons en lettres (ou groupes de lettres). Néanmoins, cette transcription ne suffit pas toujours : c’est le cas lorsque deux mots différents se prononcent de la même façon (exemple : « mot » et « maux »). L’objectif de cette étude sera de tester l’impact du contexte sémantique (i.e. de la signification de la phrase) sur le choix de l’orthographe des mots chez les jeunes scripteurs, en fonction de leur niveau scolaire. Cette étude pourra également être menée dans un échantillon d’élèves dyslexiques. •
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Quémart Pauline Pauline.quemart@univ-­‐poitiers.fr Equipe PREC Et Vicente Fredefond Siobhan siobhan.vicente@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE En collaboration avec Amandine Memereau – SESSAD Delta 16 La couronne -­‐ Angoulème-­‐ Rigalleau François Francois.rigalleau@univ-­‐poitiers.fr Rôle de la morphologie dérivationnelle dans l’acquisition du langage écrit : Comparaison de bons et faibles compreneurs (collaboration Anna Potocki) De nombreuses études soulignent l’importance de la morphologie dérivationnelle dans l’acquisition du langage écrit chez les enfants « tout-­‐venants ». Autrement dit, les mots constitués de plusieurs unités morphémiques (de type fill-­‐ette ou chant-­‐eur) sont décomposés en unités morphémiques lors de leur reconnaissance. Dans cette étude, nous allons examiner si ce processus est influencé par le niveau de compréhension des élèves, et leur vocabulaire. En effet, la capacité à manipuler la structure morphologique des mots à l’oral (e.g., compléter la phrase suivante : celui qui chante est un … (chanteur)) est reliée aux habiletés de compréhension du langage. La question que nous poserons donc sera de savoir si la capacité de traiter le langage à l’écrit et également reliée aux habiletés de compréhension. Ce travail impliquera la réalisation d’expériences dans des classes de CE2 et CM2. Une lunette est-­‐elle une petite lune ? Etude du développement des représentations morphologiques chez l’enfant Dans cette étude, nous allons examiner sur quels indices les enfants se basent pour décider si deux mots sont morphologiquement reliés. Les mots morphologiquement reliés (exemple : fillette – fille) partagent des informations formelles (les graphèmes sont simulaires) et sémantiques (les deux mots sont reliés d’un point de vue du sens). Afin de déterminer comment l’enfant apprend à repérer les liens morphologiques entre les mots, nous allons dissocier le partage formel et sémantique en proposant des mots partageant prioritairement la forme (exemple : lunette – lune) ou prioritairement du sens (aviateur – avion). Deux niveaux scolaires différents seront examinés (CP et CE2) afin d’étudier la dynamique développementale. •
Développement des habiletés mnésiques chez l'enfant Les tâches les plus utilisées pour évaluer les habiletés mnésiques chez l'enfant sont la Children Memory Scale (CMS) ou les subtests du domaine Mémoire et apprentissages de la Nepsy II. Si ces épreuves sont complémentaires, elles présentent toutefois des lacunes indéniables. La CMS ne permet pas de faire une évaluation qualitative des erreurs produites par les enfants et ne propose pas de tâche interférente avant le rappel. Dans les subtests de la Nepsy II, les propriétés des mots présentés (fréquence, imagerie) ne sont pas précisément contrôlées et ils n’incluent pas de tâche de reconnaissance. L'objectif de ce TER sera de développer une épreuve psychométrique permettant d'évaluer les habiletés mnésiques des enfants en intégrant les aspects positifs des échelles existantes. A plus long terme (plusieurs années) cette épreuve pourra être étalonnée et utilisée par les psychologues spécialisés en neuropsychologie. •
Menace du Stéréotype et Diagnostic précoce de la démence Le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer est un enjeu essentiel des recherches actuelles. La maladie affecte précocement la mémoire. Pour évaluer la mémoire des personnes s’adressant à un Centre Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR), des tests Equipe C2SE •
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psychométriques sont utilisés. L’administration de ces tests dans le contexte d’une démarche où une démence est « soupçonnée » peut faire l’objet d’inquiétudes modifiant les performances des personnes testées. De récentes ont montré que des personnes âgées face à une tâche de mémoire étaient soumises à des effets de menace du stéréotype de vieillissement. Nous souhaitons examiner comment cette menace affecte les performances de personnes venant consulter en CMRR. Nous souhaitons également évaluer dans quelle mesure la menace d’un diagnostic d’Alzheimer exerce des effets spécifiques, éventuellement distincts de ceux liés au vieillissement. Menace du Stéréotype et Dissociation mnésique Des études récentes suggèrent que les personnes âgées peuvent sous certaines conditions avoir plus de fausses reconnaissances que des personnes jeunes (e.g., Thomas et Dubois, 2011). Cet effet surgit en particulier quand le test est présenté aux participants comme pouvant montrer un effet du vieillissement sur la mémoire. Il pourrait s’agir d’une preuve d’un effet de menace du stéréotype qui accroitrait l’usage de la familiarité des informations pour retrouver des souvenirs (Mazerolle et al., 2012). Dans ce projet, il s’agit de déterminer si un effet analogue peut exister lorsque la personne âgée doit retrouver un souvenir associé à une information plus ou moins répétée. En, effet Jacoby (1999) a montré que la répétition d’un mot induisait des faux souvenirs pour ce mot surtout chez les personnes âgées. Nous voulons vérifier si cet effet « ironique » de la répétition est accentué par une menace du stéréotype. Exposition à l’idéal de minceur dans la publicité et accessibilité des pensées négatives Projet d’étude en collaboration avec Pr. Armand CHATARD et Mme Yvana BOCAGE-­‐BARTHÉLÉMY, doctorante Dans le monde de la publicité et de la mode, l’idéal de beauté féminine met l’accent sur la minceur, parfois extrême. La littérature scientifique montre que l’exposition aux images de cet « idéal de minceur » a des conséquences négatives sur le bien-­‐être des femmes. En effet, l’exposition des femmes à ce type d’images les incite à se comparer à ce standard de beauté littéralement inatteignable, ce qui est susceptible de provoquer en elle des sentiments d’échec. De ce fait, des pensées négatives deviennent particulièrement accessibles, et nous savons par ailleurs qu’une focalisation sur des pensées négatives est un phénomène commun à un grand nombre de troubles psychologiques. Ainsi, une bonne compréhension de ces effets est importante pour développer des stratégies efficaces de protection de l’image de soi face à ce type d’images, omniprésentes dans notre société. L’objectif de ce projet d’étude sera de tester le caractère automatique de l’augmentation de l’accessibilité des pensées négatives suite à l’exposition à l’idéal de minceur, et/ou d’étudier l’efficacité d’un avertissement figurant sur des photographies retouchées (spécifiant que des modifications ont été apportées à la photographie) dans la prévention de ces effets néfastes. Cette dernière visée s’inscrit dans un effort de prédiction des effets que pourrait avoir à long terme la loi santé récemment adoptée, obligeant les publicitaires de préciser lorsqu’une photographie a été retouchée. Equipe C2SE Mots clés : idéal de minceur, pensées négatives, automaticité, loi santé SELIMBEGOVIC Leila leila.selimbegovic@univ-­‐poitiers.fr •
Effets d’un feedback d’échec sur une tâche cognitive sur l’investissement d’effort dans un exercice physique Projet d’étude en collaboration avec Pr. Armand CHATARD et Pr. Yannick BLANDIN du CeRCA, et Pr. Laurent BOSQUET et Dr. Olivier DUPUY, maître de conférences, du laboratoire MOVE (STAPS) Les sentiments d’échec ont pour conséquence d’activer un état de conscience de soi négative. En effet, réalisant sa mauvaise performance, l’individu s’engage dans une auto-­‐évaluation qui impacte négativement l’image de soi. Se retrouver dans un tel état est susceptible d’activer chez les individus un désir d’échapper à la conscience de soi. Différents comportements d’évasion ont été identifiés dans la littérature (par exemple, regarder la télévision, prendre des substances psychoactives, avoir des accès boulimiques, se suicider). Si ce n’est pas systématiquement le cas, la plupart de comportements d’évasion ont des conséquences plus ou moins négatives pour la santé. Ce projet d’étude aura pour objectif d’étudier un comportement d’évasion qui peut avoir des conséquences positives sur la sante : l’exercice physique. En effet, s’engager dans une activité physique relativement intense pourrait permettre aux individus une « évasion mentale » sans présenter de risque pour leur santé. Une étude récente a permis de démontrer qu’un retour négatif sur une performance intellectuelle (test présenté comme une mesure d’intelligence) incite les individus à intensifier leur effort dans un exercice physique subséquent. De façon intéressante, on peut remarquer que les compétences mises en jeu dans l’activité qui a donné lieu à une mauvaise performance (test cognitif) et dans l’activité sur laquelle un surinvestissement d’effort a été observé (exercice physique) sont fondamentalement différentes. En d’autres termes, ce n’est pas pour « essayer de se rattraper » que les individus s’engagent dans un effort physique. Dans ce projet de recherche, nous tenterons de mieux comprendre ce phénomène, en intégrant des mesures comportementales, physiologiques, et auto-­‐rapportées. Mots clés : feedback d’échec, exercice physique, conscience de soi, désir d’évasion •
TOUSSAINT Lucette lucette.toussaint@univ-­‐poitiers.fr Equipe ATCO Nicolas VIBERT •
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nicolas.vibert@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF En collaboration avec le Prof. Nematollah JAAFARI, Unité de Recherche Clinique du Centre Hospitalier Henri Laborit Vicente-­‐Fredefond Siobhan siobhan.vicente@univ-­‐poitiers.fr •
Effet d'un amorçage sensorimoteur sur la mémorisation de mots d'action chez les sujets jeunes et âgés (en collaboration avec Christel Bidet-­‐Ildei). Dans le cadre de la théorie de la cognition incarnée, certains travaux ont suggéré l’existence d’un lien étroit entre le système sensorimoteur et le traitement ou la compréhension des mots d’action. L’objectif ici est d’examiner l'effet de l'activation du système sensorimoteur au moyen d'une tâche d'amorçage sur la mémorisation des mots d'action. L'évolution de ce lien au cours du vieillissement sera investigué en comparant les performances de sujets jeunes et âgés. L'objectif ici est d'apporter des éclaircissements sur les stratégies de mémorisation en fonction de l'âge. Mots clés : liens « motricité et mémoire », mots d’action, processus d'encodage et de reconnaissance. Déficience sensorimotrice et mémoire de mots d'action. L'implication des processus sensorimoteurs dans la mémorisation de mots d'action peut être étudiée à partir d'un paradigme d'immobilisation de segments corporels. L'immobilisation de courte durée d'un membre est actuellement connue pour mettre en veille les processus sensorimoteurs. Dans le cadre de la théorie de la cognition incarnée (lien étroit entre la motricité et les processus cognitifs), nous faisons l'hypothèse que l'efficience moindre des processus sensorimoteurs s'accompagne d'une diminution des capacités de mémorisation. Cette question peut être abordée chez l'adulte sain, mais également auprès de patients présentant des déficiences sensorimotrices spécifiques. Processus cognitifs de traitement des mots par les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs. Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est une maladie mentale qui concernerait 2 à 3% de la population. Le TOC se manifeste principalement par la présence de pensées ou d’impulsions répétitives non voulues, les obsessions, qui poussent le patient à accomplir des actes répétitifs, les compulsions. Les compulsions permettraient de réduire l’impact de l’anxiété générée par les obsessions et seraient une réponse à la sensation de doute pathologique des patients, qui ont en permanence l’impression que quelque chose « ne va pas ». Le but du projet de recherche est de préciser les processus cognitifs et neurobiologiques d’accès aux mots, et notamment aux mots liés aux obsessions et compulsions des patients, chez les malades souffrant de TOC. L’étudiant participera à une série de travaux associant mesures comportementales et électrophysiologiques (technique dite des « potentiels évoqués »). Les résultats obtenus devraient permettre d’une part de mieux comprendre les bases neurobiologiques du TOC, et d’autre part de préciser pourquoi les patients souffrant de TOC peuvent présenter des symptômes et des réponses aux traitements très variables. Nous espérons que ces données pourront nous amener à individualiser les traitements proposés aux patients en fonction des caractéristiques cognitives et neurobiologiques de leur pathologie. Mots clés : Electroencéphalographie ; Obsession ; Négativité liée à l’erreur ; Cohérence sémantique La peur de l’évaluation cognitive chez la personne âgée : quelle(s) stratégie(s) pour la réguler ? L’évaluation des capacités cognitives constitue une situation anxiogène pour la personne âgée du fait même du contexte évaluatif mais aussi en raison de l’activation du stéréotype selon lequel les personnes âgées de façon générale présentent des déficits par rapport aux Et Larigauderie Pascale pascale.larigauderie@univ-­‐
poitiers.fr Equipe C2SE jeunes. Dans la littérature (Philippot, 2012), il est établi que les situations anxiogènes entraînent des difficultés de régulation émotionnelle caractérisées par le fait que les réponses des individus tendent à maintenir ou à accentuer le problème d’anxiété plutôt qu’à le résoudre. Dans ce contexte, il a été montré qu’il était possible de réguler l’anxiété ressentie en modulant le mode de traitement de l’information émotionnelle mis en œuvre par les individus. Ainsi, amener les individus à se focaliser sur les aspects spécifiques d’une situation anxiogène en cours (i.e. sur les détails qui rendent le vécu émotionnel de cette situation unique), plutôt que sur les aspects génériques de cette situation (i.e., ceux qui surviennent dans la plupart des situations du même type) conduit à une réduction de leur niveau de stress et d’anxiété (Philippot et Douilliez, 2011). Les effets bénéfiques de la focalisation sur les aspects spécifiques de l’expérience émotionnelle ont été observés dans différentes populations souffrant de troubles anxieux (anxiété sociale, stress post-­‐traumatique, e.g. Vrielynck & Philippot, 2009) mais aussi chez des jeunes adultes sains placés en situation de stress. Le travail proposé vise à confirmer chez des personnes âgées placées en situation d’évaluation, les effets bénéfiques de la spécification émotionnelle (1) sur le niveau d’anxiété ressentie (2) sur les performances cognitives réelles. Mots clés : régulation émotionnelle, anxiété, contexte évaluatif, vieillissement, efficience cognitive •
La présentation de certains types d’images peut-­‐il améliorer les performances attentionnelles des personnes âgées ? Il a été montré que la présentation d’images à caractère affectif (par ex. des images de bébés animaux, Nittono, Fukushima, Yano et Moriya, 2012) ou sans dimension affective mais relevant d’environnements différents (par ex. paysages naturels vs. des paysages urbains, Gamble, Howard et Howard, 2014) permet d’accroitre la performance de participants jeunes et/ou âgés à différentes tâches cognitives impliquant un contrôle attentionnel. Les auteurs proposent une interprétation en terme de motivation d’approche (forte vs. faible) conduisant à une modification du focus attentionnel, ou en terme de restauration des ressources de contrôle. Le travail de recherche proposé consistera à explorer, dans le cadre de ces différentes approches théoriques, les effets de la présentation d’un matériel imagé dont on fera varier la nature, sur les performances attentionnelles de personnes âgées. Mots clés : matériel imagé, modulation des performances, vieillissement, attention. •
Quand la mémoire à long terme aide la mémoire à court terme : étude chez les personnes âgées avec du matériel émotionnel. Certains effets observés sur les performances de Mémoire à Court Terme (MCT) témoignent de l’influence des représentations en Mémoire à Long Terme (MLT): le rappel est meilleur pour des mots que pour des non-­‐mots, il est meilleur lorsqu’il s’agit de mots plus fréquents, ou encore lorsqu’il s’agit de mots à valeur d’imagerie plus élevée (voir par exemple St Aubin et Poirier, 1999, 2000). Monnier & Syssau (2008) montrent que des mots à caractère plaisant sont mieux rappelés que des mots neutres. Selon ces auteurs, ces résultats montrent que le caractère plaisant ou non du matériel verbal constitue un facteur sémantique ayant un effet sur les performances de MCT verbale. Dans une précédente étude, nous avons pu montrer que, chez le jeune adulte, l’effet de supériorité du rappel de mots plaisants sur le rappel de mots neutres dépend de l’efficiente de l’accès à la MLT de l’apprenant : l’effet bénéfique lié au caractère plaisant des mots est plus important pour les participants ayant une accès efficient à la MLT que pour des participants qui ont un accès à la MLT moins efficient, l’efficience étant déterminée par une capacité exécutive spécifique. L’étude proposée pour le TER cherchera à savoir si de tels résultats peuvent êtres obtenus dans une population de sujets âgés, population caractérisée par des performances déficitaires tant sur le plan exécutif que mnésique. Mots clés : mémoire à long terme, rappel à court terme, vieillissement, fonctions exécutives Vicente-­‐Fredefond Siobhan siobhan.vicente@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE Et Vanessa Baudiffier [email protected] CHU de Poitiers En collaboration avec François Lecellier, Laboratoire XLIM, Université de Poitiers Catherine ESNARD Catherine.esnard@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE ET Nicolas VIBERT nicolas.vibert@univ-­‐poitiers.fr Equipe CLIF Validation d’une version de la bissection de lignes destinée à l’exploration peropératoire des signes d’héminégligence lors d’exérèse tumorale. •
La chirurgie d’exérèse des gliomes diffus de bas grade de l’adulte (Kleihues, 2000) constitue leur traitement de première intention à chaque fois que leur localisation anatomique le permet. Ces exérèses sont réalisées en condition éveillée afin de s’assurer de l’absence d’aggravation fonctionnelle per opératoire. Cette technique a été initialement utilisée pour surveiller les fonctions langagières, puis elle a été étendue à la surveillance d’autres fonctions cognitives (Duffau, 2010) et notamment l’héminégligence. Une des tâches les plus sensibles à l’héminégligence en neuropsychologie est la bissection de lignes (Lezak et al., 2012) qui, dans sa version classique, présente plusieurs limites pour une utilisation en peropératoire. Une variante informatisée de cette tâche avec présentation des items sur écran fixe, supprimant la composante motrice et permettant une réponse verbale a été élaborée. Avant d’utiliser cette tâche de façon systématique en peropératoire, il s’agira de la valider auprès de sujets sains mais également auprès de patients (héminégligents et hémianopsiques, Schuett et al., 2009). Il s’agira également de déterminer si les patients qui sont diagnostiqués héminégligents sur les tâches classiques (Batterie d’Evaluation de la Négligence et Test d’Evaluation de l’Attention 2.3) dévient de manière significative par rapport aux sujets sains sur la tâche que nous avons élaboré. Mots clés : chirurgie éveillée, héminégligence, bissection de lignes, validation d’outil • L’influence des émotions sur l’allocation attentionnelle dans le cadre du jugement judiciaire. Le jugement judiciaire en cours d’assises est une décision à très haut enjeu social auquel tout un chacun peut être un jour confronté en tant que juré de cour d’assises. Dans ce cadre, le juré est exposé à de multiples sources d’informations et d’influences, visuelles et auditives, à forte teneur émotionnelle. Dans la littérature, il est établi que la mémoire pour les informations émotionnelles est généralement meilleure que la mémoire pour les informations neutres (LaBar & Cabeza, 2006). Avant d’entrer en jeu dans le processus de mémorisation, l’aspect émotionnel du stimulus va jouer un rôle au niveau de l’attention visuelle (Loftus, 1987) et plus spécifiquement en termes de quantité de balayage visuel versus fixation oculaire d’une scène (Mansour, Munhall & Lindsay, 2011). Dans ce contexte, il a été montré la nécessité de considérer également l’état émotionnel dans lequel se trouve l’observateur (Bless, 2000). Le travail de recherche proposé consistera à explorer, chez des jurés simulés, les effets de la présentation d’un matériel vidéo exposant des visages de protagonistes d’un procès en assises (victime, accusé, témoins, avocats) manifestant des émotions faciales contrastées (positives vs. neutres vs. négatives) sur la durée de fixation oculaire et une tâche de jugement subséquente. Il sera également envisagé de mesurer ces effets en contrôlant l’humeur induite chez les participants. Mots clés : régulation émotionnelle, allocation attentionnelle visuelle, jugement judiciaire Catherine ESNARD Catherine.esnard@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE ET Stéphane JOUFFRE Stephane.jouffre@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE •
Effets de pouvoir perçu sur le jugement de jurés en cours d’assises. Le juré en cours d’assises est un citoyen lambda qui du jour au lendemain se retrouve confronté à des prises de décision à très haut enjeu social et exposé à de multiples sources d’informations et d’influences. Dans cette position d’expertise provoquée, la position hiérarchique perçue du juré face à la cible du jugement (accusé) est susceptible d’impacter le traitement de l’information par le juré, notamment en termes de niveau de construction (Magee & Smith, 2013) mais aussi sur le plan émotionnel (Bless, 2000). Le travail de recherche proposé consistera à observer si le niveau de pouvoir ressenti par le juré simulé face à l’accusé (présenté sur vidéo) va modifier la perception que ce juré a des preuves judiciaires exposées via le mode de traitement des preuves et l’empathie émotionnelle ressentie à l’égard de l’accusé. Ces effets seront mesurés sur une tache de jugement judiciaire subséquente. Mots clés : pouvoir induit, émotions, jugement judiciaire •
Jouffre Stéphane stephane.jouffre@univ-­‐poitiers.fr Pouvoir social et Novlang : Le pouvoir social amène à discourir de façon plus abstraite. Lors d’une interaction verbale, un contenu adapté et compréhensible doit être transmis. Ce caractère compréhensible et adapté tient, entre autres, dans les termes utilisés et dans leur niveau d’abstraction (Semin & Fiedler, 1989, 1991 ; Wigboldus, Semin & Spears, 2006). Du plus concret au plus abstrait, sont distingués les verbes descriptifs d’action (il s’éloigne du chef), interprétatifs d’action (il fuit le chef), d’état (il a peur du chef) et les adjectifs (il est phobique du chef). Or le pouvoir social, en tant que contrôle sur autrui dans une structure hiérarchique, conduit à percevoir son environnement et à penser de manière plus abstraite (Magee & Smith, 2013 ; Smith & Trope, 2006). Le travail de recherche proposé vise à étudier l’effet du pouvoir social sur le niveau d’abstraction des termes utilisés dans une communication, l’hypothèse étant que le haut pouvoir social en comparaison du bas pouvoir social amène à recourir dans les interactions verbales à des verbes de niveau plus abstrait et à des adjectifs. Mots clés : Pouvoir social, communication verbale, niveau d’abstraction langagière, Linguistic Category Model •
Equipe C2SE Pouvoir social et déhumanisation des cibles dont le corps est chosifié. Le corps féminin et le corps masculin ne suscitent pas le même traitement perceptif, le corps féminin étant chosifié puisque traité perceptivement comme le sont les objets, ce qui n’est pas le cas du corps masculin (Bernard et al., 2012 ; Gervais et al. 2012). De plus, une personne dont le corps est assimilé à une chose (cas des publicités où le corps est utilisé comme support d’un produit ou faire valoir d’un produit) se voit attribuer moins de moralité, moins d’esprit et moins de compétence que la même personne dont le corps n’est pas assimilée à une chose (Loughnan, Haslam, Murnane, Vaes, Reynolds & Suitner, 2010). Or, la littérature sur le pouvoir social suggère que l’occupation d’une position de haut pouvoir conduit, premièrement, à instrumentaliser autrui (= objet servant les intérêts de la personne de haut pouvoir : Gruenfeld, Inesi, Magee & Galinsky, 2008), et deuxièmement à décrire autrui avec davantage de traits relevant du règne animal (= déhumanisation : Gwinn, Judd & Park, 2013). L’objectif du travail de recherche proposé est d’étudier l’effet de l’occupation d’une position de haut versus bas pouvoir sur la chosification du corps, et sur la description des personnes dont le corps est assimilé à une chose. Mots clés : Pouvoir social, perception sociale, chosification du corps, déhumanisation Bouquet Cédric Psychologie sociale « Suivez-­‐moi mais ne faites pas comme moi » : Pouvoir et imitation automatique. La littérature sur le pouvoir a pu montrer qu’être en position de haut pouvoir suscite des comportements spécifiques (posture corporelle ouverte, distance interpersonnelle plus faible, expressivité faciale plus importante). Ces comportements spécifiques suscités par l'occupation d'une position de haut pouvoir sont cependant proscrits dans le cas de l'occupation d'une position de bas pouvoir. En effet émettre des comportements signant le pouvoir social sans être en position de pouvoir est perçu très négativement. Or de nombreux travaux montrent que la perception de l’action d’autrui suscite de façon automatique et inconsciente la représentation mentale de cette action, ce qui facilite l’émission d’un comportement similaire. Si l’imitation comportementale peut être adaptative, puisque permettant de se mettre ‘au diapason d’autrui’, cette imitation serait cependant à proscrire en situation de bas pouvoir. L’objectif du travail original entamé dès l’année prochaine est d’explorer la mesure dans laquelle l’imitation automatique est modulée par l’occupation d’une position de pouvoir. Mots clés : Pouvoir social, imitation automatique, inconscient cedric.bouquet@univ-­‐poitiers.fr •
Psychologie cognitive & Jouffre Stéphane stephane.jouffre@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE KALENZAGA Sandrine •
Effet de la répétition des vérifications sur la nature des souvenirs dans le Trouble Obsessionnel Compulsif Selon le modèle de Rachman (2002) portant sur la compulsion de vérification dans le Trouble Obsessionnel Compulsif (TOC), il existe un mécanisme d’auto-­‐entretien de cette compulsion qui réside dans le fait que plus le patient vérifie, plus il doute d’avoir effectivement réalisé l’action. L’objectif de ce TER est de tester l’hypothèse selon laquelle la répétition des vérifications conduit à une sémantisation du souvenir chez les patients TOC, associée à une perte de la capacité à revivre mentalement le souvenir de l’action afin de pouvoir s’assurer qu’elle a effectivement été réalisée. Ce TER sera réalisé en collaboration avec l’Unité de Recherche Clinique de l’hôpital Henri Laborit. sandrine.kalenzaga@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE Mots clés : Trouble Obsessionnel Compulsif, Compulsion de vérification, Mémoire •
Anxiété sociale et représentations de soi L’anxiété sociale résulterait notamment d’un trouble de l’estime de soi. L’estime de soi se construit sur la base, d’une part de la perception que l’individu a de lui-­‐même en fonction de ses idéaux, et d’autre part sur la façon dont il pense être perçu par autrui. L’objectif de ce travail sera de comprendre, au moyen de l’effet de référence à soi (Rogers et al., 1977), si les connaissances négatives générales que les personnes souffrant d’anxiété sociale ont sur elles-­‐mêmes (et qui contribue à entretenir le trouble) sont plutôt basées sur la façon dont elles se perçoivent ou plutôt sur la façon dont elles pensent être perçues par autrui. •
Mots clés : Anxiété sociale, estime de soi, concept de soi Identification au groupe, concept de soi et menace du stéréotype dans le vieillissement •
Il est maintenant largement démontré que les personnes âgées sont sensibles à la menace du stéréotype concernant leurs capacités cognitives, mnésiques en particulier. Des travaux récents montrent que l’effet de la menace du stéréotype est modulé par la façon dont les personnes âgées s’identifient à leur groupe d’appartenance. L’objectif de ce travail sera de mieux comprendre le rôle joué par l’identification au groupe ainsi que par la perception de soi et des personnes de leur groupe d’appartenance dans la sensibilité à la menace du stéréotype présentée par les personnes âgées. Mots clés : Menace du stéréotype, vieillissement, concept de soi Effet de référence à soi dans la maladie d’Alzheimer Nous avons montré que les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer pouvaient bénéficier de l’effet de référence à soi en mémoire (Rogers et al., 1977), attestant d’une certaine préservation de la conscience de soi chez ces patients (Kalenzaga et al., 2013 ; Kalenzaga & Clarys, 2013). L’objectif de ce TER sera d’étudier si l’effet de référence à soi est modulé par la nature des mots (mots liés ou non à la démence) et par le degré de conscience de la maladie. Mots clés : Maladie d’Alzheimer, effet de référence à soi, conscience de soi LAMBERT Eric eric.lambert@univ-­‐poitiers.fr Equipe PREC et •
L’apprentissage de l’orthographe chez des personnes avec un trouble spécifique du langage écrit. L’effet de production est le fait qu’un mot lu à voix haute (même murmuré) est globalement mieux mémorisé qu’un mot lu silencieusement (MacLeod et al., 2010). Nous avons montré dans une précédente recherche 1) que cet effet est répliqué en français et 2) que la lecture à voix haute améliore aussi la mémorisation de l’orthographe du mot. De fait, nous retenons mieux l’orthographe d’un mot nouveau si nous le lisons à haute voix en comparaison à une lecture silencieuse. L’objectif de ce mémoire sera de tester si le bénéfice de la lecture à haute voix se vérifie aussi chez des personnes (adultes ou enfants) présentant soit un trouble spécifique du langage écrit (dyslexie), soit un trouble de la coordination (dyspraxie). L’hypothèse est que ces personnes présentent un déficit spécifique de l’orthographe et donc que l’effet de production améliore leur mémorisation globale du mot mais non leur apprentissage de l’orthographe. A terme, les résultats de la recherche pourront apporter des indications sur les méthodes de remédiation des troubles spécifiques du langage écrit. GIMENES Manuel manuel.gimenes@univ-­‐poitiers.fr Equipe C2SE Mots clés : Effet de production – orthographe – dyslexie -­‐ dyspraxie •
Thierry Olive thierry.olive@univ-­‐poitiers.fr Equipe PREC Effet de l'outil d'écriture sur la dynamique du langage écrit Rédiger un texte peut se décrire à partir de deux comportements : transcrire du texte et faire des pauses de production pour préparer mentalement son texte ou l’évaluer. Si les recherches sur l’écriture ont longtemps étudié les pauses de production en les considérant comme des indicateurs importants des traitements cognitif de production écrite, analyser la durée et le contenu textuel produit pendant des périodes de transcription peut aussi apporter des éléments de connaissances sur l’écriture (e.g., Hayes & Chenoweth, 2006). Ainsi, la durée des périodes d'exécution renseigne sur la maitrise des processus d’écriture (Olive & Cislaru, 2015). La recherche qui sera réalisée évaluera les effets de l’outil d’écriture sur les périodes d’execution lors de la production d’un texte. Plusieurs travaux ont étudié les effets du médium d’écriture dans des tâches d’écriture (rédaction de textes, prise de notes, copie, etc.). Globalement, ces travaux montrent que l’utilisation d’un outil d’écriture moins maitrisé que le crayon affecte non seulement la dynamique de l’écriture mais aussi la qualité des textes produits. Dans ce cadre, la recherche qui sera réalisée comparera la rédaction d’un texte avec papier-­‐crayon à la production avec un clavier. Des rédacteurs adultes participeront à cette expérience. La production écrite sera enregistrée avec des tablettes graphiques et des logiciels qui enregistrent les actions sur le clavier et à la souris du rédacteur. L’analyse portera sur la dynamique de l’écriture, c’est-­‐à-­‐dire sur les caractéristiques des pauses de production mais aussi des périodes d’exécution. 
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