a diversité biologique Notre Commune fait partie des communes les

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a diversité biologique
une richesse difficile à préserver
A Uccle …
Notre Commune fait partie des communes les plus vertes
de Bruxelles. Aussi aurez-vous peut-être la chance de faire des
rencontres intéressantes parmi la faune et la flore lors de cette
promenade, au détour d’une rue ou en forêt de Soignes.
Voici quelques exemples : qu’est-ce qui différencie par
exemple le renard, l’écureuil de Corée, la renouée du Japon ou le
cerisier tardif ?
L’écureuil de Corée, la renouée du Japon et le cerisier tardif sont
des espèces exotiques, auxquelles le public ne prête aucune
attention et qui constituent pourtant, à leur manière, un danger.
Alors que le renard, bien de chez nous, est souvent mal vu et mal
venu au sein de notre tissu urbain. Il est pourtant protégé.
Le renard se montre de plus en plus à Uccle. Il ne présente
pas de réel danger pour l’Homme et les animaux domestiques
dont il a peur. La rage n’est en effet plus présente à Bruxelles, ni
en Belgique depuis 2001 selon l’OMS.
Il est trop souvent perçu comme une gêne, essentiellement en
raison de ses attaques contre les poulaillers, ou parce qu’il
éventre les poubelles. De simples précautions permettent d’éviter
ces désagréments. Ceux-ci sont largement compensés par son rôle
de prédateur : il contrôle les populations d’une série d’espèces
peu appréciées de l’Homme (rats, mulots, souris, araignées, …).
Le renard est donc indispensable à la diversité biologique de
notre Commune. Il constitue un maillon essentiel de la chaîne
alimentaire.
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L’écureuil de Corée est un exemple d’espèce dite exotique
puisqu’il n’est pas originaire de nos gions. Il constitue un bel
exemple d’espèce introduite comme animal de compagnie.
Abandonné dans la nature par ses propriétaires, il a non
seulement su y survivre, mais aussi s’y reproduire.
est le problème ? Sous son aspect bien charmant, cet écureuil
constitue un rival pour l’écureuil roux de nos gions, qui survit
mal à cette concurrence. Tous deux occupent la même niche
écologique. La niche écologique d’une espèce est constituée de
l’ensemble des conditions du milieu (habitat, températures,
nourriture, …) recherchées par celle-ci.
Des exemples actuels similaires sont nombreux et liés à des
modes : rat musqué, ouette d’Egypte, oie de Magellan, tortues
de Floride, perruches à collier, … et demain ?
Il faut être prudent et responsable. Eviter l’importation d’espèces
exotiques comme animaux de compagnie. En tout cas, ne jamais
les rejeter dans la nature une fois qu’on s’en est lassé !
La renouée du Japon et le cerisier tardif sont également des
exemples d’espèces exotiques, mais cette fois végétales. Ces
espèces sont « invasives », c’est-à-dire qu’elles se multiplient au
détriment des autres.
La renouée du Japon est une plante buissonnante qui pousse
presque partout, grâce à sa résistance à la pollution, notamment
sur les terrains en friche. Elle va même jusqu’à pousser dans les
infractuosités des murs peu entretenus. Elle élimine, par
compétition, les autres espèces végétales, appauvrissant la flore.
Le simple contrôle de sa population pose de réels problèmes.
La diversité animale et végétale de notre environnement est une
richesse qui se mérite et s’entretient. Tout n’est pas bon. Et si on
veut pouvoir continuer à jouir des espèces indigènes qui nous
entourent, il faut être prudent et ne pas jouer aux apprentis
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sorciers en introduisant des espèces exotiques dont on ne connaît
pas assez la (trop bonne) capacité d’adaptation.
… et ailleurs sur notre planète
L’homme est responsable de la perte de biodiversité. Il a
provoqué depuis le 16
ème
siècle, et surtout depuis le début du
siècle dernier, une accélération du nombre d’extinction des
espèces de la faune et de la flore.
Le taux d’extinction actuel est 10.000 fois supérieur au taux
d’extinction naturel ! Environ 25% des espèces de mammifères et
11% des espèces d’oiseaux sont directement menacées de
disparition ! Cela sans parler de la perte de diversité végétale,
sans doute directement moins visible.
Les principales causes de la perte de diversité biologique sont :
la dégradation et la perte des habitats ;
l’introduction d’espèces étrangères (« bioinvasion ») ;
les pollutions, dont le réchauffement de la planète et le trou
dans la couche d’ozone en sont des résultats ;
l’exploitation directe des espèces sauvages.
Pourquoi préserver la biodiversité ?
pour pouvoir l’utiliser directement en tant que ressources :
pharmaceutique : un quart des médicaments prescrits
contiennent des produits naturels. De nombreuses vertus
médicamenteuses restent encore à découvrir ;
alimentaire : une très faible proportion des végétaux et
des animaux a été domestiquée et sert à nourrir
l’homme. De 80.000 plantes actuellement décrites
comme comestibles, seulement 150 sont cultivées ;
industrielle : beaucoup d’autres produits provenant
directement de la nature entrent dans un processus
industriel et sont commercialisés ;
génétique : la nature est une immense banque de gènes
qui pourrait mieux être exploitée par l’homme ;
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pour ses services rendus à l’environnement : les milieux
naturels rendent de multiples services à notre planète. C’est
grâce à ces services que l’homme a pu se velopper et
vivre comme il le fait aujourd’hui. Parmi ses services, citons
par exemple : la pollinisation des plantes par les insectes,
l’épuration et la dépollution de l’air et de l’eau, …
pour sa valeur scientifique : les espèces sauvages fournissent
une matière première cessaire à la recherche
fondamentale. La perte de biodiversité nous fait perdre des
informations et un savoir potentiel qui seront à jamais
inutilisables ;
pour ses bénéfices sociaux : les écosystèmes naturels sont de
plus en plus utilisés comme des espaces de récréation et des
destinations de tourisme. Beaucoup d’humains trouvent
leur bien-être en appréciant la nature ;
pour sa valeur d’existence : les espèces vivantes qui
peuplent notre planète sont le fruit, tout comme nous,
d’une longue évolution qui a duré des millions d’années. A
ce titre, tout comme chaque être humain a le droit de
vivre, chaque espèce a le droit d’exister sans pour autant y
chercher de justification économique ou matérielle.
Un exemple particulièrement inquiétant : le dépérissement des
abeilles. Le cri d’alarme a été lancé par les apiculteurs européens
(qui observent dans leurs ruches une surmortalité avec des
symptômes pathologiques inhabituels). La cause première de ce
qui est une « catastrophe écologique », compte tenu de l’action
de pollinisation des abeilles, semble être l’usage agricole de
nouveaux pesticides au spectre d’action très large et à longue
durée de vie.
Ajoutons la dimension émotionnelle de cette préservation
de la biodiversité : parmi les espèces menacées les plus connues et
importantes dans l’imaginaire public figurent l’éléphant d’Asie, le
tigre ou le panda, pour ne citer qu’eux. Comment expliquer un
jour à nos enfants que ces animaux n’existent plus que sous la
forme de jouets en peluche ?
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Une diversité biologique difficile à préserver, entre les
espèces invasives (à gauche) et celles à protéger (à droite)
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